Les Lentilles Gravitationnelles dans le Modèle Créationniste

C’est un sujet moins souvent discuté chez les créationnistes, mais certains chercheurs ont proposé des interprétations alternatives aux lentilles gravitationnelles (ou « gravitational lensing ») du modèle standard.

Rappel: Qu’est-ce qu’une lentille gravitationnelle?

Dans le modèle standard de la cosmologie (basé sur la relativité générale d’Einstein), une lentille gravitationnelle est un phénomène où la lumière d’un objet lointain (ex : galaxie, quasar) est déviée lorsqu’elle passe près d’un objet massif (ex : amas de galaxies). Cela produit des effets visuels comme des arcs lumineux ou anneaux d’Einstein et la multiplication d’images d’un même objet (ex : le quasar de l’Einstein Cross).

Les lentilles gravitationnelles sont souvent invoquées comme preuve de la relativité générale et comme élément clé du modèle Big Bang, car elles permettent aussi d’inférer la présence de matière noire (pour expliquer des écarts observés).

Comment les créationnistes interprètent-ils ces observations

La plupart des créationnistes jeunes-Terre acceptent l’existence des lentilles gravitationnelles en tant que phénomène physique observable, mais ils ne voient pas besoin de les expliquer dans le cadre du modèle du Big Bang. La relativité générale fonctionne en tant que description des effets gravitationnels dans l’univers actuel. Ainsi, la courbure de l’espace-temps et la déviation de la lumière sont des conséquences normales de la gravité, même dans un univers créé récemment (6 000–10 000 ans).

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En d’autres termes les lentilles gravitationnelles ne sont pas une preuve de l’âge de l’univers. Elles illustrent simplement que la lumière est déviée par la gravité, conformément à la relativité générale. Elles ne prouvent pas le Big Bang, la matière noire, ou une cosmologie vieille de 13,8 milliards d’années.

Certains créationnistes avancent des critiques sur l’interprétation standard des lentilles. La matière noire invoquée pour expliquer certaines distorsions n’est pas directement observable et pourrait refléter des hypothèses erronées dans les modèles. Les distances estimées par redshift (décalage vers le rouge) sont basées sur des présupposés du modèle Big Bang ; or, si ces distances sont surestimées, les masses calculées pour justifier les lentilles pourraient être faussées. Un univers jeune pourrait montrer des effets de lentilles sur de plus courtes distances ou avec des mass distributions différentes.

Les lentilles gravitationnelles sont réelles: elles montrent que la gravité courbe la lumière, comme le décrit Einstein mais elles ne prouvent pas le Big Bang ni un univers vieux de milliards d’années. Les distances et masses déduites sont basées sur des hypothèses du modèle standard (notamment le redshift). Pour les créationnistes la gravité agit dans un univers jeune créé avec ordre. La relativité générale est une description locale valide, sans impliquer une cosmologie évolutionnaire.

Les images de la supernova Refsdal

En 2014, on a vu 4 images de la supernova Refsdal arrivant en même temps, et en 2015, une 5ᵉ image est apparue. L’interprétation standard est que ces images arrivent à des moments différents car elles ont pris des chemins différents (courbés par la gravité d’une galaxie massive). Si la lumière voyage instantanément vers nous (comme le dit le modèle ASC de Jason Lisle), toutes les images devraient arriver en même temps. Comme ce n’est pas le cas, certains évolutionnistes disent que le modèle ASC serait faux. Mais quand la lumière lointaine est déviée (lentille gravitationnelle), on ne s’attend pas à ce que tous les rayons et images résultants arrivent en même temps. Tout dépend de l’angle d’attaque.

Rappel du modèle ASC (Anisotropic Synchrony Convention)

La lumière voyage instantanément dans la direction de l’observateur (par ex. vers la Terre). La lumière a une vitesse finie dans les autres directions (pas directement vers l’observateur). Donc une lumière directe est à égale à une vitesse instantanée. Une lumière oblique (ou détournée) donne une vitesse plus lente, dépendant de l’angle avec l’observateur.

Dans l’ASC la vitesse de la lumière dépend de l’angle entre le rayon lumineux et la ligne directe vers l’observateur:

  • Plus l’angle est petit plus la vitesse est proche de l’instantanéité.
  • Plus l’angle est grand plus la vitesse est faible.

Donc les rayons qui partent plus directement vers la Terre (angles faibles) arrivent plus tôt. Les rayons qui ont des trajectoires plus courbes ou plus détournées (angles plus grands) arrivent plus tard. Ainsi, dans l’ASC, le fait que certaines images du supernova arrivent plus tard est normal et attendu.

Jason Lisle donne une formule (non détaillée ici) qui relie la vitesse de la lumière à l’angle. Par exemple:

  • La lumière directe (vers la Terre) → vitesse instantanée.
  • La lumière qui dévie fortement → vitesse proportionnelle au cosinus de l’angle (en simplifiant).

Selon l’ASC il n’y a pas de contradiction avec le délai observé entre 2014 et 2015. Le modèle prédit bien que certaines images arrivent plus tard si elles ont pris un chemin plus détourné.

C’est une erreur de raisonnement (biais de confirmation) que de penser que des images arrivant à des moments différents réfutent l’ASC. En fait, c’est compatible avec l’ASC, car le modèle prédit que les rayons non dirigés directement vers l’observateur mettront plus de temps.

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