Réflexion sur l’Abiogenèse, le fondement de toute théorie de l’évolution

L’abiogenèse est l’étude de comment la vie cellulaire a commencé avec le développement des premières biomolécules et la première cellule. Tout ceci à partir de matières chimiques inanimées. Les évolutionnistes sont prompts à distinguer l’abiogenèse, aussi appelé l’évolution chimique, de l’évolution néodarwinienne faisant appel à la sélection naturelle et aux mutations génétiques comme mécanismes principaux pour expliquer le monde du vivant.

Bien que les défauts de la théorie de l’évolution soient suffisamment nombreux pour la questionner, l’abiogenèse est un talon d’Achille, pour ne pas dire une « jambe d’Achille » pour les scénarios évolutifs. En effet, avant même que l’on parle d’évolution darwinienne, il faut déjà créer la vie à partir de la matière non vivante, ce qui n’est pas sans nous évoqué la génération spontanée de Pasteur.

L’abiogenèse est à l’évolution ce qu’est le livre de la Genèse au nouveau testament, c’est à dire sa fondation. Or il se trouve que malgré les expériences de laboratoires pour recréer la vie dans des conditions simulant les conditions supposées de la terre primitive, les scientifiques sont aussi loin qu’ils peuvent l’être de réussir à synthétiser la moindre forme de vie.

La théorie de la soupe primordiale

Le modèle le plus connu de l’abiogenèse est peut-être celui d’Aleksandr Oparin: « la warm soup theory ».

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L’origine de la vie se serait produite dans les océans dans une soupe chimique. Des molécules précurseurs, des simples composés organiques auraient été catalysés pour former de plus grandes biomolécules à travers des sources d’énergie comme les éclaires, la lumière ultraviolet, des sources hydrothermales, des volcans, des météorites, des sources chaudes et des décharges électriques du soleil.

Ce modèle a plusieurs variantes est toujours celui le plus accepté dans la communauté scientifique séculière. Pourtant pratiquement toutes les expériences ont produit des résultats négatifs.

Des expériences en laboratoire

L’expérience la plus connue est celle de Miller-Urey où on a introduit une mixture de gaz (méthane, ammoniac, vapeur d’eau, hydrogène) dans un récipient en verre. Le mélange liquide a été conservé dans un dans un état gazeux en le réchauffant et en le faisant bouillir. Un appareil émettant une décharge d’environ 60 000 volts a été placé dans le compartiment en verre pour stimuler la formation de nouveaux composés. Sous la chambre à étincelles se trouvait un piège à condensation où les réactifs pouvaient être collectés. Cela a donné un résidu semblable à du goudron mais jamais de protéines.

Après d’autres modifications des conditions de réaction, quelques traces d’acides aminés simples ont été obtenus, les blocs constitutifs des protéines (comme les perles constituent un collier). Les acides aminés sont les molécules de base qui forment les protéines.

Dans la plupart des organismes vivants, les protéines sont formés d’environ 20 acides aminés. Dans la cellule les protéines sont les biomolécules principales qui effectuent la plupart du travail. Elles forment les caractéristiques structurelles dans la cellule.

Les acides aminés obtenus par Miller-Urey ont été les plus simples, surtout de la glycine et de l’alanine. La production d’acides aminés complexes nécessitent des conditions complexes et des appareils sophistiqués, bien au-delà de ce que les scientifiques imaginaient être les conditions primitives de la terre.

Le problème de l’oxygène

Les conditions nécessitent l’absence d’oxygène. L’atmosphère de la terre contient de l’oxygène qui détruiraient les composés chimiques à travers un processus chimique appelé l’oxydation. Un des problèmes avec cette hypothèse est que nous vivons dans un environnement riche en oxygène. Les géologues indiquent par ailleurs que la terre a toujours eu un environnement « oxydant » en fonction de l’étude de différents types de roches.

Si la terre primitive n’avait pas d’oxygène, cela signifierait qu’elle n’avait pas de couche d’ozone. Et s’il n’y avait pas de couche d’ozone, cela signifie que le rayonnement ultraviolet destructeur atteignait la surface de la terre, et aurait détruit tous les acides aminés qui auraient pu se former.

Le problème du mélange racémique

Le résultat de l’expérience de Miller-Urey a donné un mélange racémique d’acides aminés, ce qui signifie qu’il y avait un mélange égal de molécules droitières et gauchères. Les évolutionnistes qui mettent en avant cette expérience pour soutenir l’évolution omettent d’évoquer ce problème de taille.

Les acides aminés sont comme nos mains, ils sont des images « miroir » l’un de l’autre. Ils ont exactement la même composition chimique et ont les mêmes propriétés physiques, en version « droitière » ou « gauchère »

Étonnamment, dans les êtres vivants, tous les acides aminés se trouvent être « gauchers ».

Voici une citation d’un chimiste des peptides le Dr Ken Funk quant aux acides aminés de l’expérience de Miller-Urey:

De plus, les acides aminés produits se révélèrent être de toute façon ce qu’on appelle un mélange racémique (50:50) de formes gauchères et droitières, alors que les plantes et les animaux ne peuvent utiliser que des acides aminés « gauchers » pour fabriquer des protéines.

Voir Evolution Achilles Heels page 279-282.

Si des acides aminés du mauvais type sont inclus dans le chaîne pendant la fabrication, les protéines de la vie ne peuvent pas se plier correctement dans les formes nécessaires pour fonctionner.

La vie nécessite donc ce que l’on appelle un apport «optiquement pur» d’acides aminés « gauchers » , tandis que la chimie seule et livrée aux lois du hasard, produira toujours un mélange racémique des deux. Aussi, tous les sucres de l’ADN et de l’ARN doivent être «droitiers», sinon la double hélice d’information vitale ne pourrait pas se former.

La production de protéines

Ensuite les conditions de l’expérience détruisent les protéines. Bien que quelques acides aminés ont été produits, ils n’étaient pas propices à la polymérisation (à la fabrication du collier de perles). Même si tous les acides étaient présents avec la forme gauchère et avaient existé dans la concentration adéquate et même si les conditions n’étaient pas destructrices, il n’y aurait eu aucun mécanisme pour pour connecter les « perles » et faire des protéines.

La production de protéine est en effet un processus complexe qui nécessite de nombreuses autres protéines et d’autres molécules variées comme le transfert ARN. Il faut une source d’information pour indiquer à la machinerie cellulaire quels acides aminés utiliser et dans quel ordre elles doivent être placés.

Le challenge de créer la vie ne consiste pas simplement à créer quelques acides aminés contaminés et racémiques. Les cellules sont composés de plusieurs types de molécules complexes qui fonctionnent de concert. Il ne s’agit pas d’avoir un ou deux groupes de composés chimiques qui apparaissent spontanément, qui attendent que d’autres biomolécules se forment à leur tour et ensuite le tout s’assemble pour créer une cellule primitive.

De manière éclairante, les acides nucléiques nécessaires pour stocker les informations génétiques (les instructions d’assemblage des protéines) et les lipides nécessaires pour fournir les membranes internes et externes à la cellule sont les biomolécules principales qui ont échappé à toutes les expériences d’abiogenèse en laboratoire.

L’information nécessaire pour produire une cellule

Il faut s’interroger sur la quantité d’informations nécessaires pour créer une cellule simple fonctionnelle. La bactérie E.coli contient plus de 4400 gènes qui indiquent comment elle doit être construite, maintenu physiologiquement et propagée. La quantité la plus faible de gène trouvé dans une bactérie est de 468 (Mycoplasma genitalium).

La dure réalité pour ceux qui sont mus par un esprit anti-théiste et qui veulent trouver à tout prix un scénario alternatif à la conception intelligente est que la cellule la plus simple est extrêmement complexe. C’est pourquoi la plupart des scientifiques ont abandonné les recherches de la formation de la première cellule et comment cela aurait pu se produire.

Une figure clé de ce débat était Sir Fred Hoyle, un mathématicien et astronome anglais. Dans une étude renversante pour étudier les probabilités que la vie se soit produite par chance, il a estimé la probabilité pour qu’un set d’enzymes nécessaire à la plus simple cellule vivante puisse se créer avec des procédés aléatoires. Le résultat a donné 1040000. Alors que la quantité d’atome dans l’univers est de 1080, tout l’univers entier rempli de soupe primordial ne pourrait avoir la moindre chance de créer la vie.

Pour illustrer cela au grand public Hoyle a donné l’image d’un ouragan traversant une étendue de déchant et produisant au passage un Boeing 747 tout assemblé, les réservoirs remplis de fuel, et prêt au décollage. De manière intéressant Hoyle n’a jamais admis une croyance créationniste, il est resté athée et est mort en 2001 essayant de trouver une solution à ce dilemme évolutionnaire.

Certaines protéines nécessitent des centaines d’acides aminés qui doivent être dans un ordre parfait pour fonctionner correctement.

Le paradoxe de l’eau

Les évolutionnistes ne sont pas à un paradoxe près. Tout le monde sait que l’eau est essentiel à la vie, avec l’oxygène ce sont probablement les ingrédients que n’importe qui proposerait pour que la vie puisse apparaître. Un peu d’eau, de l’oxygène et de l’électricité et le tour est joué. Hélas la réalité est beaucoup plus complexe que cela.

Bien que l’eau soit un medium important pour la vie, elle forme une barrière chimique à la formation des chaînes de nucléotides comme l’ARN et l’ADN, lesquels sont les fondations de la vie. Dans une créature vivante cela ne pose pas de problème en raison de la chimie complexe et de la machinerie de la cellule. Pour l’évolution chimique cela est un obstacle supplémentaire pour expliquer comment les acides nucléiques ont pu se former spontanément. C’est pourquoi certains chercheurs proposent que la vie est apparue dans une autre substance que l’eau (le formamide par exemple), lesquels présentent également de nombreux problèmes.

L’eau est essentielle à la vie moderne pour des raisons évidentes : c’est un solvant universel, elle permet les réactions biochimiques et est indispensable aux cellules. Cependant dans les scénarios d’abiogenèse l’eau pose un paradoxe parce qu’elle peut à la fois favoriser et inhiber la formation des molécules nécessaires à la vie, notamment les polymères comme les protéines et les acides nucléiques (ARN et ADN).

L’eau peut casser les polymères biologiques (les protéines et les acides nucléiques) par hydrolyse. Autrement dit, si l’eau est nécessaire pour créer des molécules complexes, elle peut également les dégrader. Ce paradoxe rend la question de l’émergence de la vie complexe. Dans les conditions de la Terre primitive, même si l’eau avait été abondante la vie n’aurait pas pu émerger directement dans un environnement aqueux constant.

Le problème de l’œuf et la poule

Le débit d’information dans la cellule va de l’ADN à l’ARN en protéine.

  • 1.L’ADN et 2.l’ARN sont nécessaires pour faire des 3.PROTÉINES
  • Les 3.PROTÉINES et 2.l’ARN sont nécessaires pour faire 1.l’ADN
  • 1.L’ADN et 3.PROTÉINES sont nécessaires pour faire de 2.l’ARN.

Il y a donc ici une interdépendance à trois, ce qui rend l’abiogenèse encore plus compliqué que le traditionnel problème de « l’œuf et la poule ».

  1. L’ADN contient l’information génétique nécessaire à la création des protéines, mais pour être répliqué et transcrit, il a besoin d’enzymes (protéines). Cela pose un problème circulaire : pour avoir de l’ADN, il faut des protéines, mais pour fabriquer des protéines, il faut de l’ADN.
  2. Les protéines sont les molécules qui effectuent la majorité des fonctions biologiques dans les cellules, y compris la réplication de l’ADN et la catalyse des réactions biochimiques. Cependant, pour produire des protéines, il faut une matrice génétique (comme l’ADN ou l’ARN) pour coder leur structure.
  3. L’ARN joue plusieurs rôles essentiels dans la cellule. Dans les cellules, l’ARN peut transporter l’information génétique (comme dans l’ARN messager) et avoir une activité enzymatique (comme l’ARN ribosomique et les ribozymes). Cependant l’ARN dépend aussi de protéines pour sa synthèse et son fonctionnement dans les cellules actuelles.
  • Pour que l’ADN soit répliqué, des protéines sont nécessaires.
  • Pour que les protéines soient synthétisées, il faut de l’ADN pour les coder.
  • Et pour que les deux fonctionnent ensemble, l’ARN est souvent impliqué, mais sa formation et son rôle dépendent également des deux autres.

Pour résoudre ce problème, une hypothèse populaire est celle du monde à ARN (RNA WORLD). Cette théorie suggère que l’ARN est apparu en premier dans l’histoire de la vie primitive. Bien que le « monde à ARN » soit une hypothèse séduisante, elle ne résout pas le problème. Les chercheurs continuent de débattre de la manière dont l’ARN lui-même a pu apparaître dans les conditions primitives de la Terre, ainsi que de la transition vers les systèmes basés sur l’ADN et les protéines.

Les processus incrémentiels sont inenvisageables compte tenu de la nature du vivant. Il faut avoir des milliers de choses instantanément pour faire fonctionner quoique soit. Les échecs de l’abiogenèse tuent l’évolution néodarwinienne dans l’œuf. La vie ne peut même pas commencer dans le modèle.

L’abiogenèse dans les dictionnaires techniques

Si vous regardez un dictionnaire moderne comme le « Dictionnaire McGraw-Hill des termes scientifiques et techniques » (la nouvelle édition coutant dans les 1000 dollars). Ils disent à l’intérieur, page 3, que l’abiogenèse, de la non-vie à la vie, est un concept obsolète.

[ENG] Abiogenesis: The Obsolete concept that plant and animal life arise from nonliving organic matter. Also known as autogenesis; spontaneous generation.

[Traduction FR] Abiogenèse : concept obsolète selon lequel la vie végétale et animale provient de la matière organique non vivante. Également connu sous le nom d’autogenèse; génération spontanée.

Source: https://archive.org/details/mcgrawhilldictio1994park/page/n25/mode/2up?q=abiogenesis

Si vous regardez dans le Dictionnaire des sciences d’Oxford, ils disent que c’est un concept discrédité en faisant le lien entre Abiogenèse et Génération Spontanée (page 1 et 777). Les deux étant basiquement « l’origine de la vie à partir de matières non vivantes« .

[ENG] Abiogenesis: The origin of living from nonliving matter, as by biopoiesis. See also spontaneous generation.

[Traduction FR] Abiogenèse : Origine du vivant à partir de matière inerte, par biopoïèse. Voir aussi génération spontanée.

[ENG] Spontaneous generation the discredited belief that living organisms can somehow be produced by nonliving matter.

[FR] Génération spontanée : croyance discréditée selon laquelle les organismes vivants peuvent en quelque sorte être produits à partir de matière non vivante.

Source: https://archive.org/details/mcgrawhilldictio1994park/page/n25/mode/2up?q=abiogenesis

C’est ainsi que les créationnistes ont raison d’indiqué qu’on ne peut même pas « commencer l’évolution darwinienne« . Darwin lui-même n’avait pas abordé ce sujet. Le dictionnaire dit également que la « floraison des formes de vie » est si extrême que cela semble être scandaleux. Il est difficile d’expliquer les millions d’espèces extrêmement diverses observées actuellement et dans les archives fossiles, c’est ce qu’ils veulent souligner.

Autres liens

Voici un autre article où je traite de « l’évolution de l’oxygène » sur terre:

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