GÉOLOGIE

palÉontologie

Exploration des Controverses : Débat entre Créationnistes et Évolutionnistes

Je rassemble dans cet article les points saillants de mes échanges avec un géologue rencontré dans les commentaires sous une vidéo YouTube que j’avais publié il y a quelques temps sur le créationnisme. Il a été question de datation radiométrique et d’un article scientifique Lyons et Al 2014, lequel étudie un scénario d’oxygénation de la terre et propose un mécanisme de réchauffement de la terre pour compenser le jeune soleil faible dans le modèle évolutif. Dans cet article je vais répondre à cet article et expliquer le modèle créationniste/diluvien qui est à mon avis beaucoup plus pertinent.

Cette vidéo a créé des remous provoquant plusieurs réactions évolutionnistes dans les commentaires car je mentionnais dans la vidéo le paradoxe du jeune soleil faible, la décroissance du champ magnétique terrestre et l’âge des plus vieux arbres, des éléments, qui une fois interprétés par les créationnistes, sont en contradiction avec le modèle évolutif s’étendant sur des milliards d’années.

Un débat vidéo a également eu lieu à la suite de la vidéo sur le créationnisme avec un autre évolutionniste versé en cosmologie.

La personne qui m’a interpellé sèchement dans les commentaires n’a pas souhaité être affichée sur le site, j’ai donc enlevé les quelques mentions qu’il y avait à son sujet dans ce début d’article et reformulé son commentaire ci-dessous (la personne a effacé ses messages sous la vidéo YouTube).

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Questions reçues dans les commentaires

  • Les datations basées sur les isotopes et les lois de décomposition radioactive sont-elles « imprécises » ou « fausses » ?
  • Pouvez-vous expliquer comment les méthodes de datation radiométrique et les demi-vies de certains isotopes seraient incorrectes ?
  • Vous parlez du paradoxe du jeune Soleil : qu’entendez-vous par température de la Terre « relativement stable » et quelles sont vos sources pour cette affirmation ?
  • Connaissez-vous l’article de Lyons et al. de 2014 (DOI: 10.1038/nature13068) ?
  • Pouvez-vous expliquer les anomalies des isotopes du soufre (Figure 2 de l’article) ?
  • Les anomalies des isotopes du soufre sont-elles fausses ou inventées ?
  • Pouvez-vous expliquer les anomalies ou absences d’anomalies des terres rares (REE) dans les couches précambriennes ?
  • Les glaciations concomitantes du NOE sont-elles également remises en question ?
  • Les diamictites seraient-elles fausses aussi ?
  • Pouvez-vous discuter du pétrole et du charbon dans votre modèle pour en voir la pertinence ?

Datation radiométrique

Pour ce qui est de la datation radiométrique et du pétrole/charbon je renvoie à ces articles:

Le géologue a beaucoup insisté sur le mécanisme qui aurait pu accélérer les taux de désintégration radioactifs. L’idée est que la constante de désintégration radioactive λ ne peut changer que dans des conditions très spécifiques qui ne se seraient jamais produites sur Terre (température très chaude et conditions ionisées). Ainsi il serait impossible que les taux de désintégration aient été plus rapides dans le passé. Cela étant démontré, l’hypothèse de taux accéléré deviendrait impossible et tout l’argument sur les défauts de la datation radiométrique s’effondreraient.

Pourtant il y a des gens dans la communauté scientifique qui s’interrogent sur la fiabilité de ces datations, parmi eux John Whitfield:

John Whitfield

“To pin down the age of older rocks, geologists rely on radiometric dating, which tracks the radioactive decay of elements within a sample. But in the past decade, it has become clear that the results from different techniques and different labs don’t agree.”

« Pour déterminer l’âge des roches plus anciennes, les géologues s’appuient sur la datation radiométrique, qui suit la désintégration radioactive des éléments contenus dans un échantillon. Mais au cours de la dernière décennie, il est devenu clair que les résultats des différentes techniques et des différents laboratoires ne concordent pas.

Source: https://www.nature.com/articles/429124a

L’objectif principal d’une des présentations à la conférence française sur la création en 2022 était la preuve physique par observation qu’une grande quantité de désintégration nucléaire s’était produite dans un court laps de temps dans un passé récent dans les roches de la Terre. La présentation avait été réalisée par le Dr John Baumgardner dont je ne peux que recommander les publications riches et détaillées sur son site (notamment sur le modèle catastrophique des plaques).

Ma réponse

Pour la datation radiométrique vous n’abordez pas le débat de la bonne manière, je vous explique pourquoi. Il y a une différence entre constater qu’une chose s’est produite et expliquer comment elle s’est produite. Ne pas savoir « comment » ne remet pas en question que la chose s’est produite. Si à la question « les taux de décroissance ont-ils été accélérés dans le passé? » (sans parler des autres hypothèses que les créationnistes en question) on répond « oui » alors la question « comment cela s’est fait? » n’est pas déterminante, elle est intéressante mais secondaire.

Vous êtes à priori un scientifique qui reconnaissez (à juste titre) qu’on a pas encore toutes les réponses, les créationnistes aussi pensent qu’on a pas encore résolu tous les mystères. Toutefois les travaux du projet RATE démontrent avec de la science d’observation que l’accélération des taux de décroissance est une vraie possibilité.

Nous ne savons pas tout sur l’univers et dans le modèle biblique nous ne sommes pas limités aux seules explications naturalistes. Le naturaliste suppose que les lois fondamentales de l’univers sont toujours les mêmes partout. En fait, les évolutionnistes ont construit tout un système scientifique sur ce précepte. Pourtant, l’idée des lois scientifiques leur vient des théologiens chrétiens et non du naturalisme lui-même. Nous croyons que Dieu soutient l’univers de manière constante, parce que c’est dans sa nature. À l’exception d’un miracle occasionnel, il existe des règles. Les évolutionnistes exigent que ces lois soient constantes mais n’ont aucune raison de le croire étrangement.

Cela dit, la preuve d’une accélération de la désintégration radioactive vient de la science expérimentale. Compte tenu des éléments de preuve, nous pouvons maintenant débattre de ce qui pourrait en être la cause. Donc, oui, il semble y avoir eu une accélération de désintégration radiométrique associée au Déluge. Elle affecte principalement les émetteurs alpha, dans une moindre mesure les émetteurs bêta et dans une bien moindre mesure les émetteurs gamma. Pourquoi est-ce ainsi? Nous ne savons pas exactement. Mais notre absence de réponse définitive n’annihile pas les preuves sur le sujet !

L’article de Lyons et Al 2014

J’ai donc étudié l’article de Lyons et Al 2014 comme je l’avais promis au géologue. Je vais d’abord poser le sujet pour d’éventuels lecteurs afin qu’on comprenne de quoi il s’agit:

De quoi parle l’article?

L’article en question souligne que sous les conditions de faible oxygène et de faible sulfate de l’Archéen (4 à 2,5 milliards d’années) de grandes quantités de méthane et d’autres hydrocarbures étaient présentes dans l’atmosphère. Ces gaz à effet de serre auraient aidé à maintenir des températures suffisamment élevées pour éviter la glaciation totale malgré la faible luminosité solaire. Comme le méthane est un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone, sa présence en grandes quantités aurait contribué à piéger la chaleur dans l’atmosphère terrestre pour compenser la faible énergie solaire reçue.

Cela permettrait de résoudre le paradoxe du jeune soleil faible lequel ne pose pas de problèmes dans le modèle créationniste car le soleil y est âgé de moins de 10 000 ans et n’a donc pas significativement varié. Je remets ici deux paragraphes provenant de l’article sur le paradoxe du jeune soleil faible pour que tout le monde comprenne les enjeux:

Les scientifiques évolutionnistes ont besoin d’une terre relativement chaude pour permettre l’évolution de la vie dans leur modèle, ce qui est impossible avec une terre totalement gelée. Une réduction de l’énergie solaire de 2 à 5% suffit à provoquer une ère glaciaire massive et les évolutionnistes doivent composer avec un soleil de 20 à 30% plus faible! Ils ont donc besoin d’un mécanisme de réchauffement pour compenser.

La plupart des biologistes et des géologues pensent que la Terre a connu une température moyenne presque constante au cours des 4,6 derniers milliards d’années, avec peut-être des conditions plus chaudes. Le problème de savoir comment le Soleil a pu augmenter en luminosité alors que la Terre maintenait une température constante est appelé le « paradoxe du jeune Soleil Faible ».

Beaucoup de géologues semblent insister sur le fait qu’au cours des 3,8 milliards d’années, la température moyenne de la Terre n’a pas beaucoup changé. Au contraire, les températures auraient été plus chaudes il y a 2,5 milliards d’années.

Ainsi, les scientifiques qui ont été formés avec les principes évolutionnistes (sans être exposés au modèle diluvialiste) sont confrontés à un paradoxe majeur puisque la majeure partie du Précambrien, à l’exception de plusieurs « périodes glaciaires » globales et quasi globales, montre des preuves de températures relativement chaudes :

Molnar et Gutowski

« L’une des principales énigmes de l’histoire de la Terre est que la température moyenne de surface mondiale a été assez constante sur des échelles de temps géologiques (à environ 10 degrés de la valeur actuelle), même si la luminosité solaire était jusqu’à 20-30% plus basse il y a 4 × 109 ans, selon les connaissances établies sur l’évolution stellaire. »

Source: Molnar, G.I. and Gutowski, Jr., W.J., The ‘faint young sun paradox’: further exploration of the role of dynamical heat-flux feed backs in maintaining global climate stability, Journal of Glaciology 41(137):87–90, 1995, p. 87.

La fluctuation des niveaux d’oxygène dans Lyons et Al 2014

L’article décrit notamment comment les niveaux d’oxygène ont fluctué de manière dynamique avec des périodes d’augmentation suivies de chutes. Ces variations auraient influencé la concentration de méthane dans l’atmosphère, en effet l’oxygène réagit avec le méthane pour le décomposer. Les augmentations d’oxygène auraient conduit à la réduction du méthane atmosphérique et provoqué des refroidissements globaux et des périodes de glaciation telles que les glaciations « Snowball Earth » (dont je reparlerai plus bas).

La photosynthèse anoxygénique1, qui ne produit pas d’oxygène, aurait été courante dans les océans riches en fer de l’Archéen et du Protérozoïque moyen2. Cela aurait favorisé des conditions de faible oxygène et contribué à la persistance de niveaux élevés de méthane.

Il y aurait encore d’autres points à mentionner mais je pense que c’est suffisant pour comprendre. En gros les fluctuations dynamiques des niveaux d’oxygène en interaction avec les gaz à effet de serre expliqueraient comment la terre a évité une glaciation complète pendant la majeure partie de son histoire. L’effet de serre aurait compensé le jeune Soleil faible, permettant le scénario évolutif (dont le triptyque est l’évolution cosmologique, l’évolution géologique et l’évolution biologique).

Que penser de ces mécanismes de réchauffement?

Pour commencer je citerai James Kasting, géoscientifique, professeur de sciences de la terre à Penn State University qui est sceptique quant à ces mécanismes de réchauffement par effet de serre pour compenser la faible luminosité du soleil :

James Kasting

« Despite all these proposed warming mechanisms, there are still reasons to think that the faint young Sun problem is not yet solved »

« Malgré tous ces mécanismes de réchauffement proposés, il y a encore des raisons de penser que le problème du jeune Soleil faible n’est pas encore résolu »

Source: Kasting, J.F., Faint young sun redux, Nature 464:687–689, 2010. p. 688.

Les incertitudes de Kasting se trouvent à plusieurs niveaux.

Bien que des niveaux élevés de méthane et de CO2 aient été proposés pour compenser la faible luminosité du « jeune soleil », il y a des incertitudes sur les concentrations exactes nécessaires et sur la stabilité de ces gaz dans l’atmosphère ancienne. Les fluctuations de méthane, par exemple, dues à des variations des niveaux d’oxygène, compliquent la compréhension de son rôle à long terme.

Les sources géologiques et biologiques de méthane et de CO2 ainsi que leur production et leur cycle à travers le temps sont encore sujets à des recherches et à des débats. La quantité de méthane produite par les méthanogènes et son maintien dans l’atmosphère primordiale sont particulièrement incertains.

Les modèles climatiques de l’époque peuvent ne pas avoir inclus tous les paramètres nécessaires ou avoir simplifié certains aspects du cycle du carbone et des interactions atmosphère-océan. Des processus comme la formation de nuages et l’albédo terrestre peuvent avoir des effets significatifs sur le climat mais sont difficiles à modéliser avec précision pour des périodes aussi anciennes.

La complexité des rétroactions climatiques et des cycles biogéochimiques pourrait impliquer des interactions encore peu comprises entre les différents facteurs climatiques. Les preuves géologiques disponibles pour les périodes les plus anciennes de l’histoire de la Terre sont souvent fragmentaires et sujettes à interprétation. Les variations locales et les conditions spécifiques de dépôt peuvent influencer les interprétations des données isotopiques et des signatures géochimiques3.

Les conditions climatiques peuvent avoir varié significativement à travers différentes régions et périodes ce qui complique la construction d’un modèle global cohérent.

Même en tenant compte des gaz à effet de serre certains modèles suggèrent que les mécanismes de réchauffement proposés ne sont pas suffisants pour expliquer pleinement des températures suffisamment élevées pour maintenir des océans liquides.

En bref James Kasting souligne que malgré les progrès réalisés les mécanismes de réchauffement proposés n’expliquent peut-être pas entièrement comment la Terre a évité une glaciation complète sous un jeune Soleil moins lumineux. Les incertitudes sur les niveaux exacts de gaz à effet de serre, les limites des modèles climatiques, les preuves géologiques incomplètes et la complexité des rétroactions climatiques contribuent toutes à la persistance du paradoxe du jeune Soleil faible.

Kasting n’est pas le seul, il y a aussi Alicia Newton qui pour les mêmes raisons a déclaré :

Alicia Newton

“Challenges for each hypothesis remain, and are likely to remain for some time.”

« Des défis subsistent pour chaque hypothèse, et le resteront probablement pendant un certain temps. »

Source: Newton, A., Warming the early Earth, Nature Geoscience 3:458, 2010.

En fait des calculs indépendants sur l’âge de l’océan ne s’insèrent pas bien dans le modèle évolutif, celui-ci aurait 62 millions d’années maximum.

L’atmosphère primitive dans le modèle évolutif

Dans le scenario évolutif l’atmosphère primitive l’atmosphère de la Terre primitive contenait du méthane, de l’ammoniac et de l’hydrogène. Chose intéressante, il n’y avait pas d’oxygène, et la raison pour laquelle il n’y en avait pas est que l’oxygène empêche la formation d’acides aminés (les blocs constitutifs des protéines) ou détruit ceux qui se sont formés, toutefois un problème surgit quand il n’y a pas d’oxygène. Si la terre primitive n’avait pas d’oxygène, cela signifierait qu’elle n’avait pas de couche d’ozone. Et s’il n’y avait pas de couche d’ozone, cela signifie que le rayonnement ultraviolet destructeur atteignait la surface de la terre et aurait détruit tous les acides aminés qui auraient pu se former.

L’oxygène et l’eau, souvent présentés comme miracle de la vie sont en fait des destructeurs sans le code génétique pour savoir les exploiter. L’oxygène dans l’atmosphère oxyderait toute molécule organique en développement et la rendrait non biologique.

L’article de Lyons et al de 2014 fournit une vue d’ensemble de l’histoire « évolutive » de l’oxygénation de la Terre, en particulier le GOE (Grand Événement d’Oxydation), une transition de 2,4 à 2,3 milliards d’années marquée par une augmentation significative de l’oxygène atmosphérique. Comme dit plus haut les niveaux d’oxygène auraient influencé la concentration de méthane dans l’atmosphère et le réchauffement qui lui est associé.

Les évolutionnistes affirment que l’atmosphère primitive de l’Archéen, vieille de plus de 2,5 milliards d’années à leur échelle de temps, comme déjà indiqué, ne contenait pas d’oxygène. Cependant, la chronologie du GOE fait l’objet de débats :

  • Voir: Kerr, R.A., Great Oxidation event dethroned?, Science 324(5925):321, 2009 | doi: 10.1126/science.324.5925.321a.
  • Et: Leslie, M., On the origin of photosynthesis, Science 323(5919):1286-1287, 2009 | doi: 10.1126/science.323.5919.128.

Certains pensent que le GOE s’est produit un milliard d’années plus tôt. L’un des problèmes pour résoudre le débat est que l’Archéen remonte à très loin et que les preuves sont fragmentaires et difficiles à interpréter. De plus, les évolutionnistes affirment que des milliards d’années d’évolution ont obscurci les vestiges moléculaires des premiers événements.

Le timing du GOE est débattu. Certains le datent un milliard d’années plus tôt, mais les preuves de l’Archéen sont ambiguës. Les isotopes du soufre, autrefois utilisés pour indiquer une atmosphère sans oxygène avant 2,4 milliards d’années, sont remis en question par des études récentes montrant que des ratios anormaux peuvent se produire par des réactions chimiques4. Les formations de fer rubanées (Banded iron formations, abréviation BIF) montrent des niveaux élevés d’oxygène bien avant le GOE, cela suggère une atmosphère oxygénée dès 3,8 milliards d’années5.

Un rapport 6 suggère que l’atmosphère terrestre contenait de l’oxygène bien avant le GOE, soit environ 3,46 milliards d’années dans l’échelle évolutive. Des hématites7 primaires trouvées dans des roches sédimentaires riches en fer en Australie, formées sans lumière ultraviolette, indiquent une formation en eaux profondes oxygénées, impliquant une atmosphère également oxygénée. Cela repousse l’apparition des bactéries photosynthétiques d’un milliard d’années, ce qui rend l’évolution de ces organismes complexes encore plus étonnante. Les hématites formées à des températures supérieures à 60°C suggèrent des décharges hydrothermales dans des eaux oxygénées.

Le scientifique T.Perkins rapporte :

Perkins

“The implications are profound: if oxygen existed at near-modern levels in such a broad, deep body of water, the atmosphere must have been oxygenated also. Presumably that oxygen was produced by organisms capable of photosynthesis, also pushing back their appearance.”

« Les implications sont profondes : si l’oxygène existait à des niveaux proches de ceux modernes dans une étendue d’eau aussi vaste et profonde, l’atmosphère aurait dû également être oxygénée. Vraisemblablement, l’oxygène a été produit par des organismes capables de photosynthèse, ce qui a également retardé leur apparition. »

Source: Perkins, S., Tiny crystals in Australian rocks suggest earlier debut for oxygen, Science News 175(8):9, 2009.

L’hématite se présentait sous forme de monocristaux ce qui indique qu’ils n’ont pas été fabriqués par la lumière ultraviolette. Les chercheurs ont ensuite affirmé que l’analyse géochimique des cristaux d’hématite suggère qu’ils se sont formés à des températures supérieures à 60 °C à partir de décharges hydrothermales riches en fer ferreux rejetées dans des eaux fraîches et oxygénées. Cette nouvelle preuve est convaincante pour beaucoup et offre des preuves selon Perkins :

“that the Earth’s atmosphere held significant amounts of oxygen far earlier than previously thought”

« que l’atmosphère terrestre contenait des quantités importantes d’oxygène bien plus tôt qu’on ne le pensait auparavant »

Conclusion sur l’histoire de l’oxygénation de la Terre

Tout cela semble apporter un point de vue nettement différent de l’article de Lyons et Al dans lequel les anomalies des isotopes du soufre, Δ33S (il y a 2,5 milliards d’années) et du carbone, δ13C, illustrées dans la Figure 2 de l’article seraient des indicateurs importants de l’évolution de l’oxygénation de la Terre et de l’activité biologique à travers l’histoire géologique et dans lequel la perte de ces anomalies au début du Protérozoïque (environ 2,4 à 2,3 milliards d’années) marqueraient le GOE (Grand Événement d’Oxydation).

Dans le modèle créationniste on pense naturellement que des quantités importantes d’oxygène ont toujours été présentes dans l’atmosphère. La terre a été créée ainsi supporter la vie. Les nouvelles informations sur les isotopes du soufre et les BIF (Banded iron formations) tendent de plus en plus vers cette conclusion. Il est même possible de lier l’idée de l’origine hydrothermale du fer et de la silice qui forment des BIF lorsque l’eau riche en produits chimiques se propage dans une eau plus froide et riche en oxygène, aux « sources du grand abîme » de Genèse 7 :11.

Les glaciations et les diamictites

Je souhaitais également ajouter quelque chose sur les glaciations concomitantes du NOE et les diamictites. Pour aider les lecteurs il faut déjà expliquer ce que sont les diamictites :

Il s’agit de roches sédimentaires qui se caractérisent par une composition hétérogène et mal triée. Elles contiennent un mélange de particules de différentes tailles, cela va des argiles fines aux blocs de taille considérable (graviers, cailloux, galets). Les diamictites peuvent se former dans divers environnements tels que :

  • Glaciaire : Déposées directement par l’action des glaciers, elles sont souvent appelées tillites lorsqu’elles se sont lithifiées.
  • Sous-marin : Déposées par des courants de turbidité ou des glissements de terrain sous-marins.
  • Continental : Formées par des coulées de débris ou des éboulements sur des pentes terrestres.

Le modèle créationniste diluvien offre une autre séquence temporelle pour expliquer notamment la formation des diamictites car se sont produit durant l’année du déluge des phénomènes tels que « le jaillissement des fontaines du grand abîme », les pluies catastrophiques et la montée du niveau de la mer8. La stratigraphie allant du Néoprotérozoïque au Cambrien dans les Montagnes Mackenzie sert d’exemple. Les produits géologiques de l’année du Déluge incluent des volcans, une érosion continentale massive, des grès en nappes, des flux de masse, des formations de fer rubané riches en phosphate, des nutriments et une diversité d’invertébrés marins.

Les Montagnes Mackenzie, situées dans le nord-ouest du Canada, sont utilisées comme exemple clé pour illustrer les couches de roche qui se seraient formées pendant le début de l’année du Déluge. La stratigraphie de cette région, allant du Néoprotérozoïque au Cambrien (541 millions d’années), est bien documentée dans la littérature scientifique.

Notons 4 différences clés par rapport au modèle séculier :

  • Formation des ‘évaporites’9 : Les évaporites du groupe Little Dal et du groupe Coates Lake se seraient formées par des moyens hydrothermaux plutôt que par évaporation subaérienne.
  • Formation des diamictites cryogéniennes10 : Les diamictites du Cryogénien se seraient formées par des flux de masse plutôt que par glaciation et l’événement ‘Snowball Earth’.
  • Oxydation néoprotérozoïque11 : L’oxydation des sédiments néoprotérozoïques serait due à un brassage vigoureux des sédiments suboxiques12 associé aux sources énergétiques du déluge plutôt qu’à une oxygénation néoprotérozoïque de l’atmosphère.
  • Réactions géochimiques : Les temps géologiques étendus ne sont pas nécessaires pour les réactions géochimiques, comme la formation des formations de fer rubané (BIF) et des gisements de sulfures de cuivre, en particulier sous des conditions hydrothermales.

Inférences clés dans l’ordre temporel du modèle diluvien

1.Dépôts pré-Déluge :

Le Supergroupe13 des Montagnes Mackenzie représente des dépôts pré-Déluge dans un grand bassin épicratonique14. Les quartz arénites15du Groupe Katherine16 ont été en partie apportés par un système fluvial néoprotérozoïque17 traversant le continent.

2.Fontaines du Déluge:

Les fontaines du grand abîme (Genèse 7 :11) sont indiquées par un tectonisme extensional18 et une activité de grande province ignée, avec des intrusions dans le groupe des Montagnes Mackenzie.

3.Érosion Massive :

Les pluies énormes de la première année du Déluge ont causé une érosion continentale massive, cohérente avec la tendance à la hausse du ratio Sr du Néoprotérozoïque au Cambrien.

4.Dépôts de Masse du Cryogénien :

Les prétendus ‘glacials’ dans les strates cryogéniennes (Groupe Rapitan et Formation Ice Brook) se seraient formés comme des dépôts de flux de masse associés au mouvement de l’eau en pente descendante au début du Déluge.

5.Formation de BIF Phosphatiques :

Les formations de fer rubané phosphatiques19 du Rapitan se seraient formées hydrothermalement en association avec l’activité volcanique.

6.Strates Marine du Cambrien :

Les strates marines riches en carbonates20 du Cambrien en Amérique du Nord et sur d’autres continents se sont formées alors que la mer transgressait21 la terre.

7.Diminution du Ratio Sr après le Cambrien :

Le ratio Sr a diminué après le Cambrien alors que les terres étaient recouvertes par l’eau et que la pluie n’impactait plus directement la terre.

8.Augmentation du Niveau de la Mer et Diversité des Invertébrés :

L’augmentation du niveau de la mer du Cambrien à l’Ordovicien22 est associée à une augmentation de la diversité des invertébrés marins.

Ainsi l’importance des processus géochimiques dans l’interprétation des événements géologiques pendant l’année du Déluge de Noé, offre une alternative aux vues géologiques séculières sur la formation des évaporites, des diamictites cryogéniennes et de l’oxydation néoprotérozoïque. Les inférences sont soutenues par des preuves géochimiques et stratigraphiques en soulignant les différences par rapport aux interprétations traditionnelles des grands temps géologiques.

Comment le déluge de Noé a produit une grande partie du registre géologique?

Les créationnistes jeune terre expliquent la formation d’une grande partie des registres géologique et fossile par le déluge mondial de Noé. Parmi les arguments avancés il y a les suivants :

  1. Sédimentation rapide : Le déluge aurait provoqué une sédimentation rapide et massive de particules et formé rapidement des couches sédimentaires épaisses. Les dépôts sédimentaires qui prennent des millions d’années à se former selon les scientifiques conventionnels se seraient déposés en quelques mois lors du déluge.
  2. Fossilisation rapide : Le déluge aurait enfoui rapidement des plantes et des animaux et provoqué leur fossilisation. Les fossiles, souvent trouvés dans des couches sédimentaires, sont interprétés comme étant le résultat d’une mort et d’un enfouissement rapide.
  3. Structures géologiques : Les structures géologiques complexes, comme les strates pliées, les failles et les canyons, sont expliquées comme étant formées par les forces puissantes et les mouvements des eaux lors du déluge. Par exemple, le Grand Canyon est parfois cité comme un résultat de l’érosion rapide par les eaux de crue en retrait à la fin de l’année du déluge.
  4. Séquences de couches : Les séquences de couches géologiques observées dans le registre fossile sont interprétées comme des dépôts successifs de matériaux par les eaux du déluge, chaque couche représentant une phase différente de la catastrophe.
  5. Fossiles Polystrates (ou multi-couches) : Les arbres fossilisés traversant plusieurs couches géologiques (polystrates) sont utilisés comme preuve que ces couches se sont formées rapidement car un arbre ne pourrait pas rester debout sans se décomposer pendant des millions d’années.
  6. Distribution globale des fossiles : Les fossiles marins trouvés sur les sommets des montagnes sont interprétés comme une preuve que ces zones étaient autrefois recouvertes par les eaux du déluge.
  7. Les matières qui composent le sol terrestre et des montagnes: Les calcaires, qui sont des roches sédimentaires composées principalement de carbonate de calcium, se forment souvent dans des environnements marins peu profonds. Les créationnistes jeune terre soulignent que de vastes formations de calcaire se trouvent sur les continents, suggérant qu’ils se sont formés sous l’eau. Ils pointent des formations géologiques spécifiques, comme les grandes étendues de calcaire, les formations de grès et les couches de schiste, comme des preuves de sédimentation rapide sous des conditions de déluge.

L’ordre d’apparition des animaux dans le registre fossile

Ici je vais citer un livre que j’ai lu récemment de Paul Garner qui dispose d’une maîtrise en géoscience à University College of London et qui est spécialisé en paléobiologie. J’ai été en contact avec lui il y a quelques mois et il m’a généreusement autorisé à utiliser son matériel dans mes articles et vidéos. Nous allons notamment parler de l’ordre d’apparition des animaux dans le registre fossile qui convient mieux au scénario créationniste diluvien qu’au scénario évolutif.

Le livre s’intitule « Fossils and the flood, exploring lost worlds with science and scripture« .

Le déroulement du déluge (page 50 et 51)

Nous savons aujourd’hui que la Terre a une structure en couches constituée d’un noyau, d’un manteau et d’une croûte. La croûte est la fine couche extérieure et est fragmentée en une série de plaques rigides capables de se déplacer les unes par rapport aux autres23.

Les découvertes de la géologie moderne, combinées aux indices de la Bible, suggèrent que ces plaques tectoniques ont été fracturées à l’époque du Déluge de Noé24.

Pendant le Déluge, trois événements se sont produits simultanément25 :

  1. La croûte océanique d’avant le Déluge s’est détachée des marges du supercontinent et a commencé à plonger dans le manteau terrestre, écartant les plaques et provoquant la dislocation de la masse terrestre d’avant le Déluge26.
  2. Le plancher océanique plongeant s’est enfoncé rapidement dans le manteau, repoussant le matériau chaud environnant et agitant le manteau dans toute sa profondeur27.
  3. Le matériau chaud du manteau est remonté pour former une nouvelle croûte océanique le long des dorsales médio-océaniques où les plaques se séparaient28.

Puisque la nouvelle croûte océanique était plus chaude (et donc moins dense) que l’ancienne croûte océanique qu’elle remplaçait, elle était plus flottante et se trouvait plus haut dans le manteau terrestre. Par conséquent, le niveau du plancher océanique a considérablement augmenté, rendant les bassins océaniques moins profonds et déplaçant l’eau vers les continents29.

Le niveau de la mer a pu monter de plus d’un kilomètre (1,6 kilomètre) par rapport à son niveau d’avant le Déluge, suffisamment pour inonder les continents et recouvrir les sommets des plus hautes montagnes d’avant le Déluge30.

De plus, le long des dorsales médio-océaniques où le nouveau matériau chaud entrait en contact avec l’eau froide de l’océan, l’eau était vaporisée et projetée dans l’atmosphère. En conséquence, des jets de vapeur supersoniques ont éclaté le long de milliers de kilomètres de dorsale médio-océanique. Ces geysers étaient probablement parmi les sources du grand abîme mentionnées dans Genèse 7:1131.

L’eau océanique captée par ces jets supersoniques retombait sur la Terre sous forme d’une pluie intense et globale. Cela pourrait avoir été la principale source de la pluie qui est tombée des « écluses des cieux » pendant quarante jours et quarante nuits (Genèse 7:4,11)32.

Et pendant tout ce temps, alors que le monde était sous l’eau, des mouvements tectoniques catastrophiques réarrangeaient rapidement les fragments brisés du supercontinent, les séparant et les heurtant à nouveau avant de finalement les séparer pour produire les continents actuels33.

Des biomes sont enfouis (page 54-56)

Un biome est une vaste zone géographique qui abrite des communautés d’organismes vivants possédant des caractéristiques similaires, adaptées à l’environnement physique et climatique de la région. Les biomes sont définis principalement par le climat (température, précipitations) et par la végétation dominante qui y pousse, ainsi que par les animaux qui y vivent. Chaque biome est composé de plusieurs écosystèmes interconnectés.

Voici quelques exemples de biomes terrestres et aquatiques :

Biomes Terrestres

  1. Forêt tropicale humide :
    • Climat : Chaud et humide toute l’année.
    • Végétation : Arbres à feuilles persistantes, lianes, épiphytes.
    • Faune : Grande biodiversité, y compris des insectes, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens et des mammifères.
  2. Savane :
    • Climat : Saison sèche prolongée et saison des pluies.
    • Végétation : Herbes hautes, quelques arbres et arbustes.
    • Faune : Grandes populations de herbivores (antilopes, girafes) et de prédateurs (lions, guépards).
  3. Désert :
    • Climat : Très sec, grandes variations de température entre le jour et la nuit.
    • Végétation : Plantes xérophiles (cactus, buissons épineux).
    • Faune : Animaux adaptés à la sécheresse (serpents, lézards, rongeurs).
  4. Forêt tempérée :
    • Climat : Quatre saisons distinctes, précipitations modérées.
    • Végétation : Arbres à feuilles caduques (chênes, érables).
    • Faune : Cerfs, renards, oiseaux migrateurs, insectes.
  5. Taïga (Forêt boréale) :
    • Climat : Hivers longs et froids, étés courts et doux.
    • Végétation : Conifères (pins, épicéas).
    • Faune : Loups, ours, lynx, élans.
  6. Toundra :
    • Climat : Très froid, pergélisol.
    • Végétation : Mousse, lichens, petits arbustes.
    • Faune : Caribous, renards arctiques, oiseaux migrateurs.

Biomes Aquatiques

  1. Océan :
    • Climat : Vaste étendue d’eau salée, régule les températures globales.
    • Végétation : Algues, phytoplancton.
    • Faune : Poissons, mammifères marins (baleines, dauphins), invertébrés marins (méduses, crustacés).
  2. Récif corallien :
    • Climat : Eaux chaudes, peu profondes.
    • Végétation : Coraux, algues symbiotiques.
    • Faune : Grande diversité de poissons, invertébrés marins (coraux, étoiles de mer).
  3. Eau douce :
    • Climat : Présent dans les lacs, rivières et marécages.
    • Végétation : Plantes aquatiques, algues.
    • Faune : Poissons d’eau douce, amphibiens, insectes aquatiques.

Un déluge progressif

Illustration tirée de Fossils and the Flood avec la permission de Paul Garner

Illustration tirée de Fossils and the Flood avec la permission de Paul Garner

À mesure que les eaux du déluge s’avançaient sur le supercontinent d’avant le Déluge, des communautés d’organismes étaient emportées, transportées et enterrées dans l’ordre dans lequel elles étaient emportées par le Déluge. De cette manière, une série horizontale de biomes d’avant le Déluge a été enterrée pendant le Déluge, produisant une séquence verticale de couches rocheuses avec des fossiles caractéristiques34.

Les premiers à être submergés furent les récifs de stromatolites qui formaient une barrière autour de parties de Rodinia, séparant l’océan profond du plateau marin peu profond. Cette barrière a été franchie lorsque les marges continentales se sont effondrées au début du déluge. Ensuite, les eaux montantes ont envahi, submergeant les animaux vivant dans la lagune marine derrière le récif : d’abord les Édiacariens, puis les petites créatures à coquilles, et enfin les animaux atdabanien. L’enterrement de la faune atdabanienne du Cambrien inférieur explique l’apparition soudaine dans le registre fossile d’animaux à coquilles dures abondants et diversifiés, un événement que les géologues appellent l’explosion cambrienne35.

Ensuite, les animaux peuplant les mers peu profondes qui s’étendaient sur le supercontinent ont commencé à être enterrés. Ce sont les animaux du Mésozoïque marin. Pendant ce temps, la forêt flottante dérivait sur les continents immergés, peut-être parce que les mouvements des plaques faisaient que les fragments de continents de chaque côté de la forêt flottante se dirigeaient l’un vers l’autre. Les tsunamis déferlant sur les continents immergés ont perturbé la forêt flottante, la déchirant et enterrant les plantes de l’extérieur vers l’intérieur36.

D’abord, les petites plantes aquatiques dépendantes de l’eau avec des rhizomes ont été enterrées, suivies par les plantes plus grandes avec de vraies racines, moins dépendantes de l’eau. Les insectes et les animaux vivant dans la forêt flottante ont aussi été submergés : les poissons et les tétrapodes vivant dans les mares sur la surface de la forêt, ainsi que les animaux occupant les parties plus sèches et plus centrales de la forêt flottante. L’un d’eux était le reptile Hylonomus, dont les restes fossilisés se trouvent parfois à l’intérieur des troncs creux des arbres lycopsides, où les animaux trouvaient apparemment refuge lorsqu’ils étaient enterrés37.

Lorsque presque toute la faune marine du Mésozoïque avait été enterrée, la forêt flottante avait été complètement détruite. Seuls les troncs restaient pour produire les couches de charbon du Carbonifère38.

Ce scénario aide à expliquer pourquoi les plantes de la forêt flottante se trouvent couramment dans des couches de sédiments coincées entre celles contenant des fossiles marins du Mésozoïque, en particulier dans les séquences de roches Siluriennes et Dévoniennes39.

Ensuite, les eaux du déluge ont commencé à envahir les terres. D’abord, les animaux et les plantes vivant autour des côtes ont été submergés, principalement des reptiles thérapsides et des gymnospermes. Puis les eaux du déluge ont atteint les dinosaures, d’abord ceux dans le biome Trias, puis ceux dans le biome Jurassique, et enfin ceux dans le biome Crétacé. Il est probable que ces biomes étaient adjacents les uns aux autres, peut-être successivement plus à l’intérieur des terres40.

Enfin, les humains, les mammifères et les oiseaux ont été submergés. Comme aucun fossile représentant ce biome n’a été trouvé dans les sédiments déposés pendant le Déluge, il est possible que ce biome ait été complètement détruit, surtout s’il était situé au-dessus de l’une des sources du grand abîme ou le long d’une zone de subduction. S’il n’a pas été complètement détruit, il a probablement été le dernier à être enterré car il était situé dans une région en altitude. Il se peut qu’il ait été le premier à être emporté par les eaux du déluge lorsqu’elles se sont retirées de la terre à la fin du Déluge41.

Le saviez-vous ?

L’idée que l’ordre du registre fossile reflète l’ordre dans lequel différents écosystèmes ont été enterrés pendant le Déluge est connue sous le nom de théorie de la zonation écologique. Le créationniste Harold Willard Clark l’a proposée pour la première fois en 1946 dans un livre intitulé « The New Diluvialism ». D’autres créationnistes l’ont depuis développée et modifiée42.

Paul Garner ensuite évoque des preuves comme des enfouissements fulgurants, les traces d’animaux qui apparaissent avant les parties dures des animaux et autres etc…

Conclusion sur l’ordre d’enfouissement

  1. Biomes marins en premier : Le déluge a commencé dans les océans, ce qui explique pourquoi les premières couches géologiques contiennent principalement des fossiles d’organismes marins, comme les invertébrés (trilobites, coraux, mollusques, etc.). Ces organismes vivaient au fond de la mer et ont été les premiers à être enterrés et fossilisés.
  2. Biomes côtiers et terrestres ensuite : Au fur et à mesure que le déluge progressait, les eaux ont inondé les zones côtières, ensevelissant les organismes vivant dans ces biomes. C’est pourquoi on trouve des fossiles de poissons et d’amphibiens dans les couches géologiques suivantes.
  3. Biomes terrestres supérieurs en dernier : Les animaux terrestres, vivant sur les hauteurs et les terres plus éloignées des côtes, auraient été les derniers à être ensevelis. Cela inclut les reptiles, les oiseaux, et enfin les mammifères. Les couches géologiques supérieures contiennent donc des fossiles de ces animaux.
  4. Séquence d’enterrement basée sur la mobilité et l’habitat : Les animaux plus mobiles et ceux capables de grimper ou de voler auraient été enterrés plus tard que ceux qui étaient moins mobiles ou vivaient dans des habitats bas. Cela expliquerait pourquoi les fossiles de dinosaures et de grands mammifères apparaissent plus haut dans la colonne géologique.
  5. Complexité croissante des formes de vie : L’apparente progression des formes de vie des simples aux complexes dans le registre fossile est due à l’ordre d’enterrement des biomes et non à l’évolution. Les organismes marins simples ont été enterrés en premier, suivis par des organismes de plus en plus complexes à mesure que les eaux montaient et recouvraient différents biomes.

Références/notes

  1. La photosynthèse anoxygénique est un type de photosynthèse effectué par certains microorganismes, dans lequel la lumière est utilisée pour produire de l’énergie sans générer d’oxygène comme sous-produit. Contrairement à la photosynthèse oxygénique, qui se déroule chez les plantes, les algues et les cyanobactéries, et qui libère de l’oxygène, la photosynthèse anoxygénique se produit chez certaines bactéries, telles que les bactéries pourpres, vertes sulfureuses et non-sulfureuses, et les héliobactéries.
  2. L’éon Protérozoïque couvre 2,5 milliards à 541 millions d’années dans l’échelle de temps évolutive.
  3. Les signatures géochimiques sont des caractéristiques spécifiques des compositions chimiques et isotopiques des matériaux géologiques qui peuvent être utilisées pour identifier leur origine, leurs conditions de formation, et les processus géologiques qu’ils ont subis.
  4. Watanabe, Y., Farquhar, J. and Ohmoto, H., Anomalous fractionations of sulfur isotopes during thermochemical sulfate reduction, Science 324(5925):370-373, 2009 | doi: 10.1126/science.1169289.
  5. Ohmoto, H., Watanabe, Y., Yamaguchi, K.E., Naraoka, H., Haruna, M., Kakegawa, T., Hayashi, K-I, and Kato, Y., Chemical and biological evolution of early Earth: constraints from banded iron formations; in: Kesler, S.E. and Ohmoto, H. (Eds.), Evolution of Earth’s Atmosphere, Hydrosphere, and Biosphere— Constraints from Ore Deposits, GSA Memoir 198, Geological Society of America, Boulder, CO, pp. 291-331, 2006.
  6. Hoashi, M., Bevacqua, D.C., Otake, T., Watanabe Y., Hickman, A.H., Utsunomiya, S. and Ohmoto, H., Primary haematite formation in an oxygenated sea 3.46 billion years ago, Nature Geoscience; publié le 15 Mars 2009.
  7. L’hématite est un minéral composé principalement d’oxyde de fer (Fe₂O₃). C’est l’un des principaux minerais de fer et se caractérise par sa couleur rouge-brun à noire et son éclat métallique. L’hématite se forme généralement par l’oxydation de minéraux contenant du fer, soit par des processus biologiques, soit par des processus abiotiques tels que les décharges hydrothermales. Elle est souvent présente dans les roches sédimentaires, les formations de fer rubanées (BIFs) et peut se former en l’absence de lumière ultraviolette dans des environnements oxygénés.
  8. Selon cette vue, les fontaines du grand abîme auraient causé un mélange catastrophique des eaux profondes et superficielles, permettant ainsi à l’eau anoxique de remonter à la surface et aux matériaux de surface d’être enfouis subitement, cela aurait favorisé la précipitation rapide des carbonates et des phosphates.
  9. Les évaporites sont des roches sédimentaires formées par la précipitation de minéraux à partir de solutions salines concentrées. Ils se forment lorsque l’eau d’une mer, d’un lac salé ou d’une lagune s’évapore, laissant derrière elle des minéraux dissous. Ce processus se produit dans des environnements où le taux d’évaporation de l’eau dépasse le taux d’apport d’eau fraîche, créant ainsi des conditions très salines. Les évaporites fournissent des informations précieuses sur les conditions environnementales passées, telles que le climat et la géographie des bassins de dépôt .
  10. La période géologique du Cryogénien s’étend de 720 à 635 millions d’années avant notre ère selon l’échelle de temps évolutive.
  11. La période du Néoprotérozoïque est la troisième et dernière ère du Protérozoïque, une partie de l’éon Précambrien. Elle s’étend de 1 000 millions d’années à 541 millions d’années avant notre ère. Le Néoprotérozoïque est subdivisé en trois périodes principales (Tonien, Cryogénien, Édiacarien).
  12. Le terme « suboxique » se réfère à des conditions où les niveaux d’oxygène dissous sont très faibles, mais pas totalement absents.
  13. En géologie, un supergroupe est une unité stratigraphique majeure composée de plusieurs groupes de formations rocheuses qui sont regroupées ensemble en raison de leur origine commune ou de leurs caractéristiques similaires. Ici cela fait référence à une série de dépôts rocheux dans les Montagnes Mackenzie.
  14. Un bassin sédimentaire situé sur une partie stable et ancienne de la croûte  continentale appelée craton
  15. Un type spécifique de grès très pur composé principalement de grains de quartz. Les quartz arénites sont souvent bien triées et cimentées, cela indiqué des conditions de dépôt spécifiques et une source de sédiments très pure.
  16. Une unité géologique spécifique dans les Montagnes Mackenzie.
  17. La période géologique évolutive qui s’étend de 1 milliard à environ 541 millions d’années avant notre ère.
  18. Ce type de tectonisme se produit lorsque des forces agissent pour étirer et amincir la croûte terrestre. Cela peut entraîner la formation de failles normales, où des blocs de croûte terrestre se déplacent vers le bas par rapport à d’autres blocs.
  19. Les formations de fer rubané (Banded Iron Formations, BIF) phosphatiques sont des dépôts sédimentaires constitués de couches alternées de fer et de silice, souvent enrichies en phosphate. Les phosphates sont des minéraux contenant du phosphore qui sont essentiels pour la vie.
  20. Les carbonates sont une classe de minéraux et de roches sédimentaires qui contiennent le groupe ionique carbonate (CO₃²⁻).
  21. En géologie, une transgression marine se produit lorsque le niveau de la mer monte par rapport à la terre, entraînant une inondation progressive des zones terrestres et le déplacement de la ligne de côte vers l’intérieur des terres. Cela peut être dû à des facteurs comme la fonte des glaces polaires, l’expansion thermique de l’eau de mer, ou la subsidence (affaissement) de la croûte terrestre.
  22. de 541 à 444 millions d’années.
  23. We know today that the earth has a layered structure consisting of a core, mantle and crust. The crust if the thin outer layer and is broken into a series of rigid plates that are able to move relative to one another.
  24. Insights from modern geology combined with clues from the Bible suggest that these tectonic plates were broken apart at the time of Noah’s Flood.
  25. During the Flood, three things happened at the same time.
  26. The pre-Flood ocean crust broke loose from the margins of the supercontinent and began to plunge into the earth’s mantle, pulling the plates apart and causing the break-up of the pre-Flood landmass.
  27. The diving ocean floor sand rapidly through the mantle, pushing the surround hot material out of the way and stirring the mantle throughout its entire depth.
  28. Hot mantle material welled up to form new ocean crust along the mid-ocean ridges where the plates were separating.
  29. Since the new ocean crust was warmer (and, therefore, less dense) than the old ocean crust it was replacing, it was more buoyant and rode higher in the earth’s mantle. As a consequence, the level of the ocean floor rose significantly, causing the ocean basins to become shallower and displacing water onto the continents.
  30. Sea level may have risen more than a mile (1.6 kilometers) over its pre-Flood level, enough to flood the continents and cover the tops of even the highest pre-Flood mountains.
  31. Moreover, along the mid-ocean ridges where new hot material was coming into contact with cold ocean water, the water was vaporized and propelled into the atmosphere. As a result, supersonic steam jets erupted along thousands of kilometers of mid-ocean ridge. These geysers were probably among the fountains of the great deep mentioned in Genesis 7:11.
  32. The ocean water that was caught up by these supersonic jets fell back to the earth as an intense, global rain. This may have been the primary source of the rain that fell from the « windows of heaven » for forty days and nights (Genesis 7:4,11).
  33. And all the while, as the world was underwater, catastrophic plate movements were rapidly rearranging the shattered fragments of the supercontinent, breaking them apart and crashing them back together before finally separating them again to produce the modern-day continents.
  34. As the floodwaters advanced onto the pre-Flood supercontinent, communities of organisms were picked up, transported, and buried in the order in which they were encountered. In this manner, a horizontal series of pre-Flood biomes was buried during the Flood to produce a vertical sequence of rock layers with characteristic fossils.
  35. First to be overwhelmed were the stromatolite reefs that formed a barrier around parts of Rodinia, separating the deep ocean from the shallow marine shelf. This barrier was breached when the continental margins collapsed at the beginning of the flood. Then the rising floodwaters poured in, overwhelming the animals living in the marine lagoon behind the reef: first the Ediacarans, then the small shelly creatures, and then the Atdabanian animals. The burial of the Lower Cambrian Atdabanian fauna accounts for the sudden appearance in the fossil record of abundant and diverse hard-shelled animals, an event that geologist have the Cambrian explosion.
  36. Next, the animals populating the shallow seas that extended over the supercontinent began to be buried. These are the animals of the marine Paleozoic. While this was happening, the floating forest drifted in over the submerged continents, perhaps because plate movements were causing continent fragments on either side of the floating forest to move towards one another. Tsunamis breaking over the submerged continents disrupted the floating forest, ripping it up and burying the plants from the outside in.
  37. First, the small, water-dependend plants with rhizomes were buried, followed by the larger plants with true roots that were less dependend on water. Insects and animals living in the floating forest were overwhelmed too: the fishes and tetrapods living in pools on the forest surface, as well as the animals inhabiting the drier, more central parts of the floating forest. One of these was the reptile Hylonomus, whose fossilized remains are sometimes found inside the hollow trunks of lycopsid trees, where the animals were apparently taking refuge when they were buried.
  38. By the time nearly the entire Paleozoic marine fauna had been buried, the floating forest had been completely destroyed. Only the logs were left to produce the coal layers of the carboniferous.
  39. This scenario helps explain why plants from the floating forest are commonly found in layers of sediment sandwiched between those containing Paleozoic marine fossils, especially in Silurian and Devonian rock sequences.
  40. Next, the floodwaters began to encroach upon the land. First, the animals and plants living around te coasts were overwhelmed, mostly therapsid reptiles and gymnosperms. Then the floodwaters reached the dinosaurs, first those in the Triassic biome, then those in the Jurassic biome, and finally those in the Cretaceous biome. It is likely that that these biomed were adjacent to one another, perhaps each successively farther inland.
  41. Finally, humans, mammals, and birds were overwhelmed. Since no fossils representing this biome have found in sediments deposited during the Flood, it is possible that this biome was completely destroyed, especially if it was located on top of one of the fountains of the great deep or alongside a subduction zone. If it was not completely destroyed, it was probably the last to be buried since it was located in an upland region. It may have been the first to be wahsed away by the floodwaters when they drained off the land at the end of the Flood.
  42. The idea that the order of fossil recod reflects the order in which different ecosystems were buried during the Flood is known as the ecological zonation theory. Creationist Harold Willard Clark first put it forward in 1946 in a book called « The New Diluvialism ». Other creationists have since developed and modified it.

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