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L’empreinte génétique d’Adam et Ève: mythe ou donnée?

À l’ère des avancées en génétique, peu s’attendraient à voir les données ADN venir renforcer des récits anciens comme ceux de la Genèse. Pourtant, certaines découvertes, notamment la faible diversité génétique humaine et la structure des lignées uniparentales, pointent dans une direction troublante : celle d’un ancêtre commun récent, et d’un goulet génétique global ressemblant fortement à un Déluge.

L’ADN mitochondrial (mtDNA)

L’ADN mitochondrial est un petit génome circulaire situé dans les mitochondries, des organites présents dans toutes les cellules de notre corps (sauf les globules rouges). Contrairement à l’ADN principal contenu dans le noyau (le génome nucléaire), le mtDNA n’est pas dans le noyau, mais dans les mitochondries, qui sont les centrales énergétiques de la cellule.

Son utilité est diverse pour les chercheurs:

  • Identifier la lignée maternelle (mère, grand-mère maternelle, etc.),
  • Très utile en archéologie, en généalogie, en identification de restes humains,
  • Sert de base au DNA barcoding chez les animaux (COI gene),
  • Clé dans la recherche sur l’Ève mitochondriale (femme ancestrale commune à toute l’humanité actuelle).

Le chromosome Y

Le chromosome Y est l’un des deux chromosomes sexuels chez l’humain:

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Pour soutenir l’effort du ministère et la création de contenus:

  • Les femmes ont deux chromosomes X (XX),
  • Les hommes ont un X et un Y (XY).

Le chromosome Y est ce qui détermine le sexe masculin: il porte le gène SRY, déclencheur du développement masculin.

Son utilité est diverse pour les chercheurs:

  • Suivre la lignée paternelle (père, grand-père paternel, etc.),
  • Pour reconstituer des arbres généalogiques masculins,
  • Sert à identifier l’Adam du chromosome Y (l’ancêtre commun à tous les hommes actuels),
  • Aide en généalogie génétique, dans les études de population, et même dans la résolution de crimes.

ADN mitochondrial et Chromosome Y

ÉlémentADN mitochondrialChromosome Y
LocalisationMitochondrie (hors noyau)Noyau (chromosome sexuel)
TransmissionMaternelle uniquementPaternelle uniquement
Sexe concernéHommes et femmesUniquement transmis par les hommes
FormeCirculaire, petitLinéaire, grand
Nombre de copiesPlusieurs milliers par celluleUne seule par cellule (chez les hommes)
UtilitéSuivre la lignée maternelleSuivre la lignée paternelle
Études célèbresÈve mitochondrialeAdam Y-chromosomique

L’Ève mitochondriale est la femme hypothétique dont descendent toutes les lignées mitochondriales humaines actuelles. Cela est accepté aussi bien dans le modèle créationniste qu’évolutionniste. Le mtDNA (ADN mitochondrial) est transmis uniquement par la mère.

L’Adam chromosomique-Y est l’homme hypothétique dont descendent toutes les lignées du chromosome Y actuel, transmis uniquement de père en fils. Cela est accepté aussi bien dans le modèle créationniste qu’évolutionniste.

Argumentation créationniste sur l’Ève mitochondriale

Les créationnistes voient positivement l’idée qu’il existe une femme ancestrale commune à toute l’humanité.

« Cela s’accorde parfaitement avec le récit biblique d’Ève, mère de tous les vivants (Genèse 3:20). »

Des études ont montré une faible diversité mitochondriale dans l’humanité actuelle. Cela suggère une origine récente de l’humanité et une population fondatrice réduite. Le généticien créationniste Nathaniel Jeanson a étudié la diversité mitochondriale et conclut à une origine humaine il y a 6 000 ans environ, ce qui correspond au modèle biblique, où l’âge de la Terre est entre 6 000 et 7 500 ans.

Les évolutionnistes, de leur côté, datent Ève mitochondriale entre 100 000 et 200 000 ans, mais cela dépend d’hypothèses sur le taux de mutation. Les créationnistes avancent que les taux réels observés (en familles humaines) sont plus élevés que les taux calibrés à partir du modèle évolutif, donc les dates devraient être beaucoup plus récentes.

Le Dr Robert Carter explique:

« La seule manière de savoir à quelle vitesse l’ADN mute est de compter les différences entre des personnes appartenant à un arbre généalogique connu. Nous appellerons donc cela la méthode ‘généalogique’. »

« Les évolutionnistes ont tendance à utiliser la méthode dite ‘phylogénétique’. Ils commencent par supposer qu’un ancêtre commun aux humains et aux chimpanzés a existé il y a plusieurs millions d’années. Ils comptent ensuite le nombre de différences dans l’ADN mitochondrial (mtDNA) entre eux et nous, puis divisent ce nombre par le temps supposé (c.-à-d. 6,5 millions d’années). Cela donne un taux de mutation très lent. »

« En réalité, les deux taux sont incroyablement différents. Pour les mitochondries en particulier, le taux généalogique correspond à environ une mutation toutes les deux générations. Le taux phylogénétique équivaut à une mutation toutes les deux cents générations. C’est une différence majeure, ce qui en fait un test intéressant pour le débat création–évolution. »

1

Des études comme Parsons et al. (1997) ont observé un taux de mutation mitochondrial plus rapide que prévu, réduisant fortement l’âge estimé de l’Ève mitochondriale.

Les populations humaines actuelles les plus éloignées génétiquement (ex. : Africains vs aborigènes australiens) présentent en moyenne environ 100 paires de bases différentes dans leur ADN mitochondrial.

Le taux de mutation du mtDNA mesuré directement (dans des familles vivantes sur plusieurs générations) est d’environ:

  • 1 mutation tous les 2 générations (≈ tous les 40–60 ans),
  • soit ~0.5 mutation par génération.

Ce taux est plus rapide que celui utilisé dans les modèles évolutionnistes, qui supposent un taux beaucoup plus lent (≈ 1 mutation tous les 3 000 à 5 000 ans), basé sur des calibrations fossiles.

Si 100 mutations ≈ 200 générations (puisqu’on a 1 mutation toutes les 2 générations), et si 1 génération ≈ 30 ans,
alors:

200 générations × 30 ans = 6 000 ans.

Cela correspond remarquablement bien à la chronologie biblique, qui place la création d’Ève (et donc la première lignée mitochondriale) il y a environ 6 000 à 7500 ans. Et cela s’aligne également avec un goulet génétique post-déluge, où seule une fraction des lignées est transmise (via les femmes des fils de Noé).

Les évolutionnistes objectent que les taux de mutation mesurés sur quelques générations récentes ne reflètent pas nécessairement les taux à long terme, en raison de la purification des mutations délétères ou de l’élimination par sélection. Les calibrations basées sur les fossiles du modèle évolutionniste, donnent des taux plus lents, donc une origine plus ancienne (≃ 150 000 à 200 000 ans pour l’Ève mitochondriale).

Mais ces taux sont eux-mêmes circulaires, car ils dépendent d’un modèle de datation externe, souvent basé sur des hypothèses paléontologiques évolutives.

ÉlémentCréationnismeÉvolutionnisme
Nbre de différences mtDNA max~100~100
Taux de mutation1/2 générations (mesuré)1/3 000 ans (modélisé)
Âge de l’Ève mitochondriale– de 8 000 ans~150 000 à 200 000 ans
Concordance avec donnéescohérence interne + données réellesnécessite ajustements et présupposés

Le nombre de différences dans l’ADN mitochondrial humain, couplé au taux de mutation mesuré, pointe vers une origine humaine récente d’environ 6 000 ans.

Le Dr Carter déclare:2

  1. « La mitochondrie est hautement fonctionnelle [la moitié du génome n’est pas mutable sans danger de mort pour l’organisme].
  2. Les mutations sont prévisibles (ce qui ne devrait pas être le cas dans le cadre de l’évolution) [La mutation C→T est de loin la plus fréquente dans l’ADNmt, le fait qu’on observe encore de nombreux C prouve que l’horloge mutationnelle n’a pas tourné depuis assez longtemps].
  3. La mitochondrie n’a pas l’air d’avoir des milliards d’années.
  4. L’Ève mitochondriale est très difficile à définir, parce que tout dépend de l’endroit où on veut la placer dans l’arbre. Pour ma part, je pense qu’elle se trouve au centre de ce qu’on appelle l’“explosion en étoile” (starburst), c’est-à-dire la radiation de toutes les branches à partir d’un point central. Je ne pense pas qu’elle soit sur une branche africaine en particulier, parce que nous avons déjà montré que les mutations diffèrent selon les branches, ce qui veut dire que vous ne pouvez pas utiliser une horloge moléculaire pour prédire où se situerait Ève.« 

Les évolutionnistes rétorquent qu’une « sélection purifiante » élimine les mutations ce qui explique le peu de différences observé aujourd’hui. Les simulations de Carter montrent cependant que la sélection ne peut pas masquer l’énorme différence: au maximum un facteur d’environ 20 % d’écart et non un facteur ×10 ou ×20.3

Les taux réels d’accumulation des mutations dans l’ADNmt sont entièrement cohérents avec une chronologie biblique (6–10 000 ans), mais incompatibles avec des millions d’années d’évolution humaine.

Carter écrit dans son étude détaillée et intitulée « Genealogical vs Phylogenetic Mutation Rates: Answering a Challenge »:4

« Lors du filtrage des données, il est très probable que de nombreuses mutations réelles soient supprimées, ce qui abaisserait le taux de mutation généalogique. Même ainsi, les taux restent beaucoup trop élevés, ce qui signifie que l’Ève mitochondriale et l’Adam du chromosome Y seraient placés beaucoup trop récemment dans le temps pour correspondre au modèle évolutionniste.« 

Il y a un dilemme pour les évolutionnistes (rappelant celui d’Haldane):

  • S’il y a trop de mutations délétères, cela doit emmener logiquement l’espèce à l’extinction en quelques dizaines de milliers d’années, il faut donc des mutations « neutres ».
  • Si les mutations sont majoritairement neutres, elles passent comme on le dit « sous le radar de la sélection naturelle » et alors elles s’accumulent dans le génome et on devrait les voir dans l’ADNmt, mais on ne les voit pas, donc il faut argumenter les mutations délétères et une « sélection purifiante » qui les élimine drastiquement.

Les données (Laricchia 2022, Lake 2024, abordées dans la vidéo de Carter plus haut) montrent que 50 % du génome mitochondrial n’a jamais varié, c’est une énorme contradiction avec le neutralisme pur.

La dérive génétique ne ralentit pas le rythme d’accumulation de mutations dans une lignée humaine. Chaque individu hérite un “pack complet” de mutations, et ajoute encore les siennes. La sélection purifiante ne peut réduire que légèrement le rythme, mais pas assez pour sauver les temps longs. Le taux généalogique est le taux réel, et il place Adam du chromosome Y et Ève mitochondriale dans un passé récent (quelques milliers d’années).

Même si beaucoup de nouvelles mutations sont éliminées (par dérive ou par sélection purifiante), certaines persistent. Comme chaque génération rajoute son lot (environ 0,5), la charge mutationnelle cumulée croît dans la population.

Si 100 générations passent, avec 0,5 mutation par génération:

  • 50 mutations sont apparues par lignée.

Même si une partie disparaît par sélection ou dérive, on n’en perd qu’une fraction. On aura peut-être 40–45 mutations retenues ce qui est une accumulation presque linéaire.

Argumentation créationniste sur l’Adam chromosomique Y

Les créationnistes voient dans cet « Adam Y » une confirmation de l’existence d’un ancêtre masculin unique.

« Ce point est cohérent avec le récit d’Adam, premier homme, père de tous, initialement créé par Dieu. »

Comme pour le mtDNA, le chromosome Y présente une diversité génétique très limitée chez les humains modernes. Cela suggère une origine récente et une population fondatrice masculine réduite (possiblement 3 hommes après le Déluge). Jeanson a également travaillé sur l’arbre du chromosome Y, concluant à une origine récente de l’humanité masculine, compatible avec la chronologie biblique.

Il n’y a qu’environ 300 à 500 différences nucléotidiques (SNVs) entre les lignées Y humaines les plus divergentes. C’est extrêmement faible pour une population mondiale estimée à plusieurs milliards d’individus. Les évolutionnistes estiment pourtant que le chromosome Y humain a environ 180 000 à 200 000 ans (ou même jusqu’à 300 000 ans selon certaines études comme celle de Mendez et al. 2013).

Dans l’étude de Xue et al. (2009), on a analysé le chromosome Y de 2 hommes apparentés sur 13 générations, sur une séquence d’environ 10 millions de paires de bases (la région appelée MSY – Male-Specific Y), le résultat trouvé est 4 mutations entre eux.

Cela donne donc : 4 mutations / (13 générations) = ~0.31 mutation par génération,
pour 10 millions de bases.

En clair dans une région informative de 10 Mb (10⁶ bases), on s’attend à une mutation tous les 90 ans, donc environ 1 mutation tous les 2–3 générations, ou environ 1 mutation par génération entre deux lignées (père/fils vs autre père/fils).

      Adam-Y (0 mutation)
       /            \
    3 mut.         3 mut.
    /                \
 Homme A5         Homme B5
   |←——— 6 mutations ———→|

Si l’on considère les mutations cumulées entre deux lignées, on peut estimer environ 1 mutation par génération entre deux lignées. Cela signifie que 400 mutations = 200 générations = ~6 000 ans, exactement comme pour le mtDNA. Voici le raisonnement détaillé ci-dessous:

On observe environ 400 mutations entre deux hommes vivants aujourd’hui. Cela signifie qu’il y a eu environ 400 générations cumulées depuis leur ancêtre commun. Comme chaque lignée représente la moitié du chemin, cela correspond à:

400 générations cumulées / 2 lignées = 200 générations par lignée

Donc 400 mutations = 200 générations par lignée = 200 générations depuis l’ancêtre commun. Si on part d’une génération de 30 ans (pour avoir une approximation), on obtient 6 000 ans. Si on part d’une génération de 40 ans, on obtient 8 000 ans.

A noter que pour le chromosome Y, on compare deux lignées paternelles divergentes, donc on additionne les mutations des deux lignées pour estimer le temps depuis l’ancêtre commun.

Pour l’ADN mitochondrial, on compare toutes les lignées à une ancêtre unique supposée (l’Ève mitochondriale). On n’additionne pas les deux branches, car c’est une structure en étoile: toutes les lignées partent d’un centre (Ève) et s’éloignent indépendamment.

ÉlémentTaux de mutation par lignéeInterprétation
Chromosome Y≈ 1 mutation / 2 générationsDonc 1 mutation par génération entre deux lignées
ADN mitochondrial≈ 1 mutation / 2 générationsC’est par lignée ; on ne double pas comme pour le Y

Malgré ce taux empirique rapide, Xue et al. n’ont pas utilisé le taux empirique pour dater l’ancêtre commun. Pourquoi ? Parce qu’en appliquant ce taux à l’écart observé entre lignées Y (≈400 mutations), ils seraient arrivés à un âge d’environ 6 000 à 12 000 ansbien trop jeune pour le paradigme évolutionniste.

Pour sauver le modèle évolutionniste, ils ont jeté le taux empirique et utilisé un taux déduit par rétro-calibration, basé sur l’âge supposé de l’ancêtre commun (déduit de comparaisons avec Neandertal, Homo erectus, etc.).

Ils ont donc « rétro-construit » un taux lent, d’environ:
1 mutation tous les 150–200 ans entre lignées,
ce qui donne 60 000 à 80 000 ans pour 400 mutations.

Nathaniel Jeanson (dans Traced, 2022) a fait un travail majeur. Il a:

  • reconstruit des arbres généalogiques du chromosome Y à partir de données mondiales,
  • appliqué un taux de mutation empirique, mesuré chez des pères/fils récents,
  • et conclu que la diversité du chromosome Y humain est exactement celle attendue pour un homme créé il y a environ 6 000 ans, avec une dispersion postérieure à Babel.

Il a même pu retracer les lignées masculines modernes jusqu’à trois grands rameaux mondiaux, qu’il interprète comme correspondant aux trois fils de Noé (Sem, Cham et Japhet).

Les évolutionnistes, pour maintenir une chronologie longue, sont contraints de:

  1. Réduire artificiellement le taux de mutation du chromosome Y, par ajustement modèle/fossile.
  2. Postuler une divergence très ancienne des lignées Y humaines (plus de 100 000 ans), malgré une diversité extrêmement faible.
  3. Intégrer l’haplogroupe A00 (découvert en 2013) comme preuve d’une origine plus ancienne, mais cela pose plus de questions qu’il n’en résout (car la diversité ne suit pas…).
ÉlémentModèle créationnisteModèle évolutionniste
Nbre de mutations Y observées~400 max~400 max
Taux de mutation (empirique)1/2 générations1/3000 ans (calibré fossile)
Âge estimé du premier homme~6 000 ans~200 000 ans
Interprétation des branchesPost-Babel (3 rameaux Noéiques)Haplogroupes divergents en Afrique
Correspondance avec donnéesOui (cohérent)Non sans ajustements

Le chromosome Y constitue un argument très puissant pour le modèle biblique:

Faible diversité,
Taux de mutation rapide mesuré,
Arbre généalogique traçable jusqu’à un ancêtre commun récent,
Trois grandes lignées mondiales correspondant à Sem, Cham et Japhet,
Tout cela est attendu si l’homme a été créé il y a 6 000 à 8 000 ans.

En revanche, pour les évolutionnistes, ces données posent problème car elles nécessitent d’artificialiser le taux de mutation et de postuler des scénarios de divergence ad hoc.

Arguments contre l’interprétation créationniste

Les évolutionnistes disaient encore il y a quelques années que l’Ève mitochondriale avait vécu avant l’Adam Y, parfois avec des écarts de dizaines de milliers d’années. Mais les dernières recherches montrent finalement qu’ils ont vécu dans la même période.

Dans la perspective évolutionniste Ève mitochondriale n’était pas la seule femme vivante à son époque. De même, Adam Y n’était pas le seul homme. Ils provenaient de groupes larges mais seul leur lignée a subsisté, ce qui est assez étrange.

Un article très commenté en 2013, publié dans The American Journal of Human Genetics, a repoussé la date de l’« Adam Y-chromosomique » à une période plus proche de celle de l’Ève mitochondriale. Cette nouvelle estimation rapproche les dates de l’Ève mitochondriale et du Adam Y dans le cadre du modèle évolutionniste, ce qui a fait couler beaucoup d’encre.

Des chercheurs ont séquencé le chromosome Y d’un Afro-Américain dont un ancêtre paternel était camerounais. Ce chromosome Y ne s’insérait dans aucun arbre Y existant, et formait une lignée extrêmement divergente, appelée haplogroupe A00. Cela a conduit les auteurs à estimer que l’ancêtre commun du chromosome Y humain a vecu il y a environ 237 000 à 581 000 ans (contre ~50 000 à 60 000 ans selon les estimations précédentes).

Cela créait une tension, car cette date était plus jeune que celle estimée pour l’Ève mitochondriale. Cette écart chronologique était un argument pour les évolutionnistes contre les affirmations créationnistes: « certes, nous descendons d’un homme et d’une femme, mais ils n’ont pas vécu en même temps, comme requis par le modèle biblique. Cet argument toutefois n’est plus valable. Finalement, certains modèles rapprochent les deux estimations autour de 120 000 à 200 000 ans.

Les résultats dans la fourchette des 100 000 ans reposent sur des taux de mutation calibrés à partir d’un modèle évolutionniste. Si on utilise le taux mesuré empiriquement, l’âge estimé redescend en dessous de 10 000 ans.

La découverte d’un chromosome Y très divergent montre simplement que ce lignage n’avait pas été échantillonné auparavant. Il pourrait s’agir d’une variation au sein d’une population post-déluge, pas d’un homme pré-adamique.

Le modèle évolutionniste parle d’une population fondatrice, non d’un couple

Selon l’évolutionnisme, les humains modernes viennent d’une population de plusieurs milliers d’individus, pas d’un seul couple:

  • Les modèles de coalescence génétique estiment que le « goulet d’étranglement génétique » humain n’est jamais tombé sous ~10 000 individus.
  • La diversité génétique humaine actuelle ne pourrait pas venir d’un seul couple, selon ces modèles (dans le modèle créationniste on postule que Dieu a créé les deux premiers humains avec un grand potentiel de variation génétique, afin de ne pas avoir des clones).
  • Il s’agirait donc dans le modèle évolutif d’une population d’hominidés progressivement devenue Homo sapiens.

Un couple fondateur est nécessairement impliqué dans la vision biblique. Tous les humains descendent physiquement d’un premier couple réel: Adam et Ève. Il n’y avait personne d’autre.

L’idée d’une population fondatrice, plutôt que d’un couple fondateur, est un postulat naturaliste. Elle est nécessaire pour intégrer les contraintes du modèle darwinien (mutations lentes, spéciation progressive) mais elle n’est pas une donnée observable. Au contraire la spéciation a été observée pour se produire très rapidement. Elle ne se fait pas avec des mutations lentement accumulées et triées par la sélection naturelle, mais rapidement avec des mécanismes intelligents ciblés, qui font varier un organisme très rapidement.

Même si l’évolutionniste veut dissocier les Adam et Ève génétiques de la Genèse, le fait même que toutes les lignées convergent vers un homme et une femme uniques est spectaculairement cohérent avec le récit de Genèse 1–3, et inconfortable pour un naturalisme strict. En plus l’Adam Y et l’Eve mitochondriale sont maintenant placés à la même époque.

Pourquoi l’évolutionniste ne peut accepter un couple unique? La raison est philosophique et méthodologique, non pas empirique:

  • Admettre un seul couple d’origine ressemble trop à un récit théologique.
  • Le naturalisme méthodologique exige un processus graduel, long, et aléatoire, incompatible avec un couple fondateur.
  • D’où la nécessité de parler d’un groupe, même quand les données suggèrent une convergence.

Le modèle parle d’un groupe pour préserver son paradigme, alors que les données suggèrent en fait une unicité génétique étonnamment biblique.

Comment est-il possible que, parmi des milliers d’individus à l’époque supposée de l’Ève mitochondriale ou du Adam Y, une seule lignée mitochondriale (ou Y) ait survécu jusqu’à aujourd’hui?

Les évolutionnistes répondent que toutes les autres lignées n’ont pas été conservées. Certaines branches généalogiques s’éteignent naturellement: si une femme n’a que des fils, sa lignée mitochondriale disparaît. De même, si un homme n’a que des filles (ou pas d’enfants mâles), sa lignée Y-chromosomique disparaît.

Ainsi, même dans une population de 10 000 individus, il est mathématiquement possible qu’une seule lignée mitochondriale ou Y soit encore présente aujourd’hui. Mais cela repose sur des hypothèses de reproduction sur des milliers de générations, et une dérive génétique aléatoire massive.

Cette explication est déjà peu plausible statistiquement, mais elle devient hautement improbable sans un goulot d’étranglement majeur ou une pression sélective spécifique.

Les créationnistes expliquent très simplement cette unicité:

Avant le Déluge Ève était littéralement la seule femme à l’origine de toute l’humanité. Elle est l’ancêtre de toutes les lignées mitochondriales humaines (Genèse 3:20).

Après le Déluge huit personnes ont survécu (Noé, sa femme, ses trois fils et leurs femmes). Seules trois lignées mitochondriales (les femmes des fils de Noé) sont transmises aux générations suivantes. Seule une lignée Y, celle de Noé, a été transmise via ses fils.

La faible diversité mitochondriale et Y observée aujourd’hui confirme ce scénario. Autrement dit dans le modèle créationniste, il est logique et attendu que l’humanité moderne descende d’un seul homme (Adam/Noé) et d’une seule femme (Ève/épouses des fils).

Comparaison des probabilités

ModèleLignée mitochondriale uniqueLignée Y uniqueProbabilité selon le modèle
ÉvolutionnisteRésulte d’un hasard statistique sur des milliers de générationsPareilFaible, sauf si goulot très étroit ou sélection
CréationnisteRésulte d’un événement historique réel (un couple originel, puis un Déluge)PareilÉlevée: c’est attendu dans le récit biblique

Dans un modèle avec des milliers d’humains ancestraux, il est hautement improbable que toutes les autres lignées Y et mitochondriales se soient éteintes de manière indépendante.

Cela ressemble beaucoup plus à un scénario de réduction brutale des lignées, comme un goulet d’étranglement génétique global… ce que le Déluge de Noé propose justement. Ainsi, les données génétiques actuelles sont plus cohérentes avec un modèle biblique de transmission qu’avec un modèle naturaliste supposant diversité et continuité.

Le code-barres ADN

Le barcoding ADN repose sur l’idée que :

  • Chaque espèce possède une séquence d’ADN caractéristique dans un gène précis,
  • Cette séquence varie peu au sein d’une même espèce (faible variation intraspécifique),
  • Mais elle diffère suffisamment entre espèces (forte variation interspécifique),
  • On peut donc utiliser cette séquence pour identifier rapidement une espèce.

Chez les animaux, la région cible est généralement un segment de 658 paires de bases du gène COI (cytochrome c oxydase I), situé dans l’ADN mitochondrial.

Chez les plantes, d’autres régions sont utilisées, comme rbcL et matK dans l’ADN des chloroplastes.

Le DNA barcoding sert à:

  • Identifier des espèces à partir de fragments (œufs, larves, restes alimentaires, ADN environnemental),
  • Découvrir des espèces cryptiques (visuellement identiques mais génétiquement distinctes),
  • Révéler des erreurs de classification taxonomique,
  • Détecter les fraudes alimentaires ou les espèces protégées dans le commerce,
  • Contrôle de la biodiversité, études écologiques, paléontologie moléculaire…

Le DNA barcoding a mis en lumière deux choses majeures:

Une clarté de séparation entre espèces (généralement nette)

Il y a très peu de recouvrement entre la variation intraspécifique (à l’intérieur d’une espèce) et interspécifique (entre espèces). Ce phénomène est appelé « barcode gap ».

Une faible diversité génétique au sein de nombreuses espèces, y compris humaines

Les humains, les baleines à bosse, les oiseaux… ont tous une diversité mitochondriale très faible, cela suggère une origine récente ou un goulot d’étranglement global.

Ce constat est profondément dérangeant pour l’évolutionnisme, car les modèles darwiniens prédisent une accumulation de diversité génétique progressive dans le temps.

Le barcoding confirme l’existence de groupes discrets, compatibles avec des « kinds » bibliques. Les « espèces » ne forment pas un continuum évolutif, mais des groupes distincts génétiquement reconnaissables. Cela s’aligne avec la notion de baramin (type créé).

Le faible niveau de diversité génétique au sein de la majorité des espèces modernes est exactement ce qu’on attend dans un monde jeune, post-Déluge.

Le DNA barcoding humain vs chimpanzé: une distinction claire

Le code-barres utilisé pour les animaux, y compris humains et chimpanzés, est un segment du gène COI (cytochrome c oxydase I), situé dans l’ADN mitochondrial.

La séquence COI des humains est très homogène entre tous les humains (quelques dizaines de variations max), mais la séquence COI humaine diffère nettement de celle des chimpanzés (plus de 10 % de divergence, parfois plus selon les régions), cela crée un barcode gap net entre Homo sapiens et Pan troglodytes.

  • Une étude sur le COI montre que l’humain et le chimpanzé diffèrent d’environ 60–100 bases sur une séquence typique de 650 pb (≈ 9–15 % de différence).

Ces chiffres sont cohérents avec les bases de données BOLD (Barcode Of Life Data Systems).

Or, 10–15 % de différence n’est pas « très proche » du tout. Cela signifie d’un point de vue barcoding, qu’humains et chimpanzés appartiennent à deux espèces totalement distinctes, sans zone grise. Ce point est visuellement évident dans les arbres génétiques basés sur le COI:

  • Les humains forment un groupe compact, très resserré,
  • Les chimpanzés forment un groupe distinct, bien séparé,
  • Pas de chevauchement, pas de transition, pas de spectre évolutif intermédiaire.

Les barcodes ne montrent aucune continuité génétique entre humains et chimpanzés. Si la divergence mtDNA est si grande, cela implique une séparation ancienne et profonde, cela contredit l’idée de transition graduelle. Mais l’évolution prétend que l’homme et le chimpanzé partagent un ancêtre commun il y a ~6 millions d’années, or les barcodes ADN ne laissent aucune trace d’une transition.

ComparaisonRésultat barcoding (COI mtDNA)
Humain vs Humain~<1% de variation (très faible)
Chimpanzé vs Chimpanzé~2–3% de variation
Humain vs Chimpanzé~10–15% de différence (net)
InterprétationEspèces clairement distinctes, sans recouvrement génétique

Le barcoding révèle une faible diversité mitochondriale chez la majorité des espèces

Les analyses basées sur la séquence du gène COI mitochondrial chez des centaines de milliers d’espèces animales ont montré que les individus d’une même espèce ont très peu de différences dans cette séquence (souvent < 0,5 %), et ce quelle que soit l’espèce: oiseaux, poissons, mammifères, invertébrés…

Exemples:

  • L’être humain : ~0,1 à 0,2 % de variation,
  • La baleine à bosse : ~0,2–0,3 %,
  • Le moineau : idem,
  • Le poisson zèbre : pareil.

Ils ont analysé ~100 000 espèces animales à partir des données publiques (BOLD) et concluent que:

« La plupart des espèces animales modernes — y compris l’homme — sont apparues presque simultanément, il y a 100 000 ans au maximum, selon les modèles mutationnels classiques. »

EspèceSéquence COI% divergence intra-espèce (max)Nombre de mutations max
Homo sapiens~650 pb~0,1–0,2 %~1–2 mutations typiques, ~5–10 max
Canis lupus (loup/chien)~650 pb~0,3 %~2–4 mutations
Baleine à bosse~650 pb~0,2 %~1–3 mutations
Mésange charbonnière~650 pb~0,3–0,4 %~2–5 mutations
Moustique Anopheles~650 pb~0,5 %~3–6 mutations
Poisson zèbre~650 pb~0,2 %~1–3 mutations

Pourquoi cela indique une origine récente?

Deux paramètres importants sont:

  1. Le nombre de mutations observées dans la séquence COI entre individus d’une même espèce,
  2. Le taux de mutation empirique du COI (≈ 1 mutation tous les 100–200 ans pour le mtDNA).

Le faible nombre de mutations entre les individus implique une origine récente du groupe.

Les études de barcoding, notamment celle de Stoeckle & Thaler (2018), ont révélé que:

La plupart des espèces animales ont en moyenne 0,0 à 0,5 % de divergence dans leur ADN mitochondrial (gène COI), soit environ 0 à 30 mutations (écart maximal) sur une séquence de ~650 paires de bases.

Calcul-type:

  • 10 mutations d’écart → 20 générations → 600 ans (à 30 ans/génération),
  • 20 mutations d’écart → 40 générations → 1200 ans,
  • 30 mutations d’écart → 40 générations → 1800 ans
  • 40 mutations d’écart → 80 générations → 2 400 ans.

Le taux de mutation mitochondrial empirique est estimé à:

  • 1 mutation tous les 100–200 ans dans le gène COI (~0,01–0,02 mutations par génération),
  • Ce qui signifie que 10 mutations ≈ 1 000–2 000 ans.

Donc un écart de 20 mutations entre deux individus d’une espèce correspond à ~2 000 à 4 000 ans de séparation et pas des dizaines de milliers d’années comme le voudrait l’évolution.

Même en forçant le modèle vers des maximums, on ne dépasse pas 10 000 ans sans contradictions avec le taux de mutation observé (c’est pourquoi les évolutionnistes préfèrent utiliser un taux théorique).

Le modèle darwinien prédit que les espèces actuelles sont anciennes, pour beaucoup, bien plus vieilles que 100 000 ans, elles devraient donc avoir accumulé beaucoup plus de diversité dans leur ADN mitochondrial. Mais ce n’est pas ce qu’on observe.

En fait, la diversité intra-espèce est à peu près constante entre toutes les espèces, quelle que soit leur taille, leur âge supposé ou leur complexité.

Cela n’a pas de sens dans une perspective évolutionniste traditionnelle. Les écarts maximaux au sein des espèces animales sont très faibles, cela suggère que tous les membres d’une même espèce partagent un ancêtre mitochondrial commun très récent et que ce phénomène se répète pour presque toutes les espèces animales connues, ce qui est hautement improbable dans un cadre évolutionniste fondé sur la lente divergence et la spéciation graduelle.

Les faibles écarts génétiques intra-espèces correspondent parfaitement à une origine récente de chaque « genre » animal, cela appuie le scénario post-Déluge avec repeuplement rapide depuis un petit nombre de fondateurs et remettent en question les longues chronologies de diversification néodarwinienne.

Pour l’évolution, cela implique une extinction massive d’anciennes lignées partout sur Terre et en même temps, sans trace fossile ni cause universelle identifiée.

DonnéeObservation
Taille du code-barres COI~650 paires de bases
Nombre moyen de mutations intra-espèce~1 à 5
Nombre max observé (rares cas)~20–30
Âge estimé à partir du taux réel~1 000 à 6 000 ans
Modèle créationnisteCohérent
Modèle évolutionnisteInexplicable sans hypothèses ad hoc

Si deux individus d’une espèce ont 30 mutations d’écart, cela ne signifie pas que l’espèce est apparue il y a 1 800 ans, mais que leur lignée mitochondriale à eux diverge depuis environ 1 800 ans. Cela n’exclut pas que le genre ait été présent dès la Création ou dès l’Arche, mais que ces deux lignées ont divergé depuis un point postérieur au Déluge (par exemple après la dispersion de Babel).

Les 10 à 15 mutations dans COI entre deux humains modernes indiquent une séparation génétique datant de 600 à 900 ans, cette séparation s’inscrit dans un arbre généalogique post-Déluge, avec des racines communes à toutes les lignées entre 1 000 et 4 000 ans selon les cas, ce qui est parfaitement compatible avec le modèle biblique.

Il est tout à fait plausible, dans un cadre biblique, que les ADN mitochondriaux soient restés stables et très proches pendant plusieurs générations après Babel. Avec seulement trois lignées féminines issues de l’Arche, un faible nombre de générations avant la dispersion, et des regroupements familiaux lors de Babel, la diversité mitochondriale initiale aurait été extrêmement limitée. Ce n’est que progressivement, sur des millénaires, que les mutations ponctuelles ont différencié les lignées actuelles, ce qui cadre parfaitement avec les 10 à 15 mutations observées aujourd’hui dans le gène COI.

Ce timing est bien trop court pour le modèle évolutionniste, car selon l’évolution humaine, les lignées humaines actuelles devraient avoir divergé il y a plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’années, à partir d’un groupe ancestral africain très ancien. Or, le fait d’observer seulement 10 à 15 mutations dans le COI entre humains modernes, avec un taux empirique rapide (~1 mutation tous les 2 générations), ramène la divergence génétique à quelques siècles ou millénaires tout au plus. Cela contredit l’idée d’une longue séparation évolutive entre groupes humains et indique plutôt une origine génétique récente, compacte et unifiée, comme le prévoit le récit biblique du Déluge suivi de Babel.

Les modèles créationnistes s’attendent à:

  • une diversité initiale faible mais réelle à la sortie de l’Arche,
  • une accumulation rapide post-Babel,
  • et des lignées actuelles divergentes depuis quelques milliers d’années, ce que confirment les données.

Les créationnistes voient dans ce constat:

  1. Une preuve forte d’une origine récente de la biodiversité actuelle,
  2. Une confirmation d’un « repeuplement mondial » à partir de kinds créés, particulièrement après le Déluge (vers ~4 500 – 5300 ans selon la chronologie biblique),
  3. Un appui génétique massif à la notion de limites baraminologiques, avec faible variation intra-espèce, mais forte discontinuité entre baramins.

Nathaniel Jeanson, dans Traced (2022), montre que:

« Le niveau de variation observé chez des milliers d’espèces animales est exactement ce qu’on attend si elles sont toutes issues d’un goulot d’étranglement récent. »

ÉlémentObservé par le DNA barcoding
Diversité intra-espèceTrès faible pour presque toutes les espèces
Diversité inter-espèceTrès nette, pas de zone grise
Âge estimé (à partir du taux de mutation)< 10 000 ans pour la plupart des espèces
Correspondance avec l’évolutionContradictoire
Correspondance avec la GenèseCohérente avec Création + Déluge

Dans le modèle évolutionniste, pour expliquer la faible diversité génétique mitochondriale observée chez l’humain et la plupart des espèces animales, il faut nécessairement postuler un ou plusieurs goulets d’étranglement génétiques sévères, souvent de manière globale et synchronisée, ce qui ressemble étonnamment à un scénario de type Déluge, bien que sans reconnaissance théologique.

Pour justifier cette faible diversité, les évolutionnistes doivent supposer qu’il y a eu:

Un goulet d’étranglement génétique mondial (massive bottleneck),
Ou un redémarrage génétique récent (extinction suivie de recolonisation),
Dans une période assez rapprochée, il y a moins de 100 000 ans.

Stoeckle & Thaler (2018) notent que « la plupart des espèces animales modernes ont émergé récemment, probablement suite à un évènement global, comme une catastrophe écologique ou un cataclysme climatique ».

Les données exigent:

  • Une réduction drastique de la population mondiale de nombreux types d’animaux,
  • À une période relativement similaire pour toutes les espèces,
  • Suivie d’une recolonisation à partir d’un petit nombre d’individus fondateurs,
  • Avec une faible diversité génétique résiduelle.

Cela correspond exactement au scénario biblique du Déluge:

  • Destruction quasi totale de la vie terrestre,
  • Sauvegarde d’un petit nombre d’animaux représentatifs de chaque « kind »,
  • Repeuplement post-Déluge avec faible variation initiale,
  • Origine commune récente des lignées génétiques observées aujourd’hui.
Événement postuléJustification évolutionnisteProblème
Toba (éruption ~74 000 ans)Crise climatique, la population humaine réduite à quelques milliersHypothèse spéculative, peu de preuves
Migration hors d’AfriquePerte de diversité par effet fondateurNe peut expliquer la faible diversité en Afrique aussi
Cataclysmes locauxRéduction ponctuelle de populationNe peut expliquer la simultanéité mondiale

Malgré ces explications, aucun goulet d’étranglement naturel connu ne peut rendre compte de la faible diversité mitochondriale universelle chez les espèces animales.

Les créationnistes voient ici une confirmation remarquable du récit du Déluge de Genèse 6–9 :

  • L’arche aurait sauvé un couple ou un petit nombre d’individus par « genre »,
  • Ce qui génère naturellement un goulet d’étranglement massif et unique,
  • Et explique la faible diversité génétique globale observée aujourd’hui,
  • Sans recourir à des hypothèses ad hoc, spéculatives ou non observables.

Récapitulatif

Avant les années 1980, la théorie évolutionniste dominante proposait que l’homme moderne soit apparu progressivement à partir de plusieurs populations humaines archaïques réparties en Afrique, Asie et Europe. Ce modèle, dit multirégional, postulait une évolution parallèle dans différentes régions du globe à partir d’Homo erectus, avec des échanges génétiques occasionnels évitant la spéciation. Il n’y avait alors aucun concept d’ancêtre unique, ni homme ni femme, et encore moins d’un couple fondateur. L’humanité était perçue comme le produit d’une mosaïque de lignées anciennes, évoluant collectivement.

Mais avec les avancées en génétique dans les années 1980, notamment l’étude de l’ADN mitochondrial, un changement radical s’est opéré. Des chercheurs comme Cann, Stoneking et Wilson ont montré que tous les humains actuels partagent un ancêtre mitochondrial commun, surnommé « Ève mitochondriale ». Plus tard, des analyses du chromosome Y ont identifié un ancêtre paternel commun, dit « Adam-Y ». Bien que ces ancêtres ne soient pas considérés comme les seuls humains de leur époque ni un couple fondateur dans le sens biblique, leur existence a contraint le modèle évolutionniste à se rapprocher involontairement de la structure du récit de Genèse, en admettant une origine commune récente pour certaines lignées humaines.

L’étude génétique de Stoeckle et Thaler (2018) a révélé que la majorité des espèces animales, y compris l’homme, présentent une diversité mitochondriale intra-espèce très faible, ce qui suggère une origine génétique récente et commune pour toutes. Plutôt que d’indiquer des millions d’années d’évolution progressive, ces données convergent étonnamment vers une fenêtre de temps unique pour l’émergence des espèces, ce qui cadre remarquablement bien avec l’idée biblique que tous les « genres » d’animaux et l’homme ont été créés dans la même semaine, il y a seulement quelques milliers d’années.

ÉlémentADN mitochondrial (mtDNA)Chromosome Y (Y-DNA)
LocalisationMitochondrie (hors noyau)Noyau (chromosome sexuel Y)
TransmissionMaternelle uniquementPaternelle uniquement
Longueur~16 569 paires de bases~10 000 000 paires de bases (région MSY)
Mutations observées~100 mutations max entre humains actuels~300–500 mutations entre lignées extrêmes
Taux de mutation empirique≈ 1 mutation / 2 générations (par lignée)≈ 1 mutation / 2 générations par lignée, donc ≈ 1 entre 2 lignées
Structure de divergenceArbre en étoile depuis une Ève centraleArbre bifurqué depuis un Adam-Y commun
Méthode de calculMutation x Générations (1 seule branche)Mutations = 2 lignées divergentes → G = Mut / 2
Générations estimées (données observées / taux mesuré)~200 générations ≈ 6 000 – 7500 ans~200 générations ≈ 6 000–7 500 ans
Âge estimé de l’ancêtre commun~6 000–7 500 ans (Ève mitochondriale)~6 000–7 500 ans (Adam chromosomique-Y)
Interprétation créationnisteDescendante de l’Ève biblique via lignée maternelleDescendant de l’Adam biblique via lignée paternelle (ou de Noé selon certains modèles)

Avec les taux mesurés, les données sur le nombre de mutations s’alignent parfaitement sur une chronologie biblique de moins de 7 500 ans. Aucune nécessité de recourir à des âges de 100 000 à 200 000 ans, comme dans le modèle évolutionniste.

La faible diversité et le nombre de mutations observées pointent vers:

  • Une origine humaine commune récente,
  • Un goulot d’étranglement mondial (comme le Déluge),
  • Et une cohérence interne entre les lignées maternelle et paternelle.
  1. When did Eve live?.
  2. https://youtu.be/1Fz0GfPaRE0?si=cYxipm6zB6SwP1Db.
  3. https://creation.com/mutation-accumulation-rates-are-consistent-with-biblical-creation.
  4. https://digitalcommons.cedarville.edu/icc_proceedings/vol9/iss1/15/.

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