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Biologie: Internalisme VS externalisme

La biologie moderne, héritée de Darwin, raisonne à partir d’une vue externaliste du vivant. Ce n’était pas la position des biologistes avant Darwin, qui avaient une vision internaliste. Aujourd’hui les courants créationnistes tentent de réintroduire la pensée internaliste pour comprendre la variation au sein des organismes. L’externalisme indique que l’environnement « sculpte » les animaux alors que l’internalisme indique que les changements sont des réponses programmées à l’intérieur des organismes, l’environnement ne faisant que déclencher des réponses physiologiques, morphologiques etc… L’évolution dirait que la mer a sculpté les poissons quand le créationnisme indique que c’est Dieu qui a façonné les poissons pour les adapter à la mer.

Avant Darwin: une approche « internaliste » de l’évolution

Stephen Jay Gould, une autorité évolutionniste de premier plan déclarait:

« J’adopte cette approche pour une raison de principe, et non simplement par commodité.

Toutes les grandes théories évolutionnistes avant Darwin […] présentent une conception fondamentalement internaliste, fondée sur des schémas intrinsèques et prévisibles, définis par la nature même des systèmes vivants, pour guider leur développement ou leur « déploiement » dans le temps.

La théorie de Darwin, par contraste fort et révolutionnaire, introduit une première explication externaliste de l’évolution…

(la somme d’adaptations locales imprévisibles plutôt qu’un déploiement déterministe d’un potentiel inhérent, selon des principes biologiques internes)…

Darwin a renversé toutes les traditions précédentes en attribuant à l’environnement externe un rôle causal et directeur dans l’orientation du changement évolutif. »

Stephen Jay Gould (tiré de The Structure of Evolutionary Theory, 2002, p. 160–161) :

Gould expliquait dans The Structure of Evolutionary Theory que les théories de l’évolution avant Darwin (comme celles de Buffon, Lamarck ou même certaines formes de fixisme développemental) étaient fondées sur une idée internaliste:

L’organisme possède en lui-même une structure, un plan ou un potentiel de développement, qui se déploie de façon ordonnée dans le temps.

On parlait alors de développement, déploiement, voire accomplissement d’un dessein biologique. Le changement évolutif était perçu comme une sorte de maturation programmée, déterminée par les lois internes de la biologie. C’est un peu comme si on voyait chaque espèce comme une graine qui contient déjà en elle le potentiel de devenir un arbre, avec une trajectoire prévisible.

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Darwin : une rupture radicale avec l’externalisme

Darwin a rompu avec cette tradition. Il a proposé pour la première fois une explication « externaliste » de l’évolution:

Ce n’est plus l’organisme qui détermine son propre devenir, mais l’environnement externe qui trie les variations (aléatoires) par la sélection naturelle.

C’est ce que Gould décrit comme:

« la somme d’adaptations locales imprévisibles plutôt qu’un déploiement déterministe d’un potentiel inhérent. »

Cela signifie que dans la théorie de Darwin l’évolution ne suit plus un plan interne ou préétabli, elle est guidée de l’extérieur, par des pressions environnementales variables et contingentes. Les trajectoires évolutives deviennent imprévisibles, chaotiques, non dirigées.

Darwin accorde donc à l’environnement externe un rôle causal et directeur, ce qui est révolutionnaire par rapport à toutes les théories précédentes.

Lien avec le débat créationniste / CET

Ce passage de Gould renforce un point crucial défendu par Randy Guliuzza:

  • Le modèle darwinien est fondamentalement externaliste: la variation est aléatoire, le tri est fait par l’environnement.
  • Le modèle CET (continuous environmental tracking) est internaliste: l’organisme possède des systèmes intégrés, capables de détecter et de s’ajuster.

Ainsi, même un évolutionniste comme Gould reconnaît que Darwin a déplacé l’origine du changement adaptatif de l’intérieur vers l’extérieur, ce qui d’un point de vue créationniste doit être contesté.

Gould affirme que Darwin a introduit un modèle entièrement externaliste de l’évolution, fondé sur des adaptations locales imprévisibles causées par l’environnement, contrairement aux visions internalistes antérieures qui voyaient les êtres vivants comme développant un plan interne prédéterminé. C’est ce basculement qui rend Darwin réellement révolutionnaire et c’est précisément ce que les créationnistes doivent renverser en revenant à un modèle internaliste de l’adaptation, fondé sur le design.

Structuralisme VS Fonctionnalisme

« Depuis deux siècles, les biologistes sont divisés en deux camps opposés : les écoles de pensée dites structuralistes (ou formalistes) et fonctionnalistes, en ce qui concerne la nature fondamentale de la forme organique. »

Michael Denton, tirée de son article « The Types: A Persistent Structuralist Challenge to Darwinian Pan-Selectionism » (2013). BIO-complexity, (3):1-18

Michael Denton évoque ici un débat fondamental et ancien en biologie : qu’est-ce qui détermine la forme et l’organisation des êtres vivants? Il y a deux grandes écoles:

1. Le structuralisme (ou formalisme)

  • Ce courant affirme que les formes biologiques suivent des lois internes, des structures prédéterminées ou contraintes, indépendamment de l’environnement.
  • Ces formes seraient gouvernées par la géométrie, la physique, ou des principes de développement embryonnaire.
  • L’évolution est vue comme un déploiement de structures possibles, déjà limitées par un « répertoire de formes ».

Exemple: pourquoi retrouve-t-on le même plan à 5 doigts chez l’homme, la chauve-souris, la baleine, le cheval ?
Le structuraliste dirait: parce que la structure du membre à cinq rayons est une forme « préférée » ou « possible » dans les contraintes biologiques.

2. Le fonctionnalisme (ou darwinisme classique)

  • Ici, les formes biologiques sont vues comme le produit de l’adaptation fonctionnelle à l’environnement, par sélection naturelle.
  • Ce courant affirme que chaque structure est là parce qu’elle a été utile, qu’elle résulte de mutations aléatoires triées par la pression environnementale.
  • C’est l’approche « pan-selectionniste » que Denton critique dans son titre.

Denton montre que le structuralisme n’a jamais disparu, même s’il a été marginalisé depuis Darwin. Il constitue une alternative puissante à l’idée que la sélection naturelle peut tout expliquer.

En d’autres termes : toutes les structures biologiques ne sont pas forcément des adaptations fonctionnelles, mais pourraient être le fruit de contraintes internes à la biologie elle-même — ce qui limite ce que la sélection peut produire.

Ce point rejoint indirectement les positions créationnistes ou ID (intelligent design), qui voient dans la récurrence et l’élégance des formes un signe de plan, de logique interne ou de dessein et non de hasard trié par la nature.

Le structuralisme est une forme spécifique d’internalisme, centrée sur les lois de forme et les contraintes internes. Les deux s’opposent au fonctionnalisme darwinien, qui voit l’environnement comme le principal moteur du changement biologique.

L’environnement devient le « sujet », l’organisme l’ »objet »

Richard Lewontin mettait en lumière un tournant historique: avec Darwin, l’organisme cesse d’être un acteur autonome pour devenir un objet modelé de l’extérieur par l’environnement. Cette objectification de l’organisme est à la base de la biologie moderne mais elle est de plus en plus contestée par des modèles qui, comme CET, restaurent l’organisme comme entité active, adaptative et conçue.

« Pour Darwin, le monde extérieur, l’environnement agissant sur les organismes, était la cause de la forme des organismes.

L’environnement — le monde extérieur avec ses propriétés autonomes — était le sujet, et l’organisme était, encore une fois, l’objet sur lequel on agit.

C’est à partir de cette vision de l’environnement comme cause de l’organisme que se développe l’ensemble du corpus de la biologie moderne. »

« Nous ne pouvons pleinement comprendre la nature du changement qu’ont apporté Mendel et Darwin à la biologie, à moins de saisir l’importance historique de l’objectification de l’organisme. »

Richard C. Lewontin, tiré de Gene, Organism, and Environment (1983)

Lewontin explique que la révolution introduite par Darwin (et Mendel) a radicalement changé notre manière de penser le vivant, en objectivant l’organisme. Autrement dit: l’organisme est devenu un objet passif, sur lequel l’environnement agit. Il n’est plus vu comme un acteur actif, doté d’une dynamique interne propre, mais comme un récepteur de forces extérieures:

  • mutations (chez Mendel),
  • sélection naturelle imposée par l’environnement (chez Darwin).

Dans la citation, Lewontin souligne que pour Darwin l’environnement est le moteur, la cause, le sujet actif. L’organisme est le résultat, l’objet passif, modelé de l’extérieur. Cela signifie que l’environnement définit la forme des êtres vivants. L’organisme ne fait que répondre, il n’est pas conçu pour détecter ou résoudre, mais pour être sélectionné ou éliminé.

Cette vision a dominé la biologie moderne pendant plus d’un siècle. Elle a éclipsé les approches internalistes (où l’organisme a une dynamique propre de développement, de régulation, voire d’adaptation autonome) et a entraîné une fragmentation de la biologie: gènes d’un côté, environnement de l’autre, et l’organisme comme simple interface.

Lewontin, bien que non créationniste, était très critique de cette approche réductionniste et externaliste, qu’il jugeait philosophiquement problématique.

Ce que Lewontin décrit ici, c’est exactement ce que critique Randy Guliuzza:

  • Le darwinisme considère que l’environnement sélectionne,
  • Le modèle CET affirme que l’organisme détecte et s’adapte : il est actif, non passif.

Ainsi, la « réhabilitation » de l’organisme comme sujet actif, que Lewontin appelait de ses vœux, est précisément ce que propose le modèle créationniste de l’adaptation intégrée (CET).

L’organisme conçu comme une « voiture autonome »

Imaginons une voiture autonome moderne, comme un prototype Google Car — équipée de multiples systèmes embarqués. Elle n’est pas seulement capable de réagir à son environnement, mais de le percevoir, l’analyser, prendre des décisions et s’ajuster, sans conducteur humain.

FonctionComposantÉquivalent biologique (CET)
Analyse & décisionUnité centrale de calculSystèmes de traitement interne (régulation génétique)
PerceptionCaméras, radars, lidarsCapteurs biologiques (récepteurs sensoriels, internes)
Réponse adaptativeVolant, freins, moteur, GPS dynamiqueComportements, physiologie, changements morphologiques

Quand la voiture autonome détecte un obstacle sur la route l’environnement fournit une information (ex. : un piéton traverse). Mais c’est la voiture elle-même qui:

  • le perçoit via ses capteurs,
  • le traite selon des algorithmes internes,
  • agit pour freiner ou éviter.

L’environnement n’a pas causé le freinage. Il a seulement déclenché une réponse prévue par le système de conception de la voiture. La cause réelle de l’action est interne. L’environnement est passif, neutre, il ne modèle rien.

Le modèle CET affirme que les êtres vivants ne sont pas des objets modelés passivement par leur environnement (comme dans le darwinisme), mais des entités autonomes, capables de:

  • détecter des signaux environnementaux (chaleur, lumière, pH, toxines, etc.),
  • traiter activement ces données par des mécanismes internes programmés,
  • générer des réponses ciblées comme un changement de métabolisme, de comportement, de morphologie etc…

C’est une adaptation intégrée et intentionnelle, pas le fruit du hasard ou du tri.

Dans le modèle de Darwin l’environnement est le sculpteur, l’organisme est la matière. Les mutations sont aléatoires, et la sélection naturelle trie les gagnants. Mais si on applique cette logique à une voiture autonome, cela reviendrait à dire que « la route cause la direction de la voiture. » ce qui est absurde. C’est la voiture qui s’adapte à la route, selon un système interne prévu en amont.

ÉlémentVoiture autonomeOrganisme (CET)
EnvironnementRoute, obstacles, météoLumière, température, pression, oxygène…
PerceptionCapteurs lidar, camérasRécepteurs sensoriels, mécanosensibles, etc.
TraitementAlgorithmes embarquésRéseaux de régulation, circuits génétiques
RéponseFreinage, direction, recalcul d’itinéraireRéaction comportementale, physiologique, morphologique
Cause de l’adaptationSystème interne préprogramméSystème conçu par Dieu
Rôle de l’environnementFournisseur d’informationFournisseur de signaux
Vision du changementAdaptation active, en temps réelAdaptation rapide, fonctionnelle et dirigée

Dans CET, comme dans la voiture autonome, ce n’est pas le monde extérieur qui crée les ajustements.

C’est le Créateur, qui a programmé l’organisme pour qu’il réponde activement et intelligemment.

Cela glorifie la sagesse prévoyante de Dieu, qui a équipé ses créatures non pour subir, mais pour agir, s’adapter, et prospérer dans un monde changeant.

Le potier biblique, pas l’environnement darwinien

Dans Genèse 2:7, il est dit :

« L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant. »

Le verbe « forma » (hébreu : yatsar) signifie littéralement façonner, modeler, comme un potier. C’est une action intentionnelle, maîtrisée, artistique. Le parallèle est explicite avec le potier et l’argile. Dans ce modèle:

  • Dieu est l’artisan actif, le sujet.
  • L’homme (et plus largement la création vivante) est l’œuvre, le résultat intentionnel.
  • La nature n’a aucun rôle créateur autonome.

Dans la pensée darwinienne:

L’environnement devient le modeleur, et l’organisme est l’argile passive, façonné au fil du temps par la pression, la sélection, les circonstances.

C’est une inversion du cadre biblique:

  • Le potier est remplacé par la nature aveugle,
  • Le souffle divin est remplacé par le hasard des mutations,
  • Le plan de Dieu est remplacé par l’accident utile.

Comme l’a dit Richard Lewontin (voir la citation précédente), la biologie moderne repose sur cette vision de l’organisme comme objet qui subit et non un acteur actif.

Le modèle CET (Continuous Environmental Tracking) réhabilite cette logique biblique:

  • L’organisme est conçu pour s’adapter activement,
  • Il possède des capteurs, des processeurs et des réponses intégrées,
  • Il agit comme une créature douée d’un système intelligent, conçu par Dieu.

La nature ne façonne pas les êtres vivants, elle les interpelle et ils réagissent grâce à un design prévu.

Le vrai potier, c’est le Créateur (cf. Ésaïe 64:8, Romains 9:20-21).

« Cependant, ô Éternel, tu es notre père; Nous sommes l’argile, et c’est toi qui nous as formés, Nous sommes tous l’ouvrage de tes mains.« 

Vision bibliqueVision darwinienne externaliste
Dieu modèle l’homme (Genèse 2:7)L’environnement modèle l’organisme
Dieu est le potier, l’homme l’argileLa nature est le potier, l’organisme l’argile
Design intentionnelHasard trié et accidents utiles
L’homme est actif (nomme, règne…)L’homme est un produit passif

Le grand tour de passe-passe de la biologie moderne

Il est facile d’être trompé. Quand un organisme change, s’adapte, ou exprime une nouvelle forme, on voit l’environnement, on voit le changement, et on suppose que l’environnement est la cause du changement.

Mais en réalité, ce qu’on observe, c’est une réponse et cette réponse vient de l’intérieur de l’organisme.

C’est comme un tour de magie : le biologiste regarde l’extérieur, alors que toute l’action se passe à l’intérieur.
L’attention est détournée. On dit que l’environnement façonne, alors qu’il ne fait que déclencher une capacité déjà conçue.

Un poisson perd la vue dans une grotte. On se dit :

« L’obscurité a provoqué la perte des yeux. »

Mais ce n’est pas vrai. Ce qui s’est passé, c’est que l’organisme a détecté l’obscurité, il a activé un programme génétique déjà prévu pour désactiver les fonctions visuelles non nécessaires et a réagi d’une manière ciblée et fonctionnelle. L’environnement n’a rien produit. Il a simplement déclenché une adaptation intégrée.

Ce que l’on croit (fausse cause)Ce qui se passe réellement (vraie cause)
« Le froid a causé l’épaississement du pelage »L’organisme a détecté le froid et a activé un programme prévu
« L’obscurité a causé la perte des yeux »L’organisme a répondu à l’absence de lumière via un système intégré
« L’environnement a sélectionné les meilleurs »L’organisme a survécu car il était déjà programmé pour s’adapter

Le véritable moteur, c’est l’information préexistante, pas l’environnement.

Si l’on regarde uniquement ce qui change, on finit par croire que le changement est causé de l’extérieur. Mais si l’on regarde comment le changement se produit, alors on découvre un design intégré. Le danger, c’est de se laisser fasciner par l’effet visible, au point d’oublier la cause réelle.

Dans la Bible, Dieu agit souvent de manière invisible mais puissante. De la même manière, les systèmes conçus par Dieu dans les organismes sont souvent invisibles à première vue, mais puissants et intentionnels. Ce que la pensée darwinienne a fait, c’est d’attribuer au monde ce qui revient au Créateur, comme si la baguette magique avait fait le tour au lieu du magicien.

Ce n’est pas parce qu’un changement suit un signal externe que ce signal en est la cause. Le vrai moteur est souvent interne, conçu, intelligent. L’environnement déclenche, il ne crée pas. C’est une illusion scientifique de croire le contraire: un tour de passe-passe conceptuel.

Le gradualisme

On ne peut construire un système complexe lentement, petite pièce par petite pièce, parce que l’ensemble du système doit être fonctionnel et opérationnel dès le début. Les composants doivent être organisés correctement. D’une certaine manière, Charles Darwin avait admis ce problème:

« S’il pouvait être démontré que n’importe quelle organe complexe ait existé, qui n’aurait pu être formé par de nombreux et successives légères modifications, ma théorie s’effondrerait certainement

Cette citation a été mal utilisée par les deux camps dans le passé, toutefois il apparaît nettement que l’ignorance de Darwin au sujet du monde « infiniment petit » à l’époque, permettait d’imaginer qu’aucun organe complexe existait. Darwin poursuit en effet dans son livre en disant qu’il ne connaît aucun système aussi complexe.

Depuis nous constatons qu’énormément de système biologique, en réalité presque tous, sont irréductiblement complexes. Cela signifie que ces systèmes devaient être « assemblés d’un coup ».

Conclusion

Une parole de l’Eternel dans le livre de Jérémie est idéal pour résumer la position des uns et des autres dans ce débat internalisme VS externalisme:

Ainsi parle l’Éternel: Placez-vous sur les chemins, regardez, Et demandez quels sont les anciens sentiers, Quelle est la bonne voie; marchez-y, Et vous trouverez le repos de vos âmes! Mais ils répondent: Nous n’y marcherons pas.

Jérémie 6:16

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