Comment interpréter le texte biblique correctement?
Il y a diverses manières d’approcher le texte biblique. La plus honnête et la plus cohérente est de laisser le texte « parler » et de ne pas forcer ses idées ou des concepts externes influencer notre manière de comprendre le texte. Dans cet article je vous propose ma façon d’approcher et de comprendre le texte biblique.
Le texte biblique est considéré comme inspiré de Dieu par les croyants. Cela implique un certain nombre de choses comme de ne pas forcer des concepts extérieurs à l’intérieur de la Bible. Nous devons premièrement interpréter ce qu’elle dit sans faire intervenir nos opinions et ensuite nous interroger sur le pourquoi et le comment. Quand il s’agit de sujets scientifiques ou historiques pour lesquels on fait appel à des données archéologiques ou autres, il ne faut pas partir de présupposés externes puis chercher des preuves internes mais plutôt faire confiance à la Parole de Dieu puis ensuite examiner les preuves du terrain.
L’autorité de la Parole de Dieu
Dans la logique biblique, le texte est inspiré par le Créateur. Le texte s’auto authentifie car par nature personne ne peut statuer sur Dieu, aucune assemblée ne peut délibérer et valider Dieu. On comprend notamment ce concept avec un passage de la lettre aux hébreux:
Hébreux 6 : 13
Lorsque Dieu fit la promesse à Abraham, ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même…
Cela n’indique pas que le texte ne peut être soumis à la critique, au contraire il l’est et doit l’être. L’idée est qu’il n’y a pas d’autorité au dessus de Dieu.
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Proverbes 21 : 30
Il n’y a ni sagesse, ni intelligence, Ni conseil, en face de l’Éternel.
Nous devons déterminer notre position par rapport à ce concept de l’inspiration divine:
- La Bible est-elle l’autorité suprême?
- La Bible est-elle au même niveau que les autres textes de l’antiquité?
- La Bible est-elle en dessous des autres sources d’information (archéologie, ancien texte…)?
Beaucoup d’académiciens et de chrétiens ont opté pour les choix 2 ou 3. Pour ma part, je conserve l’option 1. Cette différence d’approche explique de nombreux écarts dans la compréhension et l’interprétation des textes bibliques.
Une méthode d’interprétation cohérente
Nous devons être méticuleux dans l’approche du texte biblique. Il faut être sérieux et rigoureux et ne pas chercher à forcer ses idées à l’intérieur du texte. Il faut procéder scientifiquement:
- On cherche à savoir ce que dit le texte
- On peut éventuellement chercher à comprendre le pourquoi du comment du message ou de l’enseignement
- On fait une enquête pour savoir si les données du terrain sont en corrélation avec les informations bibliques
L’étape n°1 suppose que l’on étudie et accepte le sens du texte sans faire intervenir nos opinions préexistantes. La Bible n’a plus d’utilité si on cherche à lui faire dire ce qu’on veut. Notons que la pression de la majorité ne doit pas parvenir à ébranler notre analyse naturelle.
Une fois qu’on a compris ce qu’un texte dit, que cela nous enchante ou non, on peut chercher à comprendre pourquoi l’Éternel a dit ceci ou fait cela (étape n°2). Dans de nombreux cas, on trouve une réponse, dans certains cas on ne parvient pas à obtenir une réponse satisfaisante. Cela viendra probablement plus tard.
Notons que le modèle biblique est un modèle de « haut en bas » et non de « bas en haut ». C’est en opposition à bien des philosophies de ce monde. Il ne s’agit pas de raisonner ici bas sur comment les choses peuvent être là haut mais de recevoir ce qui vient d’en haut. C’est ainsi que Moïse a reçu les instructions de l’Éternel. Il n’a pas lui-même créer un mouvement ou une religion à force de méditation et d’opinions personnelles sur la nature des choses.
Il est bien plus sage et fiable de se contenter d’étudier ce que Dieu a dit et fait plutôt que d’imaginer ce qu’il pourrait dire, ne pas dire, faire ou ne pas faire.
Quand on s’y prend à l’envers
Si on s’y prend à l’envers et qu’on reçoit les interprétations « séculières » des données de terrain comme point de départ, on va rencontrer toute sorte de contradictions. Le souci est le suivant:
- La Bible indique de regarder à l’endroit A et l’époque X pour trouver des éléments de corrélation. C’est en principe l’étape 1 pour un chrétien traditionnel et biblique.
- Les données séculières, qui pour un chrétien « libéral », interviennent à l’étape 1, indique de regarder à un endroit B et à une époque Y.
- Les deux sources d’informations ne s’entendent pas. La Bible est considérée comme erronée ou bien l’interprétation du texte doit changer pour convenir aux données séculières.
On rencontre ce problème sur le débat des origines, l’âge de la terre, l’historicité d’Adam et Eve et des patriarches, la nature du déluge, la date de l’exode et sur bien d’autres thématiques bibliques.
C’est pour éviter ces mésententes qu’il faut partir du texte biblique, lui donner une chance puis ensuite enquêter sur les points de corrélation avec le terrain. Mais si on part de points de départ diamétralement opposés à ce que dit la Bible, celle-ci ne risque pas d’être confortée sur le terrain.
Ne pas chercher à introduire l’évolution dans le texte
La théorie de l’évolution a bousculé de nombreux théologiens, les poussant à l’erreur. Si on se rappelle des 3 étapes d’interprétation citées plus haut, nous ne devons pas introduire l’évolution quand on cherche à comprendre le texte. Laissons le texte parler de lui-même. Il se trouve que l’évolution n’apparaît pas le moins du monde quand on laisse la Bible parler d’elle-même.
De nombreux articles défendant le modèle biblique « historique » sont proposés sur le site:
Articles sur des sujet scientifiques – QQLV
Ne pas chercher à comprendre le texte biblique en fonction des textes païens
L’autre erreur commune qui est commise en parallèle avec celle de l’introduction de l’évolution est le fait d’assujettir la compréhension du texte biblique sur les textes mésopotamiens. C’est une erreur monumentale! Allons-nous vraiment baser notre compréhension de la Parole de l’Éternel à partir de celle de Baal?
De nombreux théologiens ou archéologues, enflammés par leur connaissance du Proche-Orient Ancien, pensent qu’on ne peut comprendre la Bible qu’en prenant en compte les textes mésopotamiens. Ainsi tous les théologiens de l’histoire juive et chrétienne étaient dans l’incapacité de comprendre la Bible durant toute l’histoire et « Dieu merci » les archéologues minimalistes et les évolutionnistes nous permettent enfin de comprendre le texte biblique depuis le 19ème siècle.
Cette pensée gnostique (la connaissance n’est accessible qu’à des cercles d’initiés et de connaisseurs) existait déjà au 2ème siècle de notre ère avec les textes apocryphes. La Parole de Dieu n’est toutefois pas réservé aux « élites initiées ». Elle était compréhensible depuis le début et est construite de manière à pouvoir être comprise par tout le monde et à n’importe quelle époque.
Matthieu 11 : 25
En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants.
Ne pas laisser les philosophes grecs influencer notre compréhension
Dans un autre registre la pensée grecque du dualisme a égaré de nombreux chrétiens sur la nature de l’âme et de l’esprit ou encore de l’enfer et du paradis. Il est sage de laisser le texte biblique se prononcer sur ses sujets en interprétant symboliquement ce qui doit l’être et littéralement ce qui doit l’être.
Jean 6 : 40
La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.
Conclusion
Nous avons l’exemple de l’égarement du peuple de Dieu dans l’ancien testament. Ce n’est pas une mince affaire que de résister aux influences externes et à la pression de la majorité. C’est pourtant nécessaire. Il n’y a en effet aucun espoir du côté des Baal et des Astarté modernes.
Apocalypse 3 : 10
Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.
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