Comment les animaux ont-ils varié au sein de leur « genre » ou « famille »?
Le modèle Continuous Environmental Tracking (CET), proposé par l’Institute for Creation Research (ICR) (notamment par le docteur et ingénieur Randy Guliuzza), est un cadre non-darwinien qui cherche à expliquer l’adaptation des organismes non pas comme un processus passif (subi par des mutations aléatoires sélectionnées par l’environnement), mais comme un mécanisme actif, ingénieusement conçu, permettant aux organismes de s’autorégler et s’adapter rapidement.
Le modèle CET part du principe que Dieu a conçu les êtres vivants avec:
- des capteurs (internes et externes),
- des systèmes de traitement de l’information (semblables à des circuits d’ingénierie),
- et des mécanismes de réponse adaptative.
Ainsi, les variations ne sont pas le fruit du hasard, mais des réponses programmées à des stimuli environnementaux. Chez les canidés, des variations morphologiques comme la taille des oreilles, la longueur des pattes, la densité du pelage… sont activées en fonction des signaux de température, d’altitude, de ressources disponibles, etc.
Contrairement à l’évolution darwinienne qui repose sur des mutations aléatoires sélectionnées, le modèle CET propose que les mécanismes adaptatifs sont prévus par design, par exemple:

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- épigénétique: certaines variations sont héritables sans modifier l’ADN (activation/inhibition de gènes),
- plasticité génétique contrôlée: des régions du génome permettent une adaptation flexible,
- mécanismes de recombinaison dirigée,
- régulation différentielle des gènes en fonction de l’environnement.
Les créatures fonctionnent comme des systèmes d’ingénierie, avec des capteurs-récepteurs-logique-sortie, un peu comme un thermostat intelligent. Prenons des genres comme:
- Chrysocyon ou Speothos (dans le cas du loup à crinière et du chien des buissons)
- Canis (loups, chiens, chacals)
- Equus (chevaux, zèbres, ânes)
- Panthera (lions, tigres, léopards)
| Élément | Vision darwinienne | CET (créationniste) |
|---|---|---|
| Variation | Mutations aléatoires + sélection naturelle | Réponses ingénieusement programmées |
| Apparition de traits | Par hasard, puis fixation si avantageux | Activation de traits latents par capteurs environnementaux |
| Spéciation | Longue, lente, souvent par isolement | Rapide, adaptative, déclenchée par pressions spécifiques |
| Hérédité | Codée uniquement dans l’ADN | Codée aussi dans systèmes épigénétiques et design intégral |
Le CET est un modèle en construction, mais les créationnistes s’appuient sur:
- des exemples d’adaptations rapides observées (par exemple, des changements de pelage, de forme corporelle, etc. en quelques générations chez des animaux en captivité ou relocalisés),
- des études épigénétiques montrant que l’environnement peut activer ou désactiver certains gènes sans mutations,
- des analogies ingénierie/systèmes biologiques (comme les algorithmes adaptatifs, les thermostats, les IA…).
Randy Guliuzza souligne que cela rejette l’idée darwinienne selon laquelle l’environnement « sculpte » passivement la créature, et affirme que les créatures « poursuivent » activement leur adaptation, comme un avion qui ajuste sa trajectoire selon les données reçues.
Créationnisme et allèles privés
Jean Lightner propose une série de mécanismes conçus et adaptatifs comme moteurs de spéciation :
Épigénétique:
- Activation ou désactivation de gènes via des signaux environnementaux.
- Peut être transmise entre générations.
- Ex. : adaptation des pinsons de Darwin à la sécheresse.
Éléments transposables (TE):
- Mouvements d’éléments génétiques qui modifient l’expression de gènes (ex. chez le maïs).
- Ces déplacements peuvent générer des phénotypes nouveaux.
« Latent design » / « mediated design »:
- Des capacités génétiques dormantes ou désactivées peuvent être réactivées dans certains environnements.
- Ex. : le passage de la photosynthèse C3 à C4 par activation de gènes existants.
Knock-out ou dérégulation ciblée:
- Certaines variabilités (ex: couleurs de pelage) viennent d’une désactivation ou activation permanente de récepteurs.
Duplication génique:
- Des duplications ciblées permettent de générer de nouvelles fonctions, parfois spécifiques à une population.
Il y a également l’isolement (géographique, comportemental, écologique) qui empêche la reproduction entre deux populations. Chacune subit alors des modifications qui la rendent phénotypiquement et génétiquement distincte.
Il y a aussi des espèces proches qui peuvent s’hybrider (de manière fertile), soit temporairement (échange d’allèles utiles), soit durablement (création d’un nouveau taxon). L’hybridation permet d’accroître la résilience génétique, de récupérer des traits perdus (ex. becs des pinsons) et d’accélérer la diversification (adaptive radiation),
Bien que l’épigénétique ne crée pas d’allèles privés, elle peut moduler leur expression. Un allèle privé peut être silencieux ou très exprimé selon les marques épigénétiques qui l’affectent. Si un allèle est exprimé différemment à cause de l’environnement épigénétique, il peut être bénéfique donc retenu dans le génome. Cela affecte sa fréquence dans la population. Certaines marques épigénétiques sont corrélées à des régions contenant des allèles privés, notamment dans les régions spécifiques à l’homme, les gènes du développement cérébral ou les réseaux immunitaires.
Un allèle privé est une variante génétique unique à une espèce ou population. Par exemple :
- Le chien des buissons a un corps compact, pattes courtes, adapté aux milieux humides.
- Le loup à crinière, avec ses pattes longues et son allure de « renard sur échasses », est adapté aux hautes herbes des savanes sud-américaines.


Jonathan WilkinsIls ont des gènes communs hérités d’un ancêtre canidé, mais certains allèles sont propres à chacun.
Le modèle CET, proposé par l’ICR, postule que les organismes sont conçus par Dieu avec des mécanismes internes actifs leur permettant d’auto-adapter leur phénotype et génome à l’environnement. Autrement dit, l’adaptation ne vient pas de mutations aléatoires sélectionnées passivement, mais de systèmes préprogrammés, capables de détecter l’environnement (input), et de produire une réponse adaptative ciblée (output), y compris au niveau génétique, épigénétique et comportemental.
Le “baramin canidé” aurait été créé avec un grand pool de gènes et de variantes potentielles (y compris des éléments transposables, des séquences silencieuses, etc.). Certaines de ces variantes n’étaient pas activées au départ, mais potentiellement activables selon les conditions environnementales.
Dans des environnements différents (forêts tropicales vs savanes), des capteurs physiologiques internes déclenchent des réponses spécifiques:
- Activation de certains gènes,
- Réarrangements chromosomiques dirigés,
- Modification de la fréquence de recombinaisons.
Ces processus peuvent produire des nouveaux allèles spécifiques à l’espèce, sans nécessiter d’évolution darwinienne classique. Une fois ces allèles exprimés (ou créés par recombinaison), ils peuvent être transmis à la descendance et devenir dominants dans la population locale (surtout en cas d’isolement géographique ou écologique). L’isolement renforce la spécificité, sans avoir besoin de millions d’années.
| Étape | Description | Interprétation créationniste CET |
|---|---|---|
| 1. Origine | Un couple ou baramin canidé avec riche variabilité | Création initiale avec potentiel adaptatif |
| 2. Dispersion | Migration vers des niches différentes (Amérique du Sud) | Adaptation dirigée par l’environnement |
| 3. Détection | Les organismes détectent des différences (climat, terrain, proies) | Système CET en action |
| 4. Réponse | Activation de certaines variantes, création d’allèles uniques | Réponse adaptative intégrée |
| 5. Fixation | Transmissions héréditaires, isolement, sélection naturelle secondaire | Stabilisation de l’espèce distincte |
La diversité génétique intégrée à la création : un principe fondamental
Les créationnistes affirment que Dieu a créé les organismes originels avec un potentiel génétique riche et varié, incluant une vaste diversité allélique dès le départ, c’est-à-dire plusieurs versions de gènes (allèles) intégrées dans les génomes d’Adam et Ève, ou des types animaux originels. Ce potentiel aurait permis une diversification rapide après la Création et surtout après le Déluge, sans mutation nécessairement aléatoire.
Cette idée découle de Genèse 1 où Dieu crée les êtres vivants « selon leur espèce » et leur ordonne de « se multiplier et remplir la terre » (v.28), ce qui implique une capacité d’adaptation intégrée.
Adam et Ève auraient possédé des paires d’allèles différentes sur de nombreux loci (emplacement précis d’un gène sur un chromosome). Cela permettrait de produire une grande diversité chez leurs descendants immédiats, sans mutations ultérieures nécessaires. L’explosion de diversité parmi les enfants d’Adam, puis après le Déluge via les fils de Noé, peut être expliquée génétiquement par cette richesse originelle.
- Si Adam avait sur un locus: A1/A2 et Ève A3/A4, leurs enfants pouvaient avoir les combinaisons:
A1A3, A1A4, A2A3, A2A4 → soit 4 combinaisons dès la 1ère génération.
À travers plusieurs gènes, la variation combinatoire augmente de façon exponentielle.
Les types créés (ex : le type canin) auraient été créés avec une banque génétique de départ très riche, ce qui permettrait de générer rapidement chiens, loups, chacals, coyotes, chiens des buissons, etc. par tri génétique (perte ou fixation d’allèles) ou recombinaison, sans avoir besoin d’attendre des millions d’années.
Nathaniel Jeanson utilise ce principe dans ses travaux sur la génétique mitochondriale humaine: selon lui, les données actuelles montrent qu’il y avait probablement plusieurs haplotypes mitochondriaux dès la création, et que les mutations depuis 6 000 ans suffisent à expliquer la diversité actuelle.
Les créationnistes distinguent:
| Type d’allèle | Origine | Rôle dans le modèle |
|---|---|---|
| Allèles créés (intégrés) | Création directe par Dieu | Variabilité dès le départ, « bon » design |
| Allèles mutés (dérivés) | Mutations après la chute | Souvent neutres ou délétères (résultat de la déchéance) |
Imaginons qu’Adam soit un super-humain génétiquement varié (pas en capacité, mais en diversité) avec ce type de gènes:
| Gène | Adam | Ève |
|---|---|---|
| Couleur de peau | A1/A2 | A3/A4 |
| Texture des cheveux | B1/B2 | B3/B4 |
| Groupe sanguin | O/A | A/B |
Leurs enfants pouvaient montrer une immense variété dès les premières générations ce qui rejette l’idée ethniquement homogène de l’humanité originelle, et s’aligne avec l’idée biblique d’une seule humanité unie mais variée (Actes 17:26).
Les arbres évolutionnaires (phylogénétiques)
Les gènes orphelins ou TRG (taxonomically restricted genes)
Les gènes orphelins ne possèdent aucun équivalent (homologue) chez d’autres espèces, ils sont fréquents dans tous les génomes séquencés. Cela contredit le modèle évolutif selon lequel tous les gènes doivent avoir une origine ancestrale commune par descendance.
Dans une recherche scientifique sur les poissons zèbres1, les chercheurs ont comparé les gènes codants de ce poisson avec ceux d’autres animaux. Ils ont trouvé trois groupes de gènes:
- Des gènes communs à de nombreux animaux (gènes ancestraux supposés) ;
- Des gènes spécifiques aux poissons actinoptérygiens (les téléostéens) ;
- Des gènes uniques au zebrafish → ce sont les gènes orphelins.
Ces gènes sont absents chez tous les autres poissons ou animaux, ce qui contredit l’idée qu’ils dérivent d’un ancêtre commun par duplication ou mutation.
Des chercheurs ont comparé les génomes de 7 espèces de fourmis à ceux d’autres insectes2. Le résultat est 28 581 gènes identifiés comme uniques aux fourmis mais seulement 64 gènes sont communs à toutes les 7 espèces de fourmis. Chaque espèce contient en moyenne 1 715 gènes orphelins. Cela suggère une grande diversité génétique entre espèces, non expliquée par l’évolution graduelle.
Les gènes orphelins n’ont pas de précurseur identifiable dans des espèces proches. Ils apparaissent soudainement, avec des fonctions spécifiques et complexes, ce qui va à l’encontre d’une apparition aléatoire. La diversité génétique entre espèces très proches (comme entre fourmis) est bien trop importante pour être expliquée par une divergence récente à partir d’un ancêtre commun.
La genèse parle de créatures qui se reproduisent « selon leur espèce » (selon leur type). Les espèces de fourmis étudiées ne sont pas inter-fertiles (elles ne peuvent pas se croiser): elles pourraient donc venir de « kinds »genre » distincts créés dès le départ. Les gènes orphelins sont des gènes créés intentionnellement pour chaque genre, ils correspondent aux besoins écologiques et comportements du genre particulier.
Des animaux comme les fourmis ont survécu au Déluge en dehors de l’arche (par exemple sur des radeaux végétaux flottants). Cela peut expliquer l’absence de goulot génétique sévère3, et donc une plus grande diversité génétique aujourd’hui (plus proche de la création originale).
Une revue dans Trends in Genetics affirme que 10 à 20 % des gènes dans tout génome étudié n’ont pas d’homologues connus4.
Les gènes orphelins ne sont pas apparus par hasard ou par évolution, ils ne sont clairement pas une prédiction du modèle évolutionniste ou une attente naturelle du modèle. Ces gènes peuvent très bien être le produit direct d’une création intentionnelle et spécifique, associée à l’idée de « types créés ». Ils sont nettement plus cohérents avec la forêt de la vie créationniste que l’arbre de la vie de Darwin.
Ces gènes répondent à des besoins propres à une espèce ou un type (adaptation, système immunitaire, structure cellulaire unique, etc.). Certains gènes créés à l’origine peuvent avoir été désactivés/dormants ou non exprimés au départ puis activés plus tard (ex. : pour répondre aux changements environnementaux, aux nouveaux écosystèmes rencontrés, la plasticité épigénétique…).
Créer par hasard un gène fonctionnel impliquerait un promoteur actif (région qui active la transcription), une séquence ouverte de lecture (ORF) sans codons stop prématurés, une structure de protéine stable et fonctionnelle (pas simplement traduisible) et une expression au bon moment et dans le bon tissu. L’ensemble de ces conditions réunies par mutations aléatoires dans de l’ADN non codant est statistiquement négligeable, voire impossible (lire des gens comme Stephen Meyer, William Dembski ou Werner Gitt).
Il faut être rationnel, un processus aléatoire ne peut pas produire quelque chose de précis, finement intriqué et pleinement fonctionnel. Pour qu’une fonction « fonctionne », il faut des milliers de choses assemblées et coordonnées. C’est hors de portée d’un processus aléatoire et « graduel ».
Dans le modèle créationniste et des « genres » créés, les gènes orphelins sont précisément ce qu’on attend: des gènes uniques qui démontrent que tous les animaux ne sont pas liés par une ascendance commune.
Quelle différence entre l’ADN des humains et chimpanzés?
Les évolutionnistes argumentent souvent qu’il y a une différence d’1 ou 2% entre humains et chimpanzés et que par conséquent ils sont plus proches que ne le sont par exemple chat domestique et tigre, lesquels sont intégrés dans un même groupe (baramin) selon les créationnistes mais en fait la similitude entre humains et chimpanzés est d’au moins 15% et si nous devions tenir compte de l’épigénétique, nous voyons que même les gènes similaires (qui attestent d’un concepteur en commun) sont exprimés très différemment. On peut tous avoir le même piano et pourtant jouer des musiques très différentes.
Conclusion
Dans une perspective créationniste de CET les allèles privés et les gènes orphelins (taxonomiquement restreint) ne sont pas dus à des mutations aléatoires et lentes, mais sont le fruit d’un système intelligent de réponse adaptative implanté dès la création, capable d’exprimer des variations spécifiques, utiles à la survie dans des environnements divers. Cela permet de rendre compte de la diversité biologique réelle, tout en maintenant une origine commune par “genres” créés, non par ancêtre commun universel.
Le néo-darwinisme est un pilier idéologique, non seulement scientifique. Abandonner ce modèle, c’est ouvrir la porte au Créateur ou à une forme de conception intelligente, ce que beaucoup refusent par principe philosophique. La résistance au changement vient donc surtout de la foi matérialiste.
Les données biologiques plaident en faveur d’une conception intelligente, pas d’un bricolage aveugle. L’ingénierie génétique naturelle (épigénétique, transposition, réparation de l’ADN…) révèle un plan bien plus qu’un chaos évolutif. Nous devrions abandonner l’idée naturaliste que tout doit s’expliquer sans Dieu.
- Yang, L. et al., 2013. Genome-wide identification, characterization, and expression analysis of lineage-specific genes within zebrafish. BMC Genomics. 14 (65): 1471-2164.
- Simola, D.F., et al. 2013. Social insect genomes exhibit dramatic evolution in gene composition and regulation while preserving regulatory features linked to sociality. Genome Research. 23 (8):1235-1247.
- Un goulot d’étranglement génétique se produit lorsque seuls quelques individus reproducteurs sont prélevés sur une population beaucoup plus vaste, puis qu’une nouvelle population est créée. Cela réduit la diversité génétique et la variabilité. Un goulot d’étranglement génétique s’est produit pour les différents types d’animaux embarqués dans l’arche lors du Déluge, ainsi que pour l’humanité.
- Khalturin, K., et al. 2009. More than just orphans: are taxonomically-restricted genes important in evolution? Trends in Genetics. 25 (9): 404–413.

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