Et si le Temps dans l’Univers s’écoulait plus vite que sur Terre?

Dans cet article nous explorons le modèle cosmologique du Dr Philip W. Dennis qui propose une solution pour expliquer le jeune âge de l’univers « à la lumière de la lumière des étoiles lointaines » qui soutient (à première vue) le modèle évolutionniste du Big-Bang qui s’étend sur près de 14 milliards d’années.

Le problème des galaxies lointaines dans un univers jeune

Dans un cadre jeune-Terre (quelques milliers d’années):

  • On voit aujourd’hui des galaxies très éloignées (z > 10), à des milliards d’années-lumière.
  • Or, avec une vitesse de la lumière constante (c), ces galaxies n’auraient pas eu le temps d’envoyer leur lumière jusqu’à nous.
  • C’est ce qu’on appelle le Light-Travel-Time Problem (LTTP).

La solution proposée par Dennis: une cosmologie présentiste et relativiste

Le modèle de Dennis est basé sur deux piliers:

  • Une interprétation présentiste de la relativité générale.
  • L’utilisation de solutions inhomogènes des équations d’Einstein.

Le présentisme relativiste

Contrairement à la vision « bloc » de l’espace-temps (éternalisme) favorisée dans le Big Bang, Dennis soutient que la relativité ne nécessite pas d’adopter l’éternalisme. En d’autres termes, il est possible d’interpréter la relativité générale sans abandonner un « présent absolu »:

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  • Le temps est toujours universel, même si la métrique de l’espace-temps est courbée.
  • Il existe un instant universel (le « maintenant ») qui synchronise tout l’univers.

Le résultat est qu’il n’y a pas besoin d’accepter un passé et un futur « réels » comme dans l’éternalisme.

Les solutions inhomogènes d’Einstein

Les équations d’Einstein décrivent la gravité et l’évolution de l’univers. Le modèle FLRW du Big Bang repose sur des hypothèses homogènes et isotropes: l’univers est le même partout et dans toutes les directions. Dennis propose de relâcher cette hypothèse:

  • L’univers n’est pas homogène à grande échelle.
  • Il existe des variations locales de densité, de courbure et de métriques gravitationnelles.

Certaines zones de l’univers (comme la nôtre) peuvent avoir une évolution temporelle plus « rapide » que d’autres. Les galaxies lointaines sont observées comme si elles étaient « vieilles », mais dans un temps cosmologique relatif.

L’idée clé : « horloges cosmologiques désynchronisées »

Dennis suggère que les galaxies lointaines sont dans des zones de l’univers où le temps s’est écoulé plus rapidement que dans notre région locale (Terre). Ainsi les galaxies lointaines ont eu le temps de former des étoiles, des structures et des métaux. De notre point de vue sur Terre (présent absolu), nous voyons leur lumière immédiatement, même dans un univers jeune.

Visualisation simplifiée

Imaginons l’univers comme une carte en relief:

  • Certaines régions (comme notre voisinage) ont une « horloge lente » (le temps s’écoule lentement).
  • D’autres régions (loin de nous) ont une « horloge rapide » (le temps s’écoule plus vite et les événements s’y déroulent plus rapidement).

Tout a été créé en même temps (Jour 4 dans le récit biblique) mais les effets gravitationnels (inhomogénéité) font que le temps a avancé différemment dans ces zones.

Comparaison avec le modèle de la vitesse de la lumière « aller » instantanée de Jason Lisle

Dennis maintient que la vitesse de la lumière est constante (c) dans toutes les directions, conformément à la stipulation d’Einstein. Donc la lumière ne vient pas « instantanément » d’une galaxie à 13 milliards d’années-lumière. Dennis propose que certaines régions de l’univers ont connu une dilatation du temps ou des vitesses d’écoulement du temps différentes. L’espace-temps n’est pas uniforme (contrairement au modèle FLRW du Big Bang).

Sur Terre (référence du présent absolu selon Dennis), le temps s’est écoulé « normalement ». Dans des régions très éloignées (les zones des galaxies lointaines), le temps s’est écoulé beaucoup plus rapidement après la création. Ainsi, dans leur propre « cadre local », ces galaxies ont eu le temps de former des étoiles, des métaux, des structures massives.

En simplifié ces zones lointaines n’ont pas eu besoin d’attendre des milliards d’années au sens « absolu ». Dans leur cadre propre, elles ont accéléré leur horloge: En 6 000 ans terrestres, elles ont pu vivre l’équivalent de milliards d’années.

Selon le modèle présentiste, le « présent absolu » synchronise tout l’univers. La lumière émise par ces galaxies lointaines dans leur temps local (qui a avancé plus vite) est vue dans notre présent sans délai. Aucune « distance » cosmologique au sens relativiste n’empêche la lumière d’arriver, car l’univers est connecté par un présent commun. Il ne s’agit pas d’une course « à travers » un espace en expansion, mais d’un cadre absolu où tout est déjà lié.

Dennis ne supprime pas le LTTP en jouant sur la vitesse de la lumière, mais en jouant sur l’écoulement du temps cosmologique grâce à la structure inhomogène de l’univers. La lumière arrive « immédiatement » car tout l’univers est synchronisé dans un présent absolu (présentisme), et parce que les galaxies lointaines se sont développées plus vite localement.

L’expansion de l’espace dans le modèle standard (FLRW)

Dans le modèle standard (ΛCDM, Big Bang) l’univers est homogène et isotrope: tout s’étend de manière uniforme. Le tissu même de l’espace est en expansion: les galaxies ne se déplacent pas « dans » l’espace, c’est l’espace entre elles qui s’étire. Cela mènerait à des effets comme:

  • Le redshift cosmologique (z),
  • Le fond diffus cosmologique (CMB),
  • La loi de Hubble v = H₀ × d.

Et dans le modèle du Dr. Phillip W. Dennis?

L’expansion globale de l’espace n’est pas une nécessité absolue. Dennis ne nie pas qu’il puisse y avoir des mouvements des galaxies (comme des vitesses réelles, type Doppler) mais il rejette l’idée que l’expansion soit une propriété du tissu de l’espace lui-même. Il n’y a pas d’étirement du métrique (comme un ballon qui gonfle), mais plutôt des dynamiques gravitationnelles locales: les galaxies peuvent s’éloigner par mouvement propre, mais pas parce que « l’espace grandit ».

Dennis remplace le concept d’expansion uniforme de l’espace par celui de structures inhomogènes: certaines régions de l’univers ont vu leur temps s’écouler plus vite. Pas besoin que « l’espace gonfle », les galaxies lointaines peuvent exister à grande distance car elles ont eu plus de temps localement pour s’éloigner (mouvements réels, non expansion du tissu).

Puisqu’il n’y a pas d’expansion globale, il n’y a pas de singularité initiale (point zéro infiniment dense). L’univers est créé directement structuré (Jour 4, Genèse 1), avec des galaxies déjà présentes et en place, des vitesses initiales réelles et un temps qui s’est écoulé différemment selon les zones.

L’univers est créé en place avec des galaxies déjà distantes, et certaines zones ont eu leur horloge cosmique qui a tourné plus vite, ce qui donne l’illusion d’un univers ancien… mais qui, en réalité, a quelques milliers d’années dans le référentiel absolu (présent).

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