Faut-il « voir pour croire » ?

De nombreux sceptiques et curieux demandent à « voir pour croire ». Cette façon de penser est courante dans la société mais elle est vieille comme le monde. Nous avons d’ailleurs quelques exemples dans la Bible. Notons que de nombreux progrès dans l’histoire de l’humanité ont été faits par des gens qui ont cru que quelque chose était possible avant de voir. La réalité montre qu’observer un événement ou constater des preuves ne suffit pas pour convaincre un cœur hostile.

Nombreux sont ceux à avoir observer Jésus et ses miracles il y a 2000 ans. Cela n’a pas suffit à convaincre tout le monde. Au contraire, certains se sont joints à la crucifixion. Aujourd’hui les preuves du modèle biblique sont nombreuses. Les preuves historiques, archéologiques et scientifiques sont à la portée de tout le monde, mais cela ne suffit pas non plus. L’indifférence, le déni et le rejet sont également les réponses.

Cela nous démontre la pertinence des paroles de Jésus avec l’apôtre Thomas (Jean 20:24-29):

« Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint.

Les autres disciples lui dirent donc: Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit: Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.

Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit: La paix soit avec vous!

Puis il dit à Thomas: Avance ici ton doigt, et regarde mes mains; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu! Jésus lui dit: Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru!« 

Il doit y avoir un changement de cœur, une perspective nouvelle chez la personne, alors les preuves peuvent être utiles à la personne mais si le cœur reste fermé et que l’hostilité ou l’indifférence demeure, alors toutes les preuves du monde ne suffiront pas. La logique de Jésus semble être inversé par rapport à la sagesse populaire, « sans voir on doit croire ». Pour ma part j’aime à dire qu’il faut « comprendre pour croire ».

Notons pour la petite histoire que les plus exemplaires dans le récit de la résurrection de Jésus sont les femmes. Contrairement aux hommes, elles s’attendaient à la résurrection (Jean 20:1-3).

« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit: Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre.«