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La Biologie révèle t-elle un design « apparent » ou un design tout court?

De nombreux évolutionnistes reconnaissent « l’apparence d’un design » mais refusent qu’il s’agisse tout simplement d’un « design ». C’est une position philosophique car l’apparence d’un design peut tout simplement être interprété comme un… « design ».

Richard DawkinsThe Blind Watchmaker (1986)

« La biologie est l’étude de choses compliquées qui donnent l’apparence d’avoir été conçu dans un but.»

Francis CrickWhat Mad Pursuit (1988)

« Les biologistes doivent constamment garder à l’esprit que ce qu’ils voient n’a pas été conçu, mais a plutôt évolué. »

Elliott SoberPhilosophy of Biology (2000)

« La sélection naturelle peut imiter les effets d’un concepteur intelligent.« 

Michael ShermerWhy Darwin Matters (2006)

« L’évolution donne l’apparence d’une conception sans concepteur.« 

Charles DarwinLettre à Asa Gray (1860)

« Je ne peux me persuader qu’un Dieu bienveillant et tout-puissant ait délibérément créé les Ichneumonidae dans le but exprès qu’ils se nourrissent à l’intérieur du corps vivant des chenilles.« 

Darwin suggère ici que certains exemples dans la nature ne correspondent pas à une conception bienveillante, ce qui l’a conduit à rejeter l’idée de design intelligent, malgré l’apparence parfois trompeuse de finalité.

Darwin écrit cela dans une lettre à son ami Asa Gray (botaniste chrétien et défenseur de la théorie de l’évolution), exprimant son malaise moral face à certains comportements cruels observés dans la nature, ici, les guêpes parasitoïdes (Ichneumonidae) qui pondent leurs œufs dans des chenilles vivantes, que les larves consomment de l’intérieur.

Ce genre d’exemple était pour Darwin un obstacle à l’idée d’un Dieu bon ayant conçu chaque créature, et renforçait selon lui la nécessité d’un mécanisme aveugle et non intentionnel (comme la sélection naturelle) pour expliquer la diversité des formes de vie.

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David Attenborough

Bien après que je me sois moi-même converti au Christ, je me suis posé un jour une question concernant David Attenborough. Nous avons tous vu des documentaires de cette homme. Ces documentaires sur la nature sont magnifiques.

Croyant en Jésus-Christ et percevant les beautés de la nature, je me suis demandé pourquoi cet homme après avoir réalisé tant de documentaires et avoir apprécié la beauté de la nature sous tous ces angles, ne mentionne jamais Dieu dans ces documentaires.

Il y en effet dans ces documentaires, comme dans la plupart des documentaires, une volonté farouche à écarter le Créateur. Il en est de même chez bien des écologistes et admirateurs de la nature. Jamais le mot Dieu n’est prononcé. Ce qui est à César n’est pas rendu à César.

Après avoir effectué quelques recherches j’ai fini par trouver une interview de David Attenborough. Quelqu’un d’autre, bien avant moi, lui avait déjà posé la question :

Pourquoi ne donnez-vous pas crédit à Dieu ?

David Attenborough répondit ceci:

« Quand les créationnistes parlent de Dieu qui créé…ils donnent toujours des exemples des colibris, des orchidées, des tournesols et de belles choses.

Mais j’ai plutôt tendance à penser à un ver parasite qui se terre dans l’œil d’un garçon assis sur la rive d’un fleuve en Afrique de l’Ouest et qui va le rendre aveugle.

Je leur demande alors (aux créationnistes):

Vous me dites que le Dieu en lequel vous croyez, qui est miséricordieux, qui se soucie de chacun d’entre nous, individuellement, dites-vous que ce Dieu a créé ce ver qui ne peut vivre que de cette manière, dans le globe oculaire d’un enfant innocent? Parce que cela ne me semble pas coïncider avec un Dieu plein de miséricorde
. »

La création originelle était « très bonne », mais le monde est déchu (Genèse 3)

La réponse théologique centrale repose sur la Chute : Dieu a créé un monde initialement sans souffrance ni prédation (Genèse 1:29–31), mais le péché d’Adam a entraîné une malédiction sur la création (Romains 8:20-22).

  • Avant la Chute : Pas de mort animale, les créatures étaient herbivores (Genèse 1:30).
  • Après la Chute : Le péché humain a affecté toute la création ; des comportements comme le parasitisme, le carnivorisme et la souffrance sont apparus.

La souffrance animale est une conséquence indirecte du péché humain, pas une création directe de Dieu dans sa bonté originelle.

Certains créationnistes suggèrent que des organismes aujourd’hui parasites auraient eu une fonction bénéfique à l’origine (par exemple dans le recyclage, le contrôle des populations, ou la pollinisation), mais que des changements comportementaux les ont poussés vers des rôles nuisibles.

Exemples:

  • Les guêpes Ichneumonidae auraient pu pondre leurs œufs dans des cadavres d’insectes ou dans des plantes, et non dans des chenilles vivantes.
  • Les serpents venimeux, les carnivores, ou les bactéries pathogènes auraient eu un rôle non nuisible à l’origine, mais ont été détournés après la Chute.

Ironiquement, des articles évolutionnistes reconnaissent que l’apparition de systèmes parasitaires très spécialisés est un défi pour les modèles darwiniens graduels.

  • Comment des comportements aussi complexes que la manipulation neurochimique d’un hôte sont-ils apparus par mutations aléatoires ?
  • Le parasitisme exige souvent plusieurs innovations simultanées (anatomiques, comportementales, chimiques), ce qui pose un problème de coordination évolutive.
Objection évolutionnisteRéponse créationniste
Un Dieu bon ne créerait pas quelque chose d’aussi cruel.Le monde est déchu, pas tel que Dieu l’a créé à l’origine.
Le parasitisme semble inutilement cruel.Il pourrait être une altération d’une fonction bénéfique.
La souffrance animale contredit un Créateur aimant.Elle est conséquence du péché humain, pas d’un défaut de Dieu.
La sélection naturelle suffit à expliquer ces traits.Elle ne crée rien, et l’origine des systèmes complexes reste problématique.

L’apparence de design est indiscernable du vrai design

Des créationnistes et des partisans du dessein intelligent: William Paley, Stephen Meyer, Michael Behe ou Douglas Axe soutiennent que:

« Lorsqu’un objet porte les signes caractéristiques d’une intention, d’une organisation fonctionnelle, d’une complexité coordonnée, il est rationnel de conclure à un design. »

En d’autres termes:

  • Un texte codé, un logiciel, un moteur ou une horloge sont identifiés comme conçus.
  • Les structures biologiques comme l’ADN, l’ATP synthase, ou l’œil présentent le même type de complexité orientée vers une fonction.
  • Si on refuse de conclure au design en biologie alors même que tous les signes sont présents, alors plus rien ne peut objectivement être reconnu comme conçu.

❝Si quelque chose qui fonctionne comme un moteur, qui est composé comme un moteur, et qui sert les fonctions d’un moteur n’est pas un moteur… qu’est-ce qu’un moteur?❞

Les critères du design selon les créationnistes

L’apparence de design est du vrai design lorsqu’elle correspond à certains critères objectifs, comme:

CritèreExplication
Complexité spécifiqueUne structure hautement organisée et orientée vers une fonction précise (ex: ATP synthase, flagelle bactérien).
Irréductibilité fonctionnelleUn système où toutes les parties sont nécessaires au fonctionnement, et qui cesse de fonctionner si un seul élément est enlevé.
Information codéePrésence d’un langage, d’un code ou d’une séquence signifiante (ex: ADN, ARN, syntaxe génétique).
Finalité observableLe système remplit une fonction identifiable qui semble prévue à l’avance.

Ces critères sont utilisés par des théoriciens comme Michael Behe (pour l’irréductibilité) ou Stephen Meyer (pour l’information biologique).

La position créationniste: c’est la science qui infère le design

Contrairement à ce qu’on croit parfois, les créationnistes ne disent pas simplement « Dieu l’a fait ». Ils soutiennent que la science permet de détecter un design à partir d’observations empiriques, tout comme on le fait en archéologie, en cryptanalyse, ou en recherche SETI (signaux extraterrestres). Refuser par principe toute conclusion de design dans la nature n’est pas scientifique, mais idéologique.

❝Si un objet naturel présente les mêmes propriétés que des objets artificiels, pourquoi traiter le premier différemment?❞

Le refus systématique du design est arbitraire

Les créationnistes pointent une incohérence: les évolutionnistes admettent que tout semble conçu, mais concluent que ce n’est qu’une illusion, sans donner de critère clair pour distinguer l’illusion du vrai design. D’où la logique de Philip Johnson, un des fondateurs du mouvement du dessein intelligent, qui disait que « L’évolution darwinienne est la seule théorie scientifique dans laquelle on demande d’ignorer ce que notre raisonnement nous crie à l’évidence. ».

Johnson soutenait que le darwinisme repose sur un dogme: tout doit être expliqué sans recours à un créateur ou à un dessein. Ainsi, même quand l’évidence suggère du design, le chercheur est obligé de trouver une explication purement naturaliste, sans quoi il est accusé de « non-science ». C’est ce que Johnson qualifiait de biais idéologique déguisé en science.

Est-il rationnel et justifié d’exclure, par principe, Dieu ou une cause surnaturelle de l’explication scientifique?

Exclure Dieu ou une cause surnaturelle de la science par principe (comme le fait le naturalisme méthodologique) revient à poser une limite arbitraire à la recherche de la vérité. La science a pour but de découvrir les meilleures explications possibles aux phénomènes observés. Si certaines structures naturelles (comme l’ADN ou les systèmes biologiques complexes) portent les signes caractéristiques d’un design intelligent, alors il est rationnel de considérer l’intelligence comme une cause possible, quelle qu’en soit la nature.

Rejeter cette hypothèse simplement parce qu’elle n’est pas naturaliste, c’est contraindre le champ des possibilités: on décide à l’avance que seules des causes naturelles sont permises, même si l’évidence pointe ailleurs. Or, la vraie neutralité scientifique devrait laisser la porte ouverte à toute explication capable de rendre compte des faits, y compris une cause surnaturelle, si elle s’avère la plus cohérente.

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