La Terre est-elle au Centre de l’Univers?
Les cosmologistes séculiers interprétaient à l’origine le redshift des galaxies comme un effet Doppler classique, c’est-à-dire que les galaxies s’éloignaient en se déplaçant dans l’espace, mais avec le temps, cette vision a évolué vers une interprétation très différente, que l’espace lui-même était en expansion. Ce modèle ne nécessite plus que la Terre soit considérée au centre de l’univers. D’autres modèles cependant, envisagent que la Terre puisse avoir une position centrale ou privilégiée.
La première interprétation: effet Doppler (1920s–1930s).
Quand Edwin Hubble découvre en 1929 que les galaxies s’éloignent les unes des autres avec une vitesse proportionnelle à leur distance, il interprète cela comme un effet Doppler: les galaxies bougent à travers un espace fixe. Autrement dit, le redshift (décalage vers le rouge de la lumière) est vu comme un effet cinématique classique, comme le son d’une ambulance qui s’éloigne, d’où l’image intuitive d’une explosion initiale où les galaxies sont projetées dans toutes les directions comme des boules de billard sur une table → plus une boule est loin, plus elle va vite → c’est l’effet du redshift Doppler.
Ce raisonnement est naturellement anthropomorphique: on imagine l’univers comme une « scène » (espace fixe) dans laquelle se déroule une explosion. C’est une projection intuitive, mécanique:
- Une explosion de matière dans un espace vide,
- Avec un centre physique identifiable d’où tout serait parti,
- Et des galaxies qui volent à travers l’espace.
Ce modèle correspond bien au sens commun et au modèle Doppler classique. De nos jours ce modèle est adapté dans des modèles créationnistes comme celui du Dr Jason Lisle.

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Chez les évolutionnistes, des hypothèses philosophiques ont amené de nouveaux développements qui ont fait que le modèle Doppler rencontrait des limites conceptuelles et physiques. Dans les années 1930-1940, des modèles utilisant la relativité générale (FLRW) ont été préférés. Dans ceux-ci:
- Il n’y a pas d’explosion dans l’espace,
- C’est l’espace lui-même qui grandit avec le temps,
- Les galaxies ne bougent pas vraiment à travers l’espace, elles sont emportées par l’expansion de l’espace.
Ce modèle résout le problème du « centre »:
- Pas besoin de centre, en fait, peu importe où qu’on soit dans l’univers, on voit les autres s’éloigner,
- Le redshift est naturel et il vient de l’étirement de l’espace, pas du mouvement des objets.
Pourquoi raisonnait-on initialement sur un « big bang explosif » avec effet Doppler? Parce que c’était l’interprétation la plus intuitive et la plus directe:
- On connaissait bien l’effet Doppler,
- On observait un redshift croissant avec la distance,
- On pensait logiquement à un mouvement dans l’espace, comme une explosion.
Cette vision a été abandonnée parce qu’elle impliquait un centre, en fait que la Terre était proche du centre… ce que le modèle standard refuse par principe philosophique (principe de médiocrité cosmique).
La Terre n’est pas au centre de l’univers?
Si les galaxies s’éloignaient dans un espace fixe, il devait y avoir un point central à partir duquel elles s’étaient dispersées. Or l’hypothèse évolutionniste était qu’aucun centre n’était observé: tout observateur, où qu’il soit, voyait le même redshift isotrope ce qui était difficile à concilier avec un simple « big bang explosif » dans l’espace.
Comme la Terre n’était « philosophiquement » pas au centre de l’univers, ni même dans un endroit privilégié, alors il fallait expliquer le redshift différemment. La solution a été de proposer l’expansion de l’espace lui-même et comme certaines galaxies très lointaines présentaient un redshift tel que leur vitesse d’éloignement semblait dépasser la vitesse de la lumière, l’effet Doppler classique ne permettait pas cela dans la relativité restreinte, avec l’expansion de l’espace et la relativité générale, ces vitesses supraluminiques ne posaient pas de problème théorique.
La relativité restreinte ne s’applique qu’aux objets se déplaçant dans un espace fixe local. En relativité générale, on peut avoir une vitesse d’éloignement apparente supérieure à la vitesse de la lumière à cause de l’expansion de l’espace lui-même, ce qui contourne la limitation.
C’est donc un rejet philosophique de la centralité de la Terre qui a motivé la théorie de l’expansion de l’univers. C’est aussi un rejet ou une ignorance du modèle biblique qui a amené à conclure que l’univers avait commencé à partir d’un point de singularité (ce que la Bible n’enseigne pas).
Avec Einstein (1915), l’espace-temps devient dynamique, capable de se courber, se dilater ou se contracter.
- En 1922, Alexandre Friedmann propose les premières solutions non statiques des équations d’Einstein: un univers en expansion ou en contraction.
- En 1927, Georges Lemaître propose que le redshift est dû à l’étirement de l’espace lui-même, pas au déplacement des galaxies à travers un espace fixe.
Ce n’est pas que les galaxies se déplacent dans l’espace, c’est l’espace entre elles qui grandit.
Le modèle Doppler suppose que les galaxies s’éloignent de nous comme si nous étions au centre d’une explosion, ce qui viole le principe cosmologique (aucune position privilégiée) mais si l’univers est réellement inhomogène et anisotrope, alors le principe cosmologique devient discutable, et le modèle Doppler peut revenir dans le jeu.
Définition de base
| Terme | Définition simple |
|---|---|
| Isotropie | L’univers paraît identique dans toutes les directions (même redshift, etc.). |
| Anisotropie | L’univers varie selon la direction d’observation. |
| Homogénéité | L’univers est similaire d’un point à l’autre dans l’espace (même densité, etc.). |
| Inhomogénéité | Il y a des variations dans la répartition spatiale (amas, filaments, vides). |
Isotropie: l’univers a la même apparence dans toutes les directions
Selon les évolutionnistes quand on regarde autour de nous avec des télescopes (2dF, SDSS, JWST, etc.), on constate que:
- Les galaxies sont réparties de manière homogène à grande échelle,
- Le fond diffus cosmologique (CMB) est quasi parfaitement uniforme dans toutes les directions.
Cela signifierait que depuis la Terre, le ciel semble le même quelle que soit la direction où l’on regarde.
Si nous étions près du centre d’une explosion, nous verrions une structure asymétrique (plus dense dans une direction, moins dense dans une autre). Mais ce ne serait pas du tout ce que l’on observe.
Les cosmologistes partent du principe cosmologique:
L’univers est homogène et isotrope à grande échelle, et aucun observateur n’a de position spéciale.
C’est un postulat, mais fortement corroboré par les observations selon les évolutionnistes. Si nous voyons l’univers comme isotrope, et que d’autres galaxies dans d’autres endroits voient la même chose (en théorie), alors cela implique que l’univers n’a pas de centre localisé dans l’espace tridimensionnel (sauf si le modèle Doppler original est correct et que nous sommes réellement dans un endroit privilégié).
En fait, l’univers semble bien grumeleux, inhomogène et anisotrope, ce qui casse complètement les bases du Big-Bang.
Analogie du ballon qui se gonfle
Un modèle très souvent utilisé est celui du ballon en 2D :
- Imaginons des points dessinés sur la surface d’un ballon,
- Lorsque le ballon gonfle, tous les points s’éloignent les uns des autres,
- Il n’y a pas de centre sur la surface du ballon.
Le centre existe dans une dimension supérieure (3D), hors de la surface elle-même. Notre univers serait comme la surface 3D d’un espace-temps en expansion à 4 dimensions, il s’étend partout à la fois, sans centre dans notre espace.
Pourquoi ce serait problématique d’avoir un centre?
Si l’univers avait un centre :
- Il y aurait un point privilégié dans l’espace,
- Cela contredirait la relativité générale qui postule l’égalité de tous les référentiels inertiels,
- Cela remettrait en cause l’homogénéité globale observée.
L’univers est grumeleux à petite et moyenne échelle
À l’échelle des centaines de millions d’années-lumière, l’univers est structuré:
- Galaxies regroupées en amas, puis en superamas,
- Reliés par des filaments de matière,
- Séparés par des vides cosmiques.
Ce réseau à grande échelle est appelé la toile cosmique (cosmic web). L’univers est clairement inhomogène à des échelles inférieures à ~300 millions d’années-lumière.
Les cosmologistes disent que l’univers est statistiquement homogène à partir d’une certaine échelle de lissage (~300–500 Mpc). Comment mesure-t-on cela? En observant la densité moyenne de matière dans des cubes de plus en plus grands, on constate qu’au-delà de quelques centaines de mégaparsecs, les fluctuations relatives deviennent faibles. C’est une homogénéité statistique, pas une uniformité parfaite.
Des analyses avec les sondages comme 2dF, SDSS, ou Planck montreraient que le principe cosmologique est valide à grande échelle, même si des structures colossales existent, elles semblent représentatives statistiquement.
Anomalies cosmologiques
Certains chercheurs ont noté des anomalies dans le CMB, notamment :
- L’ « axe du mal » (Axis of Evil),
- Des alignements étranges des multipôles bas,
- Une asymétrie hémisphérique.
Ces anomalies remettent en question l’isotropie parfaite, mais leur signification est controversée: s’agit-il de bruit statistique, de contamination locale, ou d’indices d’une cosmologie plus complexe?
L’axe du mal
L’Axis of Evil est une anomalie détectée dans le CMB par les satellites WMAP (2003) et Planck (2013) :
- Les fluctuations de température du CMB ne sont pas complètement aléatoires.
- Elles présentent un alignement surprenant sur certaines grandes échelles (multipôles bas, notamment le quadrupole et l’octupole).
Cet alignement pointe dans une direction particulière dans le ciel:
- Presque aligné avec le plan de l’écliptique (c’est-à-dire le plan des orbites des planètes du système solaire).
- C’est ce qu’on appelle l’Axis of Evil (ou Axe du Mal), une expression humoristique inventée par des physiciens, car ce résultat contredit les attentes du modèle standard.
Dans le modèle cosmologique standard (ΛCDM): l’univers devrait être statistiquement isotrope et les fluctuations du CMB devraient être aléatoires, sans direction privilégiée. Avoir un alignement avec le plan de l’écliptique (lié au système solaire !) est hautement improbable:
- Ce serait comme si l’univers « savait » où se trouve notre système solaire.
- Cela ressemble à une corrélation cosmique locale, ce qui viole le principe cosmologique (pas de position ou direction privilégiée dans l’univers).
La prédiction du modèle standard était qu’il n’y aurait ni plan, ni axe, ni position préférentiels dans l’univers (principe cosmologique: l’univers est homogène et isotrope). Cependant, des études galactiques à grande échelle indiquent que notre galaxie occupe une position privilégiée ; c’est « l’axe du mal », car il représente un problème majeur pour la cosmologie évolutionniste.
Certaines de ces différences de température à grande échelle dans le CMB semblent être alignées avec notre système solaire. Comme l’a reconnu Lawrence Krauss, fervent partisan du Big Bang:
« Mais quand on regarde la carte du CMB, on voit aussi que la structure observée est, en fait, d’une manière étrange, corrélée avec le plan de la Terre autour du Soleil. Est-ce que Copernic revient nous hanter ? C’est fou. Nous observons l’univers entier. Il ne devrait absolument pas y avoir de corrélation entre cette structure et le mouvement de la Terre autour du Soleil — le plan de la Terre autour du Soleil — l’écliptique. Cela voudrait dire que nous sommes véritablement le centre de l’univers. »1
Découvertes de JWST: des « anisotropies » dans la structure de l’univers jeune
Le télescope spatial James Webb (JWST) a mis en lumière des anisotropies inattendues, dans la distribution, la structure et la maturité des galaxies lointaines — ce qui a des implications importantes pour le modèle standard cosmologique.
JWST a observé trop de galaxies massives et structurées, trop tôt dans le scénario du Big-Bang. Des galaxies à z > 10 (moins de 400 millions d’années après le Big Bang) qui sont aussi massives que la Voie lactée, ont une structure en disque (type spirale), contiennent des éléments lourds (O, C, Fe…) et présentent des taux de formation stellaire très élevés.
Dans le modèle ΛCDM, il ne devrait pas y avoir eu assez de temps pour former des galaxies aussi complexes, ni pour produire autant d’éléments lourds (nucléosynthèse stellaire + supernovas).
Certains chercheurs ont remarqué que les galaxies massives et les grappes lumineuses détectées par JWST ne sont pas uniformément réparties dans le ciel profond. Il semble y avoir des surdensités dans certaines directions, suggérant une structure plus précoce et moins homogène que prévu.
La structure du soi-disant jeune univers semble plus « grumeleuse », hétérogène et mature que le modèle standard ne le prévoit. Ces observations de JWST ont mis les cosmologistes face à une « crisis of early structure »:
| Problème | Pourquoi c’est gênant pour le modèle standard |
|---|---|
| Galaxies trop massives trop tôt | Pas assez de temps pour les former |
| Galaxies en disque à z > 10 | Les disques doivent se former plus tard |
| Métaux lourds précoces | Pas assez de générations d’étoiles |
| Surtaux de galaxies lumineuses | Les modèles de formation galactique sont remis en question |
| Surcharges dans certaines zones | Questionne l’homogénéité de l’univers jeune |
Certains parlent d’un besoin de réviser les modèles de formation galactique, ou de modifier la physique du début de l’univers (ex. : gravité modifiée, matière noire « plus active »). D’autres évoquent la possibilité que l’univers ne soit pas aussi homogène qu’on le pensait, même à grande échelle.
JWST montre des galaxies avec des redshifts z > 10: des galaxies massives, complexes, ordonnées à une époque trop précoce et une distribution parfois grumeleuse, non parfaitement homogène.
Il montre aussi des structures à grande échelle (SDSS, etc.) comme des filaments, vides, superamas, des structures énormes comme la Hercules–Corona Borealis Great Wall (~10 milliards d’années-lumière de long). Cela remet en cause l’idée d’un univers statistiquement homogène à grande échelle.
Un univers jeune n’a pas besoin d’être homogène à grande échelle. Dans un modèle jeune:
- Les structures ont été créées telles quelles, sans nécessité de se former par accrétion gravitationnelle en milliards d’années,
- L’inhomogénéité observée n’est pas un problème, mais peut refléter un design intentionnel.
Les anisotropies sont observées depuis un point central. Si la Terre est au centre:
- Il est normal que l’on voie des variations dans la répartition des objets à différentes distances (et donc époques apparentes),
- L’isotropie n’est pas exigée comme dans le modèle standard (où chaque point est supposé identique).
Le redshift reste interprétable comme un effet Doppler. Même si les galaxies ne sont pas parfaitement symétriques:
- Le redshift croît avec la distance dans toutes les directions ce qui est cohérent avec un mouvement radial initial depuis le centre,
- Les petites variations de densité n’empêchent pas une symétrie globale à grande échelle centrée sur la Terre.
Les cosmologistes naturalistes exagèrent l’isotropie pour défendre leur philosophie d’un univers sans centre ni créateur.
Si l’univers est inhomogène/anisotrope, que se passe-t-il?
Le redshift ne peut plus être interprété uniquement comme une expansion homogène si certaines régions sont plus denses, plus chaudes, ou s’éloignent plus vite, alors le redshift varie en fonction de la direction, l’explication par expansion uniforme échoue.
Un univers inhomogène peut produire du redshift par:
- Effet Doppler réel (mouvement propre des galaxies),
- Effet gravitationnel (décalage gravitationnel dû à des puits de potentiel),
- Des modèles de variation de la vitesse de la lumière (Setterfield),
- Des influences topologiques ou métriques (Lemaître–Tolman–Bondi, Humphreys).
Le modèle Doppler est crédible si l’univers n’est pas isotrope, s’il présente un centre apparent (ex. : nous au centre d’une bulle ou d’une expansion locale), et que le redshift varie selon la direction. Il suppose une position privilégiée, ce qui est philosophiquement controversé (mais pas impossible scientifiquement).
Certains modèles dits « inhomogènes » utilisent l’effet Doppler, gravitationnel ou apparent pour expliquer le redshift sans expansion spatiotemporelle globale sur des milliards d’années:
- Le modèle Lemaître–Tolman–Bondi (LTB) présente un univers sphérique inhomogène centré sur l’observateur,
- Le modèle Humphreys (white hole cosmology) propose un univers jeune avec une expansion rapide centrée sur la Terre,
- Le modèle ASC de Jason Lisle, où la lumière arrive instantanément de galaxies lointaines,
La loi de Hubble
On ne mesure pas directement la vitesse de récession d’une galaxie comme on mesure la vitesse d’une voiture. On l’infère à partir du redshift et de la distance comobile, dans le cadre des équations de la relativité générale. C’est la formule classique issue du modèle en expansion: v = H(t) x d. Cette formule nous dit que plus une galaxie est loin, plus sa vitesse apparente est grande.
Dans ce modèle toute galaxie à plus de 14 milliards d’années-lumière s’éloigne de nous plus vite que la vitesse de la lumière. Ce n’est pas une mesure directe, mais une conséquence mathématique du modèle. C’est pourquoi on peut voir des galaxies à des redshifts z > 10, même si leur distance actuelle comobile > 30 milliards d’années-lumière.
Si des galaxies peuvent s’éloigner à plus de 300 000 km/s, cela viole le bon sens et semble être une « astuce mathématique » pour éviter de dire que la lumière a mis des milliards d’années à arriver.
Ce genre de raisonnement est contorsionné, pour accommoder un univers ancien et fondé sur des hypothèses philosophiques (le principe cosmologique, la constance du temps, etc.), il n’est pas démontré empiriquement.
Le fait que des objets soient visibles tout en s’éloignant à v > c (vitesse de la lumière) est une contradiction apparente ou une incohérence interne. Aucune expérience n’a jamais démontré que l’espace s’étend à une vitesse supérieure à c. Ce sont des conséquences indirectes de l’interprétation relativiste de l’univers.
La vitesse d’éloignement supérieure à la vitesse de la lumière?
Dans le modèle standard (expansion de l’espace), le redshift est expliqué par l’étirement de l’espace (non par un mouvement réel), Ce qui permet des vitesses apparentes d’éloignement supérieures à c, car l’espace peut « s’étendre » plus vite que la lumière Mais cela dépend de la géométrie de l’espace-temps dans le cadre de la relativité générale. Dans un modèle Doppler + ASC, on n’a plus ce « problème » de vitesse d’éloignement supérieure à la lumière.
Dans un modèle Doppler + ASC le redshift est interprété comme un effet Doppler classique ou légèrement modifié (mouvement réel des galaxies à travers l’espace). On adopte la synchronisation anisotrope (ASC): la lumière venant vers l’observateur est instantanée (vitesse aller infinie, retour à c/2, moyenne = c).
Le redshift n’est plus lié à l’expansion métrique de l’espace donc il n’y a plus besoin de calculer une vitesse d’éloignement v = H0 x d. …et donc aucune galaxie n’a besoin de s’éloigner à v > c pour justifier ce qu’on observe. Dans ce modèle, toutes les vitesses sont subluminiques, car les vitesses mesurées sont des vitesses locales classiques (dans un espace fixe), le redshift correspond à un véritable mouvement à travers l’espace, à une variation de fréquence de l’onde, pas à un effet métrique.
L’ASC élimine le besoin de lumière voyageant pendant des milliards d’années, donc les grandes distances (et donc grandes vitesses) deviennent une simple apparence due à la convention de synchronisation.
Dans un univers où le redshift est expliqué par un véritable effet Doppler (galaxies se déplaçant dans un espace statique), cette formule ne s’applique plus, car elle suppose un espace dynamique, ce que le modèle Doppler rejette, les vitesses doivent alors être déduites du redshift par la formule Doppler relativiste ou une autre, selon les hypothèses.
Dans une interprétation Doppler relativiste, un redshift de 14,32 correspond à une vitesse réelle d’environ 99,15% de la vitesse de la lumière. Dans le modèle standard (expansion métrique) la vitesse apparente est environ 2 fois la vitesse de la lumière, c’est permis parce que ce n’est pas une vraie vitesse.
| Interprétation | Résultat | Signification |
|---|---|---|
| Standard (expansion) | v > c (environ 2c ici) | C’est une « vitesse d’expansion », pas une vraie vitesse |
| Doppler relativiste | v environ 0,9915 de c | Vitesse réelle dans un espace fixe |
Comment expliquer le redshift isotrope?
Les astronomes observent que le redshift augmente avec la distance, peu importe dans quelle direction on regarde. L’univers semble s’éloigner de nous de manière isotrope, comme si nous étions au centre d’une expansion (ou d’un mouvement symétrique). Cela pose une question cruciale à tout modèle non standard:
Comment expliquer cette isotropie sans invoquer une expansion métrique homogène?
Dans le modèle Doppler, les galaxies s’éloignent réellement de nous. Le redshift est vu comme un effet Doppler réel: les galaxies ont reçu un « coup de départ » lors de la Création ou juste après, les propulsant dans toutes les directions. Cela implique que nous sommes proches du centre de symétrie du mouvement ou dans un endroit privilégié.
Dieu a créé les galaxies en mouvement dans un univers jeune, de façon isotrope, à partir d’un point central (proche de la Terre). Les galaxies s’éloignent de nous dans toutes les directions, elles ont donc toutes un redshift fonction de leur distance, et la lumière venant vers nous arrive instantanément (ASC), ce qui conserve la symétrie apparente du ciel. On observe un redshift isotrope, car le mouvement a été créé isotrope, et nous sommes au centre du repère.
Dans le modèle Doppler + ASC, nous devons supposer que la Terre (ou notre région) est dans une position spéciale dans l’univers (au centre, proche du centre…), ce qui contredit le principe copernicien (aucune position privilégiée). Ce n’est pas un problème. La Bible place l’humanité au centre du plan de Dieu, donc un univers centré sur la Terre est théologiquement cohérent. Scientifiquement, on ne peut pas prouver que nous ne sommes pas au centre, car un univers en expansion isotrope semble identique depuis n’importe quel point.
Imaginons qu’on tape dans une boule au centre d’un triangle de billes, toutes les billes s’éloignent en ligne droite à différentes vitesses, si on est assis à la place de la boule centrale, on voit chaque bille s’éloigner de nous. Si les galaxies s’éloignent depuis la Terre, alors plus une galaxie est loin, plus sa vitesse d’éloignement est grande. Le redshift est proportionnel à la distance ce qui reproduit la loi de Hubble mais dans un cadre statique (pas expansion métrique).
Le redshift est un effet Doppler réel, pas un effet métrique dû à l’étirement de l’espace. Il y a donc un vrai mouvement inertiel des galaxies.
La lumière venant des galaxies arrive instantanément vers la Terre, donc on peut voir l’univers entier immédiatement après sa création, on n’a pas besoin d’un univers ancien pour expliquer qu’on voit des objets très lointains.
Puisque le mouvement initial est symétrique autour de la Terre, le redshift est isotrope, c’est-à-dire le même dans toutes les directions.
Le géocentrisme n’est pas réfuté scientifiquement (au sens de la Terre au centre de l’univers), car l’univers isotrope semble identique depuis tout point. Si l’univers est petit, et que la Terre est au centre, ça colle avec les observations. Et cela est cohérent avec la théologie biblique, qui place l’homme au centre du plan de Dieu.
Le modèle Doppler + ASC avec Terre centrale:
- Explique naturellement le redshift isotrope,
- Justifie l’analogie des boules de billard s’éloignant d’un centre,
- Évite les vélocités > c de l’expansion métrique,
- Fonctionne dans un univers jeune, visible immédiatement.
Pourquoi les séculiers excluent qu’on soit au centre de l’univers?
Les cosmologistes du modèle standard n’excluent pas par observation qu’on soit au centre de l’univers, mais ils rejettent philosophiquement et méthodologiquement cette idée, à cause d’un principe fondamental en cosmologie: le principe copernicien.
“Nous n’occupons pas une position privilégiée dans l’univers.”
Ce principe, hérité de Copernic, Galilée et Newton, est devenu un axiome méthodologique moderne:
- La Terre n’est pas le centre de l’univers,
- Notre galaxie n’est pas centrale non plus,
- L’univers, à grande échelle, est homogène et isotrope, donc aucun point n’est spécial.
Ce principe est philosophique au départ, mais il est renforcé selon les évolutionnistes par les observations isotropes du CMB et de la répartition des galaxies. Pourtant on voit tous assez facilement que la Terre est spéciale et que le système solaire est spécial.
Ce qu’on observe réellement est le redshift des galaxies augmente avec la distance, quelle que soit la direction et le fond diffus cosmologique (CMB) est quasi isotrope à 1 partie sur 100 000. Cela signifie-t-il qu’on est au centre? Pas nécessairement, car dans un univers en expansion isotrope, tout observateur, où qu’il soit, verra un redshift isotrope. C’est la clé du modèle d’expansion métrique: le centre n’est pas localisé dans l’espace, car l’espace tout entier s’étire partout à la fois.
Admettre que la Terre est « au centre » reviendrait à une sorte de retour au géocentrisme, cela heurte l’esprit de neutralité méthodologique de la science moderne. C’est souvent vu comme une hypothèse extraordinaire, qui nécessiterait des preuves exceptionnelles.
Plusieurs cosmologistes honnêtes admettent qu’il est impossible d’exclure que nous soyons proches du centre de l’univers observable. Même George Ellis, co-auteur avec Stephen Hawking, a dit:
Les gens doivent être conscients qu’il existe une gamme de modèles pouvant expliquer les observations… Par exemple, je peux construire un univers sphériquement symétrique avec la Terre en son centre, et vous ne pouvez pas le réfuter sur la base des observations… Vous ne pouvez l’exclure que pour des raisons philosophiques. À mon sens, il n’y a absolument rien de répréhensible à cela. Ce que je veux mettre en lumière, c’est le fait que nous utilisons des critères philosophiques pour choisir nos modèles. Une grande partie de la cosmologie essaie de le cacher.
— W. Wayt Gibbs, « Profile: George F. R. Ellis, » Scientific American, October 1995, Vol. 273, No.4, p. 55.
En d’autres termes on choisit de ne pas être au centre pour garder une approche neutre. Le principe copernicien est un postulat, pas une conséquence nécessaire des données.
« Peut-être que notre système solaire est unique à plusieurs égards… »
Rappel du modèle ASC (Jason Lisle)
Dans le modèle ASC:
- La lumière voyage instantanément vers l’observateur (la Terre), et à c/2 dans l’autre sens,
- Il adopte une convention de synchronisation anisotrope, permise par la relativité restreinte (conventionalité de la simultanéité),
- Cela résout le « problème de l’horizon lumineux » dans un univers jeune: on voit les étoiles lointaines immédiatement, sans avoir besoin qu’elles aient voyagé pendant des milliards d’années.
Cela implique t-il une position centrale? Le redshift est mesuré depuis la Terre. Le modèle est construit autour d’un observateur privilégié: nous, sur Terre. La lumière est supposée venir vers nous instantanément. Il n’est pas symétrique: depuis une autre galaxie, la lumière ne serait pas instantanée dans la même direction. Donc le centre de la convention de synchronisation est la Terre.
Dans un modèle ASC, la simultanéité dépend du lieu d’observation. Il n’existe qu’un seul « présent global »: celui de l’observateur terrestre. Donc, toute l’histoire cosmique observable est calibrée autour de nous. Cela revient à dire que la Terre occupe une position spéciale, au sens synchronique et observationnel.
Le Dr Jason Lisle est prudent. Il ne dit pas nécessairement:
« La Terre est au centre absolu de l’univers. »
Il admet simplement dans plusieurs écrits, que:
“L’univers est vu tel qu’il est depuis un repère centré sur la Terre.”
Et que cette convention de synchronisation est entièrement valide, tant qu’on reste dans ce repère d’observation.
Ce n’est pas un géocentrisme dynamique comme dans le système de Ptolémée, c’est un géocentrisme synchronique et perspectiviste: toute la cosmologie est définie depuis la Terre. Lisle assume théologiquement que l’humanité est au centre du plan de Dieu, et n’exclut pas que cela se reflète physiquement dans l’univers.
Être dans une position privilégiée signifie occuper un point de vue spécial, qui a un statut unique en termes de mesure, d’interprétation ou de signification — sans que ce point soit nécessairement central géométriquement. Cela implique:
- Une asymétrie dans la façon dont on observe ou décrit l’univers,
- Un rôle particulier attribué à l’observateur (ici, la Terre),
- Un modèle construit autour du référentiel local (comme l’ASC chez Lisle),
- Mais pas forcément une centralité spatiale absolue.
Dans le modèle ASC de Jason Lisle, la Terre est le point depuis lequel la lumière arrive instantanément, ce qui fait d’elle un centre de synchronisation, pas forcément de matière. Cela ressemble au géocentrisme relativiste: tout tourne autour de notre point de vue par construction du repère, sans que cela implique une dynamique réelle centrée sur la Terre.
Les créationnistes acceptent qu’il soit théologiquement cohérent que Dieu ait placé l’humanité dans une position spéciale, que ce soit:
- Physiquement (centre géométrique de l’univers),
- Synchroniquement (centre de perception et d’interprétation du cosmos).
Il ne s’agit pas nécessairement de forcer une centralité spatiale absolue, bien qu’elle soit possible. Dieu a créé la Terre avant les étoiles (arrivant au jour 4). La Terre semble être sa première création après la création de l’espace: au commencement, Dieu créa les cieux (1) et la Terre (2). Que Dieu ait créé autour de la Terre « le reste » de l’univers est une possibilité.
Jason Lisle reconnaît que le ciel nous paraît globalement isotrope: le redshift est distribué de façon assez uniforme dans toutes les directions. Cela ne contredit pas le modèle ASC + Doppler, car:
- Dans l’ASC, la Terre est le centre de synchronisation ;
- Le modèle Doppler implique un mouvement radial des galaxies loin de la Terre ;
- Ce mouvement radial donne naturellement un redshift isotrope, vu depuis ce centre.
En fait dans ce modèle, l’isotropie du redshift est attendue si nous sommes près du centre dynamique. Lisle relie l’isotropie apparente à l’intention divine. Cela correspond à une vision théocentrique de la création: la Terre est le centre synchronique, peut-être aussi le centre dynamique, et les observations le confirment. Dieu a peut-être créé l’univers de manière à ce que, où que l’on regarde depuis la Terre, on voit un ordre et une cohérence.
L’univers semble isotrope et c’est cohérent avec un modèle jeune, centré sur la Terre. Il n’est pas homogène — ce que montrent clairement les observations du JWST, du CMB et des grands relevés galactiques. Le modèle ASC + Doppler explique naturellement le redshift isotrope, tolère l’inhomogénéité, et rend compte de la structure galactique réelle sans expansion de l’espace.
La métrique FLRW (Friedmann–Lemaître–Robertson–Walker)
La métrique FLRW (Friedmann–Lemaître–Robertson–Walker) est l’équation géométrique centrale utilisée en cosmologie standard pour décrire la forme, la structure et l’évolution de l’univers entier. En relativité générale, une métrique est une formule qui donne la distance entre deux événements dans l’espace-temps. Elle définit la géométrie: courbure, distances, volumes, angles.
Elle repose sur deux hypothèses clés (le principe cosmologique):
- Homogénéité: l’univers est le même partout (à grande échelle).
- Isotropie: l’univers est le même dans toutes les directions.
Elle est utilisée pour :
- Décrire l’expansion de l’univers (via a(t)),
- Formuler les équations de Friedmann, qui déterminent la dynamique cosmique (avec matière, énergie noire, etc.),
- Calculer les distances entre galaxies,
- Prédire les redshifts,
- Déduire la taille de l’univers observable, l’âge de l’univers, etc.
Si homogénéité ou isotropie tombent…
- La métrique FLRW ne s’applique plus.
- Elle ne peut pas expliquer les structures géantes (ex : le mur d’Hercule–Corona Borealis, les filaments de 10 milliards d’AL).
- Le redshift ne peut plus être interprété de manière unique.
De nombreux modèles créationnistes (Lisle, Humphreys, Dennis, Hartnett) rejettent ou modifient la FLRW.
Création ex nihilo
La Bible ne parle jamais d’un point d’origine physique ou d’une singularité spatiale comme le fait le modèle du Big Bang. Le récit biblique de la création présente un commencement, mais pas comme une explosion, ni comme une expansion à partir d’un « point zéro ».
La création biblique est surnaturelle et ex nihilo (à partir de rien). Dieu parle, et les choses apparaissent par sa parole souveraine (cf. Psaume 33:9, Hébreux 11:3). Il n’y a aucune notion d’un point unique d’où tout serait sorti par expansion.
Le modèle du Big Bang suppose que l’univers a commencé à un instant initial infiniment dense et chaud: une singularité. Cette idée vient de l’application des équations de la relativité générale extrapolée jusqu’à t = 0.
Mais ce concept n’apparaît nulle part dans l’Écriture. Il est étranger à la vision créationniste biblique, qui insiste sur un acte intentionnel et structuré de création, avec des séparations (lumière/ténèbres, eaux d’en haut/d’en bas, terre/mer, etc.). Dieu remplit un espace qu’il crée: il ne déploie pas l’univers à partir d’un point explosif.
Genèse et d’autres passages (Exode 20:11, Psaume 104, Job 38, etc.) présentent la Terre comme le lieu central de l’attention divine dans l’univers. Il n’y a aucune allusion à une position quelconque dans un espace mathématiquement défini (courbé, métrique, isotrope…). Selon une lecture littérale, la Terre est créée avant les étoiles (Genèse 1:1–16), ce qui contredit le récit évolutionniste du Big Bang.
Les cosmologistes créationnistes (Jason Lisle, Russell Humphreys, Philip Dennis, etc.) ne parlent ni de singularité ni d’explosion. La création a été rapide, sur 6 jours, avec des objets célestes formés à leur place.
Edwin Hubble
Edwin Hubble (1889–1953), l’astronome qui a découvert la loi du redshift proportionnel à la distance (loi de Hubble), n’a jamais affirmé que l’univers avait un commencement explosif ni qu’il s’étendait à partir d’un point. En réalité, il était très prudent, voire sceptique face aux conclusions philosophiques ou cosmologiques que d’autres tiraient de ses observations.
Voici ce qu’il écrivait dans The Observational Approach to Cosmology (1937) :
“La Terre occupe apparemment une position unique dans l’univers, un point de vue étonnant… Mais la mise en cause de cette apparente singularité a conduit à l’hypothèse d’une distribution homogène de galaxies dans un espace en expansion.”
Et encore :
“L’interprétation du redshift comme un effet Doppler conduit à un univers qui s’éloigne rapidement, à partir d’un point… mais cette interprétation pourrait ne pas être correcte.”
Et enfin :
“Nous avons trouvé une relation linéaire entre le redshift et la distance. L’explication naturelle serait un effet Doppler. Mais nous ne savons pas s’il s’agit d’un véritable mouvement ou d’un effet encore inconnu.”
Hubble n’adhérait pas dogmatiquement à une expansion de l’espace. Il constatait le redshift, constatait la linéarité, mais restait ouvert à d’autres explications (y compris des effets physiques inconnus ou une géométrie différente).
| Modèle | Cause du redshift | Vitesse galactique | Problèmes perçus |
|---|---|---|---|
| Doppler (vitesse réelle) | Mouvement à travers un espace fixe | Donne v = z·c (ou version relativiste) | Implique un centre |
| Expansion de l’espace (FLRW) | Étirement de l’espace entre les galaxies | v = H₀·d — même v > c autorisé | Pas besoin de centre. Galaxies « fixées » dans l’espace |
Georges Lemaître
Ce n’est pas Hubble qui a proposé l’idée d’un commencement de l’univers à partir d’un point de singularité. Cette idée vient d’autres scientifiques, en particulier Georges Lemaître, Alexandre Friedmann, et plus tard George Gamow, qui ont interprété les observations de Hubble à la lumière des équations de la relativité générale d’Einstein.
Lemaître disait en 1931
“L’univers a commencé par une explosion unique à partir d’un atome primitif, un jour sans hier.”
C’est Lemaître, prêtre catholique et physicien belge, qui a introduit l’idée d’un commencement depuis une singularité – pas Hubble. Hubble, au contraire, refusait d’interpréter ses résultats en termes de cosmogonie.
Lemaître, mathématicien et prêtre catholique belge, avait compris que les équations d’Einstein (1915) permettaient des solutions dynamiques: l’univers pouvait s’agrandir ou se contracter, selon sa densité et son contenu.
Contrairement à Einstein qui voulait un univers statique (introduisant une constante cosmologique Λ pour empêcher l’effondrement gravitationnel), Friedmann en 1922, puis Lemaître en 1927, montrent que les équations pourraient suggérer un univers en expansion.
En 1929, Hubble découvre que les galaxies s’éloignent les unes des autres, avec une vitesse proportionnelle à leur distance (le redshift). Lemaître y voit une confirmation observationnelle de ses modèles théoriques, et il fait ce raisonnement:
« Si l’univers est en expansion aujourd’hui, alors en remontant dans le passé, il devait être plus dense… et donc, à un moment, tout devait être concentré en un seul point.«
Lemaître imagine alors que l’univers a commencé comme une entité minuscule, très dense et chaude, qu’il nomme « l’atome primitif », explosant dans une sorte de déflagration cosmique. C’est ce qu’on appellera plus tard le Big Bang, nom donné ironiquement par Fred Hoyle dans les années 1940–50.
Lemaître et la Bible
Une citation clé de Lemaître (1958):
« Je suis fermement convaincu que l’on ne doit pas mêler science et foi. […] Le commencement du monde, dans la science, est un problème, dans la foi, c’est un mystère.«
Lemaître n’a pas observé un « Big Bang », il l’a déduit théoriquement à partir de la relativité générale. Le redshift observé par Hubble a renforcé sa conviction qu’un commencement avait eu lieu. Il a proposé une hypothèse physique: l’univers vient d’un « atome primitif », sans faire directement appel à la Bible. Cette hypothèse fut largement rejetée au début (Einstein lui-même y était hostile), mais elle s’imposa plus tard avec la découverte du fond diffus cosmologique en 1965.
Georges Lemaître n’a pas développé toute la séquence du Big Bang moderne (nucléosynthèse, recombinaison, etc.). Son idée de l’ »atome primitif » visait surtout à décrire l’instant initial d’un univers en expansion, mais sans modèle détaillé du développement de la matière et des structures.
| Élément du modèle standard du Big Bang | Chronologie approximative |
|---|---|
| Singularité initiale | t = 0 |
| Expansion rapide (« inflation ») | t ≈ 10⁻³⁶ s |
| Formation des particules élémentaires | 10⁻⁶ s à 1 s |
| Formation des noyaux (nucléosynthèse) | 3 à 20 min |
| Formation des atomes (recombinaison) | 380 000 ans |
| Formation des étoiles et galaxies | > 200 millions d’années |
| Formation de la Terre et du Soleil | ~9 milliards d’années après le début |
Cette séquence est en désaccord direct avec Genèse 1 dont voici la séquence:
| Jour | Création |
|---|---|
| 1 | Lumière, séparation ténèbres/lumière, jour/nuit |
| 2 | Firmament, séparation des eaux d’en haut et d’en bas |
| 3 | Terre ferme, végétation |
| 4 | Astres (soleil, lune, étoiles) |
| 5 | Poissons, oiseaux |
| 6 | Animaux terrestres, homme |
| 7 | Dieu se repose |
Les plantes sont créées avant le Soleil (jour 3 vs jour 4), ce qui est impossible dans un modèle Big Bang où le Soleil précède la vie de plusieurs milliards d’années. Les incompatibilités sont majeures:
| Genèse 1 (littéral) | Big Bang cosmologie |
|---|---|
| Terre créée avant le Soleil | Soleil créé avant la Terre |
| Lumière avant les astres | Lumière issue des étoiles plus tard |
| Création achevée en 6 jours | Univers en formation sur 13,8 milliards d’années |
| Dieu crée instantanément par sa parole | Processus graduel, aléatoire et sans agent externe |
| Humanité dès les débuts (6e jour) | L’humain n’apparaît qu’après 13,8 milliards d’années |
Bien que Lemaître soit prêtre catholique, il a toujours séparé sa foi de son travail scientifique. Il disait: “Je n’ai pas besoin de cette hypothèse biblique pour faire avancer la science.” Il n’utilisait pas Genèse 1 comme base cosmologique. En ce sens, il n’épousait pas la chronologie biblique.
Et si Dieu avait tout créé « complet » dès le début?
Les créationnistes bibliques (jeunes-Terre) pensent que Dieu a créé l’univers mûr et fonctionnel dès le commencement, sans passer par des étapes cosmologiques aléatoires, sans besoin de singularité ou d’inflation cosmique. Quelques points clés sont:
- La lumière des étoiles lointaines peut être expliquée via des modèles comme celui de Lisle (ASC), ou celui de Humphreys (dilatation du temps gravitationnelle).
- Les galaxies matures observées très tôt dans l’univers par JWST soutiennent mieux une création directe qu’un développement lent.
- Le modèle Doppler + ASC propose que Dieu a créé un univers en expansion apparente (éloignement des galaxies sans expansion du tissu de l’espace), sans besoin d’un commencement à partir d’un point de matière infiniment dense.
Sans la révélation biblique, les hommes, même brillants comme Lemaître, peuvent faire des erreurs sur les origines. La science ne peut pas accéder à ce qui est métahistorique, c’est-à-dire au moment de la création initiale ex nihilo. Genèse 1 est essentielle pour comprendre le plan divin, l’ordre de la création, la centralité de la Terre et de l’homme, et la souveraineté de Dieu sur tout.
Conclusion
Le rejet du modèle Doppler est essentiellement idéologique, pas empirique. L’argument du centre est un faux problème: si nous sommes proches du centre, cela explique parfaitement l’isotropie. Le fait que v > c est un artefact d’interprétation, pas une mesure directe.
Avec un modèle ASC (Anisotropic Synchrony Convention), la lumière peut arriver instantanément depuis n’importe quelle distance (et l’effet Doppler reste valable à tout redshift sans dépasser c). L’univers pourrait être effectivement jeune, en expansion réelle, mais sans espace qui se dilate, simplement des objets créés en mouvement.
La Bible n’enseigne pas une expansion de l’espace, ni une explosion. Elle montre que Dieu a étendu les cieux ("Il étend les cieux comme une tente", Ésaïe 40:22), ce qui pourrait être vu comme une expansion initiale dans un espace fixe. La Bible affirme que la Terre est centrale dans le dessein de Dieu, sans nécessairement affirmer une centralité géographique.
- The Energy of Empty Space That Isn’t Zero: A Talk with Lawrence Krauss. Edge. Publié sur edge.org 5 Juillet, 2006, accès le 1er septembre, 2025.

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