La Théorie de la catastrophe de Toba est-elle correcte?
La théorie du goulet d’étranglement de Toba (ou Toba bottleneck hypothesis) a été proposée dans les années 1990 pour expliquer une chute drastique de la diversité génétique humaine. Elle suggère qu’il y a environ 74 000 ans, l’éruption cataclysmique du supervolcan Toba (sur l’actuelle île de Sumatra) aurait causé un hiver volcanique, entraînant une forte réduction des populations humaines, à un niveau très bas (quelques milliers d’individus, parfois estimés entre 1 000 et 10 000).
L’ADN mitochondrial montre peu de variation chez les humains modernes, ce qui suggère un passé démographique contraint, compatible avec le modèle biblique de quelques milliers d’années, mais clairement incompatibles dans un cadre de centaines de milliers d’années.
Cette hypothèse a été initialement bien accueillie par les évolutionnistes, car elle semblait offrir une explication géophysique plausible à la faible diversité génétique humaine actuelle, en particulier dans l’ADN mitochondrial et le chromosome Y. Cependant, aujourd’hui, elle est largement remise en question, et l’acceptation est beaucoup plus nuancée.
Nous avons depuis découvert des sites humains en Inde, en Afrique de l’Est et même en Asie du Sud-Est qui montrent une continuité culturelle et biologique avant et après l’éruption de Toba, sans interruption majeure.

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Le goulet d’étranglement global proposé semble trop extrême pour correspondre aux modèles génétiques actuels. D’autres goulets plus anciens et plus progressifs sont maintenant privilégiés par les évolutionnistes, notamment lors des migrations hors d’Afrique, ce qui ne résout toutefois pas les problèmes « démographiques » du modèle évolutionniste.
Il y a aussi la résilience des populations humaines, les humains auraient pu survivre dans des refuges, notamment en Afrique, où l’impact de Toba aurait été limité. Aussi, certains modèles récents suggèrent que le refroidissement n’aurait pas été aussi sévère ou aussi durable qu’on le pensait initialement.
Sources:
- « La super-éruption de Toba, pas si ravageuse », Sciences et Avenir, no 726, août 2007
- C.S. Lane, B.T. Chorn et T.C. Johnson, « Ash from the Toba supereruption in Lake Malawi shows no volcanic winter in East Africa at 75 ka », PNAS, 29 avril 2013 (DOI 10.1073/pnas.1301474110)

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