Lequel est une pseudo-science: l’Évolutionnisme ou le Créationnisme?
Les partisans de l’évolution qualifient souvent le créationnisme de pseudo-science pour plusieurs raisons qu’ils articulent autour de critères méthodologiques, épistémologiques et historiques. Nous allons voir leurs principaux arguments utilisés pour soutenir cette position et nous soumettrons ensuite l’évolution au même test pour savoir si elle peut être qualifiée de science ou de pseudo-science.
1.Le créationnisme n’est pas testable ni falsifiable
Selon Karl Popper, une théorie scientifique doit pouvoir être falsifiable (c’est-à-dire qu’il doit être possible de prouver qu’elle est fausse, au moins en principe).
Le créationnisme invoque un Dieu surnaturel qui n’est pas accessible à l’observation ou à l’expérimentation. Il n’y a donc aucun moyen empirique de tester l’existence de ce Créateur ou ses actions spécifiques.
Le fait que le Créateur ne soit pas directement observable aujourd’hui n’implique en rien son inexistence, pas plus que l’invisibilité d’un auteur n’invalide l’authenticité de son œuvre. L’argument matérialiste selon lequel l’inaccessibilité empirique du Créateur disqualifie le créationnisme oublie que de nombreux domaines scientifiques raisonnent à partir d’effets visibles pour remonter à des causes invisibles. De plus, dans le cadre biblique, l’invisibilité actuelle de Dieu s’explique théologiquement par la chute de l’homme et la séparation spirituelle qui en découle, ce qui constitue une cohérence interne du modèle.
Ce modèle n’exclut pas l’investigation scientifique, car si le Concepteur n’est pas directement visible, ses actes créateurs peuvent laisser des traces objectives dans la nature: des marques d’intelligence, de finalité, de complexité spécifiée, que l’on peut rechercher par des méthodes inductives rigoureuses, comme le propose la théorie du design intelligent.

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En outre, la science historique (archéologie, paléontologie, histoire des textes anciens) peut documenter des événements singuliers, même surnaturels, sans les reproduire: elle peut attester un miracle, même si elle ne peut l’expliquer. Ainsi, le rejet du créationnisme au motif qu’il fait appel à une cause non matérialiste repose moins sur une exigence scientifique que sur une restriction philosophique préalable: l’exclusion dogmatique du surnaturel, et non sur une démonstration que la conception n’a jamais eu lieu.
2) Le créationniste repose sur des croyances religieuses préétablies
Le créationnisme part d’un postulat théologique fixe (par exemple, que la Bible est littéralement vraie) et cherche ensuite à adapter les données scientifiques à cette croyance.
Il est souvent reproché au créationnisme de partir d’un postulat théologique comme l’affirmation que la Bible est littéralement vraie, et d’adapter ensuite les données scientifiques à cette croyance. Mais en science, poser une hypothèse de départ n’est pas illégitime: c’est même le fondement de toute méthode hypothético-déductive. Dans ce cadre, la Bible peut être considérée comme une hypothèse historique testable: décrit-elle un monde qui correspond aux données observables? Ses récits concordent-ils avec les faits biologiques, géologiques ou historiques?
À l’inverse, l’évolutionnisme n’est pas dépourvu de postulats: il repose notamment sur l’uniformitarisme (le présent est la clé du passé), sur l’idée que les ressemblances entre organismes impliquent une ascendance commune, et sur le postulat que toute explication doit rester dans les limites du naturalisme philosophique.
Ainsi, si l’on reproche au créationnisme de partir d’une conviction religieuse, on peut également reprocher à l’évolutionnisme de partir d’un a priori matérialiste qui exclut toute forme de cause immatérielle, même en cas de complexité inexpliquée.
La question n’est donc pas de savoir si un modèle part d’un postulat, mais si ce postulat permet de générer des hypothèses testables, cohérentes, et conformes aux observations. Sur ce point, les deux approches peuvent et doivent être évaluées à la lumière des faits, sans présupposer leur validité ou leur invalidité uniquement en raison de leur origine philosophique ou théologique.
3) Le créationnisme ne propose pas un modèle explicatif indépendant
Le créationnisme ne propose pas un modèle prédictif indépendant du modèle évolutionniste. Il critique l’évolution, mais ne fournit pas une explication alternative naturaliste pour des phénomènes comme:
- l’universalité du code génétique,
- les rétrovirus endogènes,
- les homologues morphologiques et génétiques,
- la succession des fossiles dans le registre géologique.
On reproche souvent au créationnisme de ne pas proposer un modèle explicatif autonome, capable de prédire ou de rendre compte des grandes données scientifiques comme l’universalité du code génétique, la présence de rétrovirus endogènes, les structures homologues ou encore la succession des fossiles. Mais ce reproche oublie un fait fondamental: le créationnisme est ultra-minoritaire dans les institutions scientifiques modernes, et donc largement privé de financement, de reconnaissance académique et d’accès aux grandes revues.
Malgré cela, il existe des modèles créationnistes indépendants, qui traitent précisément de ces sujets. Par exemple, l’universalité du code génétique est interprétée comme une signature d’un design optimisé et unifié, non comme une preuve d’ascendance commune.
Les rétrovirus endogènes sont vus comme des éléments créés, ou des traces de dégénérescence postérieure à la chute, parfois réinterprétés comme des séquences fonctionnelles.
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Les homologues morphologiques et génétiques sont compris comme des variations sur un même plan de conception, et la succession des fossiles peut être expliquée par un modèle de catastrophe hydrologique globale, comme le Déluge, avec tri hydrodynamique, mobilité différentielle, et distribution écologique.
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Le fait que ces modèles soient moins diffusés ne signifie pas qu’ils n’existent pas ; cela reflète simplement un déséquilibre institutionnel, non une absence d’effort explicatif. Le créationnisme propose bien des alternatives, mais dans un cadre non-naturaliste, ce qui le rend inacceptable aux yeux de ceux qui excluent a priori toute cause immatérielle, quel que soit le poids des données.
4) Le créationnisme manque de publication dans des revues scientifiques à comité de lecture
Le créationnisme ne produit pas de recherches publiées dans des journaux scientifiques reconnus, ce qui refléterait un manque de méthodologie rigoureuse ou d’impact scientifique. Les rares publications sont souvent dans des revues internes (ex : Answers Research Journal, Creation Research Society Quarterly), accusées d’absence de relecture par des pairs externes.
Il est souvent affirmé que le créationnisme ne produit pas de recherches publiées dans des journaux scientifiques reconnus, ce qui trahirait un manque de rigueur ou d’impact scientifique. Mais cette affirmation néglige un facteur essentiel: le verrouillage idéologique des grandes revues scientifiques sur le paradigme naturaliste. Il serait évidemment inconcevable qu’un article contestant l’ascendance commune humaine soit accepté dans une revue comme le Journal of Human Evolution, dont le fondement même repose sur l’évolution darwinienne.
Le problème n’est pas nécessairement la qualité méthodologique des travaux créationnistes, mais le conflit paradigmatique fondamental. Les sciences modernes institutionnelles opèrent majoritairement dans un cadre strictement naturaliste et matérialiste, excluant a priori toute cause surnaturelle ou téléologique. Ainsi, un article créationniste bien construit mais proposant une origine non naturaliste d’un phénomène est exclu d’office, non pour défaut de méthode, mais pour cause de non-conformité philosophique.
Par ailleurs, il existe des domaines neutres comme la biologie expérimentale, la géologie appliquée ou la bioinformatique dans lesquels des scientifiques créationnistes publient sans mentionner explicitement leur vision des origines.
Enfin, il faut noter que le simple fait d’être identifié comme créationniste peut nuire à la carrière académique d’un chercheur, indépendamment de la qualité de ses travaux. Le manque de publications dans les revues dominantes reflète donc moins une incapacité scientifique qu’un verrouillage institutionnel et idéologique, où l’adhésion au paradigme évolutionniste est souvent un prérequis implicite à la publication.
5) Les tribunaux ont classé le créationniste comme non scientifique
Dans l’affaire Kitzmiller v. Dover Area School District (2005), un tribunal américain a statué que le design intelligent (qui serait une forme modernisée du créationnisme) n’est pas une science, mais une tentative de réintroduire des croyances religieuses dans l’enseignement. Ce jugement s’appuie sur l’échec du design intelligent à remplir les critères de la méthode scientifique.
Il est vrai que l’affaire Kitzmiller v. Dover (2005) a abouti à une décision de justice affirmant que le dessein intelligent n’est pas une science, mais cette décision, comme toute décision judiciaire, n’a aucune autorité épistémologique. La vérité scientifique ne se décide pas dans les tribunaux, mais à travers l’observation, l’expérimentation, la cohérence interne et la capacité d’un modèle à rendre compte des faits.
Les critères d’une bonne théorie scientifique sont logiques, méthodologiques et empiriques, non juridiques. Par ailleurs, la perception du créationnisme, du dessein intelligent ou même de l’évolution varie fortement selon les pays, les systèmes éducatifs et les contextes culturels: ce qui est tranché comme « non scientifique » dans un État peut être débattu librement ailleurs. Il serait donc erroné de prendre un verdict judiciaire, fût-il influent, comme un étalon définitif de scientificité.
D’ailleurs, si un tribunal dans un autre pays statuait demain que le créationnisme doit être enseigné comme science, les évolutionnistes n’en reconnaîtraient pas pour autant sa validité: ils feraient justement valoir que la science ne dépend pas de la loi, mais de l’analyse critique des preuves. Il est donc incohérent d’invoquer une décision de justice comme autorité épistémique, tout en récusant la possibilité qu’une autre décision juridique puisse établir l’inverse.
6) Le créationnisme refuse de changer malgré les preuves
Un trait central de la science est d’être auto-corrective: lorsqu’une théorie est réfutée ou dépassée, elle est remplacée. Les scientifiques évolutionnistes affirment que le créationnisme reste inchangé malgré l’accumulation de données génétiques, paléontologiques, géologiques, etc., ce qui le rapproche d’un dogme religieux plutôt que d’une hypothèse scientifique.
Il est souvent affirmé que le créationnisme serait figé et insensible aux données nouvelles, contrairement à la science qui serait par nature auto-corrective. Mais cette accusation ne reflète pas la réalité du créationnisme contemporain, notamment dans ses formes scientifiques comme le modèle des baramins ou les modèles géophysiques du Déluge, qui ont connu de nombreux développements au fil des recherches.
De nombreux débats internes animent la communauté créationniste: sur l’étendue du Déluge dans la colonne géologique, sur la rapidité de la spéciation post-diluvienne, sur la validité de certains arguments anciens, sur la place de la sélection naturelle, ou encore sur les modèles cosmologiques.
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Le fait que la lecture littérale de la Genèse soit conservée n’est pas un signe d’immobilisme, mais un choix de cohérence avec une autorité fondatrice, tout comme l’évolution moderne conserve l’axiome central de l’ancêtre commun universel malgré les débats sur les mécanismes (mutation aléatoire, neutralisme, symbiose, etc.).
En réalité, les deux modèles possèdent un socle de convictions fondatrices, mais cela n’empêche ni l’un ni l’autre de proposer de nouvelles choses, de se raffiner, de corriger des erreurs ou de proposer des alternatives internes. Le créationnisme est donc un programme de recherche dynamique, structuré, débattu, et bien plus souple qu’on ne le caricature souvent.
7) Le créationnisme amalgame des concepts non scientifiques
Le concept biblique de « baramin » ou « créé selon son espèce » ne repose pas sur des définitions claires et opérationnelles. Il n’existe pas de critère universel pour définir un “genre” en baraminologie, contrairement aux concepts de clade, espèce, ou taxon en biologie.
Il est courant d’affirmer que le concept biblique de “baramin” (“créé selon son espèce”) serait trop vague pour être scientifiquement exploitable, faute de critères universels et opérationnels. Mais la baraminologie moderne s’est précisément attachée à développer des critères multidimensionnels pour identifier les groupes créés originels: continuité reproductive, similarité morphologique, fonctions biologiques partagées, étude comportementale, et de plus en plus, données génétiques et moléculaires.
Ce travail repose sur une recherche active et cumulative, visant à regrouper les organismes non sur la base d’une hypothétique ascendance commune, mais selon des groupes de discontinuité biologique réelle, compatibles avec une création initiale suivie de diversification.
Contrairement au modèle évolutionniste, les similarités morphologiques ou moléculaires ne sont pas interprétées comme des preuves d’héritage commun, mais comme les marques d’un dessein commun, où un même concepteur a pu réutiliser des solutions efficaces pour des fonctions analogues.
D’ailleurs, les évolutionnistes eux-mêmes invoquent fréquemment le concept d’évolution convergente, dans lequel les mêmes structures apparaissent indépendamment chez des lignées supposées sans lien direct. Ce phénomène montre bien que la ressemblance ne prouve pas nécessairement la parenté (tout comme les études moléculaires les gènes orphelins le démontrent), et ouvre ainsi la porte à d’autres interprétations, comme celle du design intentionnel modulaire.
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La baraminologie ne prétend pas tout expliquer parfaitement à ce stade, mais elle avance avec des outils méthodologiques propres, en s’efforçant d’identifier des regroupements biologiquement cohérents au sein d’un cadre créationniste.
8) Le créationnisme utilise des arguments rhétoriques au lieu de démonstrations scientifiques
Les critiques évolutionnistes reprochent au créationnisme de faire un usage excessif:
- des arguments d’ignorance (« on ne sait pas comment cela a pu évoluer, donc Dieu l’a fait »),
- des appels à l’incrédulité (« je n’arrive pas à croire que l’œil ait pu évoluer, donc il est créé »),
- ou encore du god-of-the-gaps (« Dieu des lacunes »).
Il est vrai que certains apologètes ou vulgarisateurs créationnistes ont parfois utilisé des formulations simplistes du type « on ne sait pas, donc Dieu », mais cela ne représente ni la démarche scientifique créationniste sérieuse, ni les arguments de fond développés dans les cercles spécialisés. Ce n’est pas parce qu’un phénomène est inexpliqué par l’évolution qu’il est automatiquement attribué à Dieu ; c’est plutôt que certains phénomènes présentent des caractéristiques positives de conception intelligente, comme la complexité irréductible, la spécification fonctionnelle, ou la dépendance à un agencement coordonné de parties, que l’on retrouve dans des systèmes que l’on sait conçus (machines, langages, programmes).
Il ne s’agit donc pas d’un « argument d’ignorance », mais d’un argument par inférence à la meilleure explication. Ce principe est d’ailleurs couramment utilisé en science: lorsqu’on trouve une inscription ancienne ou une machine inconnue, on n’invoque pas l’évolution aléatoire des pierres, mais l’intention et le design, même si on ignore encore l’origine précise ou les détails techniques.
De même, l’appel à l’incrédulité peut être une alerte épistémique légitime quand un scénario est statistiquement ou physiquement irréaliste. Enfin, parler de « God of the Gaps » revient souvent à fermer le débat par un cliché, sans examiner si l’alternative théiste est positivement argumentée et structurellement plus cohérente que les récits naturalistes ad hoc.
En conclusion, le créationnisme ne repose pas sur une ignorance, mais sur une reconnaissance de la signature de l’intelligence là où elle est le mieux attestée, et c’est une démarche que la science elle-même utilise dans d’autres contextes.
Le matérialisme des lacunes
Le terme « Materialism of the Gaps », forgé par le neurochirurgien Michael Egnor, désigne une critique inversée de l’argument classique du « God of the Gaps ». Alors que les matérialistes reprochent aux croyants de combler les lacunes de la science par Dieu, Egnor leur retourne l’accusation: ils comblent leurs propres lacunes explicatives par une foi aveugle dans le matérialisme.
Malgré l’incapacité persistante à expliquer des réalités comme la conscience subjective, le libre arbitre ou les qualia1, les matérialistes continuent d’affirmer que la matière expliquera tout, un jour, sans en avoir ni le modèle, ni les prémices.
Pour Egnor, cette posture n’est pas scientifique mais idéologique, car elle repose non pas sur des données, mais sur une confiance dogmatique que la matière finira par résoudre tous les mystères, même ceux pour lesquels elle est structurellement inapte.
Le « Materialism of the Gaps » désigne cette tendance à évacuer les questions profondes par une promesse d’explication future, équivalente à une croyance métaphysique déguisée en science.
L’évolution serait-elle une pseudo-science?
L’évolution, souvent utilisée pour qualifier le créationnisme de pseudoscience, remplit ironiquement elle-même presque tous les critères définissant une pseudoscience selon les sceptiques eux-mêmes. Mark Johansen a illustré cela point par point à partir des dix caractéristiques recensées dans The Skeptic’s Dictionary.
1) Une pseudo-science est basée sur l’autorité plutôt que l’observation
L’évolution est souvent défendue par un appel à l’autorité scientifique, comme celui de la National Academy of Sciences, ou à un consensus, plutôt que par des preuves directes.
2) Une pseudo-science explique ce qui ne peut être observé
L’évolution est défendue malgré l’absence d’observation directe, par exemple pour l’origine de la vie, ou des transitions majeures, en invoquant des échelles de temps inaccessibles à l’expérimentation (voir plus bas davantage d’explication).
3) Une pseudo-science est compatible avec tous les résultats possibles
Quelle que soit la morphologie ou le comportement observé, une explication évolutionniste peut être fournie a posteriori, même contradictoire (ex. : les grandes queues de paons).
4) Une pseudo-science a été falsifiée ou est soutenue par des hypothèses ad hoc
Le manque de fossiles intermédiaires est reconnu, mais contourné par des idées ad hoc comme l’évolution ponctuée ou les intermédiaires « structuraux ».
5) Une pseudo-science repose sur des mythes anciens
Moins pertinent, mais on peut souligner que des idées similaires à l’évolution existaient déjà chez les philosophes grecs (Empédocle). On ne va pas retenir ce critère.
6) Une pseudo-science est soutenue par des exemples sélectionnés
On peut dénoncer l’usage d’anecdotes fossilifères arrangées (comme la séquence évolutive du cheval) pour appuyer un arbre évolutif souvent reconstruit de manière artificielle.
7) Une pseudo-science confond affirmations empiriques et métaphysiques
Bien que certains prétendent que l’évolution est neutre, d’autres en tirent des conséquences métaphysiques ou spirituelles (ex. Dawkins, qui dit que Darwin a rendu l’athéisme intellectuellement tenable).
8) Une pseudo-science contredit des lois connues
L’évolution implique la génération de vie à partir de matière inerte, ce qui va à l’encontre du principe expérimentalement établi que la vie ne vient que de la vie.
9) Une pseudo-science utilise mal ou redéfinit la méthode scientifique
Les évolutionnistes admettent que leur domaine ne suit pas le protocole classique de la “scientific method”, et qualifient cette méthode d’ »ingénue » ou dépassée lorsqu’on la leur oppose.
10) Une pseudo-science utilise un langage scientifique mais sans rigueur expérimentale réelle
Les récits évolutionnistes sont souvent des reconstructions narratives, et non des résultats issus d’expériences contrôlées et reproductibles.
Conclusion sur l’évolution comme pseudo-science
L’évolution satisfait 9 des 10 critères de pseudoscience définis par les sceptiques eux-mêmes. Peu de croyances pseudoscientifiques (astrologie, OVNI, etc.) cocheraient autant de cases, ce qui rend ironiquement l’évolution elle-même hautement vulnérable au label de pseudoscience si l’on applique les mêmes standards sans biais.
Pierre-Paul Grassé sur l’évolution comme pseudo-science
Pierre-Paul Grassé (1895–1985) était un biologiste et zoologiste français, spécialiste reconnu de la zoologie, de la biologie évolutive et de l’entomologie, notamment des termites. Il a été une figure marquante de la science française au XXe siècle, avec une position critique envers le néodarwinisme. Il a déclaré avec brio sur l’évolution:
« Par l’usage et l’abus de postulats cachés, d’audacieuses extrapolations souvent mal fondées, une pseudo‑science a été créée. (…) Les biochimistes et biologistes fidèles à la théorie darwinienne recherchent des résultats conformes à cette théorie. (…) En supposant que l’hypothèse darwinienne est correcte, ils interprètent les données fossiles selon elle ; il est donc logique que [les données] la confirment ; les prémisses impliquent les conclusions. (…) La tromperie est parfois inconsciente, mais pas toujours, car certains, par sectarisme, ferment les yeux sur la réalité et refusent de reconnaître les insuffisances et la fausseté de leurs croyances. »
Pierre-Paul Grassé (1973) dans L’évolution du Vivant
La théorie de l’évolution n’est pas une « science dure »
L’évolution n’est pas observée aujourd’hui
Henry Morris soulignait que la croyance en la macroévolution, c’est à dire le passage d’un type fondamental d’organisme à un autre est défendue avec ferveur malgré l’absence de preuves expérimentales ou d’observations directes2. Aucune forme de macroévolution n’a jamais été observée, ni dans la nature, ni en laboratoire, malgré des décennies d’expériences sur des espèces à reproduction rapide comme les drosophiles, qui demeurent toujours des drosophiles.
Ce constat est même reconnu par certains évolutionnistes comme Jeffrey Schwartz, qui admet que la formation d’une nouvelle espèce n’a jamais été vue. Il faut distinguer ainsi les variations légères à l’intérieur d’un « genre », de la véritable transformation évolutive entre types, qui n’a jamais été observée et est scientifiquement invérifiable.
« … c’était, et c’est toujours le cas que, à l’exception de l’affirmation de Dobzhansky concernant une nouvelle espèce de mouche des fruits, la formation d’une nouvelle espèce, par quelque mécanisme que ce soit, n’a jamais été observée. »
Jeffrey H. Schwartz, Sudden Origins (New York, John Wiley, 1999), p. 300.
L’évolution est une science historique, fondée sur des récits interprétatifs non testables par la méthode expérimentale classique. Même Ernst Mayr, éminent évolutionniste, reconnaît que l’évolution ne relève pas d’une science basée sur des lois reproductibles. L’évolution est donc acceptée davantage par idéologie ou autorité que par preuve empirique, ce qui l’exclut du domaine de la science au sens strict.
L’évolution est un processus historique qui ne peut être prouvé par les mêmes arguments et méthodes par lesquels la physique pure ou un phénomène fonctionnel peuvent être documentés.
Ernst Mayr, What Evolution Is (New York : Basic Books, 2001), p.13.
L’évolution ne s’est jamais produite dans le passé
Henry Morris critiquait l’absence de formes de transition authentiques dans le registre fossile, alors que, selon la théorie de Darwin, de nombreuses structures intermédiaires devraient y apparaître. Même les rares prétendus « chaînons manquants » sont controversés ou incomplets, et la fameuse « explosion cambrienne », reconnue même par Stephen Jay Gould comme un mystère majeur, contredit l’idée d’un lent changement progressif.
« Étant donné que l’évolution, selon Darwin, était dans un état de mouvement continuel… il en découlait logiquement que le registre fossile devrait être rempli d’exemples de formes transitionnelles menant du moins évolué au plus évolué. »
Jeffrey H. Schwartz, op. cit., p.89.
« Au lieu de combler les lacunes du registre fossile avec les soi-disant chaînons manquants, la plupart des paléontologues se sont retrouvés face à une situation dans laquelle il n’y avait que des lacunes, sans aucune preuve d’intermédiaires transformationnels entre les espèces fossiles documentées. »
Jeffrey H. Schwartz, op. cit., p.89.
« L’explosion cambrienne fut l’événement le plus remarquable et le plus énigmatique de l’histoire de la vie. »
Stephen Jay Gould, « The Evolution of Life, » chapter 1 in Evolution: Facts and Fallacies, ed. by J. William Schopf (San Diego, CA., Academic Press, 1999), p. 9.
«Quelque chose d’assez bizarre s’est produit à la fin de l’ère précambrienne. Les roches de cette époque montrent des preuves d’une variété étonnante de formes de vie multicellulaires et à coque dure qui sont apparues en même temps.
Les scientifiques ont longtemps réfléchi aux causes de cette apparition soudaine de nouvelles formes de vie, connue sous le nom d’explosion cambrienne»
Friedman, R., The Cambrian explosion: tooth and claw, Astrobiology Magazine, April 2002
« C’est une vérité simple et inéluctable que pratiquement tous les membres d’une biocénose restent essentiellement stables, avec de légères fluctuations, tout au long de leur existence. »
Niles Eldredge, The Pattern of Evolution (New York: W. H. Freeman and Co., 1998), p. 157.
« Les découvertes fossiles peuvent semer la confusion dans les tentatives de construire des arbres évolutifs simples — les fossiles des périodes clés ne sont souvent pas des intermédiaires, mais plutôt des assemblages hétéroclites de caractéristiques définissant plusieurs groupes différents. En général, il semble que les grands groupes ne soient pas constitués de manière linéaire ou progressive — de nouvelles caractéristiques semblent souvent être “découpées et collées” sur différents groupes à différentes époques. »
Neil Shubin, « Evolutionary Cut and Paste, » Nature (vol. 349, July 2, 1998), p.12.
Morris soulignait aussi l’échec des explications naturalistes sur l’origine de la vie, malgré des décennies d’expériences (comme celle de Miller), et l’incapacité des évolutionnistes à relier les invertébrés aux vertébrés, ou à établir une lignée cohérente entre l’homme et les singes à partir de fossiles fragmentaires.
« Ainsi, à première vue, on pourrait être amené à conclure que la vie n’a jamais pu, en réalité, apparaître par des moyens chimiques. »
Leslie E. Orgel, « The Origin of Life on the Earth, » Scientific American (vol. 271, October 1994), p. 78.
« Pourtant, la transition des invertébrés sans colonne vertébrale vers les premiers poissons à squelette interne reste entourée de mystère, et de nombreuses théories existent à ce sujet. »
J. O. Long, The Rise of Fishes (Baltimore: John Hopkins University Press, 1995), p. 30.
« Même avec les données de séquences ADN, nous n’avons pas d’accès direct aux processus de l’évolution, si bien que la reconstitution objective du passé disparu ne peut être obtenue que par l’imagination créative. »
N. A. Takahata, « Genetic Perspective on the Origin and History of Humans, » Annual Review of Ecology and Systematics (vol. 26, 1995), p. 343.
Morris critiquait les contradictions entre les données fossiles et génétiques, que même des évolutionnistes admettent. Cette absence de preuves solides pour l’évolution, passée comme présente, montre qu’il s’agit moins d’une science que d’un système de croyance naturaliste.
En revanche, ces lacunes s’accordent bien avec le modèle créationniste, qui prédit des « genres » fixes, des variations internes limitées, et une stabilité générale dans le temps.
Richard Dawkins avait admis que l’évolution n’était pas observée dans le présent:
« L’évolution a été observée. C’est juste qu’elle ne l’a pas été pendant qu’elle se produisait. »
Richard Dawkins, interview NOW with Bill Moyers, mentionné dans le transcript en décembre 2004
Bill Moyers interrogeait Dawkins sur la validité de l’évolution, considéré comme une « théorie » plutôt qu’un « fait ». Dawkins a répondu que l’évolution a bien été observée, mais pas en train de se produire au moment même, comme un détective qui n’aurait pas assisté au crime, mais qui en reconstituerait les preuves, dans la logique d’Ernst Mayr cité plus haut.
Le site Web du département américain de l’Énergie admet, tout comme Dawkins et tant d’autres, que personne n’a observé l’évolution se produire dans la nature ou en laboratoire, car elle est très lente:
«Quant au fait que nous n’avons pas encore fait évoluer la vie en laboratoire, je pense que vous en attendez trop de votre espèce. Disons, à première vue, qu’il a fallu à la nature aveugle un milliard d’années pour faire évoluer la vie sur terre. …
À quelle vitesse voulez-vous que nous allions? Même si vous nous donnez l’avantage d’un facteur d’un MILLION en vitesse, il nous faudrait encore mille ans pour rattraper (la nature)…»
Il y a bien une variation des organismes qui est observée dans le présent (que des évolutionnistes ne revendiquent pas comme preuve de macroévolution, comme vu avec les citations précédentes), on parle alors d’adaptation ou de spéciation. Ces variations sont utilisées par d’autres évolutionnistes moins renseignés qui les décrivent parfois comme « l’évolution en action » mais elles ne correspondent ni à la macroévolution, ni aux procédés darwiniens.
Ces variations légères sont ciblées et intelligentes. Elles ne créent pas un nouveau « genre » mais spécialisent un organisme à des conditions particulières. Les chiens restent des chiens, les poissons restent des poissons, les mouches restent des mouches: on observe pas de macroévolution ou quelque chose qui puisse ressembler à l’évolution d’un poisson en amphibien ou d’un reptile en oiseau.
En fait, ces variations s’insèrent bien mieux dans le cadre d’un modèle de biologie intelligente (comme CET) que dans l’évolution darwinienne qui argumente un scénario lent sur des millions d’années et des mutations aléatoires triées par sélection naturelle. Ces changements sont rapides et souvent généralisés à toute la population, ils ne nécessitent pas de tri et ne s’expliquent pas par des mutations aléatoires mais par des mécanismes intelligents qui existent en amont d’une situation qui va les nécessiter.
D’un autre côté, certains évolutionnistes affirment qu’on ne trouve pas de preuve de fossiles transitionnels dans le passé parce que l’évolution s’y est produite trop rapidement, ce qui contredit les autres évolutionnistes qui nous disaient qu’il n’y avait pas de preuves dans le présent parce que l’évolution était par nature lente:
« Le changement est plus souvent une transition rapide entre des états stables qu’une transformation continue, lente et régulière. »
« La plupart des familles… apparaissent plutôt soudainement dans le registre fossile, souvent sans formes intermédiaires anatomiquement identifiables. »
Niles Eldredge Macroevolutionary Dynamics: Species, Niches, and Adaptive Peaks, pg. 22 (New York: McGraw-Hill Publishing Company, 1989).
Si on observe pas l’évolution dans le présent, ce n’est pas parce qu’elle prend beaucoup de temps, si c’était le cas nous en aurions des preuves dans le registre fossile, c’est parce que l’idée de la macroévolution est erronée, et donc on ne l’observe pas.
Et si on observe pas l’évolution dans le passé (registre fossile), ce n’est pas parce que l’évolution s’y est produite trop rapidement, pour qu’elle puisse être enregistrée, si c’était le cas, nous devrions être en mesure d’observer la macroévolution dans le présent, puisqu’elle ne nécessiterait pas de temps. Si on observe pas la macroévolution dans le registre fossile, c’est parce qu’elle ne s’est jamais produite.
En fait, la théorie générale de l’évolution ne se trompe pas uniquement sur la macroévolution mais aussi sur la microévolution car les variations observées ne s’expliquent pas par des mutations aléatoires et de la sélection naturelle mais par des mécanismes ingénieux déjà présents dans le génome et activé quand le besoin survient.
Karl Popper, célèbre philosophe des sciences, a déclaré:
« Le darwinisme n’est pas une théorie scientifique testable, mais un programme de recherche métaphysique [religieux]… »
Popper, K., Unended Quest, Fontana, Collins, Glasgow, p. 151, 1976.
L’argument évolutionniste: la Bible n’est pas un livre de science!
Les évolutionnistes, les sceptiques, et hélas même des chrétiens évolutionnistes déclarent: « la Bible n’est pas un livre de science ». Nous pourrions débattre de ce que veut dire le mot « science » (du latin scientia, qui signifie simplement « connaissance » ou « savoir ») mais si nous avons à l’esprit la méthode scientifique moderne, cet argument vise à côté de la cible, car le débat sur les origines n’est pas un débat scientifique mais historique! (comme nous l’avons vu avec Ernst Mayr ci-dessus).
La science expérimentale (aussi appelée science opérationnelle) est la branche des sciences qui étudie les phénomènes naturels observables dans le présent, en utilisant une méthode reproductible et testable. Par exemple l’étude de la gravitation, de la génétique mendélienne, du comportement des gaz, de la photosynthèse.
L’histoire est la discipline qui étudie les événements passés, généralement non reproductibles, à partir de traces, documents ou vestiges laissés dans le présent. Par exemple la chute de l’Empire romain, la construction des pyramides, la Révolution française, ou encore l’origine du monde.
Ainsi, le fait que la Bible ne soit pas un livre scientifique n’est pas un problème en soi, car le débat sur les origines touche avant tout à la question historique, non expérimentale. L’origine de l’univers, de la vie, de l’humanité, ou encore des langues et des civilisations sont des événements passés, non reproductibles, ce qui les place dans le domaine de l’histoire plutôt que dans celui de la science opérationnelle.
Or, la Bible se présente précisément comme un récit historique des origines, allant de la création jusqu’à l’émergence des peuples et des nations. À ce titre, elle est une source historique qui mérite d’être considérée comme une hypothèse sérieuse dans le débat sur les origines.
La vraie question n’est donc pas de savoir si la Bible fait de la science, mais si les événements qu’elle rapporte sont cohérents avec les données du monde réel, qu’il s’agisse d’archéologie, de généalogie, de géologie ou de biologie. Et c’est au niveau de l’enquête sur le passé, que les modèles bibliques peuvent être testés, comparés et mis en concurrence avec d’autres récits des origines, naturalistes ou autre.
La Bible est donc un récit historique des origines, et elle peut donc être invoquée pour traiter de la question historique des origines. En soi, elle est l’hypothèse de départ du créationnisme.
Je ne crois pas au créationnisme simplement parce que je crois en la Bible, la preuve étant que de nombreux chrétiens croient en la Bible sans croire au créationnisme, mais parce qu’il me semble que le créationnisme est bien plus proche de la vérité sur les origines que tout autre modèle.
La science du climat: une pseudo-science aussi?
Certains le pensent:
- Les qualia sont les éléments subjectifs de l’expérience consciente, c’est-à-dire ce que l’on ressent de manière personnelle et intérieure lorsque l’on perçoit une couleur, un son, une douleur ou une émotion. Par exemple, la sensation unique du rouge ou le goût du chocolat ne peuvent être pleinement expliqués par des données objectives : ils relèvent de ce que cela « fait » d’en faire l’expérience. Inaccessibles à l’observation extérieure, les qualia posent un défi majeur aux explications purement physiques de la conscience, car ils soulèvent la question de comment un cerveau matériel peut engendrer des expériences subjectives vécues.
- https://www.icr.org/home/resources/resources_tracts_scientificcaseagainstevolution/.

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