Les Origines et les Bases Bibliques de la Science Moderne
On peut sans difficulté admettre que beaucoup de gens voient la science et le christianisme comme étant incompatibles. L’une des personnes les plus célèbres à avoir pesé sur ce sujet fut le défunt paléontologue évolutionniste Stephen J. Gould. Dans un essai en 1997 intitulé «Magisteria sans chevauchement» ou NOMA pour le magazine d’histoire naturelle, Gould a écrit ceci:
C’est très éloquent et cela s’entend bien. La science est à propos de choses que nous pouvons observer et la foi concerne des choses qui ne peuvent pas être observées. Le blogueur athée PZ Meyers va plus loin en déclarant:
On peut se demander ce qu’il pense des fondateurs de la science moderne et de ce qui traversait leur esprit quand ils ont établi les différentes branches scientifiques. Vous pouvez apercevoir ci-dessous un échantillon des scientifiques qui ont participé à l’élaboration de ces branches. Plusieurs noms célèbres sont dans liste.
La plupart des branches de la science ont été fondées par des créationnistes
- Physique : Newton, Faraday, Maxwell, Kelvin
- Chimie : Boyle, Dalton, Ramsay
- Biologie : Ray, Linnaeus, Mendel, Pasteur, Virchow
- Geologie : Steno, Woodward, Brewster, Buckland, Cuvier, Agassiz
- Astronomie : Copernicus, Galileo, Kepler, Herschel, Maunder
- Mathematique : Pascal, Leibnitz
Ces personnes croyaient en la Bible et ils ont fait de la bonne science.
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Le point de vue des historiens de la science
Les historiens de la science sont en désaccord avec Gould et PZ Meyers. Ils soulignent que la science moderne a d’abord prospéré sous une vision chrétienne du monde alors qu’elle était mort-née dans d’autres cultures comme dans la Grèce antique, la Chine et l’Arabie.
C’est parce que la base de la science moderne dépendait de l’hypothèse que l’univers avait été créé par un créateur rationnel. Un univers ordonné n’a de sens que s’il a été créé par un créateur ordonné. Par exemple, l’anthropologue évolutionniste et écrivain scientifique Loren Eiseley a déclaré:
Vous pouvez constater dans cette citation, qu’en tant qu’évolutionniste, le Dr Eiseley est surpris par ce que ses recherches sur l’histoire des sciences ont réellement révélé.
Nous ne devrions pas être surpris en tant que chrétien. Nous pouvons dire avec confiance que ce que nous voyons dans le monde de Dieu est en accord avec ce que nous lisons dans la Parole de Dieu, il n’y a donc pas de contradiction entre les deux puisque c’est le même Dieu qui a fait le monde et qui a également été l’auteur de la Bible.
Mais si vous avez une vision déformée de Dieu et de la Bible, vous n’allez évidemment pas le voir de cette façon. Vous composerez quelque chose comme l’idée NOMA de Gould.
Pourquoi la science s’est-elle développée sous une vision chrétienne du monde et pas sous d’autres? Il n’est pas surprenant de voir pourquoi cela s’est produit lorsque nous examinons pourquoi la science fonctionne vraiment.
Il y a des caractéristiques essentielles qui rendent la science possible, et elles n’existaient tout simplement pas dans les cultures non chrétiennes.
Les hypothèses qui ont rendu la science possible
1 : Il existe une vérité objective.
La vérité objective fait référence à quelque chose qui est vrai pour tout le monde, quels que soient leurs sentiments ou leurs croyances.
Mais le postmodernisme, par exemple, nie la vérité objective. Un exemple est «ce qui est vrai pour toi ne l’est pas pour moi». Il s’agit de vérité subjective. Selon un autre postmodernisme, «il n’y a pas de vérité». Cette affirmation est-elle donc vraie? Cette vision du monde s’effondre sur elle-même et ne pourrait jamais être la base de la science.
2 : L’univers est réel.
Cela semble assez évident aujourd’hui, mais de nombreuses philosophies orientales croient que l’univers est une illusion; qu’un univers physique n’existe pas. Il ne sert à rien d’essayer d’enquêter sur une illusion en l’expérimentant, cela ne fonctionne pas. L’univers est réel parce que la Bible indique clairement que Dieu a créé un véritable ciel et terre physique.
3 : L’univers est ordonné
S’il n’y a pas de créateur ou si Zeus et son gang étaient aux commandes, ou s’il y avait des dieux en guerre constante entre eux, il n’y aurait aucune base pour supposer que leur univers serait ordonné. Tout dépendrait de qui serait en charge de l’univers la semaine présente.
Ainsi, certaines religions orientales enseignent que l’univers est une grande «pensée». Je suppose qu’un tel univers pourrait alors changer d’avis. Hébreux 13: 8 décrit Dieu comme «le même hier, aujourd’hui et éternellement».
C’est une bonne base pour former l’hypothèse que l’univers qu’Il a créé fonctionne selon des lois fixes, qu’Il a mises en place et qui ne changent pas, parce que Dieu ne change pas. Un aspect fondamental de la science est de dériver des lois qui prévoient des résultats prévisibles. Et cela n’est possible que parce que l’univers est en fait ordonné.
4 : L’univers est ordonné de telle manière qu’il peut être compris par les humains à travers enquête et l’expérimentation.
Maintenant, si l’univers était venu à l’existence tout seul, sur quelle base vous attendriez-vous à ce qu’il soit ordonné? Et ordonné de telle manière que les humains puissent percevoir l’ordre. C’est une hypothèse que vous devez faire pour faire de la science.
Dieu a créé un univers physique réel et a donné aux humains les capacités et la responsabilité de gérer la terre. Les humains doivent donc être capables de comprendre la création puisque Dieu nous a ordonné de la gérer.
5 : L’homme peut et doit enquêter sur le monde, parce que Dieu a donné à l’homme la domination sur sa création.
La création n’est donc pas divine. Nous n’avons pas besoin de faire un sacrifice au dieu de la forêt quand on abat un arbre, ou apaiser les esprits de l’eau quand on mesure son point d’ébullition. Au contraire, comme l’a dit Kepler, ses pensées scientifiques étaient «penser les pensées de Dieu après lui».
6 : L’homme peut initier des pensées et des actions.
Il n’y a pas que les résultats des lois déterministes de la chimie du cerveau. C’est une déduction de l’enseignement biblique que l’homme comprend à la fois un aspect matériel et immatériel. L’aspect immatériel de l’homme signifie qu’il est plus que de la matière. De la même manière, ses pensées ne sont pas liées par la composition de son cerveau.
Mais si la «pensée» n’est que le résultat des lois de la chimie qui jouent dans notre cerveau, comme certains évolutionnistes l’ont déclaré, alors il n’y a aucune base pour faire cette hypothèse et donc aucune base pour faire de la science.
7 : L’homme peut penser rationnellement et logiquement et cette logique elle-même est objective.
C’est une déduction du fait que l’homme a été créé à l’image de Dieu et du fait que Jésus, la deuxième personne de la Trinité est le logos, comme il est dit dans Jean 1: 1-3.
Si l’évolution était vraie, il n’y aurait de sélection que pour l’avantage de la survie, pas nécessairement pour la rationalité.
8 : Les résultats doivent être communiqués honnêtement.
Il y a évidemment une base biblique claire pour cela parce que Dieu a interdit de mentir. Mais si l’évolution était vraie, pourquoi ne pas mentir?
Il n’est pas surprenant que la fraude scientifique soit un problème croissant. Ce n’est pas que les athées ne peuvent pas être moraux, mais ils n’ont aucune base objective pour cette moralité à l’intérieur de leur propre système.
La science moderne est un produit biblique
Ce sont donc certaines des hypothèses requises pour faire de la science, qui ont toutes une base raisonnable dans une vision chrétienne du monde. Ces hypothèses ont fourni la base pour que la science prenne son envol et se développe. Le sociologue et auteur Rodney Stark a affirmé:
Cela doit représenter une déclaration renversante pour la plupart des non-chrétiens d’aujourd’hui qui voient le christianisme comme une religion pour des gens qui ne réfléchissent tout simplement pas. Pour l’état d’esprit moderne, comme indiqué par les citations au début de l’article : la science et la religion sont incompatibles.
Le moyen-âge : un âge sombre ou lumineux ?
Revenons sur l’histoire pour voir comment une compréhension biblique de l’univers a stimulé la découverte et les inventions scientifiques. Le moyen-âge s’étend de la chute de l’empire romain d’Occident au Ve siècle au XVe siècle, se confondant avec la renaissance de l’époque.
Cette période s’appelait autrefois l’âge sombre en anglais, mais les historiens responsables reconnaissent que cette période était loin d’être sombre, comme c’est parfois l’impression générale pour beaucoup de gens.
Ce fut une période de grandes avancées scientifiques; résultats des schémas de pensée logiques des philosophes scolastiques de l’Église, et de l’inventivité et de l’ingéniosité mécanique développées par les gens dans les monastères.
James Hannam, qui a obtenu son doctorat en histoire des sciences à l’Université de Cambridge au Royaume-Uni, a écrit:
Voici un autre historien qui reconnait que l’église était à la pointe de la découverte scientifique.
Vers la fin du moyen âge, l’église était désordonnée. Elle avait mélangé de nombreuses idées et superstitions humaines dans l’enseignement de l’église, obscurcissant les vérités fondamentales.
Alors que l’Europe au Moyen Âge avait encore une vision du monde judéo-chrétienne, il a fallu la réforme pour retrouver la haute vue de l’Écriture que l’Église primitive avait. Cela s’est avéré avoir un impact positif énorme sur le développement de la science moderne.
Peter Harrison, ancien professeur d’histoire et de philosophie à la Bond University dans le Queensland, en Australie, était à une époque professeur de sciences et de religion à l’Université d’Oxford, il a écrit ceci:
Par ailleurs il écrit:
Notons les propos de P. E. Hodgson:
Des experts non chrétiens de l’histoire des sciences (à l’exception de Hodgson) s’accordent à dire que c’est en interprétant la Bible de façon directe (ou littérale) – en acceptant le texte comme le signifiait l’auteur – que l’on a fait un progrès spectaculaire en science.
Stephen Snobelen, professeur adjoint d’histoire des sciences et de la technologie, Université du King’s College, à Halifax, au Canada, écrit dans la même veine et explique également le terme quelque peu trompeur d’«interprétation littérale».
Il mentionne même Newton. Incroyable. Et le professeur Snobelen explique les raisons pour lesquelles les scientifiques ont commencé à étudier la nature de la même manière qu’ils ont étudié la Bible.
Tout comme ils étudiaient ce que la Bible disait vraiment, plutôt que de lui imposer des philosophies et des traditions extérieures, ils étudièrent également comment la nature fonctionnait vraiment, plutôt que d’accepter des idées philosophiques à son sujet.
Snobelen écrit:
Aujourd’hui, tant de gens pensent que la Bible freine le progrès scientifique et que le christianisme est une religion arriérée, alors que c’est en fait le contraire. Il est donc plutôt ironique aujourd’hui que beaucoup relient la science à l’athéisme alors qu’il s’agit d’une entreprise chrétienne.
L’Evolution est-elle une science comme on l’entend?
Il faut préciser que lorsqu’on parle de science, on ne fait pas référence à l’évolution. L’évolution n’est pas de la science au sens où on l’entend mais une science historique.
C’est une croyance sur ce qui s’est produit dans le passé; une tentative d’expliquer l’univers de manière naturaliste (sans Dieu). Cela n’a rien à voir avec la science observationnelle et expérimentale (fusée, voiture, iPhone, médicaments…).
Une citation d’un biologiste évolutionniste éminent le confirme, Ernst Mayr:
L’Evolution et l’Athéisme représentent un engagement philosophique qui permet de construire une autre version de l’origine de l’univers et de la terre. Et c’est un athée évolutionniste qui nous l’affirme:
Il y a eu et il y a encore une volonté déterminée à écarter le divin dans la science du 20ème et du 21ème siècle, ce qui ne cadre pas avec les origines de la science.
Même si les données scientifiques indiquent l’existence d’un créateur, il n’est pas permis de l’inclure dans le modèle.
L’Evolution est teintée de philosophie et de croyance, elle est tout sauf neutre et purement basée sur des faits. Encore une citation de Michael Ruse:
Hélas le modèle créationniste, quoiqu’il soit à l’origine de la science moderne, et bien que des scientifiques de légendes tels qu’Isaac Newton et Louis Pasteur en étaient partisans, n’est pas enseigné, ni même mentionné, il est considéré comme inacceptable.
C’est pourquoi la majorité des scientifiques supportent l’Evolution, ils n’ont durant leur formation jamais entendu qu’un son de cloche, et le fait d’évoluer dans une société athée ne permet pas l’ouverture d’esprit nécessaire.
Le modèle biblique et le modèle évolutif
Voici un schéma qui retrace la réalité de la science par rapport au modèle biblique et au modèle évolutif :
La science dont nous avons discutée va de pair avec la Bible et le christianisme. La science, la logique, la raison, toutes ces bonnes choses cadrent avec le christianisme alors que l’évolution ne peut même pas revendiquer un seul point.
Il faut creuser un peu pour se rendre compte de tous les éléments cités dans cet article car ce ne sont pas des choses enseignées. Voilà un triste commentaire que le système éducatif n’enseigne qu’une seule vision : que l’évolution est scientifiquement soutenue et que le christianisme est anti-scientifique.
Un autre facteur oublié de l’envol scientifique
Continuons avec le professeur Harrison qui a étudié un autre facteur souvent négligé dans le développement de la science: la croyance en une chute littérale et un premier Adam littéral.
Des scientifiques fondateurs modernes, dont Francis Bacon, ont estimé que la chute avait non seulement détruit l’innocence de l’homme, mais avait également considérablement altéré ses connaissances.
Le premier problème, l’innocence de l’homme a été corrigé par le dernier Adam innocent, Jésus-Christ – Son sacrifice a permis que notre péché soit transféré à Lui et que Sa justice soit transférée à ceux qui croient en Lui, comme indiqué dans 2 Corinthiens 5: 21.
Mais quant à récupérer ce qu’ils croyaient être la connaissance encyclopédique d’Adam, ils se tournèrent vers la science. Et je vais laisser le professeur Harrison expliquer pourquoi:
Il existe donc un lien remarquable entre la Bible, la vision chrétienne du monde et l’origine et le développement rapide de la science moderne.
Résumé
Résumons donc ce que nous avons dit:
Les ennemis de Dieu ridiculisent souvent la Bible, en particulier son récit de la création. Mais…
- La science requiert certaines présuppositions pour fonctionner et celles-ci se trouvent dans la Bible.
- L’Europe au Moyen Âge, avec sa vision chrétienne générale du monde, a vu de grands progrès dans la science et la technologie
- La réforme, en mettant l’accent sur l’autorité des Écritures et une compréhension historico-grammaticale, a conduit à un grand bond en avant dans la science, car ces méthodes d’étude de la Bible ont été transférées dans l’étude de la nature.
- La croyance en un premier homme littéral, Adam et sa chute, a inspiré la science comme moyen de redécouvrir les connaissances qu’Adam avait avant la chute.
Il est vain de s’attendre à des fruits continus de l’entreprise scientifique tout en sapant ces racines bibliques. Et pourtant, aujourd’hui, nous ne sommes pas autorisés à parler du Créateur en science, car ce ne serait pas scientifique.
Hélas, la science a été redéfinie comme un naturalisme. Mais regardez ce que disait William Herschel, astronome (et pionnier pour beaucoup d’autres choses), découvreur d’Uranus, et constructeur du plus gros télescope jusqu’en 1845 :
Le modèle biblique créationniste est toujours pertinent aujourd’hui. Il est conforme aux observations.
Références :
- L. Eiseley: Darwin’s Century: Evolution and the Men who Discovered It (Anchor, NY: Doubleday, 1961).
- Stark, R., For the Glory of God: How Monotheism Led to Reformations, Science, Witch-Hunts, and the End of Slavery, Princeton University Press, p. 376, 2003
- See Hannam, J., God’s Philosophers: How the Medieval World Laid the Foundations of Modern Science, 2007; jameshannam.com/Godsphilosophers.pdf.
- Harrison, P., The Bible, Protestantism and the rise of natural science, Cambridge University Press, 2001; see review by Weinberger, L., Reading the Bible and understanding nature, J. Creation 23(3):21–24, 2009 (in press).
- Harrison, P., The Bible and the rise of science, Australasian Science 23(3):14–15, 2002.
- Hodgson, P. E., Review of Science and Creation, Nature 251:747, Oct. 24, 1974.
- Snobelen, S., Isaac Newton and Apocalypse Now: a response to Tom Harpur’s “Newton’s strange bedfellows”; A longer version of the letter published in the Toronto Star, 26 February 2004; isaacnewton.ca/media/Reply_to_Tom_Harpur-Feb_26.pdf.
- Mayr, Ernst (1904–2005), Darwin’s Influence on Modern Thought, based on a lecture that Mayr delivered in Stockholm on receiving the Crafoord Prize from the Royal Swedish Academy of Science, 23 September 1999; published on ScientificAmerican.com, 24 November 2009.
- Nagel, Thomas, The Last Word, pp. 130–131, Oxford University Press, 1997. Dr Nagel (1937– ) is Professor of Philosophy and Law at New York University.
- Lewontin. R., Billions and Billions of Demons, New York Review of Books, p. 31, 9 January 1997; creation.com/lewontin. Note: Lewontin confuses science with naturalism.
- Todd, S.C., correspondence to Nature 401(6752):423, 30 Sept. 1999.
- Ruse, M., How evolution became a religion: creationists correct? National Post, pp. B1,B3,B7 May 13, 2000.
- Harrison, P., The Fall of Man and the Foundations of Science, Cambridge University Press, 2007, introduction.
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