Qu’est-ce qu’un créationniste?
Que signifie donc être créationniste? J’ai pensé qu’en tant que créationniste je suis bien positionné pour vous dire ce qu’est un créationniste et ce en quoi il croit. Les définitions qu’on trouve ici et là ne sont pas très élogieuses il faut l’avouer. Les créationnistes sont considérés comme des sortes d’énergumènes anti science mais je ne vais pas me résigner à cette qualification. I love science !
Un créationniste croit principalement que Dieu a créé l’univers, la terre et la vie qui y est installée. Il ne croit pas en la théorie de l’évolution mais plutôt en la création de couples originaux qui avaient génétiquement la capacité de s’adapter aux divers environnements créés par Dieu. Alors que la variation et l’adaptation au sein d’une famille d’organisme (exemple la famille des équidés) est acceptée et même enseignée, puisqu’il s’agit notamment d’une caractéristique du dessein intelligent, le passage d’un type d’organisme à un autre n’est pas accepté, par exemple que les poissons sont devenus des amphibiens ou des mammifères terrestres des cétacés ou encore que les reptiles soient devenus des oiseaux. En somme, quand il s’agit de biologie, un créationniste croit en une forêt de la vie et non pas en un arbre de la vie.
Les définitions sur le créationnisme qu’on trouve sur internet
La définition sur larousse.fr s’assure de nous préciser que le créationnisme est abandonné par la communauté scientifique :
Théorie de l’origine des espèces animales et végétales selon laquelle chacune de celles-ci serait apparue brusquement (sans avoir d’ancêtres) par la volonté divine. (D’inspiration religieuse, cette doctrine, qui nie l’évolution de la vie sur Terre, est aujourd’hui abandonnée par la communauté scientifique.)
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La définition sur Wikipédia est un peu plus large dans sa présentation mais s’assure également de mettre l’évolution en avant :
Le créationnisme, qui s’exprime sous différentes formes, est une doctrine qui stipule que Dieu a créé non seulement l’univers mais également chacune des espèces vivantes, contrairement au très large consensus scientifique qui soutient l’idée d’un processus évolutif par lequel de nouvelles espèces se forment à partir d’ancêtres communs.
Le créationnisme par un créationniste 😉
Pour ma part, être créationniste signifie principalement croire que Dieu a créé le monde. Dit comme cela beaucoup de gens se retrouve être des créationnistes, qu’ils l’avouent ou non. Il faut plus de foi pour croire que le monde dans toute sa complexité et sa splendeur soit venu à l’existence par hasard que de croire qu’un être intelligent l’a créé.
Une peinture ça ne se peint pas tout seul, un programme informatique ça ne s’écrit pas tout seul et une maison ne se construit pas toute seule non plus. La complexité de la terre et de la vie terrestre est absolument plus fine et élaborée que toutes nos conceptions humaines.
Maintenant il y a la question de l’origine des animaux.
Dieu déclare 10 fois dans Genèse 1 le type de phrase suivante: » Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce« . Le mot espèce n’est pas à comprendre comme le mot espèce en biologie. Il faut plutôt le considérer comme un genre ou une famille d’organismes, qui elle-même peut contenir différentes espèces.
Ainsi le modèle biblique indique que la reproduction n’a lieu qu’entre les organismes d’une même famille (la famille des équidés par exemple contient les chevaux, les ânes, les zèbres…).
On ne traverse pas les genres, un animal pourra s’adapter mais il ne traversera jamais les frontières de la famille à laquelle il appartient. Un poisson ne peut donc pas devenir un singe, même en l’espace de plusieurs centaines de millions d’années comme l’indique l’évolution.
En tant que créationniste terre jeune, je pense que Dieu a créé l’univers, la terre et tout ce qui y est contenu, notamment les familles d’animaux, cela représentait à l’origine quelques centaines ou milliers de genres, familles. À ne pas confondre avec la taxonomie espèce en biologie.
Il y a un détail dans l’article suivant:
Ainsi en opposition à l’arbre évolutionniste, les créationnistes croient plutôt que Dieu a créé une forêt composée de plusieurs arbres représentant chacun une famille d’animaux. Chaque arbre peut produire plusieurs branches qui représentent des espèces au sein de la famille (comme avec l’exemple des équidés). Ces arbres ne peuvent toutefois s’entrelier. Et il n’y pas d’ancêtres aux premiers spécimens de chaque genre. C’est ce qu’on observe dans le registre fossile.
L’adaptation – une merveille d’ingénierie
Dans la vision évolutive, les changements sont incrémentaux, ils se produisent lentement à travers des éons de temps. Ces derniers sont triés par la sélection naturelle et les facteurs environnementaux. Mais on se rend compte depuis peu que cela ne se produit pas exactement de cette manière.
Si cela était vrai on ne devrait pas voir beaucoup de changements en l’espace d’une vie humaine. Toutefois de nombreuses publications scientifiques présentent des changements très rapides. L’adaptation se produit très vite sous nos yeux.
Le point le plus pertinent est que ces changements sont réversibles et cela est en soi une révolution en biologie. Des changements peuvent survenir sur le corps ou le métabolisme d’un organisme en une génération, et quelques générations ensuite, l’espèce revient aux caractéristiques d’il y a quelques générations précédentes.
Ces changements se produisent de part les programmes génétiques à l’intérieur des organismes, des sortes de scripts préconçus qui s’exécutent au sein de ces créatures dans leur corps et cellules. Cela fait éclater le paradigme de l’évolution par mutation qui indique qu’il y a une perte d’information génétique en cours de route.
On note par exemple que les phalènes de bouleau (papillons ci-dessus) ont un switch génétique interne pour réguler la mélanisation ou la pigmentation des ailes. On pensait avant que les oiseaux en mangeant les papillons aux ailes blanches avaient « sélectionné » ces papillons au profit des papillons noirs mais c’est plutôt le couteau suisse génétique qui est responsable. Aujourd’hui on trouve les deux types de papillons, aux ailes noires comme aux ailes blanches.
Le même type de phénomène existe chez les pinsons de Darwin, dont les becs variant en taille s’expliquaient autrefois par la pénurie de nourriture, des mutations et la sélection naturelle (facteurs externes). Mais l’explication se trouve au niveau génétique.
On peut aussi mentionner les poissons cavernicoles aveugles. Ils étaient présentés dans le scénario évolutif comme des poissons ayant évolué lentement (bien que l’exemple n’était pas concluant car il était perçu qu’ils avaient perdu des caractéristiques et n’en avaient pas gagné). A la base des poissons de surface avec des yeux et des pigments sur la peau, ils étaient devenus des poissons de grottes sans yeux et très peu de pigments.
Les expériences montrent que ces changements ne nécessitent pas des millions d’années. Ces poissons passent d’une forte pigmentation à une faible pigmentation très rapidement. Et en plus ils sont réversibles. ICR rapporte qu’en l’espace de 30 jours, des poissons sans pigmentations depuis des générations, ont commencé à produire des pigments sombres (les expériences ont nécessité des lampes UV). Les pigments produits leur permettent de protéger leur ADN des UV.
Concernant les yeux de ces poissons, on pense à la base dans le paradigme darwinien que la version cavernicole a « perdu » ses yeux au sein d’une évolution descendante mais les choses ne sont pas aussi simples. Ces poissons disposent d’un ensemble de caractéristiques et de fonctions sensoriels qui remplacent les yeux. Ils n’ont pas d’yeux mais ils ont des capteurs de pression de ligne latérale. Cela leur permet de se déplacer avec précision et d’éviter des obstacles. On peut observer cela en achetant ce genre de poissons et en les mettant dans un aquarium à la maison.
Ils ont une détection chimique et une capacité cérébrale renforcée pour traiter la détection et la pression chimique. Il ne s’agit pas simplement d’une perte d’yeux mais d’un remplacement avec un système sensoriel différent adapté à la navigation dans un endroit très sombre.
Conclusion
Dieu dans Genèse a demandé à ses créatures de se multiplier et de remplir la terre entière. En tant que créationniste et chrétien nous nous attendons tout logiquement à ce que ses créatures aient été « équipées » pour pouvoir accomplir cet objectif et investir différents types d’environnements, saisons etc…
L’exemple du couteau suisse est idéale et il correspond sans doute à ce que Dieu a réalisé. Si vous devez ouvrir une boîte de conserve vous avez une lame prévue à cet effet sur le couteau suisse, mais si vous devez couper ou éplucher une pomme vous allez utiliser une autre lame présente sur ce couteau.
Les poissons tétra peuvent vivre en surface avec certaines caractéristiques adaptées et ils peuvent vivre également dans des endroits sombres qui contiennent peu de nutriments.
À bien y regarder, le créationnisme semble ne pas être tout à fait déraisonnable et « pseudo-scientifique » 😉 Regardez quel scientifique se trouve parmi les créationnistes :
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