Réponse créationniste à la vidéo « les preuves de l’évolution » de Passe-Science – sur les preuves anatomiques (1)
Une vidéo sur l’évolution m’a été suggérée récemment par un évolutionniste en désaccord avec l’une de mes vidéos créationnistes dans la série sélection naturelle VS biologie intelligente. La vidéo évolutionniste suggérée, de la chaîne YouTube « Passe-Science », est intitulée « Les preuves de l’évolution », elle dure 35 minutes et présente 4 hypothèses de l’évolution et 8 preuves pour la soutenir. Dans cet article, je vais réviser les arguments du Youtubeur Thomas Cabaret.
Ce que j’ai trouvé appréciable
Thomas Cabaret a un ton éducatif, non polémique, non agressif, ce qui est déjà beaucoup compte tenu des tensions entre évolutionnistes et créationnistes, et de certaines vidéos beaucoup plus offensives qui circulent sur le net. Cabaret ne mentionne toutefois jamais les créationnistes ni même aucun modèle concurrent au néodarwinisme ce qui est assez en ligne avec la pratique des néodarwinistes, qui ne veulent pas faire de publicités ou donner de l’importance à la concurrence.
Ce qui est honorable c’est que Cabaret part d’hypothèses, cela semble normal, mais les habitués du débat sur les origines savent à quel point les hypothèses sont directement prises pour des réalités par de nombreux protagonistes.
Considérer les silences
En dehors des arguments potentiellement incomplets voire erronés du présentateur, ce qui est intéressant, ce sont aussi les choses non dites, non abordées.

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Présenter un argument apparemment « imparable » comme celui des rétrovirus ne permet pas d’éliminer certaines difficultés du modèle évolutionniste, comme l’absence de fossiles transitionnels ou ancestraux, les horloges moléculaires qui s’accordent avec un scénario de quelques milliers d’années, l’entropie génétique, la variété de l’ADN mitochondrial qui s’accorde avec une origine simultanée de pratiquement toutes les espèces, le carbone 14 et les biomatériaux dans les fossiles, les prédictions originelles ratées sur la génétique (les génomes devaient être brouillés par les millions d’années et très différents les uns des autres), les contradictions entre les arbres phylogénétiques basées sur la morphologie ou la génomique, l’apparition des grands groupes (phylums) avant les petits groupes dans le Cambrien etc… etc…
L’enquête sur les origines ressemble à une enquête médico-légale et c’est un faisceau de preuves qui peut confirmer ou invalider un scénario proposé. Le sujet des origines n’est pas une question directement scientifique mais historique car on observe pas le passé.
Les 4 hypothèses de l’évolution
Dès le début de la vidéo, nous découvrons (ou redécouvrons) les 4 hypothèses de l’évolution que voici:
- Les organismes peuplant la terre ont changé au fil du temps
- L’ascendance commune
- L’évolution darwinienne
- L’abiogenèse (ou génération spontanée)
Il est dommage que Cabaret n’explique pas pourquoi il fait ses hypothèses. Personnellement je fais l’hypothèse de la création car je considère la Bible comme principalement un ensemble de récits historiques (ce qui bien sûr n’est pas admis par les évolutionnistes mais passons, ce n’est pas le sujet de cet article, la section « archéologie et histoire », accessible dans le menu du site, est là pour ça) de l’origine au premier siècle de notre ère. On peut faire l’hypothèse de la Bible et voir si elle correspond à quelque chose sur le terrain.
Notons que la 4ème hypothèse (abiogenèse) n’est pas directement traité par Cabaret dans la vidéo en question, je ne la traiterais donc pas ici. Un article est déjà dédié à ce sujet, je vous conseille vivement de le lire:
1.les preuves anatomiques
Le premier type de preuve présenté est la similitude entre espèces. Cabaret anticipe une défense prévisible en déclarant:
« Certains sceptiques vous diront que constater les similitudes entre une main de chimpanzé et une main humaine ne démontre pas grand-chose, que ce n’est pas parce que les choses se ressemblent qu’elles sont apparentées. C’est un argument acceptable mais plus difficile à tenir lorsque la ressemblance est parfaitement contingente. »
Il dit aussi:
« Les ailes des chauves-souris, des oiseaux, la patte d’un cheval ou la nageoire d’un dauphin présentent toute la même structure osseuse qu’un bras humain mais dans une version déformée. L’argument ici étant que ces homologies hors de l’hypothèse évolutive, seraient parfaitement contingentes. Pourquoi une aile devrait comporter les mêmes os qu’un bras, les cinq doigts compris. Pourquoi ces cinq doigts devraient se retrouver également dans une nageoire dans laquelle ils ne bougeront plus indépendamment.
Sous l’hypothèse évolutive, ces homologies sont expliquées et attendues. Sous d’autres hypothèses, on devrait les considérer comme de pure coïncidence.«
Il existe clairement de fortes similarités anatomiques entre différentes espèces (mains humaines, ailes de chauve-souris, nageoires de dauphins, etc.). C’est un fait d’observation incontestable. La question est l’interprétation de ce constat:
- Les évolutionnistes interprètent ces similarités comme la conséquence d’une descendance commune.
- Les créationnistes les interprètent comme le résultat d’une conception commune (non contingentes).
Ce sont deux cadres explicatifs différents appliqués au même fait. L’hypothèse de la « descendance commune » n’est pas la seule explication. En ingénierie humaine (dans l’hypothèse biblique, l’homme est créé à l’image de Dieu donc représentatif de l’approche divine de la conception), les ingénieurs réutilisent des schémas efficaces dans des contextes différents. Par exemple le châssis à quatre roues sert à une voiture, un bus, un camion… il n’y a pas de « descendance », mais une réutilisation intelligente d’un concept ayant prouvé sa valeur.

Les « cinq doigts » offrent une structure flexible qui peut être adaptée à différentes fonctions (saisir, voler, courir, nager). La répétition de ce plan peut être le signe d’un plan d’ingénierie optimal plutôt que d’un héritage aveugle.
L’évolution ne prédit pas nécessairement que tous les animaux devraient conserver 5 doigts. Si l’évolution était purement contingente, on pourrait s’attendre à des structures radicalement différentes (ailes avec 7 ou 3 doigts, nageoires sans trace digitale, etc.).
L’argument évolutionniste va comme suit: « Ce serait une coïncidence improbable que de nombreux organismes ait 5 doigts si ce n’était pas dû un ancêtre commun. » Mais dans l’hypothèse de la création, ce n’est pas une coïncidence, c’est un choix délibéré d’utiliser un même plan. La contingence supposée repose sur un a priori naturaliste où on suppose qu’il n’y a pas de créateur, donc la seule explication est la descendance.
Si la similarité était automatiquement la preuve de l’ascendance commune, pourquoi les évolutionnistes disent-ils que d’autres similarités ne sont pas dues à l’ascendance? Par exemple les ailes d’oiseaux, de chauves-souris et d’insectes ont une structure et des fonctions similaires mais sont considérées comme des analogies et pas comme un héritage commun. Le raisonnement n’est donc pas objectif car parfois les similarités sont invoquées comme preuve d’évolution mais parfois rejetées comme « évolution convergente ».

Dans l’article n°6 de la série sur l’argument des hiérarchies emboîtées nous reviendront sur le sujet de l’homologie car les analyses génétiques ont complètement renversé les hypothèses d’ascendance commune. Quand on suit les données moléculaires, les groupements sur la base de la morphologie sont contredits.
Le concept « modulaire » créationniste permet d’expliquer que Dieu a utilisé une même structure d’ailes dans divers organismes non reliés par une ascendance commune. Des évolutions contingentes et indépendantes auraient dû produire des résultats différents.
En fait la sélection naturelle est un concept qui n’existe probablement que dans l’œil ou l’esprit de l’observateur néodarwinien. La nature ne sculpte pas les organismes. Les capacités adaptatives des animaux ne sont pas dues à une pression de l’environnement mais à des variables endogènes: les organismes sont conçus pour s’adapter (voir ma playlist sélection naturelle vs biologie intelligente sur YouTube). Pour rappel, voici une déclaration d’un scientifique évolutionniste de la troisième voie, Denis Noble, (qui rejette la sélection naturelle comme causalité):1
« … toutes les hypothèses centrales de la Synthèse moderne (souvent aussi appelée néo-darwinisme) ont été réfutées. De plus, elles l’ont été d’une manière qui ouvre la perspective fascinante d’une synthèse totalement nouvelle… »
Les homologies sont réelles mais elles ne démontrent pas par elles-mêmes la descendance commune. Elles sont parfaitement cohérentes avec l’idée d’un Concepteur en commun, qui a choisi de réutiliser des plans efficaces, polyvalents, optimisés. Au final, l’interprétation dépend du cadre philosophique préalable. S’il n’y a pas de Créateur alors l’évolution est obligatoire mais s’il y a un créateur il peut y avoir une conception commune.
Les structures vestigiales
C’est un des arguments classiques et très anciens de l’évolutionnisme: les “structures vestigiales”. C’est un ancien pilier du darwinisme, mais qui a été largement affaibli par la recherche moderne, car beaucoup de ces supposés vestiges se révèlent avoir des fonctions utiles et parfois mêmes vitales.
L’os pelvien des baleines

L’argument évolutionniste est qu’il s’agit d’un vestige d’ancêtres quadrupèdes, de mammifères terrestres, qui avaient de véritables hanches et pattes arrière. Cabaret déclare:
« Par exemple l’os pelvien chez les baleines entièrement noyé dans une masse musculaire et sur lequel on peut parfois même identifier une ancienne articulation sphérique, comme celle de la hanche. Si certains peuvent encore argumenter l’utilité de l’ensemble, ceci devient plus douteux en ce qui concerne cette rotule, ne pouvant ici clairement plus tenir son rôle d’articulation omnidirectionnelle.«
Les recherches récentes montrent que ces os pelviens ne sont pas inutiles. Des études (par ex. Dines et al., Evolution, 2014) ont montré que les os pelviens des baleines et dauphins servent de points d’ancrage musculaire pour les organes reproducteurs (pénis chez les mâles, vagin chez les femelles). L’étude suggère que ces os pourraient aider à stabiliser les organes reproducteurs pendant l’accouplement.
Ces os sont fonctionnels et adaptés à la vie aquatique, ce ne sont pas des vestiges “inutiles” mais une ingénierie spécialisée. Même chose pour d’autres soi-disant “vestiges”, ce qui était vu comme inutile au XIXe siècle (ex. l’appendice) est désormais reconnu comme jouant un rôle immunitaire.
Cabaret suppose que la fonction originelle de cet os était forcément de soutenir des pattes arrière (comme chez un ancêtre terrestre) mais si on part d’un cadre créationniste, il n’a jamais eu cette fonction. Ces os ne sont pas des reliques de pattes, mais ont toujours été conçus pour servir de points d’attache musculaire, notamment pour les organes reproducteurs.
Une articulation sphérique n’a d’intérêt que pour la locomotion. Comme la baleine n’a pas de pattes arrière, elle n’en a pas besoin. Mais l’os n’est pas inutile, il sert de point d’ancrage essentiel aux muscles reproducteurs. Ce n’est pas un vestige, c’est une adaptation fonctionnelle.
Parler de “restes inutiles de pattes arrière” n’est pas scientifique, c’est une interprétation darwinienne du XIXe siècle. Les structures dites « vestigiales » ne sont pas des reliques inutiles, elles ont une fonction, même si on ne le comprend pas toujours immédiatement. Et si une structure ou un organe joue un rôle utile alors la qualifier de vestige est incorrect. Dans le cas des os pelviens, ils ont un rôle plus qu’utile, vital, car c’est pour la reproduction.
Le Dr Randy Guliuzza commente2:
Matthew Dean, de l’Université de Californie du Sud, et Jim Dines, du Musée d’histoire naturelle du comté de Los Angeles, ont examiné les os « de la hanche » dans les squelettes de baleines et de dauphins. Leur recherche minutieuse, portant sur plus de 10 000 os non triés, a « renversé une hypothèse évolutionniste largement acceptée ». Selon le rapport, « on a longtemps pensé que ces os n’étaient que des vestiges, se réduisant lentement comme l’os de la queue chez l’homme ». Mais leurs résultats « vont directement à l’encontre de cette hypothèse, révélant que non seulement ces os pelviens ont une fonction — mais que leur taille et peut-être leur forme sont influencées par les forces de la sélection sexuelle ».
Les évolutionnistes disent eux mêmes, qu’en réalité:
« les muscles qui contrôlent le pénis des cétacés — lequel possède une grande mobilité — s’attachent directement à leurs os pelviens. Il paraissait donc logique à Dean et Dines que ces os pelviens puissent influencer le degré de contrôle qu’un cétacé a sur son pénis, offrant peut-être un avantage évolutif. »3
Le Dr Bryan Thomas commente:
« Publiant dans la revue Evolution, des biologistes évolutionnistes ont analysé la taille des organes reproducteurs des baleines, en les comparant à la taille du corps entier et à celle de la ceinture pelvienne. Ils ont écrit : « Quelle qu’en soit la cause sous-jacente, nous avons émis l’hypothèse que les espèces possédant des [organes sexuels mâles] relativement grands doivent avoir des muscles ischiocaverneux relativement grands…, lesquels nécessitent à leur tour des os pelviens relativement grands pour servir de points d’ancrage. »
Les scientifiques n’ont pas encore observé directement comment ces créatures colossales se reproduisent, mais il est raisonnable de penser, étant donné la grande distance entre leurs yeux et leurs organes reproducteurs, que les mâles ont probablement besoin d’un contrôle accru durant l’accouplement — et que des os pelviens plus grands permettent un meilleur contrôle.« 4
Les évolutionnistes pourraient dire que les os pelviens des baleines sont un excellent exemple « d’exaptation » (la réutilisation d’une structure ancestrale pour une nouvelle fonction) mais cela repose entièrement sur la prémisse de la descendance commune. Dans le modèle créationniste, il n’y a pas besoin d’imaginer une “ancienne fonction perdue puis réutilisée” car les os pelviens sont optimisés pour leur rôle actuel.
On peut dire que c’est une exaptation pour sauver l’argument de départ mais les données brutes montrent seulement que ces os sont utiles. Dire qu’ils ont d’abord servi à marcher, puis à se reproduire, c’est rajouter une histoire par-dessus les faits, ce n’est pas exigé par l’observation.
Le Dr Randy Guliuzza commente:
« Pour les évolutionnistes, les fonctions reproductives sont simplement “réquisitionnées” à partir d’une fonction locomotrice. La cooptation n’est pas une observation, c’est une déclaration. Quand un chercheur observe-t-il réellement une cooptation en train de se produire ? Si l’on prend un instant pour y réfléchir, quelle partie du corps humain n’a pas plus d’une fonction ? La cooptation est invoquée pour faire entrer de force des découvertes discordantes dans la théorie de l’évolution. »
Les muscles auriculaires de l’homme
L’argument de Cabaret ici, est que les muscles auriculaires de l’homme permettraient de bouger les oreilles comme les chats/chevaux, mais que chez nous ils seraient devenus vestigiaux et inutiles.
Les muscles de l’oreille humaine sont réels, parfois activables, intégrés au système des expressions faciales. Même s’ils ne sont pas vitaux, ils ne sont pas pour autant inutiles. Les qualifier de vestiges vient d’un préjugé, ça ne vient pas clairement de l’observation. Beaucoup d’organes qu’on pensait ‘sans rôle’ se sont révélés fonctionnels. Notre corps, comme une voiture de luxe, contient des fonctions subtiles qui ne sont pas indispensables pour rouler, mais qui enrichissent la conception.

Il y a un lien avec les muscles de l’expression faciale. Tous ces muscles (y compris auriculaires) sont innervés par le nerf facial. Ils font partie de l’ensemble des muscles d’expression du visage (sourcils, lèvres, nez, peau du crâne, etc.). L’homme est unique par la richesse de ses expressions faciales et aucune autre espèce n’égale cette complexité. Donc même si les auriculaires semblent mineurs, ils s’intègrent dans ce grand système de communication non verbale.
Deux muscles sont vitaux sur le visage: orbicularis oculi (pour fermer les yeux, protéger la cornée) et orbicularis oris (pour sucer, parler, manger). Beaucoup d’autres muscles du visage ne sont pas essentiels à la survie, mais ils contribuent à la communication fine et subtile (expressions, micro-expressions). Les qualifier de “vestigiaux” parce qu’ils ne sont pas vitaux est trompeur, c’est même dangereux car beaucoup de structures ont des fonctions subtiles qu’on ignore.
Le nerf laryngé récurrent
Le nerf laryngé récurrent (NLR) est un des arguments préférés de Richard Dawkins et d’autres évolutionnistes, il est présenté comme une “erreur de design” qui ne s’explique que par l’évolution. C’est l’idée reprise par Cabaret dans sa vidéo.

Le NLR sort du cerveau (nerf vague), descend dans le thorax, fait une boucle autour de l’aorte, puis remonte au larynx. Chez la girafe, le trajet est particulièrement long (plusieurs mètres). Dans les poissons, le trajet est court et logique car le nerf innerve les arcs branchiaux proches du cœur.
Le trajet est vu comme une “désoptimisation” par les évolutionnistes. L’explication proposée est qu’il s’agit d’un vestige embryologique hérité des poissons, où la structure était fonctionnelle. Avec l’allongement du cou (ex. chez la girafe), le nerf a été “étiré” ce qui serait la preuve d’une évolution graduelle.
L’argument du NLR est plus fort que ceux sur les os pelviens de baleines et les muscles auriculaires de l’homme pour lesquels nous avions vu leur utilité et la non nécessité de les percevoir comme vestigial. Avec le NLR, on a cette idée qu’un concepteur intelligent n’aurait pas fait un trajet aussi “absurde”. C’est donc potentiellement un argument valable contre une vue créationniste.
Malheureusement pour les évolutionnistes, le sujet n’est pas aussi simple. Le NLR ne fait pas “que” la connexion cerveau-larynx car il émet aussi plusieurs branches qui innervent le cœur, l’œsophage et la trachée au passage56. Ce trajet long permet donc un réseau nerveux riche en cours de route. Son rôle n’est pas simplement “aller en ligne droite”, mais multifonctionnel.
Le trajet autour de l’aorte et du ligament artériel (reste du canal artériel fœtal) permet un contrôle réflexe cardio-laryngé où la toux, la déglutition, et la régulation respiratoire sont coordonnées. En cas de reflux, d’étouffement ou d’anomalie cardiaque, cette boucle participe à des réflexes protecteurs.
En ingénierie, un trajet plus long n’est pas toujours “mauvais”, parfois, c’est un compromis permettant de connecter plusieurs systèmes en même temps. Par exemple le câblage dans une voiture peut faire un détour pour alimenter plusieurs modules et pas forcément aller du point A au point B.
Les évolutionnistes disent que le nerf laryngé récurrent est une absurdité, surtout chez la girafe. Mais ce raisonnement suppose qu’il n’a qu’une fonction simple, relier cerveau et larynx. En réalité, ce nerf émet de nombreuses branches pour le cœur, l’œsophage et la trachée, et son trajet permet une coordination fine entre respiration, déglutition et rythme cardiaque. Ce n’est donc pas un câblage absurde, mais un système multifonction. L’argument du ‘mauvais design’ est basé sur un jugement subjectif, pas sur les faits.
Le fait que le trajet soit plus direct chez le poisson ne prouve pas une ascendance commune. Cela reflète simplement que la configuration anatomique est différente car chez un poisson, les arcs branchiaux, le cœur, le pharynx sont regroupés donc un trajet court suffit. Chez un mammifère, les structures sont réarrangées (larynx déplacé vers le haut, cœur vers le bas), c’est pourquoi un trajet différent s’impose.
Loin d’être un simple « câble », le NLR participe à l’innervation de multiples structures, ce qui justifie son cheminement étendu comme un choix de connectivité fonctionnelle plutôt qu’une simple vestige mal conçu.
Ce nerf assure une innervation périphérique variée et complexe, soutenant des activités comme la déglutition, l’adaptation de la trachée, et l’ajustement vocal, c’est encore une preuve de son rôle multifonctionnel.
Enfin des recherches menées à la Johns Hopkins Medical School ont montré que, durant le développement embryonnaire, « le nerf vague gauche et sa branche laryngée récurrente forment une sorte de sangle soutenant la portion distale (ou composante du canal artériel) de la sixième arche aortique gauche. » De manière remarquable, ces chercheurs ont découvert dans leur étude que:
« La média (couche moyenne de la paroi du vaisseau sanguin) du canal artériel situé sous les nerfs de soutien est plus mince et contient moins de fibres élastiques que la média élastique et lamellaire des arcs aortiques adjacents.
L’étude montre que le nerf vague et le nerf laryngé récurrent se trouvent dans une position qui leur permet d’apporter un soutien mécanique au canal artériel durant son développement, et que la morphologie (composition) de la média du canal artériel soutenu diffère de celle des arcs aortiques adjacents non soutenus.
Il est suggéré que ce soutien mécanique local peut être la raison pour laquelle le canal artériel normal se différencie en artère musculaire (et non en artère élastique) et est donc capable d’oblitérer sa lumière après la naissance.
Sans un tel soutien, la média du canal artériel pourrait développer les fibres élastiques abondantes caractéristiques de l’aorte et du tronc pulmonaire normaux, et rester ouvert de façon anormale (canal artériel persistant), ce qui est une situation pathologique.»7
Pendant le développement fœtal, le canal artériel (ductus arteriosus) relie l’artère pulmonaire à l’aorte pour shunter le sang (il se ferme normalement à la naissance). Le nerf vague gauche et son nerf laryngé récurrent passent autour de cette zone, comme une sangle.
Là où les nerfs « soutiennent » le canal artériel, la paroi du vaisseau (la média) se développe avec moins de fibres élastiques et devient une artère musculaire, capable de se refermer après la naissance.
Sans ce soutien mécanique, le canal artériel se développerait comme une artère élastique (comme l’aorte), et il ne se refermerait pas correctement et cela provoquerait un canal artériel persistant, une malformation cardiaque congénitale.
Le trajet du nerf laryngé récurrent gauche autour du canal artériel n’est pas simplement une curiosité anatomique héritée de l’embryologie, mais jouerait un rôle fonctionnel crucial dans le développement: il aide le canal artériel à devenir une artère musculaire capable de se fermer après la naissance.
Quand le bébé est dans le ventre, il n’utilise pas ses poumons. Le canal artériel est un petit vaisseau sanguin qui relie l’artère pulmonaire à l’aorte, il permet au sang de contourner les poumons. Après la naissance, quand le bébé respire, ce canal doit se fermer.
Grâce à l’influence mécanique du nerf vague gauche et de son nerf laryngé récurrent, le canal artériel devient une artère musculaire spéciale, qui peut se fermer après la naissance. Si le nerf n’était pas là pour ce « soutien », le canal se développerait comme une artère élastique (comme l’aorte) et il resterait ouvert.
Cela donnerait un canal artériel persistant soit un problème cardiaque, car le sang continuerait à passer entre poumons et aorte après la naissance.
Le nerf laryngé récurrent ne passe pas « par contrainte évolutive » autour du canal artériel. Il influence la façon dont ce vaisseau se construit. Grâce à son « soutien mécanique », le canal devient une artère musculaire capable de se fermer après la naissance. Sans lui, le canal risquerait de rester ouvert et de causer une maladie congénitale.
Le mauvais design de l’œil

Cet argument n’est pas directement présent dans la vidéo de Passe-Science mais elle fait partie du cadre général de critique du design humain, en droite ligne avec le NLR évoqué. L’argument popularisé par Dawkins, Miller, etc est que la rétine humaine est dite “inversée”. Les cellules photoréceptrices (cônes/bâtonnets) sont dirigées vers l’arrière, donc la lumière traverse d’abord plusieurs couches de cellules et vaisseaux. Le nerf optique sort à travers la rétine, créant un point aveugle.

Les évolutionnistes disent que c’est la preuve d’un bricolage de l’évolution, ça ne peut pas être un design intelligent. Un ingénieur n’aurait jamais conçu une caméra de cette manière. Ce serait une “contrainte historique” héritée des premiers vertébrés.
Malheureusement pour les évolutionnistes, des recherches en biophysique et en ophtalmologie ont montré que la rétine inversée a en réalité des avantages fonctionnels. Les photorécepteurs consomment énormément d’énergie et produisent des déchets. Ils doivent être placés au contact de l’épithélium pigmentaire rétinien et du réseau vasculaire de la choroïde ce qui est possible seulement si la rétine est “inversée”. Cela permet un recyclage efficace des pigments visuels et un approvisionnement constant en nutriments et oxygène.8910111213
Une découverte clé est que les cellules de Müller agissent comme des fibre optiques naturelles. Elles guident la lumière à travers les couches rétiniennes avec une perte minimale (comme un câble optique!). Le résultat est que loin d’être un défaut, la rétine inversée est optimisée pour maximiser la vision et protéger contre la dispersion lumineuse.14
La rétine inversée permet aussi un refroidissement des photorécepteurs (éviter leur surchauffe due à la lumière intense). Le fameux “point aveugle” n’est pas un problème: le cerveau le compense automatiquement et nous n’en sommes pas conscients.15
Ce que les évolutionnistes appellent “mauvais design” se révèle être un design ingénieux, adapté à des contraintes biologiques réelles. L’analogie avec une caméra est trompeuse car l’œil n’est pas une caméra, mais un système vivant hautement métabolique. Le fait que des chercheurs non-créationnistes eux-mêmes aient montré l’avantage de cette structure réfute l’argument du “bricolage aveugle”.
Les évolutionnistes disent souvent que l’œil humain est mal conçu parce que la rétine est inversée cependant la science moderne a montré que ce design permet en réalité un approvisionnement constant des photorécepteurs, un recyclage des pigments, un refroidissement et même une optimisation optique grâce aux cellules de Müller qui agissent comme des fibres optiques naturelles. Loin d’être un défaut, c’est une prouesse d’ingénierie biologique.
On a posé la question suivante au Dr Marshall (chercheur en maladie des yeux):
« Comment réagissez-vous à l’idée que l’œil humain soit le produit de l’évolution?«
Voici sa réponse:
« Plus j’étudie l’œil humain, plus il est difficile de croire qu’il a évolué. La plupart des gens observent le miracle de la vue. Je perçois un miracle de complexité sur l’affichage des choses à un grossissement de 100 000 fois. C’est la perfection de cette complexité qui me fait reculer devant la théorie évolutionniste. »
«La rétine est probablement le tissu le plus compliqué de tout le corps. Des millions de cellules nerveuses s’interconnectent de très nombreuses façons pour former un «cerveau» miniature. Une grande partie de ce que les photorécepteurs «voient» est interprétée et traitée par la rétine bien avant qu’elle ne pénètre dans le cerveau.»16
C’est Richard Dawkins qui avait souligné l’idée du « mauvais design » de l’oeil humain, il cherchait à démontrer par là qu’un concepteur n’avait pas pu concevoir quelque chose d’aussi imparfait. Les recherches ont hélas contredit Richard Dawkins. Le design que lui-même avait proposé ne pourrait, non seulement pas fonctionner, mais en plus il s’avère que le design de l’œil est parfait.
Le Dr Marshall rapporte ceci :
« L’idée que l’œil est câblé en arrière vient d’un manque de connaissance de la fonction oculaire et de l’anatomie. »
En 2010, les chercheurs ont démontré que l’arrangement « en arrière » améliorait même la qualité visuelle. Amichai Labin et Erez Ribak de l’Institut Technion-Israël de Technologie à Haïfa ont découvert que:
«La rétine se révèle comme une structure optimale conçue pour améliorer la netteté des images.»17
Les cellules Müller ont un certain nombre de fonctions supplémentaires18: la réflexion de la lumière d’autres parties de l’oeil, la réduction de l’aberration chromatique (où différentes couleurs sont réfractées différemment par une lentille), réglage des longueurs d’onde non visibles qui réduisent le rayonnement les dommages aux cellules sensibles et la netteté des images en dirigeant la lumière vers des récepteurs spécifiques.
Le Dr Ribak ajoute:
« La nouvelle compréhension du rôle des cellules de Müller pourrait trouver des applications dans des greffes oculaires mieux réussies et de meilleures conceptions de caméras»19
Donc, ce « mauvais design » athée préféré, se révèle être une structure optimale et une inspiration pour des caméras de qualité supérieure.
« L’oreille qui entend, et l’oeil qui voit, C’est l’Éternel qui les a faits l’un et l’autre. »
Proverbes 20:12
Taupe placentaire et taupe marsupiale – exemple de convergence évolutive?


Cabaret indique:
« Les comparaisons anatomiques peuvent illustrer des mécanismes évolutifs profonds. Ici vous voyez deux animaux (taupes) qui à priori se ressemblent beaucoup. Mais si on l’examine de plus près, notamment en regardant leur anatomie interne, on découvre qu’elles n’ont en réalité rien à voir l’une avec l’autre.
D’un côté la taupe vraie (placentaire), un mammifère placentaire, comme chez l’humain, le petit se développe entièrement dans l’utérus et naît déjà formé. De l’autre, la taupe marsupiale, ici le petit naît à un stade très précoce et termine sa croissance dans une poche, comme chez les kangourous. C’est un exemple classique de convergence évolutive de population d’animaux très différents, qui, soumises à des pressions de sélection similaire, ici la vie souterraine, finissent par développer des solutions morphologiques comparables. Ceci est un indice fort que l’environnement sculpte les formes de vie de génération en génération.«
Taupe placentaire et taupe marsupiale se ressemblent énormément. Elles ont un corps fuselé, des membres antérieurs puissants pour creuser, des yeux atrophiés et ont une vie souterraine. Elles appartiennent de manière surprenante à deux groupes de mammifères totalement différents (placentaires vs marsupiaux). Cela semble davantage s’accorder avec le système modulaire du concepteur en commun comme par exemple deux voitures peuvent être très similaires, sauf qu’une est thermique et l’autre électrique. L’idée que l’environnement sculpterait deux fois ou plus la même chose est très discutable.
On parle de convergence évolutive où deux lignées indépendantes, exposées à la même contrainte (vie souterraine), auraient développé des formes similaires sous la pression de la sélection naturelle. L’’environnement sculpterait les organismes. Nous avons beaucoup parlé de l’externalisme dans la série sur la sélection naturelle. Pour Darwin la nature sculptait les organismes, comme un potier, mais la nature n’a ni conscience ni pouvoir pour faire cela. Le phénomène d’extinction ne permet pas les ajustements fins que l’on voit dans la nature où de nombreuses caractéristiques, si présentes, ne donnent pas nécessairement un avantage reproducteur significatif, et si absentes, ne désavantagent pas non plus l’organisme au point de le tuer. La vérité se trouve dans une perspective internaliste.
Les ressemblances ne viennent pas d’un façonnage externe, mais d’un programme interne au vivant:
- modularité: le Concepteur a utilisé des modules (ex. plan corporel fouisseur) qui peuvent être activés dans différentes lignées (même appartenant à des baramins différents).
- plasticité endogène: les organismes possèdent des variables internes (gènes, réseaux de régulation, potentialités épigénétiques) qui permettent d’exprimer un morphotype adapté à certains environnements.
Ainsi, deux “taupes” différentes révèlent non pas que l’environnement a produit leur forme, mais que leur potentiel interne pouvait converger vers une solution morphologique semblable.
Les évolutionnistes disent que des organismes éloignés (comme les dauphins mammifères et les requins poissons cartilagineux) auraient développé des formes très proches parce que le milieu aquatique imposerait les mêmes contraintes: hydrodynamisme, efficacité de nage, etc. Ce raisonnement suppose que l’environnement façonne la morphologie par sélection naturelle.
Si l’environnement aquatique était le potier des créatures marines, nous constatons alors qu’il n’a pas produit qu’une seule forme « requin/dauphin ». On y trouve aussi des anguilles allongées, des raies aplaties, des hippocampes rigides, des méduses gélatineuses, des pieuvres souples, des crevettes articulées…

Donc, si l’environnement imposait une contrainte unique, on devrait voir une convergence généralisée vers une même forme. Ce n’est pas le cas.
Le schéma commun (forme fuselée pour vitesse des requins/dauphins/ichtyosaures) est mieux compris comme un principe d’ingénierie réutilisé par un Concepteur : la solution « optimale » pour une nage rapide et endurante.
Les autres formes aquatiques montrent que le Créateur a intentionnellement introduit une diversité de plans, chacun adapté à une niche écologique particulière. Donc, plutôt que l’« évolution convergente », on a un design convergent avec les mêmes solutions d’ingénierie appliquées dans des familles différentes, au besoin.
Les contraintes du milieu souterrain auraient façonné deux taupes similaires selon le modèle évolutif. Là encore, si l’environnement souterrain « produisait » toujours le même design, on devrait voir une uniformité des fouisseurs. Or, il existe beaucoup de formes différentes d’animaux fouisseurs ou souterrains, avec des solutions anatomiques variées:
- Placentaires
- Taupe dorée (Afrique)
- Gaufres et rats-taupes (Rongeurs)
- Tamias et chiens de prairie (rongeurs semi-fouisseurs)
- Tatous (Amérique)
- Marsupiaux
- Taupes marsupiales (Australie)
- Wombat (vit dans des terriers)
- Autres vertébrés
- Lézards fouisseurs (ex. amphisbaeniens)
- Serpents (ex. typhlopidés, serpents aveugles)
- Grenouilles fouisseuses (ex. Pelobates)
- Invertébrés
- Vers de terre
- Fourmis, termites
Wombat par JJ Harrison.
Glyptodon et Tatou à neuf bandes (Dasypus novemcinctus) par Hunadam et
Tomfriedel.
Tamia par Rhododendrites.
Notaden bennettii par Tnarg 12345.
Eumeces obsoletus
Cela montre que le milieu souterrain n’impose pas une forme unique. On peut être souterrain en étant un mammifère fusiforme (taupes), un rongeur denté (rat-taupe), un reptile serpentiforme, ou même un invertébré segmenté.
On peut souligner à la fois que la ressemblance ciblée (taupes marsupiales/placentaires) peut être comprise comme la réutilisation d’un design et que la diversité globale des fouisseurs est la preuve que le milieu n’impose pas un modèle unique.
Il faut un vrai sculpteur pour sculpter des organismes à formes variées dans les mêmes environnements.
L’environnement est une variable, un déclencheur d’un potentiel latent existant chez un organisme. Les organismes ont des capteurs, des systèmes de traitement de l’information, et des réponses adaptatives. Tout cela vient de l’intérieur. Les organismes s’adaptent aux stimuli de l’environnement, un peu comme un véhicule autonome s’arrête s’il détecte un piéton ou un feu rouge. La réaction de la voiture n’est pas générée par le piéton ou le feu rouge mais par les capteurs de la voiture et le traitement interne qui sont prévus pour répondre à ce cas de figure.
La logique de Cabaret est difficile à suivre ici. L’observation neutre démontre l’inverse de son propos. Il parlait en préambule de l’hypothèse de l’ascendance commune. Dans le cas de la taupe il reconnaît précisément qu’il n’y a pas d’ascendance commune, mais trouve quand même une preuve de l’évolution. En quoi avons-nous « un indice fort que l’environnement sculpte les formes de vie de génération en génération. »? Pourquoi ces deux formes identiques seraient-elles la preuve d’un sculptage de l’environnement? Pourquoi ne seraient-elles pas la preuve du concept modulaire des créationnistes?
Les preuves actuelles montrent que la source des adaptations des organismes est « interne » et non « externe ». L’environnement ne sculpte pas, il déclenche des options prévues dans le génome.
Je vous renvoie à la série « sélection naturelle et biologie intelligente » où j’entre dans les détails du modèle internaliste CET (Continuous Environmental Tracking):
Dans l’article suivant, nous étudierons la deuxième preuve apportée dans la vidéo sur les preuves de l’évolution: les preuves développementales.
Références:
- https://www.thethirdwayofevolution.com/people/view/denis-noble.
- Major Evolutionary Blunders: Are Whales and Evolution Joined at the Hip?
- Whale Mating: In the Hips.
- https://www.icr.org/article/vital-function-found-for-whale-leg/.
- https://www.mdpi.com/2075-4418/10/9/670.
- https://www.annalsthoracicsurgery.org/article/S0003-4975%2898%2901131-X/fulltext.
- Leonard, M. E., G. M. Hutchins and G. W. Moore. 1983. Role of the vagus nerve and its recurrent laryngeal branch in the development of the human ductus arteriosus. American Journal of Anatomy. 167 (3): 313–327.
- Martínez-Morales et al., 2004 (BioEssays).
- Kolb, 2003 (American Scientist).
- Dowling, 1987 (The Retina: An Approachable Part of the Brain).
- Bergman, 2000 (JASA).
- Calkins, 1986 (Bible-Science Newsletter).
- https://www.arn.org/docs/glicksman/bad-design/02/bda-02.html.
- Franze et al., PNAS 2007 : “Müller cells are living optical fibers in the vertebrate retina”.
- Kolb, 2003 ; Bergman, 2000.
- Extrait de : 528-529 Jonathan Sarfati and Gary Bates. “Busting Myths.
- “Labin, A.M., and Ribak, E.N., Retinal glial cells enhance human vision acuity, Physical Review Letters 104: 158102, 16 April 2010 | DOI:10.1103/PhysRevLett.104.158102”.
- Extrait de : 534-535Jonathan Sarfati and Gary Bates. “Busting Myths.”.
- New Scientist 206(2759), 8 May 2010.

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