DESSEIN INTELLIGENT

La Complexité du Génome est-elle comparable aux machines construites par l’homme?

Les créationnistes sont souvent repris par les évolutionnistes quand ces premiers comparent les systèmes vivants aux systèmes biologiques. Selon les évolutionnistes les deux n’auraient rien à voir et ils doivent souvent chercher des défauts dans les systèmes vivants pour mettre en avant que les organismes ou les organes ne sont pas si extraordinaires que cela et qu’ils pourraient être mieux faits (disent ceux qui n’arrivent pas à créer une protéine ou une cellule en laboratoire…). Nous allons y jeter un coup d’œil dans cet article.

Le dessein intelligent

Le concept de dessein intelligent, popularisé par Michael Behe, un biochimiste, affirme que certaines structures biologiques sont trop complexes pour avoir évolué par étapes successives, comme le propose la théorie de l’évolution. Selon Behe, certains systèmes biologiques (comme le flagelle bactérien ou l’œil humain) nécessitent la présence simultanée de toutes leurs parties pour fonctionner, tout comme une machine complexe fabriquée par l’homme. Un moteur à combustion, par exemple, a besoin de toutes ses pièces pour fonctionner correctement, et il ne pourrait pas émerger par étapes sans avoir une fonction partielle au préalable.

Les systèmes complexes

On peut comparer les systèmes biologiques aux machines créées par l’homme, comme les ordinateurs ou les moteurs, en observant la complexité et la précision des interactions moléculaires. Ces systèmes complexes nécessitent un concepteur intelligent, de la même manière que les machines humaines nécessitent des ingénieurs et des concepteurs. Plusieurs exemples peuvent être cités comme la synthèse des protéines, l’ADN, les mécanismes de la cellule etc…

Nous lisons dans Creation Matters Winter 2023 Volume 28 Number 1, page 4:

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Les moteurs flagellaires comportent de nombreuses pièces qui remplissent des fonctions similaires à celles des pièces des moteurs conçus par l’homme, notamment des engrenages, des rotors, des essieux, des arbres de transmission, des bagues, des roulements à billes, des freins, des embrayages, des échafaudages structurels, des charnières, des joints universels, d’autres types de joints, des bagues d’adaptation, des douilles, des interrupteurs, des stators, des condensateurs, des canaux pour l’écoulement du carburant, des capteurs mécaniques et des composants qui répondent aux signaux du système de navigation et d’autres systèmes de contrôle.

Ce qui m’étonne bien plus que ces caractéristiques mentionnées ci-dessus, c’est la programmation associée aux flagelles bactériens. Différents programmes biologiques ultra-avancés sont nécessaires pour contrôler les moteurs, afin de diriger les cellules dans leur environnement, de réguler les changements de fonction des moteurs requis pour s’adapter à des changements de mode de vie, et de gérer la synchronisation et la logistique de l’assemblage en usine des flagelles bactériens et du matériel sur lequel fonctionne le système de navigation (figure 5). Ces programmes sont si avancés que les humains s’en sont inspirés pour améliorer nos propres programmes informatiques. Cela constitue une indication supplémentaire qu’une approche basée sur la création ou la conception est fructueuse pour la science.

L’information complexe

Le génome contient des quantités massives d’informations codées, analogues aux codes informatiques ou aux langages humains. L’ADN contient des instructions hautement spécifiques qui ne peuvent pas être le produit du hasard ou de la sélection naturelle. Toute forme de code ou d’information spécifique nécessite un créateur ou un programmeur, tout comme un logiciel informatique nécessite un programmeur humain. Comme un programme informatique complexe ne pourrait émerger sans intervention intelligente, l’ADN n’a pas pu non plus apparaître sans l’action d’un créateur.

L’improbabilité statistique

On peut affirmer que la formation de molécules biologiques complexes (comme les protéines ou l’ADN) est si improbable que cela dépasse les possibilités raisonnables d’émergence par des processus naturels et aléatoires. On peut comparer cela à la construction d’une machine complexe par hasard, par exemple comme l’assemblage aléatoire d’un Boeing 747 après qu’une tornade ait traversé un tas de ferraille.

Le réglage fin de l’univers

Les conditions nécessaires à la vie sont si précises et ajustées, à la fois au niveau moléculaire et environnemental, que cela indique une intention délibérée. Tout comme une machine bien conçue fonctionne parce qu’elle est ajustée avec précision pour accomplir un objectif, les conditions biologiques (comme les interactions dans les cellules ou les propriétés des molécules d’ADN) sont soigneusement équilibrées pour permettre la vie et donc nécessite un concepteur.

L’imitation humaine

L’homme, lorsqu’il construit des machines ou des systèmes technologiques sophistiqués, imite souvent des processus biologiques déjà existants dans la nature. Par exemple, la biomécanique, l’intelligence artificielle et même certains procédés industriels s’inspirent souvent de systèmes biologiques. Cela permet d’affirmer que les systèmes biologiques qui sont plus anciens et plus sophistiqués, sont l’œuvre d’un concepteur intelligent.

Les processus de régulation dans la cellule

Tout dans une cellule est régulé, toutes les réactions chimiques, toutes les organisations des sous-parties a un élément qui l’initie et un autre qui l’arrête. Il n’y a pas de processus incontrôlables. Il ne peut y avoir un processus enzymatique métabolique qui inonde la cellule avec trop de produit. Tout est régulé, même le recyclage. Les composants sont décomposés avec une enzyme spéciale qui décompose ces composants en des composants utiles réutilisés. Cela nécessite de l’énergie mais seulement une petite quantité dirigée et guidée. Tout est chorégraphié. Il y a beaucoup de caractéristiques, l’une est plusieurs composants qui fonctionnent ensemble. Il y a une énorme interdépendance.

Un monde de complexité

Quand il y a une nouvelle cellule fille, on ne peut pas dire qu’on va créer un peu d’ADN et ensuite les machines moléculaires comme les ribosomes et ainsi de suite parce qu’on réalise rapidement pour que cela se produise il faut que tout ait été en place en même temps. Même dans les meilleurs systèmes humains nous n’avons pas cette extrême interdépendance.

La biologie moléculaire nous a fait découvrir un monde de complexité. Quand on regarde dans une seule cellule, c’est comme une ville à l’intérieur. Il y a une centrale d’énergie par exemple.

Il y a 200 différents types de cellules dans le corps qui commence comme le même type de cellule et il y a des mécanismes qui les envoient sur différentes voies de développement. Dès qu’on a quelques cellules en termes de développement, elles commencent à s’étiqueter pour l’orientation (devant, arrière, haut, bas), c’est comme mettre en place un système de surveillance pour un bâtiment pour avoir le contrôle sur ce qu’on construit et où on le construit. Il y a des petites machines qui peuvent dérouler des choses, couper des portions d’ADN, elles peuvent épisser des composants. Les cellules sont tenues ensemble avec des petits joints qui sont comme des joints soudés ou rivetés.

Il y a des mécanismes de transport où on dépose des petites molécules qui agissent presque comme des voies ferrées et des machines transportent des éléments d’une partie de la cellule à une autre, elles savent où elles vont parce qu’il y a eu un étiquetage. Elles vont donc exactement là où elles doivent aller. Il y des centres de contrôles qui régulent des ensembles mais aussi des centres de contrôles individuels sur des composants. Il y a ce système de recyclage qui fait que tout va de la fabrication, à la fonction, au recyclage, à la réutilisation.

La complexité d’une cellule dépasse celle d’une ville non seulement en raison de la multitude de processus simultanés, mais aussi parce que tout cela se produit dans un espace incroyablement minuscule, de manière efficace et auto-organisée. Chaque composant d’une cellule joue un rôle vital, tout comme les structures d’une ville, mais à une échelle microscopique et avec un degré d’intégration et d’autorégulation que les systèmes humains ne peuvent que difficilement égaler. Une cellule a les choses suivantes:

Des organites spécialisés

Une cellule contient une variété d’organites (comme le noyau, les mitochondries, le réticulum endoplasmique, l’appareil de Golgi, etc.), qui jouent chacun un rôle spécifique, un peu comme les différents quartiers ou infrastructures d’une ville (centrales énergétiques, centres administratifs, usines, etc.). Chaque organite a une fonction bien définie, tout comme les bâtiments et installations dans une ville ont des fonctions spécialisées.

Des réseaux de transport

À l’intérieur de la cellule, il existe des systèmes complexes pour transporter des molécules d’une partie à une autre, tels que les vésicules qui transportent des protéines, des lipides et d’autres substances essentielles. Cela ressemble aux réseaux de transport d’une ville (routes, voies ferrées, systèmes de distribution d’électricité et d’eau), permettant de faire circuler les ressources là où elles sont nécessaires.

Des moyens de communication

Une cellule utilise des mécanismes complexes de communication (la signalisation cellulaire) pour coordonner ses actions. Par exemple, les signaux chimiques (comme les hormones ou les neurotransmetteurs) permettent aux différentes parties de la cellule de « communiquer », un peu comme les systèmes de communication d’une ville (internet, téléphone, services d’urgence). Ces signaux sont essentiels pour maintenir l’ordre, coordonner les réponses aux changements environnementaux et assurer la survie.

Le noyau d’une cellule contient l’ADN qui stocke toutes les informations nécessaires à la production de protéines et à la régulation de nombreuses fonctions cellulaires. Cela peut être comparé à une immense bibliothèque de codes et de plans, comme les plans directeurs d’une ville, mais avec une capacité d’autorégulation qui dépasse de loin celle d’une organisation humaine.

Production et gestion de l’énergie

Les mitochondries (centrales énergétiques) dans les cellules (ou les chloroplastes dans les cellules végétales) sont responsables de la production de l’énergie nécessaire à toutes les activités cellulaires. Ces organites sont souvent comparés à des centrales électriques, qui alimentent les diverses structures d’une ville en énergie. Les processus biochimiques qui se déroulent dans les mitochondries, comme la respiration cellulaire, sont extrêmement complexes et orchestrés avec une grande précision.

La cellule utilise et recycle les ressources de manière incroyablement efficace. Elle décompose des molécules complexes pour en extraire de l’énergie et réutiliser les composants pour d’autres fonctions, un peu comme une ville bien organisée tenterait d’optimiser ses ressources (eau, nourriture, électricité).

Systèmes de défense et de réparation

Une cellule possède des mécanismes pour se défendre contre les agressions extérieures, comme les virus ou les toxines. Par exemple, des protéines de signalisation activent des réponses immunitaires ou déclenchent des processus de réparation. Ces systèmes peuvent être comparés aux services d’urgence d’une ville, comme la police ou les pompiers, qui protègent les citoyens et réparent les infrastructures endommagées.

Les cellules sont capables de réparer elles-mêmes leur ADN endommagé et de recycler les parties usées ou dysfonctionnelles. Ce processus de maintenance constante est analogue aux services de maintenance d’une ville qui entretiennent les infrastructures, réparent les routes ou restaurent les bâtiments.

Gestion de l’information

Le génome d’une cellule contient une quantité immense d’informations codées dans l’ADN. Le traitement, la lecture et la transcription de cette information sont des processus extrêmement complexes, équivalents à une ville gérant des milliards de données sur ses habitants, ses ressources et ses infrastructures. Chaque cellule doit constamment activer et désactiver certains gènes en fonction de ses besoins, de manière semblable à la gestion d’une grande base de données dans une ville.

Adaptation et régulation

Les cellules maintiennent un état d’équilibre interne (homéostasie) en réponse aux changements externes. Par exemple, elles peuvent ajuster leur pH, leur concentration en ions, et leur température pour survivre. Cela peut être comparé à une ville qui ajuste ses ressources en fonction de la demande énergétique, de l’approvisionnement en eau, ou des crises climatiques. La régulation de la température, des nutriments et de l’eau dans une cellule montre un niveau d’ajustement et de régulation très sophistiqué.

La répartition de l’information

Une cellule a des compartiments, des sous-structures avec des membranes qui sont appelées organelles (ou organites). Le noyau est différent des mitochondries. Différentes réactions se produisent dans les différentes parties. Il y a l’ADN dans le noyau, il y aussi de l’ADN distribué dans des millions de mitochondries et des traitements ont lieu dans ces endroits décentralisés. Tous ces compartiments doivent communiquer pour que les protéines aient des signaux spéciaux. Elles doivent être envoyées dans des endroits précis comme à l’intérieur d’un organite ou sur une membrane ou en dehors de la cellule ou sur tel côté de la membrane, tout est précisément chorégraphié. Il faut beaucoup d’information pour rendre cela possible.

L’information est une façon de stocker un résultat attendu pour une utilisation future. Cette information est stockée dans différents médias, dans différentes séquences spécialisées, dans les protéines, dans les séquences de nucléotides, dans l’ARN, dans les séquences d’ADN, dans les sucres, les membranes. Il y a des modèles particuliers qui sont informatifs. Ces modèles sont des combinaisons de nucléotides ou des combinaisons de résidus d’acides aminés et ces modèles sont reconnus par d’autres molécules qui s’amarrent. La combinaison lors de l’amarrage est informative comme une clé et une serrure. Dans ce sens il s’agit d’une programmation. Si cela se produit alors il faut faire ceci ou cela et commencer un process comme exprimer un gène particulier. Si une chose arrête de se produire alors il faut arrêter d’exprimer le gène.

On pensait à la base que tout le code était dans l’ADN mais il y a de l’information codée et stockée de diverses manières dans toute la cellule. C’est de l’information spatiale. Les moyens ingénieux par lesquels cela se fait renvoient à un concepteur intelligent, largement au-delà de ce que nous pouvons comprendre et faire en tant qu’humain. Pas uniquement pour produire l’information mais pour trouver les moyens de la stocker et pour faire fonctionner ces cellules de manière autonome et de concert avec les systèmes de communication qui sont eux aussi très imaginatives. Ils peuvent utiliser des composants chimiques, des signaux électriques, le toucher, les stimulations mécaniques. La communication peut se faire de diverses manières.

Il y a donc ces cellules autonomes qui communiquent l’un avec l’autre et fonctionnant ensemble comme un système entier.

Ce que des scientifiques créationnistes en disent

Le Dr Randy Guliuzza est titulaire d’un doctorat en médecine de l’Université du Minnesota et d’une maîtrise en santé publique de l’Université Harvard. Il est également titulaire d’une licence en ingénierie de la South Dakota School of Mines and Technology et d’une licence en théologie du Moody Bible Institute mais aussi titulaire d’un diplôme en médecine aérospatiale et d’une licence d’ingénieur professionnel. Au cours de sa carrière, il a été chef de la médecine aérospatiale de la 28e Bomb Wing. Avant cela, il a travaillé neuf ans dans le Corps des ingénieurs civils de la Marine. Il déclare:

« Un background en ingénierie est très intéressant quand on va à l’école de médecine et que l’on commence ses deux premières années en physiologie. Tout est ingénierie. Si vous comprenez comment un système fonctionne, vous pouvez comprendre la biologie. »

Royal Truman est titulaire d’une licence en chimie et en informatique de la SUNY Buffalo, d’un MBA de l’Université du Michigan, d’un doctorat en chimie organique de la Michigan State University et d’études de troisième cycle en bioinformatique des universités de Heidelberg et de Mannheim. Il dispose aussi de plusieurs certifications en cybersécurité, en technologie cloud, en chaîne d’approvisionnement et gestion de projet. Il parle également 5 langues. Il déclare:

Quand vous concevez un système, vous devez appliquer certains principes. Les éléments doivent être robustes et fiables. Une cellule doit se répliquer des millions de fois de manière fiable. Il y a certains points communs sous-jacents et un traitement logique. Il doit y avoir des mécanismes de réparation ,de la robustesse, de la redondance. Si vous étiez un scientifique alien qui réfléchit différemment que nos chimistes sur terre, ces aliens reconnaitraient que certains fondamentaux doivent être satisfaits. Si vous avez des composants mobiles qui doivent interagir ensemble, ils doivent fonctionner de concert, il doit y avoir une source d’énergie fiable, pas seulement de la chaleur mais une énergie organisée. Nous le voyons également dans les logiciels car on reconnait les mêmes principes que nous voyons dans l’ingénierie classique. Il faut concevoir des logiciels qui ne font pas n’importe quoi. On appelle cela l’ingénierie logiciel.

Le Dr Guliuzza déclare aussi:

Les systèmes biologiques fonctionnement en utilisant les mêmes principes d’ingénierie que ceux utilisés par les systèmes conçus par l’homme. La meilleure explication à cela est que ces systèmes proviennent d’une source d’intelligence. La nature n’assemble rien. Quand nous observons les systèmes vivants et les conceptions humaines on constate que plusieurs composants fonctionnent de concert pour un but précis. La seule source qui peut amener plusieurs composants à fonctionner ensemble pour un but est une intelligence. Nous n’avons jamais vu les processus naturels faire cela, à moins que l’on aille directement dans les systèmes biologiques que nous essayons en premier lieu d’expliquer. On ne peut pas faire appel à un système biologique pour expliquer un système biologique. C’est l’origine de ces choses qui est en question. Il faut un esprit pour anticiper et concevoir ce qu’ils vont faire et quels sont les problèmes auxquels ils feront face. Il faut de l’énergie, un contrôle, de la régulation, il faut pour activer, désactiver des choses en conservant des paramètres précis. Il faut de la robustesse, de la résilience. Il faut avoir toutes ces caractéristiques d’ingénierie pour que le système fonctionne correctement.

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