Les Plantes sont-elles « vivantes » selon la Bible?

Dans la Bible, les plantes ne sont pas décrites comme étant « vivantes » dans le même sens que les animaux et les humains. Il faut avoir recours aux termes hébreux, en particulier dans la Genèse, pour le comprendre. Le sujet de « la mort des plantes » est parfois soulevé lorsque des chrétiens non créationnistes avancent que la « mort physique » existait avant le péché d’Adam et Eve, et que la chute n’aurait provoqué qu’une « mort spirituelle ».

La mort est entrée dans le monde après le péché d’Adam et Eve

Les textes bibliques parlent clairement de « la mort » et ne contiennent aucune ambiguïté sur le fait qu’il s’agit d’une mort totale et non d’une « mort spirituelle », que l’homme vit dans son corps, que l’âme comprend le corps et le souffle de vie que la destinée des non repentis est un retour définitif à la poussière (à l’inexistence). Comme déjà relaté sur ce site, une mauvaise compréhension de la nature de l’âme et de l’esprit conduit naturellement à l’évolutionnisme. Je renvoie à cet article ci-dessous où j’explique pourquoi:

L’Annihilation est-il une fausse alternative au jugement divin?

Les plantes et la vie dans la Genèse

L’argument contre l’idée que la mort soit entrée dans le monde après le péché d’Adam et Eve est à peu près le suivant:

Les plantes croissent et meurent. Elles ont pour rôle de nourrir les animaux et les humains, ce qui implique qu’elles meurent et donc que la mort existait avant Adam et Eve.

Dans le modèle évolutif la mort a toujours sévi, elle n’est jamais entrée dans le monde car elle y a toujours été. Les hommes et les plantes partagent un ancêtre commun. Il est logique de dire que la mort des plantes et celles des humains a toujours été effective et que les deux sont au même niveau.

Si on raisonne en dehors de la Bible, avec des repères étrangers aux textes bibliques, nous allons vite fait être en difficulté pour comprendre la logique biblique. Par exemple une « espèce animale » n’est pas une « espèce animale biblique », la Bible ne définit pas les choses de la même manière, on peut le comprendre vu l’époque où elle a été écrite. Dans Genèse 1 nous avons des « genres » ou des « familles » et non des « espèces ». C’est un peu la même dynamique avec la façon dont la Bible définit ce qui est vivant de ce qui ne l’est pas.

Création des plantes

Dans Genèse 1:11-12, Dieu ordonne à la terre de produire des herbes, des plantes et des arbres portant des fruits. Le texte ne mentionne pas que les plantes possèdent la « vie » (en hébreu, néphesh), un terme souvent associé aux êtres animés.

Création des êtres vivants

En Genèse 1:20-21, 24, les animaux aquatiques, terrestres et les oiseaux sont décrits comme des « êtres vivants » (en hébreu, néphesh hayyah, littéralement « âme vivante »). Les humains, en particulier, sont uniques parmi les créatures, étant créés à l’image de Dieu.

Absence de « souffle de vie » chez les plantes

Les plantes ne sont jamais décrites comme ayant le « souffle de vie » (ruach hayyim) ou une âme (néphesh) dans les Écritures. Cela les distingue fondamentalement des animaux et des humains.

En Genèse 1:29-30, Dieu donne les plantes et les fruits comme nourriture aux humains et aux animaux. Cela implique une hiérarchie où les plantes ne sont pas considérées comme ayant une vie sacrée ou animée au même titre que les créatures respirant et se mouvant.

La Bible n’indique pas explicitement que les plantes « meurent » comme les animaux ou les humains. Leur flétrissement ou leur destruction est souvent décrit en termes fonctionnels ou métaphoriques (par exemple, Psaume 103:15-16, où l’herbe disparaît lorsque le vent souffle dessus).

Conclusion

Les plantes, bien qu’elles croissent et se multiplient, ne sont pas décrites comme des êtres animés, des âmes vivantes ou comme étant doté du souffle divin. Elles remplissent un rôle dans la création, servant de ressource et de décor dans le dessein divin. Dans la perspective biblique, il existe une progression ascendante : les plantes servent les animaux (et les humains), et les animaux servent les humains, qui eux-mêmes ont une relation spéciale avec Dieu.

Quand l’Apôtre Paul, dans Romains 5, résume la catastrophe de Genèse 3, en parlant de la mort qui est entrée dans le monde à cause du péché, les plantes, qui ne sont pas des néphesh hayyah, ne sont pas inclues. Les humains et les animaux étaient végétariens, avaient l’accès à l’arbre de vie et pouvaient vivre continuellement grâce aux fruits de cet arbre spécial. Jésus nous promet la présence d’un tel arbre sur la seconde terre, dans Apocalypse 2 et 22.

L’Annihilation est-il une fausse alternative au jugement divin?

Le monde avant le péché d’Adam était-il sans mort et sans souffrance ?