palÉontologie

A-t-on vraiment une Preuve Moderne de l’Évolution avec les Éléphants du Mozambique?

Dans deux articles publiés sur sciencepost.fr et bbc.com, tirés d’une étude sur les éléphants sans défense du Mozambique, il est déclaré que les Éléphants du Mozambique sont une « preuve moderne de l’évolution ». Ces déclarations trompeuses sont légions chez les évolutionnistes. Cela nous montre la « qualité » de certains médias et du niveau d’honnêteté intellectuelle dans laquelle la science se trouve aujourd’hui, captive du paradigme évolutif. Nous allons voir dans cet article qu’il n’y a aucune preuve d’évolution ou de macro évolution chez les éléphants femelles du Mozambique.

Contexte

À cause du braconnage intensif pendant la guerre civile mozambicaine (1977-1992), une forte pression de sélection a favorisé les éléphantes sans défenses. Aujourd’hui, dans le parc national de Gorongosa, environ 50% des éléphantes adultes sont dépourvues de défenses. Ce phénomène serait un « exemple frappant » d’évolution accélérée induite par l’homme, où la sélection naturelle a favorisé les femelles génétiquement dépourvues de défenses, leur conférant un avantage face aux braconniers.

L’article commence en présentant la sélection naturelle et les mutations génétiques, tout deux étant reconnus comme largement insuffisants pour étayer l’évolution. La sélection naturelle n’est pas créative si tant est qu’elle soit un concept concret. La nature ne sélectionne pas et les changements observés chez les organismes sont de nature « internalistes » et non « externalistes ». Le code génétique et les systèmes épigénétiques qui permettent ces variations, préexistent avant qu’ils ne soient utilisés dans un environnement donné. Les organismes sont équipés de capteurs et de fonctionnalités biologiques. Lorsqu’un changement survient dans l’environnement, les organismes, de manière inconsciente la plupart du temps, activent des scripts préconçus pour s’adapter.

Changements internalistes VS externalistes

Les variations ont une cause « internaliste » et non « externaliste », l’environnement en lui-même n’a rien créé chez l’organisme mais a activé une caractéristique « endormie » chez l’organisme. C’est comme une lumière très intense est soudainement dirigée vers vos yeux, vos paupières vont se fermer automatiquement, mais ce mécanisme de protection ne trouve pas son origine dans l’action de la lumière mais dans la nature de l’équipement et la programmation existante de cet équipement, qui sont prévus pour répondre à un certain nombre de cas de figure.

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Quand les essuie-glaces d’un parebrise de voiture s’active automatiquement en cas de pluie, ce n’est pas la pluie qui a créé ou modifié les essuie-glaces mais le capteur de pluie qui a donné l’information au programme de la voiture qui lui-même a déclenché une action. Tout préexiste et est activé ou pas selon les conditions. L’environnement lui-même n’est responsable de rien. La nature de la mer et son fonctionnement n’explique pas plus les poissons que les bateaux. Si on veut connaître l’origine des deux, il faut considérer les agents concepteurs et l’ingénierie utilisée.

Les genres ou familles d’organismes possédaient un grand potentiel de variation génétique. Lorsqu’une forte spéciation a lieu, l’espèce qui a dérivé et qui est très spécifique se retrouve avec un potentiel génétique très limité par rapport à ses ancêtres généralistes. Il y a un cul de sac en bout de course quand les mécanismes de spéciations et d’adaptations sont épuisés. Notons qu’au moins dans certains cas, les changements sont réversibles.

Les mutations génétiques sont délétères

Les mutations génétiques sont essentiellement délétères comme on s’y attend dans un processus aléatoire. Elles donnent des maladies génétiques et des cancers et comme elles sont rarement positives, la charge mutationnelle est négative. Ce n’est pas avec ce genre de processus qu’on a créé des organes vitaux.

L’évolution : un processus lent?

L’article poursuit en parlant de l’évolution qui est perçue comme un processus lent, toutefois il est intéressant de noter que les évolutionnistes eux-mêmes en sont arrivés à parler d’évolution rapide dans le passé de la Terre, à cause de l’absence de fossiles transitionnels pour établir l’évolution graduelle ou le gradualisme phylétique. On parle ainsi de période de stase et d’évolution rapide (équilibre ponctué). Le registre fossile ne soutient pas l’idée d’une évolution lente.

Le présent quant à lui ne soutient pas l’évolution rapide. Les variations observées ne sont pas de l’évolution au sens darwinien, ce que l’on peut appeler la macro évolution. Les éléphants femelles du Mozambique, qui après la guerre civile, naissent sans ivoire à hauteur de 50.9%, contre 18.5% avant la guerre, n’expliquent en rien l’origine des éléphants, de leur ivoire et de toutes leurs caractéristiques génétiques. Nous observons ici une perte cruciale du pool génétique des éléphants du Mozambique. Nous avions des gènes ou des systèmes épigénétiques qui permettaient la formation d’ivoire et ces gènes ou ces systèmes sont maintenant manquants, cassés ou désactivés. Tout ce qu’il s’est passé s’est fait sur le pool génétique existant, il n’y a eu aucune création de nouveaux gènes ou de nouvelles informations génétiques.

L’Évolution : un terme confus qui cache une tendance malheureuse

Le terme évolution nous fait penser à « amélioration », il renfermerait quelque chose de positif mais rien n’est plus loin de la vérité. Les éléphants du Mozambique se portaient mieux avant la guerre, ils se portent moins bien aujourd’hui. La « perte » des défenses d’ivoire est nuisible aux éléphants femelles. Elles utilisaient leurs défenses pour décortiquer les arbres, arracher l’écorce et atteindre des ressources alimentaires. Elles s’en servaient aussi pour creuser le sol à la recherche d’eau en période sèche, aidant ainsi le troupeau, notamment les plus jeunes.

Les éléphants femelles sont des animaux sociaux vivant en groupes dirigés par une matriarche. Les défenses servaient à dissuader les prédateurs, comme les lions, et se défendre contre des menaces extérieures. En cas de conflit avec d’autres éléphants ou face aux humains, elles pouvaient charger et utiliser leurs défenses comme armes. Elles en avaient besoin pour pousser, guider et interagir avec d’autres membres du troupeau, notamment les jeunes. Les défenses servaient aussi à jouer avec les autres éléphants ou exprimer des comportements sociaux (toucher, caresser). En brisant des branches ou en renversant de petits arbres, elles contribuaient à façonner l’écosystème de la savane et de la forêt.

Pas d’évolution avec les éléphants du Mozambique

Le phénomène observé chez les éléphants femelles de Gorongosa n’est pas un exemple de macroévolution, dans le sens où aucune nouvelle espèce ou nouvelle structure biologique complexe n’est apparue. Il s’agit plutôt d’une modification de la fréquence d’un trait déjà existant (absence de défenses) dans la population sous l’effet d’une pression sélective anthropique (braconnage intensif).

La sélection naturelle ou plutôt « non naturel » (car anthropique) agit ici sur un trait préexistant dans la population. Des éléphantes sans défenses existaient déjà en faible proportion avant la guerre civile. Ce n’est pas une création d’information nouvelle, mais une redistribution des fréquences alléliques.

Cette perte fonctionnelle (gène associé au développement des défenses inactivé ou moins exprimé) est une dégradation de l’information génétique, ce qui soutient l’idée que l’évolution observée ici ne génère pas de complexité nouvelle, mais repose sur une perte d’information ou un gène désactivé.

La sélection naturelle n’explique pas l’apparition d’une complexité biologique accrue. Les mutations aléatoires ne produisent pas de nouvelles structures fonctionnelles complexes (ex. nouveaux organes, systèmes biologiques intégrés). « L’évolution » observée se limite à des variations dans un cadre existant, sans réelle innovation biologique.

L’exemple des éléphants du Mozambique illustre bien la sélection « artificielle » en action, mais ne démontre pas une macroévolution ni l’apparition d’une information génétique nouvelle. Il montre plutôt un réarrangement des traits existants sous pression environnementale, ce qui peut être interprété comme une adaptation, mais pas une transformation évolutive menant à une nouvelle espèce ou à une complexité accrue.

Conclusion

Le terme « évolution » est, à dessein, utilisé pour désigner tout type de changement et les évolutionnistes jouent sur cette confusion en refusant de dissocier micro et macro évolution. Toutefois la nature des changements observés dans la nature va à l’inverse de la théorie darwinienne car celle-ci nécessiteraient des changements positifs et enrichissants alors que nous observons uniquement des changements descendants, appauvrissants et négatifs génétiquement parlant.

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