Comment les animaux ont pu voyager vers l’Arche de Noé depuis les confins du monde?

Une vision tronquée du Déluge de Noé consiste à penser que les animaux n’auraient pas pu quitter l’Australie et d’autres continents éloignés, pour faire le voyage jusqu’à l’Arche de Noé, en Mésopotamie. Des créationnistes Terre vieille (CTV) défendent cet argument considéré comme « logique ». Malheureusement c’est faire preuve d’ignorance sur le sujet que de penser ça. C’est pourquoi les créationnistes Terre jeune (CTJ) militent pour que les chrétiens, dans leur ensemble, s’intéressent aux sujets scientifiques, pour qu’ils aient une compréhension scientifique de l’histoire de la Terre.

Le supercontinent: la Pangée

Genèse 1:9

Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi.

Cet unique « lieu » où les eaux sont rassemblées implique un seul océan, et donc par contraste une seule étendue de terre émergée. C’est une allusion à un continent unique initial, séparé des eaux. Cela correspond à l’idée de la Pangée, le supercontinent à l’origine, dans une perspective créationniste.

Ainsi, il n’y avait pas d’Australie, d’Antarctique ou d’Amérique du Sud à l’époque de Noé mais uniquement un seul continent. Les animaux n’ont pas eu à voyager vers l’arche, depuis les positions géographiques actuelles où ils se trouvent. Comme il y avait un seul continent, le voyage des animaux terrestres a probablement été beaucoup plus faciles qu’on ne l’imagine, avec aucune mer à traverser. Noé n’était pas en Mésopotamie avant le Déluge. Le monde antédiluvien était radicalement différent, avec une géographique et une topographie unique.

Peu importe l’endroit où était Noé, cet endroit était le même que celui où était les animaux qui devaient le rejoindre (quelques milliers d’animaux juvéniles tout au plus). Enfin il est important de mentionner que les millions d’années géologiques de l’évolution se sont déroulées durant l’année du déluge dans le modèle créationniste (+ l’ère glaciaire qui a duré quelques siècles après le Déluge). L’inondation a déposé les couches sédimentaires à travers le monde de manière cohérente et emporté et fossilisé des trilliards d’animaux qui n’ont pas eu le temps de se décomposer mais ont été recouverts rapidement par les sédiments.

Les couches géologiques et les fossiles témoignent-ils de l’évolution ou du déluge?

Le modèle créationniste terre jeune: Bible + Science

Le modèle créationniste terre jeune est fondé sur la Bible mais il n’indique pas que la Bible soit exhaustive dans les détails de chaque événement, elle donne un cadre dans lequel nous pouvons travailler et faire de la science.

Les indices bibliques du supercontinent à l’origine, de la rupture des fonds océaniques (Genèse 7:11), la formation des dorsales océaniques, de l’élévation des montagnes et du creusement des vallées (Psaumes 104), nous permettent d’envisager une tectonique des plaques catastrophique durant le Déluge, ayant brisé le supercontinent d’origine et créé les forces exceptionnelles nécessaires pour réussir à « élever » des montagnes jusqu’à 8 ou 9km de haut.

Dans le modèle biblique, le Déluge est le seul événement pouvant expliquer la séparation des continents. Cette séparation est probablement liée à Genèse 7:11:

L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme [la mer] jaillirent [se fendirent], et les écluses des cieux s’ouvrirent.

Des modèles scientifiques complexes ont été proposées par les créationnistes, notamment celui du Dr en géophysique, John Baumgardner, qui montre comment la séparation s’est faite durant l’année du Déluge. Quand la Bible décrit l’éclatement des fontaines du grand abîme, elle parle probablement de geysers d’eau, au fond des océans, provoqués par du matériel chaud provenant du manteau et créant un nouveau sol océanique.

Ce nouveau sol chaud et dense a occupé plus de place et il s’est élevé d’un ou deux kilomètres de hauteur, inondant le continent d’origine, en plus des pluies diluviennes qui ont été alimentés par la vaporisation intense d’eau de mer depuis le sol océanique (les fameuses fontaines du grand abîme).

Baumgardner postule qu’à un moment critique (début du Déluge), une instabilité thermique ou mécanique dans le manteau supérieur a provoqué l’effondrement de plaques océaniques plus denses vers l’intérieur de la Terre. Cela a déclenché un mouvement de subduction massif et rapide, qui s’est auto-renforcé de manière explosive (effet boule de neige).

La subduction normale est le glissement lent d’une plaque tectonique océanique sous une plaque continentale (quelques cm/an).

La subduction catastrophique, dans ce modèle, aurait été des milliers de fois plus rapide, de l’ordre de mètres par seconde pendant quelques semaines à quelques mois.

Les conséquences logiques de cette subduction fulgurante sont:

• l’enfoncement rapide des plaques océaniques dans le manteau.
• l’aspiration des plaques continentales, provoquant leur fragmentation.
• la remontée de matériaux chauds du manteau, créant des zones d’expansion océanique (ex. : dorsales).
• l’entraînement d’énormes tremblements de terre, tsunamis et volcanisme massif.

En réponse à la subduction rapide, de nouvelles plaques océaniques se sont formées par remontée de magma aux dorsales océaniques. Cela a créé des nouvelles croûtes océaniques jeunes, et écarté les plaques existantes. On appelle ce phénomène « expansion océanique ». Cela expliquerait pourquoi les fonds océaniques actuels sont “jeunes” (moins de 200 millions d’années, même dans une chronologie évolutionniste).

L’intensité de la subduction aurait brisé le supercontinent en plusieurs blocs. Ces masses continentales auraient été transportées rapidement vers leur position actuelle, puis ralenties aux vitesses actuelles après la fin du processus. Cela aurait aussi causé:

• L’élévation des chaînes de montagnes (plissement, collision de plaques).
• La formation rapide des bassins sédimentaires.
• Le dépôt accéléré des couches fossilifères sur les continents.
• L’émergence de fossiles marins sur les montagnes (lors de leur surrection à la fin du Déluge).

L’activité volcanique et tectonique massive a libéré des aérosols dans l’atmosphère et créé un refroidissement ce qui correspond au début de l’âge glaciaire post-déluge. D’immenses volumes de vapeur d’eau, ont alimenté les précipitations diluviennes, car la mer était très chaude à la fin de l’année du Déluge, en raison de l’activité volcanique sous-marine qui s’y était produite.

L’ère glaciaire a abaissé fortement le niveau des mers, créant des ponts de terre, et permettant aux animaux de quitter Ararat pour se disperser dans le monde entier. Une fois l’ère glaciaire terminée, certains animaux comme les kangourous ont été piégés par les eaux entourant leur continent, car le niveau de la mer était remonté et avait fermé les ponts de terre qui permettaient la circulation entre les continents.

Les mécanismes du déluge – La tectonique catastrophique des plaques

Conclusion

Les dorsales médio-océaniques (ex. : dorsale Atlantique, Pacifique Est) sont des chaînes volcaniques sous-marines continues, situées aux zones de divergence des plaques tectoniques où du magma monte pour créer de la nouvelle croûte océanique.

Les dorsales actuelles sont les vestiges fossiles de ce brisement violent de la croûte terrestre décrit dans Genèse 7:11. Ce « jaillissement » du grand abîme a été le début de la subduction catastrophique et de l’expansion océanique rapide, déclenchant la fracture de la Pangée.

Dans le modèle de tectonique catastrophique la subduction rapide a aspiré la croûte océanique sous le supercontinent. Cela a exercé une tension gigantesque sur la lithosphère, la faisant craquer. Le supercontinent s’est fracturé en plusieurs blocs (les futurs continents). Du magma en remontée a créé les dorsales, et des océans se sont formés rapidement. Genèse 7:11 est donc la clé biblique qui décrit ce moment géophysique unique dans l’histoire de la Terre. Un jaillissement à grande échelle de magma et d’eau, a provoqué la rupture du supercontinent et la naissance des océans actuels.

En conséquence, il n’y avait pas d’Australie, d’Antarctique, d’Europe, d’Asie et d’Amériques à l’époque de Noé. Il n’y avait pas de Mont Everest ou de Monts Alpins à inonder. Toutes ces choses ont été produites par le Déluge.

Psaumes 104:5-8

Il a établi la terre sur ses fondements, Elle ne sera jamais ébranlée.

Tu l’avais couverte de l’abîme [de la mer] comme d’un vêtement, Les eaux s’arrêtaient sur les montagnes;

Elles ont fui devant ta menace, Elles se sont précipitées à la voix de ton tonnerre.

Des montagnes se sont élevées, des vallées se sont abaissées, Au lieu que tu leur avais fixé.

Les créationnistes terre vieille devraient prendre connaissance des preuves géologiques, paléontologiques et géophysiques proposées par les créationnistes terre jeune.

Proverbes 30:5

« Toute parole de Dieu est éprouvée ; il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge. »