La Datation au Carbone 14 : Une Approche Créationniste

Dans cet article, j’examine en détail la datation au carbone 14 sous l’angle créationniste, en analysant à la fois sa présence dans des couches géologiques supposément âgées de centaines de millions d’années et les objections des évolutionnistes concernant les datations de quelques dizaines de milliers d’années, qu’ils considèrent comme problématiques pour le modèle créationniste. Contrairement à ces affirmations, la réalité scientifique montre que la présence de carbone 14, tout comme celle de biomatériaux préservés dans les fossiles de dinosaures, s’aligne bien mieux avec le modèle créationniste qu’avec le cadre évolutionniste.

Introduction

Le carbone-14 a une demi-vie d’environ 5 730 ans. Après environ 100 000 ans, tout carbone-14 initial devrait être complètement indétectable. Cependant des traces mesurables de carbone-14 ont été détectées dans des matériaux fossiles (comme le charbon, les coquilles fossiles, ou les os de dinosaures), y compris ceux qui sont supposés avoir des millions, voire des centaines de millions d’années.

La détection de carbone-14 dans des échantillons géologiques de toutes les époques suggère que ces fossiles et roches ne peuvent pas être aussi anciens que le postule la théorie de l’évolution (c’est-à-dire des millions ou milliards d’années). Au lieu de cela ces résultats soutiennent une Terre beaucoup plus jeune, avec un âge compatible avec une chronologie biblique d’environ 6 000 à 10 000 ans.

Les hypothèses derrière la méthode

Les méthodes de datation au carbone 14 reposent sur des hypothèses spécifiques, notamment :

• Le taux initial de carbone 14 dans l’atmosphère est supposé être constant à travers le temps.
• Le taux de production et de désintégration du carbone 14 est supposé être à l’équilibre depuis des dizaines de milliers d’années.

Ces hypothèses ne sont pas valables dans le cadre d’une chronologie biblique. Les conditions terrestres ont été radicalement différentes dans le passé, notamment avant et après le Déluge. Dans le monde antédiluvien, il existait une biomasse beaucoup plus importante que celle que nous connaissons aujourd’hui. Cette biomasse incluait :

• Une végétation dense et abondante.
• Une faune plus nombreuse et diversifiée.
• D’immenses écosystèmes terrestres et marins.

Cette richesse en matière organique signifiait que la Terre contenait une proportion beaucoup plus importante de carbone dans les organismes vivants. Cependant cette biomasse aurait contenu une proportion relativement faible de carbone 14 par rapport au carbone 12. Cela s’explique par le fait que le carbone 14 est produit dans l’atmosphère par le rayonnement cosmique et dans le monde antédiluvien, les conditions atmosphériques (comme une possible canopée protectrice ou une magnétosphère plus forte) auraient réduit le taux de production de carbone 14.

Les implications du modèle biblique

Selon la perspective créationniste, le Déluge a entraîné :

• L’enfouissement rapide et massif de cette biomasse sous des couches de sédiments.
• La transformation de ces dépôts organiques en charbon, pétrole, gaz naturel, et d’autres types de fossiles.

Cet enfouissement aurait retiré de grandes quantités de carbone (principalement sous forme de carbone 12) du cycle biologique actif. Mais le carbone 14, déjà présent en petites quantités dans la biomasse, aurait également été enfermé dans ces dépôts fossiles. La conséquence directe de cet enfouissement massif aurait été une altération du rapport global entre carbone 14 et carbone 12 :

• Dans le monde antédiluvien, le ratio de carbone 14 par rapport au carbone 12 aurait été beaucoup plus faible qu’aujourd’hui, en raison d’une production moindre de carbone 14.
• Après le Déluge, le carbone 12 enfoui dans les dépôts fossiles n’était plus disponible pour les cycles biologiques ou atmosphériques, ce qui aurait augmenté artificiellement le ratio observé de carbone 14 dans les organismes vivants postérieurs au Déluge.

La recalibration des fossiles

Lorsque les fossiles ou les organismes datant de cette période sont testés aujourd’hui, leur faible quantité de carbone 14 est interprétée comme indiquant un âge très ancien (par exemple 30 000 à 40 000 ans), alors que selon le modèle biblique, ces organismes ont vécu il y a seulement quelques milliers d’années, juste avant ou pendant le Déluge.

Dans un tel scénario, le déséquilibre créé par le Déluge perturbe les résultats de la datation au carbone 14, car cette méthode repose sur l’hypothèse que le ratio de carbone 14 à carbone 12 dans l’atmosphère est resté constant dans le temps. Cette hypothèse est invalide car :

• Le taux de carbone 14 dans l’atmosphère pré-Déluge aurait été significativement inférieur.
• Le carbone 12 enfoui pendant le Déluge aurait modifié le réservoir global de carbone disponible.

Ainsi un organisme vivant juste avant ou pendant le Déluge aurait incorporé un ratio carbone 14 / carbone 12 beaucoup plus faible que celui des organismes modernes. En utilisant les calculs basés sur un ratio moderne, cet organisme semblerait beaucoup plus vieux qu’il ne l’est en réalité.

Après le Déluge, la production de carbone 14 aurait repris ou augmenté en raison de :

• Une plus grande exposition de l’atmosphère terrestre au rayonnement cosmique (suite à des changements climatiques ou atmosphériques causés par le Déluge).
• Une diminution de la magnétosphère ou d’autres protections naturelles.

Au fil du temps, le rapport carbone 14 / carbone 12 a commencé à se rééquilibrer pour atteindre les niveaux modernes. Cependant durant la période de transition, les organismes qui ont vécu dans ce monde en rééquilibrage auraient également montré des ratios déséquilibrés, ce qui pourrait expliquer les âges apparents de 30 000 à 40 000 ans obtenus pour certains fossiles. L’archéologie, comme nous le verrons plus bas, semble attester de cette période de « rééquilibrage ».

Le ratio carbone 14 / carbone 12

Le ratio carbone 14 / carbone 12 est crucial dans les calculs de datation au carbone 14 car il sert à déterminer combien de carbone 14 reste dans un échantillon par rapport à la quantité initiale supposée. Ce ratio permet d’estimer combien de temps s’est écoulé depuis que l’organisme vivant (plante, animal, etc.) a cessé d’échanger du carbone avec son environnement (c’est-à-dire à sa mort).

Le carbone 14 est un isotope radioactif du carbone, produit dans l’atmosphère par l’interaction entre les rayons cosmiques et l’azote. Il est instable et se désintègre avec une demi-vie de 5 730 ans comme déjà expliqué. Le carbone 12 est l’isotope stable et majoritaire du carbone. Il ne se désintègre pas.

Dans les méthodes de datation classiques, il est supposé que le ratio carbone 14 / carbone 12 dans l’atmosphère est resté constant au fil du temps. Les organismes « vivants » assimilent du carbone selon ce ratio. À la mort, ils arrêtent d’échanger du carbone avec l’environnement et le carbone 14 qu’ils contiennent commence à décroître par désintégration radioactive. En mesurant le carbone 14 restant dans un échantillon et en comparant cela au ratio initial supposé, on peut estimer l’âge de l’échantillon.

Si le ratio C14/C12 change au fil du temps (par exemple, à cause de changements atmosphériques ou environnementaux), les calculs de datation sont faussés.

Simulation d’application des ratios

Avant le Déluge

Ratio initial : 1 / 5 000 000 000 000 (très faible).

Organisme A meurt avec ce ratio. Aujourd’hui, il est mesuré à 1 / 10 000 000 000 000 (moitié de la quantité initiale, une demi-vie passée). Cela donnerait un âge apparent de 5 730 ans selon la méthode classique, mais cet âge serait incorrect si le ratio initial était beaucoup plus faible que supposé.

Après le Déluge

Ratio initial : 1 / 2 000 000 000 000 (augmentation progressive de la production de C14).

Organisme B meurt peu après le Déluge. Aujourd’hui son ratio mesuré est beaucoup plus faible, ce qui pourrait donner un âge apparent de 30 000 à 40 000 ans, alors qu’il serait en réalité beaucoup plus jeune selon le modèle créationniste.

Époque moderne

Ratio initial et mesuré : 1 / 1 000 000 000 000 (stable et connu).

Les organismes modernes morts récemment sont datés correctement car ils partagent le même ratio atmosphérique que celui mesuré.

Le ratio atmosphérique moderne (référence initiale)

Dans les méthodes classiques de datation, on suppose que le ratio carbone 14 / carbone 12 dans l’atmosphère est resté constant pendant à peu près les 50 000 dernières années. Ce ratio est mesuré dans l’atmosphère, les océans et les organismes vivants modernes. Par exemple le ratio typique dans l’atmosphère moderne est d’1 atome de carbone 14 pour environ 1 trillion (10 puissance 12) d’atomes de carbone 12.

Les organismes vivants (plantes, animaux, humains) assimilent ce carbone en respirant, en mangeant ou en photosynthétisant, de sorte que le ratio carbone 14 / carbone 12 dans un organisme vivant est supposé identique à celui de l’atmosphère au moment où il était en vie.

Le ratio dans un organisme décédé (échantillon étudié)

Lorsque l’organisme meurt, il cesse d’échanger du carbone avec son environnement. Cela signifie que :

• La quantité de carbone 12 dans l’organisme reste constante (puisque cet isotope est stable).
• La quantité de carbone 14 commence à décroître par désintégration radioactive à un taux fixe (demi-vie de 5 730 ans).

Le ratio carbone 14 / carbone 12 dans l’échantillon diminue donc progressivement avec le temps. En mesurant ce ratio dans les restes fossiles (par exemple, un os, un morceau de bois ou une coquille), on peut comparer le ratio actuel dans l’échantillon avec le ratio atmosphérique initial supposé pour estimer l’âge de l’échantillon.

Importance de la comparaison des ratios

Le principe fondamental de la datation repose sur la comparaison des deux ratios :

• Le ratio atmosphérique initial supposé (ou ratio de référence).
• Le ratio mesuré dans l’échantillon étudié.

Si le ratio atmosphérique initial n’a pas été constant au fil du temps, ou si des événements comme le Déluge ont modifié le ratio de référence, les âges calculés peuvent être incorrects.

Exemple d’application des ratios

Scénario classique

1. Supposons que le ratio atmosphérique initial (moderne) soit :

Ratmosphère = 14C/12C = 1 atome pour 10 puissance 12 atomes.

2. Un échantillon fossile a un ratio mesuré de :

Réchantillon = 14C/12C = 0.25 atome pour 10 puissance 12 atomes.

3. Cela signifie qu’il reste 25 % de carbone 14 par rapport à la quantité initiale. Comme le carbone 14 diminue de moitié tous les 5 730 ans, cela correspond à deux demi-vies :

2 × 5730 =11 460 ans.

Scénario créationniste (hypothèse d’un ratio atmosphérique initial plus faible) :

1. Si le ratio atmosphérique initial avant le Déluge était plus faible, disons :

Rinitial = 14C/12C = 0.5 atome pour 10 puissance 12 atomes.

2. Le même échantillon fossile avec un ratio mesuré de 0.25 atome pour 10 puissance 12 représenterait alors une seule demi-vie, car :

0.25 / 0.5 = 50%

3. Dans ce cas, l’âge réel serait :

1 × 5730 = 5730 ans.

Ainsi si le ratio initial est incorrectement supposé (plus élevé qu’il ne l’était réellement), les âges apparents seront surestimés.

Niveau de carbone 14 inférieur avant le Déluge

Comme moins de rayons cosmiques atteignait l’atmosphère avant le Déluge, la Terre avait des conditions atmosphériques différentes. On peut mentionner les deux choses suivantes :

• Une canopée d’eau ou une couche dense de vapeur d’eau entourant la Terre qui bloquait une grande partie des rayons cosmiques responsables de la formation du carbone 14.
• Une magnétosphère plus puissante qui déviait davantage les particules à haute énergie.

Ces conditions auraient limité la production de carbone 14 à partir de l’azote dans l’atmosphère.

• Il y a également l’équilibre atmosphérique qui était encore en formation car dans une chronologie biblique de quelques milliers d’années, le système de production et de désintégration du carbone 14 n’aurait pas eu le temps d’atteindre un état d’équilibre stable. (Il faut environ 30 000 ans pour que la production et la désintégration du carbone 14 se stabilisent dans l’atmosphère, selon les modèles modernes.)

Exemple chiffré :

• Avant le Déluge le ratio atmosphérique supposé était faible, par exemple 1 atome de C14 pour 5 000 000 000 000 atomes de C12.
• Aujourd’hui le ratio atmosphérique mesuré est d’1 atome de C14 pour 1 000 000 000 000 atomes de C12.

Concernant les fossiles antédiluviens, s’il reste 0,2 atomes de C14 pour 1000000000000 de C12, on pourrait estimer que l’âge du fossile est d’environ 20 000 ans en utilisant un ratio moderne, alors que dans une perspective créationniste, ce fossile daterait seulement de quelques milliers d’années (parce que le ratio initial était bien plus bas).

Il existe plusieurs observations scientifiques, historiques et théoriques qui pourraient indiquer que le ratio carbone 14 / carbone 12 a changé au cours de l’histoire et donc qu’il n’a pas toujours été constant comme le suppose le modèle uniformitariste.

Variations connues du ratio C14 / C12 dans les archives géologiques

Analyse des cernes d’arbres (dendrochronologie)

Les cernes des arbres permettent de calibrer les datations au carbone 14 sur des périodes historiques.

Ces études montrent que le ratio C14 / C12 n’a pas été constant sur les derniers 10 000 ans. Par exemple, des périodes de faible production de C14 (comme lors du maximum thermique de l’Holocène) et de forte production (comme lors des minimums solaires) ont été identifiées.

Variations magnétiques terrestres

La magnétosphère terrestre protège la Terre des rayons cosmiques responsables de la production de C14. Une intensité magnétique plus faible permet davantage de rayons cosmiques d’atteindre l’atmosphère et augmente ainsi la production de C14. Des preuves paléomagnétiques montrent que le champ magnétique terrestre a fluctué au fil du temps, parfois de manière drastique, ce qui a pu influencer le ratio C14 / C12.

Rayonnement cosmique variable

L’activité solaire varie sur des cycles, comme le cycle solaire de 11 ans ou les cycles plus longs. Pendant les périodes de faible activité solaire (par exemple, les minimums de Maunder et Spörer), davantage de rayonnement cosmique atteint la Terre et augmente la production de C14.

Effets des événements catastrophiques

Les événements géologiques ou atmosphériques majeurs pourraient avoir perturbé le ratio C14 / C12

Le Déluge aurait enfoui une immense quantité de carbone organique (riche en C12) sous forme de charbon, pétrole et autres dépôts fossiles. Cela aurait significativement réduit la quantité de C12 disponible dans l’atmosphère et augmenté artificiellement le ratio C14 / C12 dans l’atmosphère post-Déluge.

Avant le Déluge, une canopée d’eau ou des conditions atmosphériques différentes auraient réduit la production de C14.

Éruptions volcaniques massives

Le Déluge est un événement tectonique en premier lieu, cette activité volcanique a eu lieu pendant et après le Déluge. Les volcans émettent d’énormes quantités de CO2​ dans l’atmosphère, principalement sous forme de carbone 12. Des événements volcaniques majeurs (comme les trapps sibériens ou les trapps du Deccan) ont pu temporairement modifier le ratio C14 / C12.

Un afflux soudain de carbone 12 aurait diminué le ratio dans l’atmosphère.

Impacts d’astéroïdes

Des impacts d’astéroïdes durant le Déluge auraient pu injecter de grandes quantités de poussières, de gaz et de carbone dans l’atmosphère et modifié temporairement la dynamique isotopique.

Problèmes liés à l’équilibre entre production et désintégration de C14

Dans un cadre scientifique classique, il est supposé que la production de C14  (dans l’atmosphère) et sa désintégration dans la biosphère sont en équilibre. Cependant cet équilibre n’est pas toujours garanti.

On estime qu’il faut environ 30 000 ans pour que la production et la désintégration de C14 atteignent un équilibre stable. Si la Terre a moins de 30 000 ans (dans une perspective biblique), cet équilibre ne serait pas encore atteint et le ratio C14 / C12 aurait été plus bas dans le passé.

Des périodes de forte productivité biologique (augmentation de la végétation ou des océans) pourraient temporairement réduire la quantité de C14 disponible dans l’atmosphère en augmentant l’absorption de carbone.

Preuves historiques et archéologiques

Certains artefacts historiques dont l’âge est bien connu (par exemple, des objets égyptiens) ont donné des âges incohérents lors des datations au carbone 14, cela suggère des variations dans le ratio C14 / C12 à travers l’histoire.