DÉLUGE DE NOÉ

LIVRE DE LA GEnESE

L’Archéologie, la Tour de Babel et la Confusion des Langues

L’épisode biblique de la tour de Babel a-t-il été un véritable événement? L’archéologie soutient-elle cette dispersion de l’humanité à Babel et la naissance des langues?

Dans le chapitre 9 du Livre de la Genèse nous apprenons que Noé et sa famille se sont installés sur le mont Ararat. Ce site n’est pas identifié de manière concluante car il pourrait y avoir beaucoup de sites possibles le long de la montagne au nord-est de la Mésopotamie.

Le groupe de l’époque s’est sans aucun doute dispersé dans toutes les directions à partir de là. Quand nous arrivons à Genèse 10, à la table des nations, nous voyons un fil se dessiner à travers les généalogies.

Nous apprenons que ces personnes sont devenues les peuples du monde. Tout comme au commencement avec Adam, ils avaient reçu l’instruction de se multiplier et de remplir la terre.

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Les peuples se sont ainsi multipliés et se sont répandus jusqu’à atteindre le point développé dans Genèse 11, où nous observons la centralisation d’un certain nombre de ces peuples.

L’intention de Genèse 11 n’était pas forcément de suggérer que les 100% de l’humanité étaient rassemblés dans une seule région, mais simplement qu’un grande nombre d’entre eux s’étaient réunis dans une même zone et avaient entamé le processus d’urbanisation et la construction de la célèbre tour de Babel.

L’ancienne histoire sumérienne d’Enmerkar et du seigneur d’Aratta

L’histoire sumérienne ancienne d’Enmerkar et du Seigneur d’Aratta a été composée avant 2000 avant JC et se concentre sur Enmerkar, roi d’Uruk, et ses conflits avec le roi anonyme d’Aratta.

Selon la liste des rois sumériens, Enmerkar a probablement régné vers 2600 avant JC ou plus tôt, ce qui en fait l’un des premiers rois connus. Dans l’épopée sumérienne sur Enmerkar, qui a été enregistré comme le fondateur de la ville d’Uruk, il tente de construire le temple E-Abzu dans la ville d’Eridu.

Le texte est un composite de 27 tablettes et fragments actuellement connus et découverts dans au moins 3 endroits différents en Mésopotamie.

Archéologiquement, Eridu est souvent considérée comme la première ville connue du monde, et la ziggourat du temple E-Abzu est la plus grande et la plus ancienne connue, mais elle était également inachevée.

Basé sur l’architecture sumérienne et la méthode dans laquelle les plus grands temples et monuments de la tour ont été construits dans le monde antique, la tour de Babel était probablement une ziggourat massive.

Ces ziggourats ont été conçus comme de grandes structures à plate-forme en gradins fabriquées à partir de briques d’argile cuites et construites avec un temple au sommet comme maison des dieux du ciel ou comme lien entre le ciel et la terre.

Dans Enmerkar et le seigneur d’Aratta, le souverain Enmerkar tente de construire une gigantesque ziggourat.

Le bâtiment qu’ils construisent est appelé diversement une «montagne sacrée», «un temple descendu du ciel», «un grand sanctuaire» et «une demeure des dieux», indiquant à la fois sa taille et sa fonction.

Ensuite, une incantation est entonnée pour que tout le monde puisse s’adresser au dieu Enlil dans une seule langue, et le texte déclare que le dieu Enki changera le discours dans leur bouche afin que le discours de l’humanité soit vraiment un.

Cette épopée sumérienne semble refléter la connaissance de l’histoire de la tour de Babel, en particulier avec la construction de la tour massive atteignant le ciel dans l’une des premières villes de Mésopotamie, un lien direct avec la ville d’Ereck / Uruk, et la référence à un seul langage de l’humanité qui est apparu comme un acte d’intervention divine.

Cependant, l’histoire d’Enmerkar semble être inversée partiellement par rapport au récit de la Genèse – l’un des dieux a changé les nombreuses langues en une seule langue, telle qu’elle était avant la construction de la tour de Babel, et il n’y a aucun élément de l’échec de l’achèvement de la tour ou de la dispersion du peuple en rébellion.

Une section de l’histoire se lit comme suit: «l’univers entier … puissent-ils s’adresser à Enlil ensemble dans une seule langue! Car à ce moment-là … Enki … changera le discours dans leur bouche, autant qu’il en avait placé là, et ainsi le discours de l’humanité sera vraiment un. »

Dans les écrits de Flavius Josèphe, la tour de Babel avait été attribuée à Nimrod dans l’antiquité parce qu’il avait établi Babel, et quelques érudits ont même suggéré un lien entre Nimrod et Enmerkar parce que les deux étaient rois, régnaient sur Erech / Uruk, et les deux ont une association avec une tour massive ou ziggourat et le changement de la parole humaine par une intervention divine.

Genèse 11 : 1-8

Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots.

Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent.

Ils se dirent l’un à l’autre: Allons! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment.

Ils dirent encore: Allons! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre.

L’Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes.

Et l’Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté.

Allons! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres.

Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville.

La localisation de la Tour de Babel

Le Docteur en Archéologie, Douglas Petrovich a fait d’énormes recherches dans ce domaine. Il y a environ sept ou huit «Babel» dans l’ancienne Mésopotamie. Douglas Petrovich a étudié toutes ces zones et n’en a trouvé qu’une qui répond à tous les critères du célèbre site de la Tour de Babel, lequel est le site d’Eridu (la Babel Biblique) qui se trouve au sud-est de la Mésopotamie.

Si vous étudiez l’archéologie mésopotamienne, à l’époque préhistorique, qui est définie par la période précédant l’avènement de l’écriture, il n’y a que deux mouvements de personnes dans cette période, et nous ne parlons pas de mouvements de poterie ou de commerce, mais de deux mouvements de personnes qui s’étendent vers l’extérieur de la Mésopotamie.

Quand on analyse attentivement ces deux expansions, une seul répond à tous les critères de la dispersion à l’époque de la tour de Babel et c’est l’expansion qui s’est produite à l’époque de la fin de la période Uruk – cet évènement est connu par l’appellation : L’Expansion Urukéenne.

L’expansion a donc lieu depuis Eridu et les gens se sont étendus vers l’extérieur. Nous avons des signes d’expansion au nord, au sud, à l’ouest, jusqu’en Egypte et bien sûr dans tout le Levant, et même en Anatolie. Alors que cette expansion a eu lieu, on peut voir le plus grand vestige de cette expansion dans la zone la plus proche de la ville de Babel (Eridu), dans la plus grande ville qui s’est développée dans les environs, la ville d’Uruk elle-même, qui est le site de la période Uruk.

La répartition post-Babel et l’Expansion Urukéenne

Il y a une quantité énorme et des types très spécifiques de matériel culturel qui attestent de cette expansion/répartition liée à la dispersion post-Babel.

Toutes ces formes caractéristiques de poterie et de culture matérielle – on les trouve dans tout le Proche-Orient parce que les habitants du site d’Eridu se sont étendus à l’est, au sud, au nord, et particulièrement à l’ouest, jusqu’en Israël et en Egypte, et on y retrouve les mêmes bols à rebord biseauté, des bocaux à quatre pattes, des briques riemchen, la même architecture monumentale, comme le bâtiment tripartite, on trouve des bocaux à bec, tout au long de ces espaces.

Et ceci représente essentiellement les vestiges de ce mouvement de répartition des personnes vers ces autres contrées.

Cette expansion connue sous le nom d’Expansion Urukéenne, que Petrovich relie à la tour de Babel et que la Bible dépeint comme un événement qui n’est pas seulement la confusion des langues, mais aussi la dispersion des gens loin de cette ville, a laissé la ville d’Eridu a l’abandon immédiatement après la fin de la période Uruk et n’a plus été occupée pendant des centaines d’années.

Toute cette culture matérielle nous donne une fenêtre sur les événements qui sont liés à la Tour de Babel. Cela nous indique qu’il y a eu un mouvement rapide car nous ne voyons pas de changement dans ces bols et autres matériels culturels.

À un moment immédiat dans le temps, les gens ont littéralement fait leurs valises et ont quitté la région de la Mésopotamie méridionale et se sont présentés dans d’autres endroits du Proche-Orient ancien.

La différence entre l’Expansion Obeïde et l’Expansion Urukéenne

Ce qui est différent entre cette expansion et l’Expansion Obeïde précédente, qui a eu lieu pendant la période préhistorique, c’est que l’expansion Urukéenne se caractérise par une manière très différente d’interagir et de s’installer.

Tout d’abord, nous avons beaucoup de sites qui ont été établis sur un sol vierge.

Aussi partout où ils se sont installés avec d’autres personnes, soit il y a eu une attaque de la communauté déjà présente, soit ils se sont installés avec les personnes déjà présentes tout en étant séparés d’eux.

Nous avons ici la première forme de ségrégation entre différents groupes. Les nouveaux arrivants vivaient dans le même voisinage que les occupants d’origine, mais à côté d’eux, sans s’entremêler et sans vivre dans les mêmes maisons et dans les mêmes rues.

Nous avons des preuves de différents groupes de personnes vivant isolément pour la première fois. Ceci est le type de preuve auquel qu’on s’attend de la part de ces personnes qui ont été dispersées à la Tour de Babel et qui avaient des langues différentes.

C’est pourquoi il y eut cette ségrégation, parce qu’ils ne pouvaient pas se mélanger et converser les uns avec les autres. Il est donc logique qu’ils vécurent dans des zones séparées autour de la ville.

Et la même dynamique se produit dans les grandes villes du monde entier où vous avez plusieurs groupes de personnes. Un groupe de personnes arrive et il ne peut pas parler la langue locale, il développe en conséquence une communauté dans la ville, qui est un groupe de personnes ethniquement singulier.

L’apparition de langues diversifiées à Babel

La question des langues est très intéressante et fait partie de l’archéologie parce qu’elle fournit des preuves pertinentes.

Les tablettes d’argile en sont un aspect important car elles proviennent d’un point de transition où le langage écrit n’avait pas encore été développé et il était sur le point de l’être. Nous voyons sur leurs tablettes qu’il y a des traits, des images, que nous appelons des pictogrammes.

Suivant la période de l’Expansion Urukéenne, nous voyons le langage se développer à différents endroits, probablement d’abord en Mésopotamie avec les traits qui étaient utilisés sur ces tablettes d’argile et qui sont devenus une partie de l’écriture cunéiforme.

Dans d’autres endroits comme en Égypte, on trouve des hiéroglyphes. C’est le résultat de pictogrammes qui faisaient également partie du mécanisme d’écriture original de la tablette d’argile.

C’est comme si les langues avaient surgi d’un coup. Cela soutient le modèle de la Genèse parce que l’expression écrite du langage a surgi de nulle part.

Une langue est quelque chose qui se décompose au fil du temps. Elle va du complexe au simple et nous en voyons le reflet dans les archives archéologiques sous forme de tablettes et sous d’autres formes de texte.

C’est très intéressant parce que nous avons examiné la conception de l’univers et du vivant et la façon dont cette conception devait être en place dès le début et en même temps pour qu’elle soit fonctionnelle, et c’est ensuite qu’elle s’est détériorée. C’est la même chose que nous observons avec les langues.

La grammaire des langues est très spécifique pour chaque langue donnée. Nous avons différentes expressions de grammaire qui sont uniques à chaque langue.

Nous avons des aspects de langage qui sont diversifiés et il n’y a pas un plan universel suivi par toutes les langues, il y a une grande diversité dans les formes de grammaire d’une langue à une autre et même dans les langues anciennes.

Fondamentalement, cette incroyable dynamique du langage, qui s’exprime de différentes manières, avec des écritures différentes dans tout le Proche-Orient ancien, et dans une grande diversité au sein de ces langues et des formes grammaticales – tout cela reflète une capacité très soudaine à communiquer par écrit. Tout cela correspond parfaitement à ce que nous considérerions comme le récit biblique de la confusion/création des langues par Dieu à Babel.

C’est réellement la seule façon d’expliquer cette unicité de chaque famille de langue. L’intégrité de l’histoire biblique est donc finalement justifiée par l’expression de ces langues.

Le Site d’Eridu – La Babel Biblique

Fondamentalement, le site d’Eridu a été appelé Babel dans les temps anciens dans un certain nombre de sources. Le site est présent au bon moment dans l’histoire. Nous avons de la poterie caractéristique et d’autres formes de culture matérielle de la fin de la période Uruk que l’on trouve à Eridu.

Et nous avons deux formes d’architecture monumentale très fascinantes, l’une qui a existé en 18 phases différentes et à chaque phase elle a grandi dans sa taille et sa complexité. Et cette phase finale du temple a été abandonnée immédiatement au moment de l’Expansion Urukéenne.

A côté du temple il y avait une plate-forme absolument énorme, et cette plate-forme était si grande qu’elle en éclipsait le grand temple qui y était. Cela pourrait être la fondation de la tour de Babel.

En fait, l’archéologie démontre que les fondations de ce temple présentent les types de culture matérielle caractéristique de la fin de la période d’Uruk. On a découvert que les briques originales qui y avaient été ajoutées provenaient de cette période, mais elles n’ont jamais été achevées.

Ce n’est que des centaines d’années plus tard, pendant la troisième dynastie d’Ur, que les rois de la dynastie ont décidé que cette horreur dans la ville voisine d’Eridu ne devait plus rester inachevée. Ils ont donc achevé cette structure, qui est exactement ce que nous voyons dans d’autres régions autour de la Mésopotamie et au-delà, connue sous le nom de Ziggurat, qui est essentiellement l’équivalent d’une tour.

On peut donc suggérer que cette tour inachevée qui n’a été achevée que des centaines d’années plus tard à Eridu sur cette plate-forme massive est la tour de Babel. Il s’agit essentiellement d’une variante d’une pyramide avec quatre côtés et plusieurs escaliers.

Ces ziggourats n’étaient même pas limités à la Mésopotamie, on trouve des formes de ces ziggourats partout dans le monde.

Nous pouvons suggérer que cette Expansion Urukéenne, là où cette technologie a commencé et où cette forme d’architecture a commencé, est une chose qui s’est répandue avec les personnes s’en allant du site d’Eridu car même s’ils parlaient alors des langues différentes, ils sont allés là où ils sont allés avec leur propre culture, leurs propres connaissances technologiques et leurs propres compétences de construction qu’ils avaient autrefois partagés ensemble à Babel, à la ville d’Eridu.

Sargon d’Akkad et Nimrod

Nous avons d’autres preuves dans la Bible de ce mouvement vers l’urbanisation. Et probablement le meilleur exemple est l’identité de l’homme dans la Bible connu sous le nom de Nimrod.

Douglas Petrovich a fait de nombreuses recherches sur Nimrod. Il est convaincu que Nimrod était Sargon d’Akkad. Les villes qui ont été prises par Nimrod, et bien sûr Babylone en fait partie, comme Kalhu et Ninive, des villes importantes de l’empire assyrien, ont été prises par Sargon d’Akkad. Ce que nous lisons sur Nimrod est vrai dans la biographie de Sargon.

Premièrement, Nimrod et Sargon venaient de la même région. L’origine de Nimrod à Cush correspond à l’origine de Sargon en sumérien Kish. Les peuples et les territoires ont été nommés en l’honneur de Cush (Kish), le petit-fils de Noé. La liste des rois sumériens nomme Kish comme la première ville sur laquelle «la royauté fut [à nouveau] abaissée du ciel» après le déluge et dit qu’elle est devenue la principale ville de Sumer, des faits confirmés plus tard par des fouilles archéologiques.

Deuxièmement, Nimrod et Sargon ont fait d’Akkad une ville importante. Bien que les chercheurs ne connaissent pas l’emplacement exact d’Akkad, des textes anciens la placent à Babylone et à Kish et suggèrent qu’Akkad est devenue importante une fois que Sargon en a fait sa capitale et a restauré Kish. De Akkad, Sargon a conquis Mari, Ebla et l’Assyrie.

Les archives archéologiques correspondent au récit biblique de l’emplacement de Nimrod à Sumer et de ses conquêtes d’Uruk – le centre du pouvoir en Mésopotamie – et d’Akkad, d’où il étendit son règne au nord (Gen. 10: 10-11).

Troisièmement, Nimrod et Sargon ont lancé des projets de construction en Assyrie. La Bible révèle que Nimrod a construit les principales villes d’Assyrie (vv. 11–12). Les découvertes archéologiques à Nippur (une ancienne ville de Mésopotamie) attribuent le même exploit à Sargon.

Quatrièmement, Nimrod et Sargon ont créé une influence durable sur l’Assyrie. La Bible indique que les exploits de Nimrod ont eu un impact indélébile sur les Israélites, puisque le prophète Michée a assimilé le «pays d’Assyrie» au «pays de Nimrod» (Mic. 5: 6). De la même manière, Sargon a laissé une influence durable sur la culture assyrienne en introduisant le système de datation éponyme, utilisé tout au long de l’histoire de l’Assyrie.

Cinquièmement, Nimrod et Sargon étaient tous deux légendaires pour leurs exploits militaires. Genèse 10: 9 appelle Nimrod un «puissant chasseur devant l’Éternel», indiquant que Dieu a observé – non approuvé – ses exploits militaires. «C’est pourquoi il est dit:« Comme Nimrod, le puissant chasseur devant l’Éternel ».» Sa réputation s’est peut-être étendue à des générations successives (v. 9). Les reliefs du palais découverts dans l’ancienne Ninive présentent les exploits de chasse et les conquêtes militaires des rois assyriens.

Ainsi, le texte que nous avons dans la Genèse concernant Nimrod et tout ce qu’il a conquis correspond aux artefacts que nous avons pour Sargon. Cela correspond aux artefacts, cela correspond à l’histoire et cela correspond au récit épigraphique qui nous dit du peuple akkadien lui-même quel fut son chemin pour atteindre la gloire, conquérir des villes et devenir le premier bâtisseur d’empire.

Abraham et Ur (Our)

Nous pouvons aller jusqu’à l’époque d’Abraham car nous savons qu’Abraham a vécu sur le site d’Ur qui était également dans le sud de la Mésopotamie à la fin du troisième millénaire avant notre ère. Cela nous amène à la fin de Genèse 11.

Fondamentalement, la troisième dynastie d’Ur était le successeur de la dynastie akkadienne et ils sont devenus les rois des quatre coins de la terre et ont réussi à prendre le contrôle des territoires que les akkadiens détenaient.

Abraham est venu de cette ville et aurait au 21ème siècle déménagé à Canaan. Le site d’Ur, de manière assez intéressante, a été détruit vers la fin du 21ème siècle avant JC, moins d’un siècle après qu’Abraham l’ait quitté. Et il y a une lamentation connue sous le nom de Lamentation d’Ur qui a été écrite dans les annales akkadiennes au sujet de la destruction de la ville.

Avant le siège de la ville, alors que l’empire pataugeait déjà, Térach a peut-être pensé qu’il était opportun de partir. Si la situation politique et économique en désintégration ne les avait pas convaincus de partir, l’attaque imminente de la ville leur aura certainement fait changer d’avis.

Quel que soit le motif de sa décision, Térach a déménagé sa famille vers le nord d’Ur à Charan où Abraham a vécu pendant environ 50 ans avant de migrer vers Canaan.

Nous percevons entre autres à travers ce genre d’élément la nature de « témoin oculaire » de ce récit et non celle d’un récit inventé 1500 ans après les faits.

Conclusion

La plupart des chercheurs annulent le récit de la Tour de Babel en le prononçant comme une «étiologie», une histoire comme d’autres mythes anciens utilisés pour expliquer quelque chose dans le monde réel. Dans ce cas, Genèse 11: 1–9 explique pourquoi il y a tant de familles de langues à travers la terre. Lorsque nous approfondissons, cependant, nous constatons que le récit n’est pas inventé, mais plutôt enraciné dans des faits historiques solides.

Deux anciennes tablettes d’argile ont été trouvées. Elles enregistrent des versions mésopotamiennes de l’événement.

En bref, la première tablette, maintenant au British Museum et très fragmentaire, raconte la destruction d’un bâtiment sur un monticule de bābel, par un dieu qui «confondait ou mélangeait» (bālal, comme dans Genèse 11: 7, 11: 9) le langage des constructeurs1.

© Administrateurs du British Museum, Londres.

Une tablette d’argile assyrienne trouvée à Ninive contenait un récit de la confusion du langage à Babel. Il parle du dieu Bel détruisant les murs qui avaient été construits et confondant le langage des gens de Babel.

La deuxième tablette, maintenant conservée au musée Ashmolean à Oxford, en Angleterre, contient un récit intact de l’incident. Cette version, intégrée dans une composition beaucoup plus longue appelée «Enmerkar et le Seigneur d’Aratta», nous aide à identifier où l’événement a pu se produire.

Il dit:

« En ces jours-là. . . (dans) l’étendue (entière) du ciel et de la terre, le peuple qui (lui a été confié) pouvait s’adresser [au dieu] Enlil [seigneur de l’air], en vérité, dans une seule langue. A cette époque-là . . . fait Enki,. . . . chef des dieux,. . . le seigneur d’Eridu a séparé les langues dans leur bouche autant qu’il y en avait. Les langues des hommes qui ne faisaient qu’un2. »

Un indice de l’emplacement probable est donné dans le texte d’Enmerkar. Le dieu Enki était le seigneur de la ville d’Eridu, à 11 km au sud-ouest d’Ur, dans le sud de la Mésopotamie. Puisque Enki était le seigneur d’Eridu, il est logique que l’événement ait eu lieu à Eridu3. Les textes mésopotamiens indiquent qu’un nom alternatif pour Eridu était Babel.

Nous savons, d’après les éléments archéologiques, qu’une migration de masse appelée «Expansion Urukéenne» a eu lieu à partir de cette région à la fin de la période préhistorique d’Uruk.

La diffusion de la culture mésopotamienne méridionale de cette région est cohérente avec la description biblique de ce qui s’est passé suite à la confusion des langues:

Genèse 11 : 8

Et l’Eternel les dissémina loin de là sur toute la terre ; ils cessèrent donc la construction de la ville.

De plus, les preuves des fouilles à Eridu suggèrent qu’une tour, ou ziggurat, était en construction à ce moment, mais jamais achevée4.

Les archéologues séculiers n’associent pas cette preuve à la tour de Babel, car ils supposent à tort qu’il s’agit d’un récit légendaire.

Références:

  1. For a discussion of the tablet, see G. Smith, updated by A. H. Sayce, The Chaldean Account of Genesis (New York: Scribner, 1880), 161–169.
  2. T. Jacobsen, “Enmerkar and the Lord of Aratta (1.170),” in The Context of Scripture vol. 1: Canonical Compositions from the Biblical World, ed. W. W. Hallo (Leiden: Brill, 1997): 547–548 (words in parentheses added by the translator; words in brackets added by the author).
  3. https://answersingenesis.org/tower-of-babel/where-in-the-world-is-the-tower-of-babel..
  4. https://www.youtube.com/watch?v=NurrWE8XX0U.

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