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Le Champ Magnétique et la Jeune Terre

Si la lumière des galaxies lointaines est le meilleur argument des évolutionnistes, les champs magnétiques des planètes sont dans la catégorie des meilleurs amis des créationnistes. Cela me permet du moins de commencer cet article avec une note d’humour. La décroissance exponentielle « observée » des champs magnétiques, couplée à la géologie qui nous indique que la Terre a toujours eu un champ magnétique, démontre que la Terre est jeune. En effet le champ magnétique de la terre n’a, empiriquement, que quelques milliers d’années d’énergie disponible. De plus les inversions rapides du champ magnétique, enregistrées et observées, dans la lave montre que le modèle créationniste fonctionne bien et que la théorie dynamo des évolutionnistes, dont une des caractéristiques est de rendre le champ magnétique paresseux, ne peut expliquer, ni les milliards d’années hypothétiques du champ, ni les inversions rapides observées.

Décroissance du champ magnétique

Les créationnistes, avec en tête le Docteur en physique Russel Humphreys, soutiennent que le champ magnétique terrestre a une intensité décroissante observable depuis des siècles. Selon des mesures historiques, l’intensité du champ magnétique a diminué d’environ 10 % au cours des 150 dernières années. Cette tendance est extrapolée en affirmant que si cette décroissance continue avait commencé il y a des dizaines ou centaines de milliers d’années, le champ magnétique aurait été si puissant dans le passé qu’il aurait rendu la vie impossible sur Terre.

Le taux de décroissance du champ magnétique est incompatible avec une Terre âgée de plusieurs milliards d’années. Le champ magnétique (et donc la Terre) ne peut pas être beaucoup plus vieux que 10 000 ans.

Humphreys propose que le champ magnétique terrestre a été créé lors de l’apparition de la Terre, il y a moins de 10 000 ans, selon la chronologie biblique. Il a développé un modèle selon lequel Dieu aurait créé le champ magnétique en orientant les molécules d’eau contenant des protons alignés dans une direction particulière, générant ainsi un champ magnétique intense au départ. Ce champ aurait ensuite commencé à décliner progressivement.

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Les processus physiques, comme la dissipation d’énergie par courants de Foucault (courants électriques induits dans des matériaux conducteurs comme le noyau terrestre), entraînent une perte continue d’énergie dans le champ magnétique. Cette perte rapide d’énergie ne peut pas être soutenue sur des périodes aussi longues que celles proposées par la géologie conventionnelle.

Humphreys argumente que la Terre a une limite d’âge naturelle imposée par la décroissance du champ magnétique. En appliquant des calculs basés sur la décroissance exponentielle du champ magnétique, il estime que le champ aurait dû s’effondrer ou devenir insignifiant si la Terre avait plus de 10 000 ans.

Il critique les théories conventionnelles du dynamo (mécanisme responsable du champ magnétique terrestre selon les évolutionnistes) en affirmant qu’elles ne peuvent expliquer à la fois la création et le maintien du champ magnétique sur des périodes aussi longues.

Humphreys utilise également des exemples de champs magnétiques sur d’autres corps du système solaire, tels que Mercure, Uranus et Neptune, pour renforcer son argument. Il a formulé des prédictions sur la force des champs magnétiques de ces planètes avant que des mesures ne soient faites par les sondes spatiales.

Lorsque les missions spatiales ont confirmé ses prédictions, les résultats ont corroboré son modèle d’une jeune Terre, car ils montrent des champs magnétiques encore forts sur des planètes qui devraient avoir perdu leur champ magnétique si elles étaient aussi anciennes que le prétend le modèle évolutif. C’est un peu comme si on vous dit qu’une batterie d’ordinateur portable peut tenir des millions d’années grâce à une dynamo invisible censée l’alimenter sans arrêt.

Le champ magnétique terrestre est complexe, mais essentiellement, la Terre possède un champ magnétique dipolaire causé par des courants électriques dans son noyau. Comme les aimants perdent de l’énergie avec le temps, le champ magnétique terrestre décroît aussi. Nous avons pu mesurer ce déclin depuis un siècle et demi grâce à des instruments de mesure du champ magnétique, et il diminue sans aucun doute.

Mais ce n’est pas tout, une prédiction de grande ampleur a été proposée par Humphreysen 1984 concernant le champ magnétique de Mercure.

Dr Humphreys a calculé le taux de décroissance du champ magnétique de mercure. A partir des 6000 ans de la terre (l’âge biblique de la Terre est entre 6000 et 8000 ans) et de l’année 1975 (lorsque la force de la source du champ magnétique a été mesurée par le Mariner 10 spacecraft), il a obtenu un taux de décroissance comme sur la figure ci-dessus.

La prédiction d’Humphreys indiquait que la force du champ magnétique devait être inférieure d’environ 4% en 2008 par rapport à ce qu’elle était en 1975. C’est une diminution très rapide pour quelque chose d’aussi grand que le champ magnétique d’une planète.

En 2008, Messenger a survolé Mercure et a capturé une mesure du champ magnétique. Le Dr Humphreys l’a comparé à la pente décroissante générée par son modèle créationniste. Effectivement, la force du champ magnétique de Mercure a diminué depuis 1974, en ligne avec la valeur prédite.

Si le champ magnétique de Mercure avait perduré pendant plusieurs millions d’années, il devrait être très stable sur de longues périodes. Mais comme le montrent les données de Messenger, les chercheurs peuvent mesurer sa décroissance au cours d’une vie humaine. Ceci ne cadre pas avec le modèle d’un univers vieux de milliards d’années. Il est également possible que la valeur réelle du champ en 2008 soit encore inférieure à la prévision.

Humphreys a écrit:

« Ma diminution prévue de 4% en seulement 33 ans est très difficile à expliquer pour les théories évolutionnistes des champs magnétiques planétaires, mais une diminution encore plus importante serait encore plus difficile pour ces théories. »

Les théories créationnistes des champs planétaires s’attendent à une telle diminution car la résistance électrique dans le noyau d’une planète diminue le courant électrique provoquant le champ magnétique. Plus le noyau est petit ou plus la résistance est élevée, plus le champ se désintègre rapidement – et la décroissance est exponentielle (pourcentage constant de diminution par an).

Le champ magnétique perd la moitié de son énergie tous les 1400 ans et il a connu une perte extrêmement forte durant le déluge (inversion du champ provoquant des pertes d’énergie).

Nous pouvons également regarder l’enregistrement du champ magnétique dans la poterie qui avait été cuite avec des particules magnétiques dans l’argile pour nous donner une idée de la force du champ dans le passé et les fluctuations du champ magnétique (qui s’est inversée en fonction des courants et de l’activité du matériel du manteau terrestre pendant le déluge).

Si nous extrapolons cela en ignorant le déluge nous obtenons un âge maximal de 10 000 ans.

Plus important encore, en 1984, le Dr Humphreys a fait des prédictions sur les intensités des champs d’Uranus et de Neptune, deux planètes gazeuses géantes au-delà de Saturne. Ses prédictions étaient environ 100 000 fois les prédictions du modèle évolutif de la dynamo. Les deux modèles rivaux ont été mis à l’épreuve par inadvertance lorsque le vaisseau spatial Voyager 2 a survolé ces planètes en 1986 et 1989.

Les champs d’Uranus et de Neptune ont été exactement comme Humphreys l’avait prédit.1 Ici encore la décroissance très rapide des champs magnétiques est cohérente avec un univers jeune, car on l’observe comme à vue d’œil.

Le champ magnétique terrestre n’est pas seulement une bonne aide à la navigation et un bouclier contre les particules spatiales, il est une preuve puissante contre l’évolution et des milliards d’années. Le schéma clair de décomposition montre que la Terre ne peut pas être plus vieille que 10 000 ans.

Le géophysicien David Stevenson du California Institute of Technology a reconnu les problèmes posés par le champ magnétique terrestre pour les paradigmes de longue date :

En ce moment, il y a un problème avec notre compréhension du noyau terrestre et c’est quelque chose qui n’est apparu qu’au cours des deux dernières années. Le problème est grave. Nous ne savons pas comment le champ magnétique terrestre a perduré des milliards d’années.

Nous savons que la Terre a eu un champ magnétique pendant la majeure partie de son histoire. Nous ne savons pas comment la Terre a fait cela. Nous comprenons moins maintenant que nous ne le pensions auparavant il y a dix ans, comment le noyau terrestre a opéré tout au long de l’histoire2.

Humphreys affirme que la décroissance du champ magnétique suit une courbe exponentielle. Dans ce type de décroissance, la perte d’intensité se produit à un rythme de plus en plus rapide au fur et à mesure que l’on recule dans le temps.

En extrapolant cette tendance sur des dizaines ou des centaines de milliers d’années (comme le suppose le modèle de la Terre ancienne), il en déduit que l’intensité du champ aurait été beaucoup plus élevée dans le passé. Par exemple, il pourrait atteindre des niveaux qui seraient intolérables pour les formes de vie en raison de la chaleur et des radiations générées.

Si l’intensité du champ magnétique terrestre avait été extrêmement élevée dans le passé, cela aurait affecté le climat et les conditions atmosphériques. Des niveaux très élevés d’intensité magnétique auraient perturbé la protection naturelle de la Terre contre les radiations solaires et cosmiques. Humphreys envisage également que la force du champ magnétique pourrait avoir induit des courants électriques puissants dans l’atmosphère ou même à la surface de la Terre, créant des conditions hostiles à la vie.

À des intensités extrêmement élevées, un champ magnétique pourrait causer d’autres types d’effets biologiques, comme l’induction de courants électriques dans les tissus ou des effets neurologiques.

L’approche biblique

Proverbes 26 : 4-5

Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, De peur que tu ne lui ressembles toi-même. Réponds à l’insensé selon sa folie, Afin qu’il ne se regarde pas comme sage.

Ces versets nous indiquent de ne pas adopter les standards insensés de ceux qui rejettent la Parole de Dieu. Mais on peut les accepter temporairement pour leur montrer à quelle absurdité ils mènent. Nous n’adoptons pas les hypothèses insensées des incrédules de peur que nous ne leur ressemblions mais nous leur répondons en fonction de leur folie pour qu’ils ne se regardent pas comme sage.

Nous pouvons appliquer ce principe sur la question de l’âge de l’univers. A chaque fois qu’on parle de l’âge de quelque chose nous devons faire certaines hypothèses sur le passé, les taux, les processus etc…

Les hypothèses des séculiers sont le naturalisme et l’uniformitarisme. Le naturalisme est la croyance que la nature est tout ce qui existe et qu’il ne peut y avoir un Dieu qui a créé le monde. Cela est d’entrée de jeu exclu par les naturalistes. On pourrait s’interroger sur la logique d’un tel principe car si Dieu existe on doit tout de même l’écarter dans nos raisonnements.

L’uniformitarisme est l’idée que les taux et conditions actuels reflètent les taux et les conditions du passé. A moins qu’il n’y ait des preuves très convaincantes du contraire nous pouvons supposer que le présent est comme le passé. Le présent est la clé du passé, c’est un principe évolutif fondamental retrouvé dans toutes les disciplines pertinentes. De cette façon on peut calculer l’âge de quelque chose en se basant sur les taux actuels.

En tant que créationniste nous rejetons ces deux principes mais lorsqu’on analyse les preuves nous pouvons les accepter temporairement pour montrer qu’il y a des exemples où ils aboutissent à des âges très inférieurs à ceux acceptés par les séculiers pour le système solaire ou l’univers.

La chaleur interne de Jupiter

Par exemple la chaleur interne des planètes géantes. Jupiter émet en réalité deux fois plus d’énergie qu’elle n’en reçoit du soleil. Elle reçoit une unité d’énergie solaire et en restitue deux, rayonnant ainsi cette chaleur dans l’espace. Cela signifie qu’elle ne peut pas continuer indéfiniment car elle perd constamment de l’énergie et finira par en manquer. Étant une planète énorme, dix fois le diamètre de la Terre, elle peut le faire pendant quelques milliers d’années et avoir encore beaucoup d’énergie. Mais si elle avait réellement 4,5 milliards d’années, elle aurait épuisé son énergie depuis longtemps. Cela suggère que Jupiter n’est pas aussi vieille que le pensent les scientifiques séculiers.

Les évolutionnistes pourraient dire que le taux de dissipation était différent dans le passé, mais cela violerait leur propre hypothèse selon laquelle les taux et conditions actuels sont similaires à ceux du passé, leur uniformitarisme qui est la base de leur croyance en des milliards d’années. Ils pourraient aussi argumenter que Dieu est intervenu, mais cela contredirait leur naturalisme. Ainsi, en adoptant leur point de vue, on peut réfuter leur propre position.

Le champ magnétique terrestre

En appliquant le principe de l’extrapolation que les évolutionnistes utilisent à tire-larigot (par exemple avec la datation radiométrique), l’énergie du champ magnétique terrestre est réduite au fil du temps, et en extrapolant à rebours, on observe une décroissance exponentielle. Cela signifie qu’il y a 6 000 ans, le champ magnétique était 20 fois plus fort qu’aujourd’hui, offrant une meilleure protection contre les rayons cosmiques, peut-être une des raisons pour lesquelles les gens vivaient plus longtemps à l’époque.

Si on extrapole à 60 000 ans, le champ magnétique terrestre aurait été plus fort que celui d’une étoile à neutrons, le champ magnétique le plus puissant connu dans l’univers, ce qui est assez puissant pour déchirer les atomes de votre corps selon le Dr Jason Lisle. Cela montre que le champ magnétique terrestre ne peut même pas avoir 60 000 ans, encore moins 4,5 milliards.

Voici une simplification du raisonnement:

  • Le champ magnétique terrestre actuel est d’environ 30–60 µT (microteslas).
  • Avec une demi-vie supposée de 1 400 ans, le champ était 2 fois plus intense tous les 1 400 ans en remontant dans le temps.

Si on remonte 60 000 ans, cela correspond à environ 43 demi-vies:

Intensité = Champ actuel × 2^43 ≈ 60μT × 8.8 × 10^12 = 5.3×10^14 μT = 5.3 × 10^8 T

C’est plus de 10^8 teslas, alors qu’ne étoile à neutrons (magnétar) a un champ typique de 10^11 à 10^13 teslas. Un champ de cette intensité sur Terre aurait littéralement arraché les électrons des atomes (en fait la vie aurait été impossible jusqu’à qu’on atteigne la période de 10 000 ans et quelques avant nous).

Lorsqu’on atteint des champs très élevés, la structure atomique est gravement altérée. Des forces de Lorentz phénoménales s’exerceraient sur les charges, provoquant une désintégration des tissus biologiques. Un tel champ est physiquement incompatible avec l’existence de la vie ou même de la planète intacte.

Les séculiers pourraient dire que le champ se recharge d’une manière ou d’une autre, mais nous ne voyons pas cela se produire aujourd’hui, ce qui violerait leur uniformitarisme. Ils argumentent que le champ magnétique s’inverse avec le temps. Nous pensons qu’il s’est inversé pendant l’année du déluge à cause des mouvements des continents, mais il n’y a pas de mécanisme pour cela aujourd’hui. Nous ne pensons donc pas que le champ magnétique terrestre va s’inverser de nouveau, mais seulement fluctuer un peu avec le temps. Cela constitue une preuve très convaincante que la Terre a moins de 60 000 ans.

Humphreys a proposé une explication du champ magnétique terrestre en se basant sur des différences de températures dans le noyau externe de la Terre, similaire à une casserole contenant un liquide à 3000 degrés sur laquelle on déposerait un cube de glace. Cela créerait une convection vigoureuse dans le noyau externe, entraînant les lignes de champ magnétique et provoquant des inversions rapides du champ magnétique terrestre.

Humphreys et John Baumgardner ont estimé que pour expliquer le nombre d’inversions du champ magnétique observées dans les archives géologiques, le champ devrait s’inverser toutes les deux semaines. Cette hypothèse a été confirmée par des découvertes sur le terrain à Steens Mountain, en Oregon, où des géologues ont observé des inversions rapides du champ magnétique dans des coulées de lave.

Les révélations de la tomographie sismique

En 1990, les scientifiques ont développé une méthode appelée tomographie sismique ce qui leur a permis de regarder dans le manteau terrestre. C’est un peu comme une échographie qu’on utiliserait pour regarder un bébé dans le ventre de sa mère. Tout comme la technologie de l’échographie s’est améliorée au fil du temps il en est de même avec les méthodes d’observation de l’intérieur de la terre.

Au début les années 90 les scientifiques pouvaient regarder jusqu’à 100km-200km, et ils pouvaient regarder le matériau froid en dessous des zones de subductions là ou il devait se trouver. Puis au fur et à mesure ils sont allés jusqu’à 300, 400, 500, 600, puis 700, 800km et ils ont aperçu le matériau froid traversé la zone à forte viscosité. Il a fallu aller jusqu’à la fin des années 90 pour atteindre la frontière du noyau du manteau.

Si le modèle géophysique de John Baumgardner est correct et reflète quelque chose de la réalité du déluge, et si les plaques froides de l’ancien sol océanique sont descendues à plusieurs mètres par seconde, elles ont eu 3000km à descendre pour atteindre la frontière du noyau du manteau. Cela a pris un certain temps. Durant le même temps le manteau est très chaud. Il devrait faire fondre ces plaques.

Combien de temps cela prendrait ? 5 à 8km d’épaisseur de plaque prendrait approximativement 10 millions d’années, voire jusqu’à 100 millions d’années pour fondre. Donc dans le modèle du déluge où les plaques descendent à une vitesse de plusieurs mètres par seconde pour atteindre le noyau du manteau en l’espace de quelques semaines ou mois, elles n’auraient pas encore fondu. Le déluge s’est en effet produit selon la reconstruction chronologique biblique il y a environ 5300 ans. Les plaques du « modèle diluvialiste » devraient encore être là. Dans ce modèle ces plaques froides commencent à la température de l’eau océanique (près de 0 degré). Elles s’enfoncent dans le manteau jusqu’au noyau qui est à 3000 degrés. Elles ne peuvent pas aller dans le noyau parce que le nickel de fer est beaucoup plus dense. Elles ne font que s’empiler en un amas froid. Il y a une différence de 3000 degrés avec le matériau chaud. Tandis que la tomographie sismique allait de plus en plus profond, les créationnistes comme Baumgardner se sont dit «  on peut tester une autre prédiction du modèle », c’est-à-dire qu’il y a un amas de matériau froid en profondeur à la base du manteau qui a 3000 degrés de moins que la température du noyau du manteau.

Voici une image de l’intérieur de la terre avec des zones froides et chaudes dans la terre.

Ensuite 240km au-dessus de la frontière du noyau du manteau, il y a des variations de température qui excèdent 3000 degrés (reportés en 1997). Si les choses se déroulaient aux taux actuels, cela prendrait beaucoup plus de temps pour que les plaques descendent à la frontière du noyau/manteau qu’il ne leur faudrait pour fondre. Les plaques n’existeraient plus. Il ne devrait plus y avoir de matériau froid à la frontière noyau/manteau si le procédé était lent. Ce matériau ne peut être là que dans le modèle rapide diluvien de Baumgardner.

Ce que nous avons ici sont des différences de températures à la frontière noyau/manteau qui excèdent 3000 degrés. C’est une prédiction fantastique du modèle créationniste de Baumgardner.

Nous pouvons maintenant reparler de Russel Humphreys. Si on se concentre sur le noyau extérieur de la terre qui est liquide. La frontière haute de ce noyau externe est cette chose qui révèlent ces différences de températures. On a la température normale de la portion extérieure qui est de 3000 degrés. Mais soudainement se présente un jour du matériau froid, 3000 degrés plus froid. Le noyau externe a une viscosité qui est environ celle de l’eau. Ceci est en quelque sorte analogue à avoir une casserole sur le feu qui a une substance comme l’eau (l’eau elle-même ne peut exister à ces températures). Mais on suppose qu’il y a un liquide qui peut être liquide à ces températures. Le feu est à 3000 degrés et tout va bien. Maintenant lâchons un cube de glace sur le dessus de la casserole. Que va-t-il se passer dans ces circonstances ? C’est comme prendre une grosse marmite et en avoir une partie reposant sur un bain glacé et l’autre partie sur un brûleur. Une circulation se produit et c’est exactement la même chose avec cette situation « chaud/froid » à l’endroit du noyau externe. Cela signifie un mouvement très dynamique du liquide qui va essayer de s’égaliser en température. La chaleur est transportée vers la zone froide pour la réchauffer et cela créé une convection vigoureuse.

Ceci était ce à quoi le Dr. Russel Humphreys réfléchissait avec le Dr Baumgardner. Si on avait cette situation à l’extérieur du manteau avec des différences de 3000 degrés à différents endroits cela induirait une circulation vigoureuse. Et il s’avère en raison du fait que le champ magnétique terrestre est généré par des électrons qui tournent autour de l’extérieur du manteau. Les électrons créent le champ magnétique. Si donc le noyau externe commence à circuler de cette manière, cela emmène les lignes du champ magnétique avec le matériau. Tandis que les lignes du champ magnétique sont en train d’être générées à travers le matériau, le matériau se déplace et change le champ magnétique. A n’importe quel moment, par la loi de Lenz, que l’on change le champ magnétique, on crée un contre champ électrique, qui produit un champ magnétique pour contrer la différence.

L’effet de cela, selon les calculs et estimations d’Humphreys, est que cela génère une inversion du champ magnétique terrestre comme cela est perçu à la surface. En fait, comme cela est perçu à la surface, le champ magnétique semble s’abaisser à 1/10ème de son intensité précédente et ensuite il s’inverse et continue de s’inverser avec le pôle nord devenant le pôle sud, le pôle sud le pôle nord et ainsi de suite à un taux qui est lié à la circulation de la convection dans le noyau externe.

Humphreys ne savait pas vraiment à quelle vitesse la circulation était générée mais ce qu’il a fait a été un calcul approximatif du nombre d’inversion du champ magnétique terrestre que nous avons dans le registre géologique et l’a divisé parce qu’il croyait être la durée du déluge. Il en a déduit qu’afin d’expliquer le nombre d’inversion que nous avons dans le registre géologique, il faudrait inverser le champ toutes les deux semaines.

Il s’avère qu’après avoir fait ses calculs, deux semaines sont entièrement raisonnables comme la convection qui serait générée pourrait facilement générer une inversion toutes les deux semaines. Gardez cela à l’esprit.

Le modèle conventionnel a aussi une explication pour le champ magnétique terrestre et pour ses inversions. Mais dans le modèle d’Humphreys, il commence avec un champ magnétique qui a été incorporé à la terre à la création par basiquement des électrons en rotation autour du noyau externe qui ont ensuite ralenti depuis. Ils ont perdu leur élan parce qu’ils ralentissent par la friction. Cela est cohérent avec ce que l’on observe.

On observe l’intensité du champ magnétique depuis 1838 et il y a une décroissance dans l’intensité du champ magnétique, lequel semble avoir une demi-vie de 1400 ans. Cela suggère que le champ magnétique de la terre ne peut pas être très vieux, c’est le même champ magnétique avec lequel Humphreys travaille pour développer son idée sur les inversions. Son champ magnétique ne peut pas être très vieux, ce qui signifie que la terre ne peut pas être très vieille non plus. Et grâce à cela, cela permet des inversions rapides du champ magnétique.

Le monde conventionnel dispose d’une explication pour le champ magnétique terrestre mais ce n’est pas le modèle de champ qu’utilise Humphreys parce qu’il n’y aurait plus de champ magnétique après environ 10 000 ans. Mais nous avons des preuves des plus vieilles roches de la terre qui ont été formées en présence d’un champ magnétique. La terre a donc dû avoir un champ magnétique à ses débuts. Ne savons-nous pas que dans le modèle conventionnel la terre a 4.5 milliards d’années ? Il faut donc avoir un champ magnétique qui a été maintenu durant 4.5 milliards d’années.

Les partisans du modèle conventionnel ont développé des concepts comme la théorie dynamo. Basiquement la rotation de la terre permettrait au champ magnétique de persister des milliards d’années. Mais il y a un effet secondaire négatif, le même principe qui permet au champ de persister durant de longues périodes de temps le rend très paresseux pour les inversions.

En réalité, afin de l’inverser, car les évolutionnistes ont des mécanismes pour l’inverser, il faut au moins 1000 ans et encore 1000 ans pour l’inverser à nouveau. Nous avons donc deux modèles pour expliquer les inversions du champ magnétique. L’un qui dit que les inversions se sont produites toutes les deux semaines, l’autre tous les 1000 ans.

Il s’agit donc de différences majeures dans la prédiction de la vitesse à laquelle les inversions du champ magnétique ont eu lieu. Comment donc tester ces deux modèles ?

Il y a une façon de les tester. Humphreys a suggéré une façon de déterminer si sa théorie était correcte et l’autre théorie erronée. Voici l’idée. Nous avons une coulée de lave, qui coule à travers la surface de la terre en présence du champ magnétique. A l’endroit où cela se produit, elle coule à travers les lignes du champ magnétique qui pointe dans la direction indiquée sur le schéma. En d’autres termes le nord est dans cette direction et 60 degrés latitude nord est l’endroit où cette roche a été formée. Les minéraux magnétiques qui sont dans la lave s’orientent eux-mêmes dans la direction du champ magnétique parce ce que c’est de la lave. Elle est libre de flotter dans n’importe quelle direction où elle veut aller. C’est pourquoi elle s’aligne de cette façon. La lave commence alors à couler.

Elle se refroidit de la base vers le haut et du haut vers le bas. Après un certain temps il y a un refroidissement en haut et en bas. Cela cristallise ces minéraux magnétiques en particulier qui sont en bas et en haut. Si donc le champ magnétique change, ils sont coincés dans l’orientation originale.

Mais disons qu’avant que le centre ne se réchauffe ou ne se refroidisse que le champ magnétique s’inverse. Alors les minéraux magnétiques s’orienteront avec le nouveau champ magnétique terrestre.

Quand le tout refroidit on obtient cette configuration bizarre où une coulée de lave a une orientation magnétique sur le dessus et en bas et une orientation opposée au milieu. Etant donné que nous savons à quelle vitesse une coulée de lave d’une épaisseur particulière se refroidi on peut alors déterminer à quelle vitesse l’inversion a dû se produire.

Comme Humphreys avait calculé une inversion en environ deux semaines, il a pu alors travailler dans l’autre sens et se dire « si on regarde 45cm de coulée de lave basaltique, cela devrait se refroidir dans le temps estimé pour capturer une inversion si l’inversion s’est produite au milieu du refroidissement.

Il faut peut-être beaucoup de coulées de lave avant qu’on puisse en obtenir une juste au bon moment avec l’inversion qui se produit au milieu du procédé de refroidissement. C’est une prédiction qu’Humphreys a effectué en 1986.

En 1988, deux géologues travaillaient à Steens Mountain Oregon, qui est une pile de kilomètres de roches basaltiques. La plupart de ces roches sont des coulées de lave qui ont une épaisseur d’à peu près 45 à 60cm d’épaisseur. Les deux géologues ont découvert une coulée de lave dans une unité particulière qui a révélé les caractéristiques décrites dans ce paragraphe.

Basés sur l’épaisseur de la coulée de lave, ces deux géologues qui ne sont pas des croyants et qui ne connaissaient rien des travaux d’Humphreys, ont étudié le cas de figure et ont réalisé qu’il y avait eu une inversion très rapide du champ magnétique. Ils ont envoyé l’article pour être publié. Mais l’article a été rejeté parce que ceux qui avaient révisé l’article, des géophysiciens, avaient dit que c’était impossible que le champ magnétique ait pu s’inverser aussi rapidement. Mais ces deux géologues étaient des géologues de terrain, et il y a une grosse différence entre les géologues de terrain et les géologues de bureau. Ils ne s’apprécient en général pas trop.

Les deux géologues sont donc retournés sur le terrain pour trouver davantage de preuves. Ils sont retournés à Steens Mountain et ont trouvé une coulée de lave avec les mêmes caractéristiques. Cela a pris quelques années mais ils ont été capables de publier leur article en 1992 (Appenzeller), expliquant que le champ magnétique s’était inversé en 14 jours.

Les deux géologues qui ont étudié les inversions rapides du champ magnétique à Steens Mountain, en Oregon, ont trouvé des preuves d’une inversion très rapide en environ 14 jours. Ils ont documenté leurs découvertes dans plusieurs publications au cours des années. En 1988, des résultats significatifs ont été rapportés par Audunsson et Levi, décrivant des changements rapides du champ magnétique pendant une inversion.3 Une publication en 1992 par Bogue et Merrill a également confirmé ces observations, soutenant l’hypothèse d’une inversion rapide du champ magnétique sur une période très courte.4 Ces découvertes sont cohérentes avec le modèle proposé par Russell Humphreys, qui prédit des inversions fréquentes et rapides du champ magnétique terrestre.

Selon l’article de Nature par Audunsson et Levi, l’inversion du champ magnétique aurait eu lieu sur une période d’environ 14 jours. L’article de UCSC News, mentionnant les travaux de Robert Coe, indique que l’inversion du champ magnétique à Steens Mountain s’est produite à une vitesse incroyablement rapide, à un taux de 3 à 8 degrés par jour, ce qui implique une inversion complète en quelques semaines.

En 1995, une autre étude menée par Coe, Prévot, et Camps a présenté des preuves supplémentaires d’une inversion rapide du champ magnétique, cette fois dans des formations géologiques distinctes. Cette étude, publiée dans Nature, indiquait également que des inversions rapides pouvaient se produire à des vitesses inattendues.5

D’autres recherches ont également trouvé des événements d’inversion rapide dans des sédiments marins et des couches volcaniques, notamment dans des études sur des carottes de sédiments dans l’Atlantique Nord, qui montrent des changements soudains dans l’orientation du champ magnétique au fil du temps.6

Le modèle de Humphreys suggère que le champ magnétique terrestre ne peut pas être très vieux, ce qui implique que la Terre elle-même est beaucoup plus jeune que les 4,5 milliards d’années postulés par le modèle conventionnel. En revanche, le modèle conventionnel, qui repose sur la théorie de la dynamo pour maintenir le champ magnétique pendant des milliards d’années, prévoit des inversions beaucoup plus lentes, de l’ordre de 1000 ans.

La découverte de preuves d’inversions rapides du champ magnétique soutient le modèle de Humphreys et remet en question les hypothèses du modèle conventionnel sur l’âge de la Terre.

Humphreys lie les inversions rapides du champ magnétique à des événements catastrophiques lors du Déluge de Noé. Il suggère que les forces tectoniques massives et les mouvements rapides de la croûte terrestre pendant le Déluge auraient entraîné des perturbations majeures dans le noyau externe de la Terre, où se forme le champ magnétique. Selon lui, ces perturbations auraient pu causer des inversions rapides du champ magnétique en très peu de temps.

Il suppose que la convection dans le noyau terrestre aurait été accélérée par les mouvements rapides des plaques tectoniques et les forces internes libérées par le Déluge, conduisant à des inversions en l’espace de quelques jours ou semaines.

Humphreys postule que des mouvements rapides de convection du noyau externe (qui contient du fer liquide) auraient provoqué des changements brusques dans la direction du champ magnétique. Il soutient que les modèles géophysiques conventionnels, qui prévoient que ces inversions prennent des milliers d’années, sous-estiment l’ampleur des forces qui auraient été en jeu lors de catastrophes comme le Déluge.

Il explique que les inversions multiples du champ magnétique enregistrées dans certaines couches de lave, comme à Steens Mountain, sont compatibles avec son modèle si l’on suppose que ces événements se sont produits lors de changements rapides dans les courants de convection du noyau.

Le modèle de dynamo classique repose sur des mouvements lents et continus du fer liquide dans le noyau externe de la Terre, qui génèrent le champ magnétique terrestre. Ce modèle prédit que les inversions du champ magnétique devraient prendre des milliers à des centaines de milliers d’années.

Cependant, des preuves géologiques comme celles de Steens Mountain suggèrent que des inversions du champ magnétique se sont produites sur une période beaucoup plus courte, en quelques jours ou semaines seulement. Ces inversions rapides sont difficilement explicables par le modèle de dynamo traditionnel, qui implique des processus convectifs relativement lents dans le noyau.

L’Origine du Modèle de la Dynamo

Joseph Larmor (1919) est celui qui a proposé que le champ magnétique terrestre était statique et produit par la magnétisation permanente de matériaux ferromagnétiques dans la croûte terrestre. Ce modèle suppose une origine passive du champ, semblable à un aimant géant naturel. Le problème est que cette hypothèse ne peut pas expliquer les inversions de polarité (champ nord ↔ sud) détectées par Walter Elsasser et d’autres, dans les roches volcaniques du fond océanique.

Walter Elsasser (dans les années 1940-1950) a formulé une hypothèse révolutionnaire: le champ magnétique terrestre est généré dynamiquement par les mouvements de fluide conducteur (fer liquide) dans le noyau externe. Ce modèle repose sur le principe de la dynamo auto-entretenue:

  • Le fluide en rotation (mouvement dû à la convection et à la rotation terrestre) génère un champ magnétique.
  • Ce champ magnétique, à son tour, influence les mouvements du fluide, entretenant le processus.

La simulation d’une dynamo géophysique nécessite de résoudre un système couplé de cinq grandes familles d’équations.7Ces équations sont non linéaires, fortement couplées, et très sensibles à certains paramètres physiques.8

Dans le cadre de la théorie de la dynamo, la conductivité thermique du noyau externe liquide de la Terre est un facteur crucial pour estimer l’âge du noyau interne et donc la durée pendant laquelle l’intérieur de la Terre existe dans son état actuel. Si le noyau interne transfère trop rapidement la chaleur vers la limite noyau-manteau, alors l’hypothèse de la dynamo — qui repose sur un transfert de chaleur par convection — devient beaucoup moins probable.

Les difficultés de la théorie dynamo

L’article d’Andrew Grant, publié dans Physics Today en juillet 2016, intitulé « Experiments relating to Earth’s inner core raise questions about its age », examine comment des expériences en laboratoire sur les propriétés thermiques du fer sous des conditions extrêmes ont conduit à des réévaluations significatives de l’âge du noyau interne de la Terre.

Le noyau interne de la Terre, principalement composé de fer solide, est entouré d’un noyau externe liquide. La formation du noyau interne est cruciale pour le fonctionnement de la géodynamo, le mécanisme responsable du champ magnétique terrestre selon les évolutionnistes. La date de solidification du noyau interne influence donc directement la compréhension évolutionniste du champ magnétique terrestre.

Des chercheurs ont mené des expériences visant à mesurer la conductivité thermique du fer à des pressions et températures similaires à celles du noyau terrestre. Ces expériences ont révélé que la conductivité thermique du fer est plus élevée que ce que l’on pensait auparavant. Une conductivité thermique plus élevée implique que la chaleur s’échappe plus rapidement du noyau, ce qui indique que le noyau interne, même dans le scénario évolutif, a commencé à se solidifier plus récemment que prévu dans l’histoire de la Terre.

Si le noyau interne perd de la chaleur plus rapidement, il aurait atteint sa taille actuelle en moins d’un milliard d’années. Cela contraste avec les calculs précédents qui suggéraient un âge de plusieurs milliards d’années pour le noyau interne. Cette révision a des implications majeures la compréhension de la géodynamo et le scénario évolutif du champ magnétique terrestre.

Un noyau interne plus jeune signifie que pendant une grande partie de l’histoire évolutive de la Terre, le champ magnétique aurait été généré sans l’aide d’un noyau interne solide. Cela soulève des questions sur les mécanismes qui ont permis de maintenir le champ magnétique terrestre avant la formation du noyau interne solide.

Les expériences discutées dans l’article d’Andrew Grant conduisent à une réévaluation de l’âge évolutif du noyau interne de la Terre: il serait beaucoup plus jeune que ce que les évolutionnistes pensaient auparavant.

L’étude de Kenji Ohta et al. (2016), publiée dans Nature, renforce hélas cette idée que le noyau interne est plus jeune que désiré. Cette étude a mesuré la résistivité électrique du fer dans des conditions similaires à celles du noyau terrestre. Les résultats indiquent également une résistivité plus faible que prévu, ce qui implique une conductivité électrique et thermique plus élevées. Cette découverte remet à son tour en question les modèles traditionnels de la dynamo terrestre, qui supposent une conductivité thermique plus basse pour maintenir la convection nécessaire à la génération du champ magnétique durant les milliards d’années de l’évolution.

Les chercheurs ont utilisé une cellule à enclumes de diamant chauffée au laser pour simuler les conditions extrêmes du noyau terrestre (pressions de plusieurs centaines de gigapascals et températures jusqu’à 4500 K). Ils ont mesuré la résistivité électrique du fer, qui est inversement proportionnelle à sa conductivité électrique. La conductivité thermique a ensuite été déduite en utilisant la loi de Wiedemann-Franz, qui relie la conductivité électrique à la conductivité thermique dans les métaux.

Les résultats clés sont que la résistivité électrique mesurée est inférieure aux valeurs extrapolées à partir de données à basse température et haute pression. La conductivité thermique estimée est plus élevée que les estimations précédentes, suggérant une dissipation de chaleur plus rapide du noyau.

La théorie de la dynamo repose sur la convection dans le noyau externe pour générer le champ magnétique terrestre. Une conductivité thermique plus élevée signifie que la chaleur s’échappe plus efficacement par conduction, réduisant le gradient thermique nécessaire à la convection. Cela pourrait indiquer que le noyau interne est plus jeune que prévu, avec des estimations suggérant un âge inférieur à 0,7 milliard d’années.

L’expérience a mesuré une conductivité thermique de 90 watts/mètre-°K (en cohérence avec l’étude d’Andrew Grant), une autre étude de Zuzana Konôpková et al. (2016) a mesuré 30 watts/mètre-°K. Si la première mesure est exacte, ce qui peut être le cas puisque comme l’a noté le géophysicien David Dobson, elle dépend moins de la méthodologie de mesure9, cela fixerait une limite maximale de 700 millions d’années à l’âge du noyau interne de la Terre et donc de la Terre elle-même. Basiquement la théorie de la dynamo elle-même fait s’effondrer le paradigme évolutif, car l’âge de la Terre se voit divisé par 6, pratiquement 4 milliards volent en fumée.

Le modèle créationniste pour le champ magnétique terrestre

Contrairement au modèle géodynamo accepté par la communauté scientifique, le créationniste Russel Humphreys rejette l’idée d’un champ auto-entretenu par des mouvements de convection dans le noyau terrestre. Humphreys postule que Dieu a créé la Terre avec un champ magnétique initial puissant, résultant de l’alignement des moments magnétiques des noyaux atomiques. Ce champ initial, une sorte de magnétisation primordiale, a commencé à se désintégrer de façon naturelle dès la création. Ce champ, comme observé, décroît exponentiellement dans le temps, sans mécanisme de régénération (contrairement à la dynamo).

Il applique un modèle physique de décroissance (comme la désintégration radioactive), basé sur la dissipation de courant électrique dans un noyau fluide conducteur. Il estime une demi-vie du champ magnétique terrestre d’environ 1 465 ans (selon ses calculs basés sur les mesures historiques du champ depuis 1829).

Le modèle d’Humphreys explique la baisse mesurée du champ magnétique depuis les premiers relevés (≈10% de perte en 150 ans) et prévoit l’intensité passée du champ magnétique terrestre, lunaire et martien avec une Terre âgée de seulement quelques milliers d’années. Il explique aussi certains résultats de paléomagnétisme dans les roches, notamment des inversions rapides observées dans des coulées de lave (il les attribue à des oscillations ponctuelles du champ et non à des processus longs comme dans la dynamo).

ÉlémentModèle dynamoModèle Humphreys
Origine du champAuto-entretenu par convection dans le noyauCréé initialement par Dieu, puis décroît
Type de champVariable, chaotique, réversibleStable, décroissant, parfois oscillant brièvement
Âge de la Terre compatible4,5 milliards d’années<10 000 ans
MécanismeÉquations MHD complexes (Navier-Stokes + Maxwell)Loi de décroissance exponentielle simple
Inversions de polaritéRésultent d’instabilités dynamiquesRésultent d’oscillations ponctuelles rapides
  1. T.G. Barnes, Foundations of Electricity and Magnetism, 3rd ed., El Paso, Texas, 1977.
  2. Cité dans: Folger, T., Journeys to the Center of the Earth: Our planet’s core powers a magnetic field that shields us from a hostile cosmos. But how does it really work? Discover, July/August 2014.
  3. https://www.nature.com/articles/374687a0.
  4. https://news.ucsc.edu/2018/12/magnetic-reversals/.
  5. https://link.springer.com/referenceworkentry/10.1007/978-1-4020-4423-6_120.
  6. https://www.science-frontiers.com/sf080/sf080g13.htm.
  7. Les équations de Maxwell (électromagnétisme), les équations de Navier-Stokes (mécanique des fluides), l’équation de transport thermique (convection), l’équation d’induction magnétique et les conditions aux limites géophysiques (rotation, pression, géométrie sphérique, etc.).
  8. comme la viscosité, la conductivité thermique, la diffusivité magnétique et les taux de dissipation de l’énergie.
  9. Dobson, D. 2016. Geophysics: Earth’s core problem. Nature. 534 (7605): 45. Dobson souligne que la méthode d’Ohta et al., basée sur la mesure de la résistivité électrique, est moins sujette aux erreurs expérimentales que la mesure directe utilisée par Konôpková et al. Par conséquent, il considère que la valeur plus élevée de 90 W/m·K est plus fiable. Une conductivité thermique plus élevée implique que la chaleur s’échappe plus rapidement du noyau, ce qui indique que le noyau interne se serait solidifié plus récemment. Dobson indique que cela pourrait fixer un âge maximal de 700 millions d’années pour le noyau interne.

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