THÉOLOGIE

NOUVEAU TESTAMENT

Le corps de Jésus a-t-il été volé par les disciples ou quelqu’un d’autre?

Les sources juives admettent que la tombe de Jésus était vide (talmud babylonien – voir lien ci-dessous), cela signifie que des documents hostiles (et donc authentiques) admettent le fait de la tombe vide. Flavius Josèphe note de son côté la croyance des disciples en la résurrection de Jésus. L’absence du corps de Jésus dans la tombe s’explique-t-il par un vol ? Les disciples ont-ils volé le corps ? Ou bien quelqu’un d’autre ?

Justin Martyr et Tertullien confirment Matthieu 28: 11-15 en affirmant que les dirigeants juifs admettaient toujours la tombe vide plus d’un siècle plus tard. Bien que ces sources juives (à l’exception de Josèphe) enseignent que le corps a été volé ou déplacé, elles admettent tout de même le tombeau vide.

Il n’y a apparemment aucune source ancienne qui affirme que le tombeau contenait toujours le corps de Jésus.

Les écrits du nouveau testament ont été écrit durant la vie des témoins oculaires du ministère de Jésus et de sa crucifixion et les crédos présents dans les écrits pauliniens montrent que la résurrection a été prêchée tout de suite après les évènements. La critique textuelle du NT ne montre aucune différence significative sur les récits de la crucifixion et de la résurrection et cela alors qu’il existe des millions de pages produites manuellement.

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Le tombeau était manifestement vide

Jésus a enseigné en Palestine et a été crucifié et enterré à Jérusalem sous Ponce Pilate. Le christianisme a commencé au même endroit. Mais le christianisme aurait-il pu survivre à cet endroit, sur la base de sa revendication centrale selon laquelle Jésus était ressuscité des morts, si son tombeau n’avait pas été vide ?

Il faut se rappeler que la résurrection du corps était l’opinion prédominante des Juifs du premier siècle. Déclarer une résurrection corporelle si le corps était encore dans une tombe voisine n’aurait pas été très pertinent. De tous les endroits, des preuves étaient facilement disponibles à Jérusalem pour réfuter ce principe central de la croyance chrétienne. Les dirigeants juifs avaient à la fois un motif et les moyens d’obtenir de telles preuves si elles étaient disponibles. Comme l’a exprimé l’historien Paul Maier, parlant de la naissance du christianisme:

Mais c’est le tout dernier endroit où cela aurait pu commencer si le tombeau de Jésus était resté occupé, car quiconque produisant un Jésus mort aurait enfoncé un pieu en bois au cœur d’un christianisme naissant et enflammé par sa supposée résurrection1.

Sur la base des preuves admises par des documents hostiles, de l’absence de date contraire et des informations importantes concernant l’emplacement du message à Jérusalem, nous concluons qu’il existe une certaine probabilité pour la tombe vide basée sur d’anciennes sources extrabibliques seules. Maier le confirme:

En conséquence, si toutes les preuves sont pesées avec soin et équité, il est en effet justifiable, selon les canons de la recherche historique, de conclure que le sépulcre de Joseph d’Arimathée, dans lequel Jésus a été enterré, était en fait vide le matin du premier de Pâques2.

Traitant de différentes données factuelles, Michael Grant est d’accord d’un point de vue historique:

Mais si nous appliquons le même genre de critères que nous appliquerions à toutes les autres sources littéraires anciennes, alors la preuve est suffisamment solide et plausible pour nécessiter la conclusion que la tombe a effectivement été trouvée vide3.

Le corps a-t-il été volé par les disciples ou quelqu’un d’autres ?

Mais qu’en est-il de l’enseignement selon lequel les disciples ou quelqu’un d’autre auraient volé le cadavre de Jésus ? Cela explique-t-il le tombeau vide ? Et cela met-il fin à la question de la résurrection de Jésus ? Ici, nous devons aller au-delà des sources non chrétiennes pour trouver une réponse.

Les chercheurs critiques contemporains, sceptiques ou non, sont pratiquement unanimes quant à rejeter ces hypothèses. Si les disciples avaient volé le corps, ils n’auraient pas été disposés à mourir, selon toute probabilité, pour un mensonge ou une fraude connue. Les menteurs ne font pas de bons martyrs.

De plus, les vies changées des premiers disciples et leur croyance que Jésus a été ressuscité, qui sont toutes deux admises par les critiques, sont inexpliquées s’ils ont volé le corps. Cette accusation ne s’adresse pas aux deux sceptiques incrédules qui ont vu Jésus ressuscité, Paul et Jacques le frère de Jésus, qui n’auraient guère été convaincus par une telle fraude.

Ces considérations et plusieurs autres telles que la qualité des enseignements éthiques des disciples explique le rejet de ce point de vue, même par des savants critiques.

L’hypothèse selon laquelle le corps de Jésus a été emporté ou déplacé par quelqu’un d’autre que les disciples est tout aussi erronée. Le problème majeur, entre autres, est qu’il ne rend pas compte du fait le plus fort et le plus critique en faveur de la résurrection – la croyance des disciples que Jésus ressuscité leur était littéralement apparu. Puisqu’il faut chercher ailleurs pour expliquer ce fait majeur, ce point de vue ne peut réfuter la résurrection.

Non seulement cela est le cas pour les disciples, mais encore plus pour Paul et Jacques.

De plus, de telles vues ne fournissent pas une ou des personnes plausibles pour accomplir un tel acte, des motifs viables, un lieu pour l’enterrement final de Jésus, ou pour le fait que l’acte n’a jamais été admis, découvert ou autrement rapporté. Mais encore une fois, les apparitions de Jésus ne sont même pas traitées avec ces thèses, et cela constitue la réfutation primaire.

Il faut aussi se rappeler que le Toledoth Jésus, qui prétend que le corps de Jésus a été traîné dans les rues de Jérusalem, est une source beaucoup plus tardive, et il est dédaigné comme non historique même par les savants juifs. Sa thèse échoue car un tel acte aurait tué le christianisme il y a des siècles, mais un tel acte ne s’est manifestement pas produit. Cela n’explique pas non plus les apparitions de Jésus. Il n’est pas étonnant que ces hypothèses de fraude n’aient pas non plus eu de partisans réputés au cours des deux derniers siècles.

Les linges funéraires

Jean 19 : 40

Tous deux prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de linges funéraires en y mettant des aromates, selon les usages funéraires des Juifs.

Les Juifs de l’époque de Jésus préparaient les corps pour l’enterrement d’une manière très différente de nos pratiques d’aujourd’hui. Dans notre texte, le mot « envelopper » signifie en fait « lier, attacher ou enrouler », et les corps étaient étroitement enroulés dans de longues bandes de toile de lin. Des passages parallèles dans Matthieu 27 : 59, Marc 15 : 46 et Luc 23 : 53 emploient des mots dérivés du grec hellisso, qui signifie « enrouler », d’où nous tirons notre mot « hélice ».

L’étanchéité de l’enroulement peut être déduite de la résurrection de Lazare d’entre les morts. Après que Christ l’eut rappelé à la vie, « Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. » (Jean 11 :44).

Le matin de la résurrection, après avoir entendu la nouvelle de la disparition du corps du Christ, Pierre et Jean ont couru au sépulcre. « Simon Pierre, qui le suivait, arriva alors. Il entra dans le tombeau, vit les linges qui étaient par terre, et le linge qui avait enveloppé la tête de Jésus, non pas avec les linges funéraires, mais enroulé à part, à sa place. Alors l’autre disciple, celui qui était arrivé le premier, entra à son tour dans le tombeau. Il vit, et il crut. » (Jean 20:6-8).

Jean reconnut, comme il se doit, que seul un miracle pouvait expliquer l’état de ces vêtements de lin. Si des voleurs avaient volé le corps, soit ils auraient pris les vêtements, soit les vêtements auraient été éparpillés, ne se trouvant pas au même endroit et dans la même forme que lorsque le corps était présent. Avant cette découverte, Jean et les disciples ne s’attendaient pas à la résurrection de Jésus « jusque-là ils n’avaient pas encore compris que Jésus devait ressusciter, comme l’avait annoncé l’Ecriture (V.9) ».

  1. Paul L. Maier, “The Empty Tomb as History” in Christianity Today, 29/13, March 28, 1975, p. 5.
  2. Paul L. Maier, “The Empty Tomb as History” in Christianity Today, 29/13, March 28, 1975, p. 6.
  3. Grant, Jesus: An Historian’s Review, p. 176.

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