FIABILITÉ ET PRÉSERVATION DE LA BIBLE

NOUVEAU TESTAMENT

TEXTES BIBLIQUES

Le Nouveau Testament est-il fiable ? A-t-il été préservé ?

Le Nouveau Testament est fiable. Ces éléments démontrent l’intégrité du texte:

  • La totalité du texte a été écrit avant l’an 90, durant la vie des témoins oculaires et des témoins de première main.
  • Les détails du texte sont consistants avec le premier siècle de notre ère.
  • Des détails à première vue inutiles traduisent de la nature de témoignage oculaire du texte.
  • Des détails embarrassants traduisent de l’honnêteté du texte.
  • L’archéologie conforte les détails historiques du texte.
  • La préservation du texte original s’élève à 99% selon une majorité de spécialistes
  • Les erreurs de copie sont détectées et corrigées par la discipline de la critique textuelle du NT.
  • Les paroles prophétiques de Jésus qui sont vérifiables et se constatent.
  • Le ministère de Jésus avait été prédit dans l’Ancien Testament dont il est prouvé qu’il a été écrit bien avant les écrits du Nouveau Testament.

Voyons maintenant ces points en détail:

La totalité du Nouveau Testament a été écrite avant l’an 90 de notre ère

L’idée que les Évangiles et les épîtres n’ont été écrites que deux ou trois siècles après la mort de Jésus est une accusation morte. Ignace, martyrisé vers l’an 115 de notre ère, a écrit que les lettres des apôtres et les Évangiles formaient le «Nouveau Testament». Cela est typique de tous les premiers dirigeants de l’Église qui ne reconnaissaient que les quatre Évangiles concernant la vie et l’enseignement de Jésus.

En 1972, un savant libéral, John AT Robinson, a publié une étude détaillée de chacun des livres du Nouveau Testament et a conclu que chacun devait avoir été achevé avant l’an 70 de notre ère1.

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De nouveaux contenus sont ajoutés régulièrement ce qui vous permet de suivre l’actualité scientifique, archéologique et prophétique en lien avec la Parole de Dieu mais aussi d’approfondir ou de revoir certaines doctrines bibliques!

De plus, il a condamné la «pure paresse savante» de ceux qui suppose une date tardive pour le Nouveau Testament et a ajouté: «Il est également décevant de découvrir à quel point il y a peu de fondement pour bon nombre des dates assignées avec confiance par les experts modernes aux documents du Nouveau Testament2

Nous pouvons affirmer avec certitude que les Évangiles et les lettres du Nouveau Testament ont été écrits par les auteurs traditionnellement acceptés, lesquels ont vécu au premier siècle.

Les annales de l’Évangile portent toutes les caractéristiques d’authentiques récits de témoins oculaires. Voici trois exemples.

1.La mention de Jésus de Nazareth et fils de Joseph

Philippe a parlé de Jésus à Nathanaël en déclarant: « Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph» (Jean 1:45).

Personne n’écrivant au deuxième ou troisième siècle n’aurait inventé cela. Nazareth n’est même pas mentionné dans l’Ancien Testament, et les Juifs ne l’ont jamais associé au Messie à venir. L’introduction la plus naturelle aurait été «Jésus de Bethléem» – puisque cette ville avait de fortes connexions messianiques (Michée 5: 2).

D’ailleurs, pourquoi préciser «le fils de Joseph», alors que bien avant le deuxième siècle, seuls les hérétiques doutaient que Jésus soit vraiment le Fils de Dieu. La seule explication de ces «gaffes du deuxième siècle», par exemple la mention simple de « Jésus » (dans les apocryphes qui sont par nature tardif) sans précision additionnelle, montre que le Nouveau Testament enregistre avec précision ce que Philippe a réellement dit.

Le parfum de l’huile

Un jour, Jésus a visité la maison de Lazare, Marie et Marthe. Jean a rapporté que « Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum.»(Jean 12: 3). Pourquoi l’auteur mentionne-t-il même le parfum de l’huile? Il n’y a certainement pas de grande vérité théologique à tirer de cette déclaration; cependant, la mention de ce détail témoigne de l’authenticité du récit.

CS Lewis a déclaré que «L’art d’inventer de petits détails non pertinents pour rendre une scène imaginaire plus convaincante est un art purement moderne3.» Il a ajouté: «En tant qu’historien de la littérature, je suis parfaitement convaincu que quoi que puissent être les Évangiles, ils ne sont pas des légendes. J’ai lu beaucoup de légendes et il est tout à fait clair que cela n’a rien à voir ».

Le calvaire « embarrassant » de Jésus

Si des écrivains ultérieurs avaient voulu que leurs lecteurs croient que Jésus était le Fils de Dieu et le Seigneur de la vie, alors son périple à Golgotha semble être un désastre. Jésus a trébuché, il est tombé, il était trop faible pour porter sa croix ; et pourquoi inventer ce cri apparemment désespéré à la croix: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46).

Tant de détails sur la dernière semaine du Christ – l’entrée à Jérusalem, le passage à tabac et la crucifixion, et la revendication d’une résurrection – ont amené les chrétiens à être ridiculisés et martyrisés.

Les Juifs ont été offensés, les Grecs se sont moqués, et les Romains ont dessiné des graffitis d’un homme à tête d’âne sur une croix. Pourquoi aurait-on inventé une telle histoire ? Quel en aurait été le gain ?

La tombe vide de Jésus a en plus été découverte par des femmes. A l’époque elles étaient fort peu considérées à tel point que leur témoignage n’avait pas de valeur. Un récit inventif aurait évité d’introduire un tel élément de méfiance.

Le titre de Fils de l’homme

Jésus a utilisé plusieurs fois le titre de « Fils de l’homme » – ce titre n’est plus employé dans les épîtres ce qui semble traduire de l’authenticité de son emploi. De plus les juifs n’avaient jamais imaginé que le Fils de l’homme de Daniel 7 : 13-14 puisse être un messie devant souffrir.

Le terme n’apparaît que trois fois en dehors des évangiles (Actes 7 : 56 ; Apocalypse 1 : 13 ; 14 : 14) et trois fois également dans les écrits chrétiens hors NT (Ignace. Eph 19 ; Ignace. Trall 9 ; Barn. 12). Il est improbable que l’église ait inventé le titre de Fils de l’homme comme description favorite de Jésus pour lui-même alors que l’église ne se référait pas à lui de cette manière.

Le titre est utilisé dans toutes les sources des évangiles. Il n’indique aucune indication d’une évolution théologique puisqu’en premier lieu il place l’emphase sur l’humanité de Jésus.

Son emploi semble faire référence au Fils de l’homme de Daniel 7 dans l’AT. Dans ce passage, cette personne encore non identifiée reçoit une autorité, une gloire et un pouvoir éternel, il est également vénéré et chevauche les nuées comme une divinité (langage poétique) (Psaumes 104 : 3, Esaïe 19 : 1). L’utilisation de ce titre traduit de l’authenticité du texte et de son emploi particulier et personnel par Jésus.

L’archéologie du Nouveau Testament

L’histoire et l’archéologie montrent que les événements du NT ont de forts échos dans la réalité et qu’ils se sont manifestement produits.

L’archéologie et l’histoire confirment-elles le Nouveau Testament ?

De nos jours, beaucoup de gens entretiennent l’idée qu’on ne peut se fier aux écritures du NT. Ironiquement, il n’y a jamais eu plus de preuves facilement disponibles qui soutiennent la fiabilité du NT.

Bien sûr, la recherche historique ne peut jamais confirmer ou réfuter les affirmations théologiques (par exemple que Jésus est mort pour les péchés de l’humanité), mais sans faits historiques (par exemple que Jésus a vécu et est mort), la théologie n’a aucun fondement.

Les Évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) contiennent le matériel primaire utilisé par les chercheurs dans la «quête du Jésus historique». Ils ont probablement été écrits une génération après la mort de Jésus qui s’est produite en l’an 30 après JC, alors que les témoins oculaires de son ministère étaient encore vivants, et par ceux qui étaient soit des compagnons proches de Jésus, soit des proches associés de ces compagnons.

Luc 1: 1-4 suggère un processus de composition historique soigneux, et le genre général des synoptiques ressemble le plus à des biographies anciennes plutôt qu’à des romans ou des œuvres de fiction.

Au moins une douzaine de références extra-bibliques dans des sources non chrétiennes (juives, grecques et romaines) dans les premiers siècles de l’ère chrétienne (Josèphe, Thalle, Suétone, Tacite, Pline, Mara ben Serapion, Lucien, Celse, Le Charme de Pibechis, et plusieurs traités talmudiques ) confirment les contours principaux des synoptiques:

  • La naissance de Jésus hors mariage
  • Son intersection avec le ministère de Jean-Baptiste
  • L’existence de son frère Jacques
  • Le rassemblement des disciples, dont cinq qui sont nommés
  • Sa position à l’encontre des juifs dirigeants dans les interprétations de la loi
  • Ses «exploits merveilleux»
  • Sa réputation de «sorcier qui a égaré Israël».
  • Sa crucifixion sous Pilate
  • Sa prétention de Messie
  • La croyance en sa résurrection
  • Le fait que Jésus soit considéré comme Dieu

Le Nouveau Testament ne contient qu’un seul livre avec le genre ou le contenu des Actes des Apôtres. Il s’agit d’une œuvre d’histoire théologiquement riche et artistiquement raffinée. Le nombre de personnages et de lieux dans ce récit sélectif des événements clés de la première génération de l’histoire de l’Église qui ont été confirmés est stupéfiant. Des œuvres non chrétiennes seules, nous connaissons Annas, Claudius, Gamaliel, Caiaphas, James, Gallio, Agrippa I et II, Sergius Paulus, Felix, Drusilla, Festus, Bernice et d’autres.

Chaque ville et lieu qui a été fouillé s’est avéré être tel que les Actes les décrit, avec des synagogues, des théâtres, des ports, des routes, des rivières et plus encore. La manière dont Luc obtient correctement les noms des dirigeants dans les différents endroits est particulièrement significative, d’autant plus que dans certains cas, ils variaient quelque peu dans une région donnée ou d’une période à l’autre.

Il s’agit notamment du Sanhédrin, du régiment italien, des tétrarques, des proconsuls, des magistrats, des politarques, de l’aréopage, du greffier de la ville et du «premier homme» (sur l’île de Malte).

Le fait même que l’on puisse associer les Actes aux allusions les plus fragmentaires et parfois fortuites de la vie de Paul dans ses lettres éloigne les Actes des romans historiques, modernes et anciens. Le fait que l’on puisse générer une chronologie plausible et détaillée des événements décrits dans les Actes, encore une fois surtout en comparaison avec les lettres de Paul, et tracer ses voyages missionnaires comme des voyages cohérents et sensés, suggère en outre que le livre des Actes est historique.

Les apocryphes et les livres canoniques du NT

Pourquoi distinguer les vingt-sept livres canoniques de la littérature gnostique ou des soi-disant apocryphes du Nouveau Testament ? Les discussions paléochrétiennes suggèrent que les critères principaux incluaient :

  • «l’apostolicité» (livres provenant d’apôtres ou de leurs proches, en d’autres termes des œuvres du premier siècle)
  • «l’orthodoxie» (des livres reprenant l’histoire des Écritures israélites, cohérents en interne et en conformément au premier enseignement apostolique connu)
  • la «catholicité» (largement acceptée comme faisant autorité et pertinente, non seulement limitée à un lieu ou une secte au sein du christianisme émergent)
  • «L’inspiration» (le sceau de la vérité)

Le dernier d’entre eux était sans doute le plus subjectif, mais les trois premiers marquent la canonicité des livres du NT de manière assez claire par rapport aux autres œuvres concurrentes.

Une grande partie de la littérature gnostique implique que Jésus ait soi-disant dispensé à certains disciples des enseignements ésotériques secrets après sa résurrection, impliquant souvent la cosmologie de l’univers avec peu de similitude par rapport aux sujets abordés dans les textes canoniques et sans la forme narrative connectée qui caractérise les évangiles du Nouveau Testament.

Une grande partie des apocryphes comble des lacunes perçues dans les récits canoniques de la vie de Jésus et du ministère des apôtres, souvent avec des informations clairement légendaires.

La transmission et la préservation du texte

Qu’en est-il de la transmission du texte du Nouveau Testament, en particulier lorsque les chercheurs soulignent qu’il peut y avoir jusqu’à 400 000 variantes textuelles dans les 25000 copies fragmentaires, partielles ou complètes de ces textes en grec et dans d’autres langues anciennes couvrant plus de treize siècles avant l’invention de la presse à imprimer?

Bien sûr, cela signifie, en moyenne, seulement seize variantes uniques par manuscrits, et la grande majorité d’entre elles impliquent des variations dans l’orthographe des mots; l’utilisation ou la non-utilisation d’un article, d’une conjonction ou d’une particule; ou de légères variations de syntaxe.

La grande majorité provienne également des siècles les plus récents à l’époque de la copie manuelle des textes. Seulement 1500 environ méritent d’être inclus dans les notes de bas de page du Nouveau Testament grec des Sociétés bibliques unies, tandis que les traductions anglaises typiques incluent souvent environ 300 à 400 des plus intéressantes dans leurs notes de bas de page4.

Les lecteurs peuvent constater par eux-mêmes que très peu de ces variantes affectent d’importantes questions de sens. Plus important encore, aucune doctrine ou enseignement éthique du christianisme ne dépend uniquement d’un ou plusieurs textes contestés.

Textuellement, nous sommes en mesure de restaurer plus de 99,9% des autographes originaux de tous les écrits du Nouveau Testament. Il n’y a aucune base justifiable pour douter de l’intégrité et de l’exactitude des auteurs du Nouveau Testament.

Les événements de la vie de Jésus, de sa naissance à sa résurrection en passant par ces miracles, son parcours, son arrestation et sa crucifixion sont toujours les mêmes dans les millions de page écrites à la main du Nouveau Testament.

Le Nouveau Testament passe les tests laïques et bibliographiques recevant la plus haute note de toute littérature ancienne. Le grand savant grec A.T. Robertson a déclaré que la vraie préoccupation ne concerne que la millième partie du texte entier. Selon Robertson, cela rendrait le Nouveau Testament à 99,9% exempt de variantes significatives.

John Ankerberg et John Weldon notent: «Pour tout le reste de l’existence, on doit fonder nos décisions sur des degrés de probabilité. Une certitude à 100% n’est disponible pour rien dans la vie, y compris la vie elle-même, donc on peut difficilement affirmer qu’un degré de probabilité de 99% d’inerrance n’est pas pertinent. Les gens achètent des maisons, conduisent des voitures et se marient en prenant des risques beaucoup plus élevés. »

Examinons maintenant l’authenticité du Nouveau Testament avec le même degré de tests bibliographiques que le monde utilise pour ses grands manuscrits. Il existe environ 16 auteurs classiques bien connus, par exemple Plutarque, I Tacite, Sentonius, Polybe, Thucydide, Xénophon, etc.

Les premières copies datent de 750 à 1 600 ans après la première rédaction du manuscrit original. Le nombre total d’exemplaires est généralement inférieur à dix et notre connaissance de ces œuvres dépend de quelques manuscrits. Quand nous comparons cela à la quantité de manuscrits qu’il y a pour le Nouveau Testament, il n’y a pas de compétition. L’abondance de preuves manuscrites surpasse de loin toutes les autres dans la littérature ancienne.

Le nombre de manuscrits des oeuvres anciennes
Années entre la date de rédaction et le fragment ou manuscrit le plus précoce

Le Nouveau Testament compte près de 6000 manuscrits grecs, dont la plupart incluent les Évangiles.

Le Nouveau Testament est le livre le plus documenté du monde antique. J. Harold Greenlee déclare que les manuscrits disponibles du NT sont extrêmement supérieurs à ceux de tout oeuvre de littérature ancienne … et les premiers manuscrits existants sont écrits beaucoup plus près de la date des écrits originaux5.

Dr. F. F. Bruce, déclare du Nouveau Testament: «Il n’y a aucun corps de littérature ancienne dans le monde qui bénéficie d’une telle richesse de bonnes attestations textuelles que le Nouveau Testament.« 

Le professeur Bruce commente également : «Les preuves de nos écrits du Nouveau Testament sont tellement plus grandes que celles de nombreux écrits d’écrivains classiques, dont personne ne rêve de remettre en question l’authenticité. Et si le Nouveau Testament était un recueil d’écrits séculiers, leur authenticité serait généralement considérée comme hors de tous doutes.« 

Frederick Kenyon souligne que la Bible possède les manuscrits les plus fiables du monde par rapport à n’importe quel autre livre ancien. «Les savants sont convaincus de posséder substantiellement le texte vrai des principaux écrivains grecs et romains dont les œuvres nous sont parvenues, de Sophocle, de Thucydide, de Cicéron, de Virgile; Pourtant, notre connaissance de leur écriture ne dépend que d’une poignée de manuscrits, alors que les manuscrits du Nouveau Testament se comptent par centaines, voire par milliers. »

 Dans le livre de Frederick Kenyon, La Bible et l’archéologie, il déclare: «L’intervalle entre les dates de la composition originale et les premières preuves existantes devient si petit qu’il est en fait négligeable, et le dernier fondement de tout doute, que les Écritures nous sont parvenues substantiellement telles qu’elles ont été écrites, est maintenant supprimé. L’authenticité et l’intégrité générale des livres du Nouveau Testament peuvent être considérées comme définitivement établies.6».

Ce n’est pas parce qu’il existe de nombreux manuscrits, et des manuscrits relativement anciens, que le document est vrai, qu’il s’agisse du Nouveau Testament ou de l’un des auteurs grecs classiques. Les nombres et les âges aident les érudits à déterminer si cela nous a été transmis correctement, et non que les auteurs ont écrit avec précision sur des événements historiques ou spirituels.

Même si certains chiffres spécifiques sont incorrects, je pense que les tendances sont claires. Les manuscrits complets (à 100% dans ce cas) du Nouveau Testament sont beaucoup plus proches dans le temps des autographes que les manuscrits complets de l’un des auteurs grecs ou romains antiques.

Le Nouveau Testament a de meilleures preuves manuscrites que tout autre livre ancien:

  • Il existe près de 6000 manuscrits du Nouveau Testament et des portions de manuscrits. Par comparaison, la majorité des œuvres classiques ont moins de 20 manuscrits.
  • Les dates des manuscrits du Nouveau Testament sont proches des écrits originaux. Un fragment de l’Évangile (Ryland) date d’environ 25 ans après l’Évangile de Jean et la majeure partie du Nouveau Testament (Chester Beatty et Bodmer Papyri) de 50 à 150 ans après les originaux. La plupart des œuvres classiques datent de 700 à 1400 ans après les originaux.
  • Aucun livre du Nouveau Testament canonique n’est perdu ou manquant. Par comparaison, 107 des 142 livres d’histoire de Tite-Live ont été perdus et environ la moitié des 30 livres d’annales et d’histoires de Tacite sont manquants.

De bons arguments peuvent être donnés que chacun des évangiles a été soit écrit par un témoin oculaire, soit influencé de manière significative par un témoignage de première main.

La rédaction précoce du nouveau testament

Le salut est basé sur la véracité des événements historiques. Les sceptiques avancent souvent que les livres du NT ont été écrits des décennies après les événements rapportés et qu’en conséquence ceux-ci ne peuvent être considérés comme sûrs.

Cette idée provient en grande partie de notre époque moderne où les moyens de communications nous permettent de savoir ce qu’il s’est passé il y a 5 minutes à l’autre bout de la planète. Ce n’était pas le cas dans le passé. Il fallait écrire à la main et faire transporter la lettre par une autre personne, qui voyageait à pied ou à dos d’animal. Les nouvelles ne se propageaient donc pas rapidement.

Toutes les copies des livres devaient être produites et transportées manuellement. Lorsqu’elles arrivaient dans un nouveau centre, elles devaient à nouveau être recopiées. Il s’agit d’un processus lent.


Quand on parle de livres produits des décennies après les évènements, cela signifie quand même que ces livres ont été produits durant la vie des témoins oculaires et de personnes qui ont vécu aux côtés de ces témoins. Ces personnes étaient encore vivantes pour corroborer les faits indiqués dans les livres.

Si nous envisageons le pire des cas, nous avons le fragment le plus ancien du NT, un fragment de Jean, qui date du début du 2ème siècle ap.JC. Au plus tard, l’évangile de Jean, qui est le dernier des 4 a été écrit en l’an 90. Jean aurait écrit ce livre à la fin de sa vie dans les derniers moments du premier siècle.

Les chercheurs sont d’accord pour placer cette limite haute en l’an 90. Les autres évangiles ont été écrits avant. Tous les écrits du NT ont donc été produits au cours du 1er siècle et les évènements de la vie de Jésus ont eu lieu dans la première partie de ce siècle.

L’évangile de Marc, dans le scénario le moins avantageux aurait été écrit en l’an 60. Il y a des arguments pour considérer une écriture plus précoce, mais même s’il avait été écrit en 60, cela indique une trentaine d’année entre la crucifixion de Jésus et la rédaction. Il y avait donc encore des témoins oculaires. Il n’y a pas de place pour le téléphone arabe dans cette configuration.

Beaucoup pense que Marc a écrit le témoignage de Pierre. Luc était en contact direct avec les apôtres. Il a utilisé des sources préexistantes, incluant Marc. Il a interviewé de nombreux témoins oculaires. Il s’agissait d’évènements publics de sorte que des erreurs ou des mensonges auraient vite été remarqués et signalés.

L’authenticité et l’honnêteté des écrits du Nouveau Testament

Les disciples de Jésus et les premiers croyants révéraient Jésus comme le Messie et ils étaient très attachés et prudents quant à correctement transmettre le message de Jésus.

Toutes les anciennes copies que nous avons et qui comportent le début des évangiles comportent également le titre (évangile de Matthieu par exemple…). Il ne s’agit donc pas d’écrits anonymes. Il n’y aucun élément qui puisse suggérer que les évangiles doivent être attribués autrement.

S’il s’était agi de fabriquer des récits, le choix de Matthieu, Luc et Marc n’auraient pas été des choix pertinents. Matthieu n’était pas un apôtre important, Luc n’était pas non plus un personnage important, Marc avait abandonné Paul, il n’était pas particulièrement un premier choix pour donner autorité à un évangile.

On s’attendrait plutôt à ce que des noms comme Pierre ou Jacques aient été associés aux évangiles. C’est d’ailleurs exactement ce qu’il s’est produit dans les siècles suivants avec les évangiles gnostiques qui ont très peu en commun avec les évangiles historiques. Ces derniers ont pris les noms des disciples les plus éminents de Jésus pour leur donner une autorité.

Ce qui est cocasse est quand les sceptiques notent une similarité entre les évangiles, par exemple entre Marc et Luc, ils disent « ils se sont copiés » on ne peut donc faire confiance à ces écrits.

Ensuite lorsqu’ils notent une différence entre les évangiles ils disent « un détail diffère c’est donc qu’ils inventent le récit ». On voit là une certaine malhonnêteté intellectuelle.

Si donc il y a des différences c’est que les similarités ne sont pas dues à une connivence mais à des comptes-rendus indépendants des faits.

Les similarités ne posent aucun problème puisque Luc indique s’être basé sur des sources préexistantes, probablement orales et écrites.  

Quand on a à faire à des témoignages oculaires on fait souvent face à des détails différents dans la reconstruction, surtout quand les témoins ont été plongé dans un fort état émotionnel. L’un se concentre sur un détail, et l’autre se concentre sur un autre détail. Tous les détails ne sont pas présents dans tous les récits.

Quand on pense aux différences dans le récit de l’évangile, il y a des solutions simples et logiques à pratiquement tous les points. Compte tenu de la difficulté émotionnelle de certains évènements, comme l’arrestation, le procès et la crucifixion de Jésus on s’attend à ce que les mémoires se soient concentrés sur différents détails.

Quand il y a un accident, la police sépare les différents témoins pour qu’ils ne puissent pas comparer leurs informations et se mettre d’accord. Lorsqu’ils interrogent ensuite les témoins il y a souvent des différences. Il ne s’agit pas nécessairement de contradictions mais de perceptions qui résultent de différents angles.

Si un récit dit qu’il y avait une personne et l’autre deux personnes, il n’y a pas nécessairement contradiction. S’il y avait deux personnes, le témoin a très bien pu se concentrer sur la première personne et ne pas mentionner la deuxième.

Les évangiles sont indépendants et présentent différents angles sur les évènements. Les quelques différences montrent justement qu’il n’y a pas eu connivence. Les auteurs ne se sont pas réunis pour se mettre d’accord. Au contraire ils se complètent en s’éclairant les uns les autres.

L’annonce de la destruction du temple

Par exemple dans Marc 14 :58, les juifs accusent Jésus qu’il avait annoncé qu’il allait détruire le temple et qu’il allait le reconstruire en trois jours. Marc ne nous indique jamais les bases de cette accusation.

Jean 2 :19 nous explique qu’au début de son ministère, Jésus avait fait cette déclaration. Jean indique en plus qu’il parlait de son corps et non du temple physique. Les deux récits se complètent.

La foule de 5000 personnes

Dans Jean 6 :5, on voit Jésus s’adresser à Philippe et ensuite André pour savoir où trouver de la nourriture pour la foule de 5000 personnes. Ce n’est que dans Luc 9 que nous savons que la région était Beth Saïda.

Quand on revient ensuite dans l’évangile de Jean on apprend qu’André et Philippe venait de cette région. Cela explique pourquoi Jésus s’est adressé à ces disciples en particulier, car ils étaient familiers avec la région.

Les auteurs du NT sont des juifs d’avant l’an 70

Un autre point intéressant est que les preuves internes démontrent que les auteurs étaient des juifs du premier siècle vivant dans cette zone.

Par exemple il y a un document nommé la lettre d’Aristée qui a été écrit au 2ème siècle avant JC à Alexandrie. L’auteur revendique être un juif palestinien mais nous savons qu’il ne l’était pas et qu’il n’avait même jamais vu Jérusalem parce qu’il donne une description fantastique de Jérusalem et du temple qui n’a aucune ressemblance avec la Jérusalem de l’époque.

Le fait que le NT décrit et parle facilement des endroits qui ont vraiment existé montre qu’il s’agit d’auteur du premier siècle et qu’ils ont été des témoins oculaires. Même les noms de personnes correspondent aux habitants du premier siècle.

Les noms populaires en Palestine au 1er siècle%
Simon, Simeon, Joseph, Joses15.6
Lazarus/Eleazar, Judas/Judah, Jean/Yohanan, Jésus, Josué, Ananias
Ananias, Hananiah, Jonathan, Matthieu/Matthias
41.5
Mary, Salome28.6
Shelamzion, Marthe, Joanna, Sapphira, Shiphra49.7

Même si les évangiles avaient été écrits ne serait-ce qu’un siècle après, ils n’auraient pas été capable de décrire la Jérusalem du temps de Jésus parce que les romains l’avaient détruite en 70. Les auteurs ont dû être des témoins de Jérusalem avant l’an 70.

Alors que les auteurs ne commettent pas d’erreurs historiques, culturelles ou géographiques, on se demande bien pourquoi ils en commettraient quand il s’agit de Jésus.

Les miracles du Nouveau Testament disqualifient-ils le texte?

Mais pouvons-nous croire à des documents aussi remplis de miracles que le Nouveau Testament ? Si on postule a priori une vision du monde anti-surnaturelle, alors non, mais alors on ne s’engage plus dans une enquête historique.

L’affirmation selon laquelle les explications naturelles sont toujours plus probables, même si l’on n’exclut pas d’emblée les explications surnaturelles, est-elle même une croyance qui ne peut être démontrée empiriquement et qui dénigre le rôle d’un témoignage digne de confiance comme fondement de l’historiographie.

Cela va également à l’encontre de milliers d’expériences modernes de gens ordinaires du monde entier qui ont été témoins de guérisons instantanées (et d’événements similaires) après une prière chrétienne publique et concertée.

Les allégations concernant les miracles ne doivent être ni annulées a priori ni acceptées sans réserve; elles devraient être testées comme toutes les autres affirmations historiques.

Ce qui distingue les miracles du Nouveau Testament des récits de nombreux autres types de littérature, c’est leur lien constant avec l’arrivée ou l’inauguration du règne de Dieu en la personne de Jésus et le mouvement qu’il a commencé (Matthieu 12:28; Luc 11:20).

Les miracles se produisent dans un contexte adéquat de la venue du Créateur sur terre.

Les affirmations sur des similitudes avec d’autres histoires de miracles antiques s’effondrent après une inspection minutieuse; les parallèles les plus proches sont tous postchrétiens, trop tardifs pour avoir influencé les écrivains du Nouveau Testament.

Des parallèles préchrétiens partiellement similaires se regroupent généralement autour de dieux ou de déesses ou de héros d’un passé sombre et mythique et ne sont pas attachés à des personnes récentes connues pour avoir vécu de véritables vies humaines. C’est particulièrement le cas lorsque l’on examine la résurrection de Jésus, le plus spectaculaire et le plus significatif des miracles chrétiens fondamentaux.

La puissance prophétique de Jésus

Enfin, un dernier argument et non des moindres est la puissance prophétique des déclarations de Jésus. Nous avons noté que les évangiles à part celui de Jean ont été écrit avant l’an 70. Et pourtant Jésus avait annoncé la destruction de Jérusalem et du temple. Cette prophétie se retrouve même dans l’ancien testament. Lire l’article sur la prophétie de Jonas.

Les prophéties de Jésus sont d’envergures, on ne peut pas les mettre après les évènements décrits. Voyons par exemple deux déclarations de Jésus :

Matthieu 24 : 14

Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.

Jean 12 :32

Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.

Ces déclarations trouvent un écho retentissant dans la réalité. La Bible en entier a été traduite en 704 langues. Le NT a lui été traduit en 2255 langues. Certaines portions de la Bible ont été traduites en 3415 langues7.

Harry Potter a été traduit en 80 langues, Tintin en 96 langues, le Seigneur des anneaux en 87 langues. On peut trouver 382 langues pour le Petit Prince. Peut-on percevoir la puissance qui se cache derrière la Bible ?

Y-a-t-il vraiment confusion concernant quelle révélation divine est la bonne ? Le livre le plus messianique de l’AT est peut-être le Livre d’Esaïe. Voici ce qu’il indique à ce sujet quand il s’agit de discerner le bon grain de l’ivraie :

Esaie 41 : 21-22

Vous, dieux des autres peuples, présentez votre cause,
dit l’Eternel, et exposez vos arguments, dit le roi de Jacob.

Qu’ils les exposent donc, qu’ils nous annoncent ce qui doit arriver !

Déclarez-nous quels sont les faits passés que vous avez prédits, pour que nous les examinions et que nous constations leur accomplissement, ou faites-nous entendre ce qui doit arriver !

L’Ancien Testament annonçait les évènements du Nouveau Testament

Un rejet non fondé des écrits du Nouveau Testament

On peut indiquer premièrement que le rejet des écrits du Nouveau Testament n’est pas fondé. Il s’agit en effet du meilleur contenu que nous avons sur Jésus et même les critiques utilisent le Nouveau Testament à profusion pour soulever des arguments.

Nous savons que les disciples croyaient fermement en Jésus, sa résurrection et sa divinité et qu’ils étaient sincères dans cette croyance. Cette « croyance » n’indique pas forcément la justesse de leurs convictions, mais cela indique qu’ils ont été très méticuleux quant à préserver les paroles de Jésus. Nous voyons en effet l’élan impressionnant et sans précédent qui a permis aux chrétiens de recopier manuellement des millions de page du NT.

Conclusion

On n’a jamais autant demandé à un texte de se prouver. Il est vrai que les implications du nouveau testament sont énormes. Il y est revendiqué que Dieu s’est incarné en homme et cela soumet légitimement à la critique.

L’enquête historique au sujet de ces 27 livres est concluante. Le nouveau testament est véritablement le livre le plus documenté et le plus soutenu par des éléments aussi bien internes qu’externes. Le nombre de manuscrit et leur ancienneté réfute toute accusation d’une altération ou d’une falsification au fil du temps.

Les éléments factuels démontrent la fiabilité du texte, mais certes les éléments surnaturels rendent les gens sceptiques. Pourtant les miracles sont légions autour de nous – la vie est un miracle – la terre est un miracle – le soleil et la lune sont des miracles etc…Le ministère de Jésus n’est tout au plus qu’un miracle de plus.

L’amour qui existe au sein de la création (malgré les violences qui sont le résultat de la chute) témoigne de sa provenance et du caractère de Dieu. Que le Créateur ait voulu sauver sa création ne semble pas très étonnant mais plutôt logique. Que le Créateur ait montré l’exemple lui-même et qu’il soit humble parait digne de sa fonction. Le Créateur n’est pas lointain ou trop complexe pour s’intéresser à nous – il est venu à notre rescousse comme le Père Céleste qu’il est.

Au final ce qui importe c’est la vérité – il faut la chercher et ne pas s’arrêter à ce qui nous semble personnellement possible ou pas. La vérité doit s’imposer à nos impressions.

Matthieu 19 : 26

Jésus les regarda, et leur dit: Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.

Jean 6 : 47

En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle.

Références :

  1. J. A. T. Robinson, Redating the New Testament (Londres: SCM Press, 1972). Les chrétiens conservateurs conviennent que tout le Nouveau Testament a été achevé à la fin du premier siècle de notre ère.
  2. J. A. T. Robinson, Redating the New Testament, page 341.
  3. C. S. Lewis, “What Are We to Make of Jesus Christ?” Essay. 1950.
  4. https://www.thegospelcoalition.org/essay/reliability-new-testament/.
  5. (Introduction à la critique textuelle du Nouveau Testament p. 25).
  6. (Sir Fredric Kenyon, La Bible et l’archéologie, 1940, 288).
  7. https://en.wikipedia.org/wiki/Bible_translations.

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