Le Soleil de Minuit et les Jours et Nuits Polaires contredisent-ils la Genèse?

Les évolutionnistes notent une contradiction entre les descriptions de la Genèse dans la Bible et des phénomènes naturels tels que le soleil de minuit ou les jours et nuits polaires qui sont bien établis dans les régions proches des pôles terrestres. Dans cet article je propose une réponse créationniste (et même plusieurs).

Qu’est-ce que le soleil de minuit et les jours/nuits polaires?

Ces phénomènes se produisent dans les régions proches des pôles terrestres à cause de l’inclinaison de l’axe de la Terre par rapport à son orbite autour du Soleil.

Le soleil de minuit

En été, dans les régions proches des pôles (au-delà des cercles polaires), le Soleil ne se couche pas pendant plusieurs jours ou semaines. Cela signifie qu’il fait jour en continu, même à minuit. À Tromsø, en Norvège, le Soleil est visible 24h/24 pendant plusieurs semaines autour du solstice d’été.

Les jours et nuits polaires

En hiver, ces mêmes régions connaissent des nuits continues (nuit polaire), où le Soleil ne se lève pas pendant des jours ou des semaines. À Barrow (Utqiaġvik), en Alaska, le Soleil ne se lève pas du tout pendant environ deux mois autour du solstice d’hiver.

L’argument du soleil de minuit et des jours et nuits polaires

L’argument du soleil de minuit et des jours et nuits polaires repose sur la manière dont ces phénomènes géophysiques se produisent « aujourd’hui », dans les régions proches des pôles terrestres à cause de l’inclinaison de l’axe de la Terre par rapport à son orbite autour du Soleil. L’argument impose également que si la Genèse est un texte littéral alors ces déclarations devraient être exhaustives et couvrir tous les phénomènes existants, des plus généraux aux plus spécifiques et régionaux.

Les cercles polaires couvrent une bande circulaire autour des pôles. Ces zones représentent environ 4 % de la surface totale de la Terre mais ces régions représentent une part encore plus réduite de la population mondiale, environ 0,05 % de la population mondiale. Ainsi la Genèse n’aurait pas dû omettre ce cas très particulier des rares populations qui allaient vivre dans ces régions des milliers d’années plus tard.

Si on lit la Genèse comme un récit strictement historique et littéral, il est décrit que Dieu a créé « la lumière » le premier jour, puis le Soleil, la Lune et les étoiles au quatrième jour (Genèse 1:3-19). Cette séquence est perçue comme incompatible avec le mécanisme astronomique actuel qui cause le soleil de minuit et les jours polaires et qui nécessite une rotation de la Terre inclinée sur son axe et des cycles définis par l’alternance du Soleil visible à l’horizon.

Pourquoi ces phénomènes poseraient-ils problème pour la Genèse?

Dans une lecture littérale de la Genèse, on comprend ce qui suit:

• Le premier jour, Dieu sépare la lumière des ténèbres et crée le cycle jour/nuit (Genèse 1:3-5).
• Le quatrième jour, Dieu crée le Soleil, la Lune et les étoiles pour « marquer les temps, les jours et les années » (Genèse 1:14-19).

Contradiction avec un cycle jour/nuit uniforme

Selon la Genèse, Dieu instaure un cycle clair de jour et de nuit dès les premiers jours de la Création. Cela semble impliquer une alternance régulière et universelle sur toute la Terre. Cependant, dans les régions proches des pôles, cette alternance régulière n’existe pas. En été, il peut faire jour pendant des mois ; en hiver, il peut faire nuit tout aussi longtemps. Ces phénomènes, bien documentés, ne correspondraient pas à une lecture simple de la Genèse.

De nos jours, il est hélas presque devenu un crime que de lire un texte « littéralement ». Les lectures symboliques devraient selon de nombreux critiques et de nombreux chrétiens être privilégiées, même lorsque la nature du texte et la cohérence biblique ne l’autorisent pas.

La lumière apparaît dès le premier jour, mais le Soleil (la source principale de lumière sur Terre) n’est créé qu’au quatrième jour. Si l’inclinaison de la Terre et les cycles du Soleil sont à l’origine des phénomènes comme le soleil de minuit, comment expliquer leur existence avant la création du Soleil?

Les critiques utilisent cet argument pour mettre en évidence les limites d’une lecture littérale et historique de la Genèse. Ils cherchent à souligner que les phénomènes géophysiques que nous observons aujourd’hui (comme le soleil de minuit) ne sont pas expliqués dans la Genèse, ce qui pourrait poser problème à une interprétation stricte du texte comme un récit universel et scientifique. L’idée est également d’argumenter que la Genèse, bien qu’importante spirituellement, ne décrit pas toujours la réalité physique telle qu’elle est comprise aujourd’hui.

Il est à noter que l’âge de la terre selon la Bible et l’origine de l’univers et des organismes n’est pas rapporter en termes scientifiques mais historiques. Des âges et des dates sont données, un peu comme des actes de naissance. Ainsi, comme l’ont toujours défendu les créationnistes, le débat sur les origines est davantage un débat historique que scientifique. Evidemment le court texte de Genèse ne peut pas et n’a pas vocation à couvrir de manière encyclopédique tous les sujets qui peuvent être liés au fonctionnement de la terre.

La Bible ne fait pas tellement des revendications scientifiques mais historiques, un point souvent ignoré délibérément par les critiques qui n’ont d’yeux que pour la méthode scientifique et qui se fichent des « actes de naissance » bibliques. Pourtant les dates sur un acte de naissance ne sont jamais amenées à être changés, et comment par exemple la science de laboratoire pourrait-elle nous renseigner sur les conquêtes de Jules César et les dates associées? Bref revenons à notre sujet.

Comment y-a-t-il pu avoir de la lumière au jour 1 si le soleil a été créé au jour 4?

Avant de traiter les jours et nuits polaires nous devrions étudier cet aspect important qui est la lumière avant le soleil.

Il est vain de tenter de comprendre la semaine de la création d’un point de vue naturaliste. Nous sommes ici dans une perspective surnaturelle, dans une perspective créationniste même. La Bible dit à plusieurs reprises que Dieu est lumière et qu’il fait des miracles qui vont à l’encontre des lois naturelles.

L’homme lui-même sait créer de la lumière avec l’électricité. Aussi minces que soient mes compétences, j’ai déjà câblé des circuits électriques, installer des ampoules, des néons etc… J’ose donc penser que Dieu sait aussi créer de la lumière sans avoir recours au soleil.

Dieu a ressuscité des morts dans l’histoire, il a ouvert la mer en deux pour les Israélites, il a protégé les trois Israélites dans la fournaise ardente, alors la création de la lumière avant le soleil ne pose vraiment pas problème dans le modèle biblique! Dieu peut créer de la lumière sans soleil et il nous dit justement qu’il l’a fait! Il n’y a pas de spéculation.

Nous devons en revenir à la définition élémentaire d’un jour. Un jour est « le temps nécessaire à la Terre pour effectuer une rotation complète sur son axe ». Tout ce dont nous avons besoin pour une journée est la rotation de la terre.

Ensuite, pour délimiter le jour et avoir un soir et un matin, nous avons besoin d’une source de lumière dirigée afin que la terre en rotation provoque le cycle jour et nuit. Cette lumière nous l’avons dès le premier jour (verset 3).

Nous avons donc dans Genèse, aussi bien la rotation de la terre que la lumière dès le jour 1. Le modèle est fonctionnel pour permettre le comptage des jours. L’Éternel avait à cœur de nous enseigner une semaine de 7 jours et il a visiblement produit la lumière directement sans soleil pour commencer le comptage des jours jusqu’à que tout soit achevé.

La Bible dit qu’à la fin du premier jour, après la période des ténèbres (Genèse 1:1-2) Dieu dit : « Que la lumière soit et la lumière fut« . Nous avons donc une source de lumière au jour 1 et la terre en rotation. Des jours s’écoulaient donc. C’est pourquoi lors des premiers jours il est dit: « il y eut un soir, il y eut un matin. Ce fut le Xème jour ».

Réponse possible des créationnistes à l’argument des jours et nuits polaires

Explication phénoménologique

La Genèse décrit les choses telles qu’elles apparaissent aux humains, pas nécessairement de manière scientifique ou géographique. Le « jour » et la « nuit » évoquent des concepts d’ordre et de séparation, pas un cycle universel immuable.

Changements post-Création

Certains soutiennent que la Terre n’était pas inclinée sur son axe au moment de la Création. Les phénomènes comme le soleil de minuit ou les nuits polaires seraient survenus après des événements catastrophiques, comme la Chute ou le Déluge, qui auraient modifié l’inclinaison terrestre. J’en reparle plus bas.

Interprétation symbolique

Beaucoup de croyants, influencés par la théorie de l’évolution depuis le 19ème siècle, considèrent la Genèse comme un texte théologique ou poétique. Dans ce cadre, le soleil de minuit ou les jours polaires ne contredisent pas la Genèse, car le texte ne chercherait pas à expliquer les phénomènes astronomiques modernes. Il a été développé à maintes reprises sur ce site que la Bible et l’évolution sont incompatibles, que l’on parle de l’évolution cosmologique, géologique, biologique et chimique.

L’argument du symbolisme n’est donc pas utilisé pour traiter le sujet, il est même totalement rejeté.

Le fonctionnement des « jours » avant le Soleil

Si l’on suit le récit de la Genèse, le Soleil n’est créé qu’au quatrième jour, ce qui signifie que les trois premiers jours n’ont pas eu le même fonctionnement basé sur l’alternance jour/nuit telle que nous la connaissons aujourd’hui. Cela ouvre la possibilité que des phénomènes spécifiques comme les saisons (et donc l’inclinaison de la Terre, qui produit les jours et nuits polaires et le soleil de minuit) n’étaient pas encore été établis ou nécessaires à ce moment-là, avant le jour 4.

Selon Genèse 1:3-5, Dieu a créé la lumière le premier jour et séparé la lumière des ténèbres pour instaurer un cycle appelé « jour » (lumière) et « nuit » (ténèbres). Ce cycle a fonctionné indépendamment du Soleil, qui n’est mentionné qu’au quatrième jour.

Deux interprétations principales sont possibles ici :

• La lumière créée le premier jour pourrait être une lumière indépendante du Soleil, souvent décrite par les théologiens comme une lumière divine ou un phénomène surnaturel. Cette lumière aurait suffi à établir un cycle jour/nuit temporaire.
• Certains créationnistes suggèrent que Dieu ait pu établir un autre mécanisme naturel (non décrit explicitement dans la Genèse) pour permettre l’alternance de jour et de nuit avant la création du Soleil.

Dans les deux cas, les phénomènes liés à l’inclinaison terrestre, comme les jours et nuits polaires, n’étaient pas encore d’actualité durant ces trois jours.

Absence de saisons avant le quatrième jour

Les jours et nuits polaires, le soleil de minuit et les saisons sont tous causés par l’inclinaison de l’axe de la Terre. Si l’on suppose que cet axe n’était pas incliné durant les trois premiers jours, alors la lumière et l’obscurité auraient été uniformes sur toute la Terre, sans variation due à la position géographique. Les jours et nuits polaires, ainsi que le soleil de minuit, n’auraient pas pu se produire car ces phénomènes nécessitent l’inclinaison actuelle.

Établissement des saisons au quatrième jour

Lorsque le Soleil et la lune sont créés au quatrième jour (Genèse 1:14-18), ils sont décrits comme ayant pour fonction de réguler les saisons, les jours et les années. C’est à ce moment-là que l’inclinaison terrestre, et donc les phénomènes géophysiques associés (comme les jours polaires et les saisons), ont été introduits et qu’ils ont commencé à produire les jours et nuits polaires.

Ainsi, les trois premiers jours constituent une période où le fonctionnement de la Terre était différent et où ces phénomènes spécifiques n’étaient pas encore en place, la création était encore inachevée.

Notons comment la « lumière divine » n’avait pour rôle que de séparer la lumière d’avec les ténèbres alors que les « luminaires » (soleil et lune) avaient certes, aussi pour rôle de séparer la lumière d’avec les ténèbres mais en plus ils devaient servir à marquer les « époques ». L’inclinaison terrestre n’est donc mise en place qu’au jour 4 (si on écarte pour le moment d’éventuels scénarios liés au déluge).

Un temps insuffisant pour des jours/nuits polaires dans la Genèse?

Un autre argument est que les trois jours avant la création du Soleil sont une période trop courte pour que des phénomènes complexes comme les jours et nuits polaires puissent devenir significatifs.

Les jours et nuits polaires se produisent sur des périodes prolongées (plusieurs semaines ou mois). Si les trois premiers jours étaient littéraux (24 heures chacun), il n’y aurait pas eu assez de temps pour observer ces phénomènes dans les régions proches des pôles, même si l’inclinaison terrestre avait déjà existé.

Reconfiguration de la Terre après le Déluge

De plus les régions polaires où ces phénomènes particuliers sont observés n’existaient pas avant le Déluge si on prend en compte la reconfiguration importante de la terre après le déluge (séparation des continents, élévation des montagnes).

Avant le Déluge, la Terre avait une configuration différente, peut-être un supercontinent (comme l’hypothèse moderne de la Pangée, bien qu’interprétée dans un cadre biblique).

Le mouvement des plaques tectoniques pendant et après le Déluge aurait créé des chaînes de montagnes comme l’Himalaya, les Andes ou les Alpes.

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Certains théologiens ou scientifiques créationnistes proposent que l’axe terrestre aurait pu être modifié, entraînant l’inclinaison actuelle (23,5°) qui est responsable des saisons et des phénomènes polaires.

Ainsi, les régions polaires telles que nous les connaissons aujourd’hui n’auraient pas existé avant le Déluge, et leurs caractéristiques climatiques (comme les jours/nuits polaires ou le soleil de minuit) seraient une conséquence des transformations survenues après cet événement.

Absence de phénomènes polaires avant le Déluge

Si l’on suit cette logique, avant le Déluge, la Terre aurait été géographiquement et climatiquement uniforme, sans régions polaires distinctes. Cela pourrait s’appuyer sur le fait que Genèse 2:6 mentionne une « vapeur » qui « montait de la terre » pour arroser le sol, suggérant un climat global stable, potentiellement tempéré.

Sans inclinaison terrestre ou séparation des continents, les phénomènes spécifiques aux pôles (comme les jours/nuits polaires ou le soleil de minuit) ne se produisaient pas avant le Déluge.

Le rôle de l’inclinaison terrestre

L’inclinaison actuelle de l’axe terrestre (23,5°) est essentielle pour expliquer les saisons, les jours et nuits polaires dans les régions au-delà des cercles polaires.

Dans une perspective créationniste, cette inclinaison pourrait être une conséquence du Déluge : le cataclysme aurait perturbé l’équilibre terrestre, modifiant l’inclinaison de l’axe.

Certains postulent qu’avant le Déluge, la Terre était parfaitement perpendiculaire par rapport à son orbite, ce qui aurait produit des jours et des nuits uniformes sur toute la planète, sans variations saisonnières ou polaires.

Une configuration polaire post-Déluge

Après le Déluge, les phénomènes polaires pourraient être apparus pour la première fois en raison de la redistribution des masses terrestres (séparation des continents, création des pôles géographiques) et l’inclinaison terrestre, entraînant une exposition variable au Soleil en fonction de la latitude.

Cela signifie que les phénomènes tels que le soleil de minuit et les nuits polaires auraient été inconnus avant cette reconfiguration et ne seraient pas en contradiction avec le récit antérieur de la Création dans la Genèse.

Critique et compatibilité avec le texte biblique

Si les phénomènes polaires sont apparus après le Déluge, ils ne remettent pas en cause le récit de la Genèse. Les jours et nuits décrits dans le récit de la Création pourraient refléter une période où la Terre avait une géographie et un climat différents, sans pôles distincts.

Les textes bibliques postérieurs au Déluge (par exemple, dans Job ou les Psaumes) n’indiquent pas nécessairement une compréhension des phénomènes polaires, ce qui soutient l’idée qu’ils sont survenus après cet événement.

Conclusion

Si l’on accepte que les phénomènes comme les jours/nuits polaires et le soleil de minuit dépendent de l’inclinaison terrestre introduite au quatrième jour, alors ces phénomènes ne contredisent pas le texte biblique. Les trois premiers jours peuvent être vus comme une période transitoire où un cycle jour/nuit temporaire existait sans Soleil, et où l’organisation complète du cosmos (y compris l’inclinaison terrestre) n’était pas encore établie.

Les jours et nuits polaires n’auraient pas eu le temps de produire dans la période de Genèse 1

Les phénomènes liés aux jours et nuits polaires n’auraient pas eu le temps de se produire durant les trois premiers jours. Cela limite la portée de cet argument critique contre la Genèse, car il repose sur des phénomènes dépendants du Soleil et de l’inclinaison terrestre, tous deux introduits à partir du quatrième jour selon le récit biblique.

« Le présent est la clé du passé »: l’axiome des évolutionnistes

Les évolutionnistes commettent le tort de projeter les mécanismes et les taux actuels dans le passé, excluant que des processus rares ou uniques aient pu se produire, ces derniers étant par nature plus accessible par la méthode historique puisqu’ils ne se produisent plus aujourd’hui.

Des régions polaires « post-déluge »

Il y a aussi l’idée que les régions polaires et leurs phénomènes spécifiques se sont produits et installés après le Déluge, ce qui est tout à fait cohérent avec une interprétation créationniste. Cela permet de comprendre que ces phénomènes ne constituent pas une contradiction avec Genèse chapitre 1, mais plutôt un résultat des bouleversements géologiques et climatiques causés par le Déluge.

Si l’inclinaison terrestre existait déjà au jour 4

Si l’on partait du principe que l’inclinaison actuelle de la Terre (23,5°) était déjà présente dès le quatrième jour de la Création (et ne serait donc pas une conséquence post-Déluge), cela implique que les conditions pour des jours et nuits polaires existaient déjà techniquement. Toutefois, quelques points importants permettent de comprendre pourquoi ces phénomènes n’auraient pas été pertinents à mentionner dans la Genèse.

Y avait-il des régions polaires avant le Déluge?

Avant le Déluge, les théories créationnistes suggèrent que la Terre pourrait avoir été configurée en un supercontinent unique, souvent associé à la Pangée, lequel s’est brisé durant les processus catastrophiques du déluge. Ce supercontinent était situé dans une zone tempérée ou tropicale, limitant ou ne produisant pas les extrêmes climatiques. Les régions polaires (et leurs caractéristiques associées) ne seraient pas encore apparues en tant que telles. Si ces régions n’existaient pas ou si elles existaient dans une moindre mesure mais que personne n’y vivait ou ne subissait les effets des phénomènes polaires (comme le soleil de minuit), il n’y avait de raison de les mentionner dans la Genèse.

Dans Genèse 6:13, Dieu a déclaré qu’il allait « détruire la terre » (pas uniquement les animaux terrestres et volants), que la configuration idéale obtenue au sixième jour de la création allait être sérieusement altérée. La durée de vie de l’homme et probablement des animaux a presque été divisé par 10, le régime alimentaire a été modifié pour autoriser la consommation de viande, l’ère glaciaire s’est installée ainsi que des régions désertiques et des hautes montagnes aux conditions hostiles, tant de choses qui n’avaient pas leur place dans le monde parfait créé par Dieu à l’origine. C’est pourquoi les créationnistes, aidés des études fossiles et géologiques, qui montrent un monde luxuriant dans le passé et adapté aux dinosaures par exemples, indiquent qu’il n’y avait pas de régions polaires dans le monde antédiluvien et donc pas de jours et de nuits polaires à observer. Le supercontinent aurait été centré sur des latitudes tempérées ou tropicales, laissant les pôles géographiques recouverts d’eau ou dépourvus de terres émergées.

Des preuves scientifiques que l’Arctique et l’Antarctique étaient « verts »

Il y a des preuves scientifiques que l’Arctique et l’Antarctique ont autrefois abrité de la végétation luxuriante et même des dinosaures. Des fossiles de plantes trouvés dans l’Arctique (notamment en Alaska et au Groenland) montrent qu’il y avait autrefois une végétation dense. Cela indique que l’Arctique connaissait un climat tempéré ou subtropical à certaines époques du passé géologique que les créationnistes attribuent au monde antédiluvien.

Des fossiles de dinosaures ont été découverts dans des régions aujourd’hui proches du cercle polaire, comme des Hadrosaures, des dinosaures à bec de canard), des Troodontidés, des petits dinosaures carnivores, des Cératopsiens, des dinosaures herbivores avec des cornes.

Ces climats plus chauds pourraient s’expliquer par une configuration géographique différente, où les pôles étaient plus proches de l’équateur (supercontinent comme la Pangée). Certains scientifiques suggèrent que l’effet de serre naturel dû à de fortes concentrations de CO₂ dans l’atmosphère aurait contribué à un climat global plus chaud.

En Antarctique, des fossiles de plantes révèlent qu’il y avait autrefois des forêts tempérées. Cela suggère que l’Antarctique était autrefois libre de glace et recouvert de végétation. Plusieurs espèces de dinosaures ont été découvertes en Antarctique, notamment des Cryolophosaurus (un dinosaure carnivore du Jurassique), des Glacialisaurus (un herbivore de grande taille). Ces fossiles montrent que l’Antarctique avait un climat favorable à la vie des dinosaures.

L’Antarctique était autrefois connecté à d’autres continents dans le cadre du supercontinent Gondwana. Des courants océaniques et une atmosphère différente ont pu permettre un climat plus doux, même aux latitudes polaires.

Avant le Déluge, la Terre aurait eu un climat global plus uniforme, peut-être aidé par une canopée de vapeur d’eau ou d’autres mécanismes qui auraient réparti la chaleur de manière homogène, même aux pôles. Les régions polaires actuelles auraient été habitables, avec une végétation et une faune variées.

Le Déluge aurait provoqué des bouleversements géologiques massifs, notamment la séparation des continents et l’apparition des calottes glaciaires. Les pôles actuels auraient alors été déplacés ou refroidis par ces changements climatiques extrêmes.

« La norme expérimentée par l’humanité »

Il est important de noter que la Genèse décrit la norme expérimentée par l’humanité, et non l’ensemble des phénomènes géophysiques possibles. Dans le monde antédiluvien, si les humains vivaient sur un supercontinent dans une zone tempérée, ils auraient expérimenté un cycle régulier jour/nuit, sans jours ou nuits polaires. Les phénomènes spécifiques aux pôles, bien que géophysiquement possibles avant le Déluge, n’auraient pas été significatifs pour l’humanité et leur mention n’aurait pas été nécessaire dans un texte biblique centré sur l’expérience humaine.

Il est tout à fait logique que les jours et nuits polaires ne soient pas mentionnés dans la Genèse, car même s’ils existaient (ce qui n’est pas l’hypothèse la plus probable) ils ne concernaient de toute façon pas directement les peuples antédiluviens. Ces phénomènes, bien que possibles dès le Jour 4 si l’inclinaison terrestre était déjà ce qu’elle est aujourd’hui, ne seraient devenus pertinents qu’après les bouleversements géographiques et climatiques du Déluge. La Bible se concentre probablement sur l’expérience humaine globale et le cycle jour/nuit tel que perçu par les premiers habitants de la Terre.