Les chasseurs-cueilleurs ont-ils précédé l’agriculture?
Les tribus isolées de chasseurs-cueilleurs sont souvent considérées en occident comme des reliques primitives ou préagricoles, pas encore complètement évoluées, de l’âge de pierre. Cela est-il vrai? Les chasseurs-cueilleurs ont-ils été des peuples primitifs et ont-ils précédé l’agriculture?
Cependant, face aux intrigantes nouvelles preuves, les anthropologues doivent repenser complètement les «mondes primitifs».
Parcourant des montagnes forestières dans le nord de la Thaïlande et à l’ouest du Laos, le peuple Mlabri a été découvert pour la première fois par des Européens en 1936. Ces derniers n’avaient pas d’agriculture, mais ils chassaient et cherchaient des aliments sauvages dans la jungle – C’était une région de chasseurs-cueilleurs.
Les Mlabris vivaient comme des nomades dans les forêts, se déplaçant fréquemment et ne se montrant que rarement aux étrangers. C’est pourquoi ils n’ont pas été découverts pendant si longtemps.
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Cependant, les Thaïlandais connaissaient leur existence en les appelant les Phaw Tong Luang – ce qui signifie le peuple des feuilles jaunes.
En effet, ils abandonnaient leurs habitations temporaires faites de bâtons de bambou et de toits de chaume réalisés avec des feuilles de bananier, après environ une semaine lorsque les feuilles devenaient jaunes.
Leur mode de vie énigmatique a amené les anthropologues à conclure que les Mlabris avaient demeuré inchangés à travers les âges, perpétuant une culture antérieure à l’agriculture.
En bref, les scientifiques considéraient que les Mlabris étaient des reliques de l’âge de pierre. Mais l’une des tribus montagnardes voisines – les Tin Prai, un peuple agricole – raconte une histoire très différente au sujet de l’origine des Mlabri. Les Tin Prai ont une histoire, transmise de génération en génération, pour expliquer l’origine de leurs voisins chasseurs-cueilleurs.
La tradition orale au sujet des Mlabris
Il y a plusieurs centaines d’années, disent-ils, les Tin Prai ont banni deux de leurs jeunes enfants de leur communauté agricole, les envoyant en aval sur un radeau. Les enfants, un garçon et une fille, survécurent et s’enfuirent dans la jungle. Ils se maintinrent en vie en ramassant les fruits de la forêt et en chassant ce qu’ils pouvaient et avec le temps, ils eurent leur propre progéniture. Et ainsi le garçon et la fille bannis, selon le peuple Tin prai, devinrent les fondateurs de la tribu Mlabri.
Ce récit fut qualifié par d’autres de «mythe tribal», il ne correspondait tout simplement pas à la progression évolutive reconnue pour le développement des cultures humaines, c’est-à-dire que le chasseur-cueilleur ne peut être qu’antérieur à l’agriculture, et non l’inverse.
Pourtant comme discuté dans l’article « Quel est l’âge de la terre ? », une bonne théorie est une théorie qui fait des prédictions. Celle de l’histoire évolutive, a en tout cas échoué à cet égard concernant les Mlabris.
L’étude génétique sur les Mlabris
Les Mlabris représentent aujourd’hui environ 300 personnes, ils sont considérés comme des personnes vulnérables avec un mode de vie et une langue menacée. Une grande partie de leurs terres d’origine a été perdue à cause de l’exploitation forestière et de l’empiètement sur les fermes. Interdit par leurs propres coutumes de posséder des terres, de nombreux Mlabris vivent désormais comme des ouvriers, travaillant pour les tribus montagnardes agricoles voisines.
Une équipe internationale d’anthropologues espérant découvrir des indices sur les origines évolutives a entrepris de comparer la diversité génétique des Mlabris avec celle de 6 tribus agricoles des collines. Les résultats ont été remarquables.
Comme ScienceNow l’a rapporté: Étonnamment, tout l’ADN mitochondrial des Mlabris s’est avéré être identique – un manque total de variation qui n’a été trouvé dans aucune autre population humaine.
De même, la diversité génétique du chromosome Mlabri Y et de l’autosome s’est révélé également extraordinairement faible.
Comme les Mlabris sont génétiquement «quasiment identiques», ils proviennent surement «d’un patrimoine génétique très limité». En fait, les chercheurs concluent que la population de Mlabri descend d’une seule femme et de peut être 1 à 4 hommes, qui ont vécu il y a environ 500 à 800 ans.
En raison des similitudes dans la composition génétique entre les Mlabris et les tribus agricoles des collines, les chercheurs conclurent que l’explication la plus probable de l’origine des Mlabri réside dans un événement fondateur bien précis d’un groupe agricole, suivi de l’adoption d’un mode de vie de chasseur-cueilleur. Et ce groupe agricole voisin était au moins étroitement lié à l’actuel Tin Prai.
De plus, des études linguistiques ont montré que la langue Mlabri est liée à celle du Tin Prai – divergeant probablement il y a quelques centaines d’années. Ainsi, l’histoire étrange des Tin Prai, comme un reportage l’a surnommée, s’avère correspondre aux faits. Il aurait mieux valu le considérer comme le compte rendu de témoins oculaires.
Les chasseurs-cueilleurs ne précèdent pas nécessairement l’agriculture
Les Mlabris ne sont donc pas un peuple préagricole oublié par le temps. Bien au contraire, se devant de survivre dans la jungle, et sans les semences agricoles et les réseaux de soutien communautaire, ces gens perdirent le savoir-faire nécessaire pour cultiver les terres et pour faire bien d’autres choses que leurs ancêtres faisaient autrefois comme confectionner des vêtements, construire des habitations robustes, établir des règles sociales, etc …
Et étant donné le jeune âge de leurs fondateurs, ce manque de sagesse transmis par leurs aînés est compréhensible. Les Tin Prai disent que cela explique aussi pourquoi les Mlabris sont si enfantins et pourquoi ils parlent si lentement.
A la lumière de leurs découvertes sur les Mlabris, les chercheurs, maintenant, préviennent que les groupes de chasseurs-cueilleurs contemporains ne peuvent être automatiquement assimilés à un mode de vie pré-agricole des anciennes populations humaines qui aurait demeuré inchangé depuis l’âge de pierre.
Ils désignent également d’autres groupes de chasseurs-cueilleurs, connus pour être des descendants d’agriculteurs. Par exemple, les chasseurs-cueilleurs polynésiens de l’île Chatham et de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, qui ont abandonné l’agriculture et adopté une subsistance basée sur la mer.
La seule façon de savoir avec certitude ce qui s’est passé dans le passé est d’avoir un témoignage oculaire fiable. Et la Bible est exactement cela, reprenant l’histoire depuis le début des temps.
La cohérence du modèle biblique avec les chasseurs-cueilleurs de « l’âge de pierre »
C’est ainsi que les hommes des cavernes, dans la perspective créationniste, représentent un groupe dispersé à Babel et privé de technologies et de connaissances, ayant entrainé un cas similaire à celui des Mlabris. Il ne s’agit donc pas de populations préagricoles.
Comme les évolutionnistes ignorent le déluge de Noé, consigné dans Genèse 6-9 et qui s’est produit il y a environ 5000 ans, ils estiment que les couches de roches sédimentaires représentent des millions d’années.
Comme ils refusent le fait que toute la création a moins de 10 000 ans et que le premier homme a entretenu un jardin et planté les récoltes des champs, ils imaginent que la cueillette et la chasse ont précédé l’agriculture.
Comme ils oublient ce qu’il s’est passé à l’époque d’Adam, puis de Noé et plus tard lors de la dispersion de Babel, ils peinent à expliquer la mort, la souffrance, les fossiles, les origines des langues et des cultures comme notamment le cas des Mlabris.
L’histoire est très courte. Les éléments écrits les plus anciens ne datent que d’environ 5000 ans, cela semble parfaitement s’adapter à l’âge biblique de la terre d’environ 7500 ans (et du déluge il y a 5300 ans).
Si l’homme préhistorique a construit des monuments mégalithiques, fait de belles peintures rupestres et tenu des registres des phases lunaires, il est difficile d’imaginer qu’il ait fallu des dizaines de milliers d’années pour qu’il utilise ses compétences pour consigner l’histoire.
Il en est de même pour l’agriculture, le tableau évolutif habituel montre des hommes chasseurs et cueilleurs à l’âge de pierre avant de découvrir l’agriculture il y a moins de 10 000 ans.
Pourtant, les preuves archéologiques montrent que les hommes de l’âge de pierre étaient aussi intelligents que nous. Il est très improbable qu’aucune des milliards de personnes ayant vécu à cet âge n’ait découvert que les plantes poussaient à partir de graines.
Il est plus plausible que les hommes aient vécu sans agriculture uniquement quelques centaines d’années après le déluge, voire moins ou pas du tout.
Il est aussi intéressant de noter que les hommes des cavernes étaient génétiquement plus performants que nous. En effet, au plus les générations défilent, au plus des mutations génétiques délétères s’accumulent dans le génome humain, nous rendant moins apte à vivre que les générations précédentes.
En réalité l’entropie génétique nous révèle que les espèces ne peuvent se maintenir des millions d’années sans atteindre l’extinction (crash génétique). C’est pourquoi le modèle d’Adam et Eve comme étant le couple originel dans un passé récent de 6000-8000 ans est tout à fait raisonnable et conforme à la génétique.
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