Prophéties et Historicité de Daniel
Les mots grecs des instruments musicaux dans Daniel
Comme exprimé il y a longtemps dans la déclaration classique de S. R. Driver, les emprunts grecs en araméen de Daniel ont été considérés comme une preuve objective de la date tardive de Daniel. Comme l’a rappelé Coxon,
Bien que Hartman et Di Lella énumèrent l’étude de Kitchen qui démontre le contraire, ils réitèrent la position critique standard:
Les trois mots grecs de Daniel 3: 5 sont tous des termes musicaux3 (des variantes orthographiques se trouvent dans d’autres versets):
Le premier instrument était une sorte de lyre. Quant au mot grec spécifique qui a été emprunté, Coxon observe que son orthographe indique que l’emprunt a été adopté dans la période préhellénistique.
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Bien que le psaltérion grec soit un instrument ressemblant à une harpe, Sendry suggère que le psaltérion de Daniel ressemblait plus à un dulcimer. Il suggère en outre qu’il s’agissait de l’un des nombreux instruments de musique importés à l’origine de l’Est, améliorés par les Grecs et réexportés vers l’Est5.
Le sens le plus ancien du mot grec sumphonia était «qui sonne ensemble», c’est-à-dire le jeu simultané d’instruments ou de voix produisant une concorde. Jérôme, commentant Luc 15:25 où le mot apparaît, a noté:
Coxon conclut comme suit:
Rowley, dans son examen du travail de Kitchen, soutint toujours que la preuve de ces mots grecs particuliers était la preuve de la date tardive de l’araméen de Daniel8. L’évaluation de Kutscher de cet argument mérite d’être longuement citée :
Comme cet écrivain l’a montré ailleurs, l’échange de musiciens et de leurs instruments de musique a joué un rôle prépondérant dans les cours royales depuis des temps immémoriaux10. A ces exemples, on peut ajouter les suivants.
Parlant du XVe siècle av. Egypte, Drower note:
Se référant à Nimrud du huitième siècle, Mallowan rapporte:
Ellermeier a fait une étude détaillée de la distribution de la double flûte (ou hautbois) du Proche-Orient, qui a été trouvée en Mésopotamie, en Syrie, en Palestine, en Egypte, à Chypre, en Crète et en Grèce. Il note que « l’embubu » syrien est passé en latin sous le nom « d’ambubaiae », un mot qui désignait à la fois l’instrument et les filles syriennes qui en jouaient14.
Références :
- Peter W. Coxon, « Greek Loan-Words and Alleged Greek Loan Translations in the Book of Daniel, » Glasgow University Oriental SOCiety Transactions 25 (1973-74): 24
- Hartman and Di Lella, The Book ofDaniel, p. 13
- See T. C. Mitchell and R. Joyce, « The Musical Instruments in Nebuchadnezzar’s Orchestra, » in Wiseman et al., Notes on Some Problems in the Book ofDaniel, pp. 19-27.
- Coxon, « Greek Loan-Words, » p. 31.
- Alfred Sendry, Music in Ancient Israel (New York: Philosophical Library, 1969). p. 297.
- Cited by Sendry, who devotes a long discussion to this word (Music in Ancient Israel, pp. 325-33).
- Coxon, « Greek Loan-Words, » p. 36.
- Rowley, « Review ofNotes on Some Problems, » pp. 114-15.
- Kutscher, « Aramaic, » pp. 401-402.
- Yamauchi, Greece and BabyIon, pp.19-24;and »The Greek Words inDaniel, » pp. 176-77.
- Margaret S. Drower, « Syria c. 1550-1400 B.C., » in The Cambridge Ancient History, 3d. ed (Cambridge: At the University Press, 1970-), vo!. 2, pt. I, p. 482.
- D. J. Wiseman, « Assyria and Babyloniac. 1200-1000 B.C.. » in The Cambridge Ancient History, 3d ed. (Cambridge: At the University Press, 1970-), vo!. 2, pt. 2, p. 445.
- M. E. L. Mallowan, Nimrud and Its Remains (New York: Dodd, Mead & Co., 1966), p. 217.
- riedrich Ellermeier, Sibyllen, Musikanten, Haremsfrauen (Herzberg am Harz: Junger, 1970), pp. 12-19.
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