Que penser des journées mondiales de la jeunesse?
Les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) sont des événements organisés par l’église catholique depuis 1984 à destination de personnes âgées de 18 à 35 ans. On en entend beaucoup parler dans les médias. L’événement de Lisbonne du 1er au 06 août 2023 aurait réuni jusqu’à 1,5 millions de personnes dont environ 45 000 français. Que peut-on penser de ces JMJ en tant que chrétien biblique ou comme on le dit « nés de nouveau » ?
Les journées mondiales de la jeunesse sont une bonne chose mais il faut conserver l’intégrité et l’autorité de la Parole de Dieu et de ce qu’elle enseigne autrement nous perdons de vue le message et l’espoir biblique. Par nature on ne peut pas changer la Bible ou l’adapter au siècle présent.
Le contenu des JMJ
De nombreuses activités, messes, rencontres (œcuméniques notamment), temps de prière, ateliers et autres ont lieu durant les JMJ. L’objectif est d’approfondir ou de renforcer la foi. En pratique les jeunes viennent surtout pour se retrouver entre eux puis aussi pour rencontrer le pape.
Ces JMJ ont une saveur particulière pour de nombreux catholiques qui vivent dans les pays européens ou la foi a perdu beaucoup de terrain. Ils peuvent ainsi pendant quelques jours expérimenter un engouement et un effet de nombre qu’ils ne retrouvent pas chez eux.
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Les bons points des JMJ
L’appel à la paix en Ukraine du pape François est très bienvenue compte tenu des souffrances qui s’y produisent depuis le 24 février 2022. Nous attendons en effet une fin de conflit car les conséquences de celui-ci frappent par ricochet de nombreux pays, notamment pauvres, de par les effets de dépendances économiques, énergétiques, alimentaires et autres.
Le pape dénonce également tout un ensemble de mauvaises choses, comme par exemple le pouvoir de l’argent, les noyades de migrants en méditerranée et les dégâts environnementaux. Il y a également l’appel à aider les pauvres et les personnes en difficulté de manière générale. Dans un monde aussi complexe et déstabilisé, il est bon de redonner du courage et de la confiance aux jeunes.
La pression libérale
Le monde catholique et même une grande partie du monde protestant est en prise avec des difficultés internes d’interprétation du texte biblique, cela menant à de terribles incohérences du message chrétien. Le pape François a déclaré « rendez la foi crédible par vos choix« . Hélas cette crédibilité a depuis longtemps été perdue chez les catholiques d’où une grande diminution de la foi. Bien que la pression de la société pousse à adopter de nouvelles approches symboliques ou relativistes de certaines doctrines, le message biblique ne conserve sa consistance que lorsqu’il est interprété fidèlement et naturellement.
Les doctrines et positions chrétiennes ne peuvent, par nature, pas se conformer aux nouvelles tendances de la société.
Romains 12 : 2
Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Le message biblique, aussi bien dans l’époque de l’ancien testament que des premiers siècles de notre ère a toujours été à l’opposé de la pensée majoritaire. Les prophètes étaient des hommes esseulés et malmenés et les apôtres et les premiers chrétiens ont tous souffert de par leur témoignage et position non conforme à la société. Jésus-Christ est l’exemple parfait, crucifié par la majorité et soutenu par une minorité.
2 Timothée 3 : 16
Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
Alors que la pensée des hommes peut se modifier au fil du temps, pour le meilleur ou pour le pire, celle de Dieu est constante dans le temps. Nul homme, nul concile ne peut statuer sur la Parole de Dieu et la modeler dans un sens arrangeant. C’est de par l’autorité apostolique et la sceau de la vérité que le canon du nouveau testament s’est formé.
Porter sa croix
Nous sommes bien conscients que Jésus ait demandé aux chrétiens de porter leur croix. Il ne s’agit pas d’un pendentif à porter autour du cou bien évidemment.
Matthieu 16 : 24
Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.
Porter sa croix n’est pas une mince affaire. Nous comprenons que sur le chemin, et à demi écroulé sous la croix que nous portons, nous sommes exposés aux railleries et aux dénigrements du grand public. Comme l’avait majestueusement dit la grand prédicateur Billy Graham « il faut porter une croix avant de porter la couronne« .
Bien que nous cherchions naturellement la paix avec tout le monde nous ne pouvons pas nous conformer à la pensée ambiante mais nous devons plutôt discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Et nous savons que la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu:
1 Corinthiens 1 : 18
Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu.
1 Corinthiens 3 : 19
Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu.
Sola scriptura
En voyant les églises, catholiques ou protestantes, changer d’interprétation ou réviser leur compréhension ou position depuis 200 ans, on comprend davantage la nécessité d’accorder ou de conserver les droits et l’autorité associés à la Parole de Dieu. Autrement les hommes auraient tôt fait de refondre complètement ce qui a été annoncé ou ce qui s’est produit autrefois.
Nous l’avons appris dans la douleur durant les siècles du catholicisme en Europe. Nous serions prudent et sage de respecter le sens naturel des écritures. Prenons l’exemple de l’affaire Galilée. Jusqu’à la renaissance, l’église catholique enseignait le géocentrisme, soit que la terre était le centre de l’univers et que le soleil tournait autour d’elle. Pourtant aucune étude sérieuse et fidèle de la Bible ne permet d’y déduire le géocentrisme. Les quelques versets qui étaient cités ou qui sont encore cités par certains n’ont rien à voir avec la cosmologie et se trouvent dans des livres poétiques (comme les psaumes).
L’opposition de l’église à Galilée était principalement basée sur des travaux d’Aristote et d’autres philosophes grecs et non sur la Bible seule. Certains chrétiens comme Augustin et Thomas d’Aquin ont commis l’erreur de qualifier ces travaux païens de « chrétiens préchrétiens ». Ils les ont accommodé à la Bible, conduisant l’église à l’erreur.
De nombreuses critiques de la Bible ainsi que des manuels d’histoire continuent aujourd’hui de donner l’impression que la religion a combattu la science alors que ce sont deux modèles scientifiques (tous deux non bibliques) qui s’affrontaient l’un et l’autre, le géocentrisme et l’héliocentrisme. La Bible ne se prononçant ni sur l’un ni sur l’autre.
Aujourd’hui la même erreur est commise par ceux qui tentent d’incorporer l’évolution dans la Bible. Parmi ces personnes se trouvent de nombreux catholiques. Dès lors que nous nous éloignons de la Parole de Dieu, nous commettons de graves erreurs et nous perdons de vue les instructions bibliques.
Ce qu’est le christianisme… en principe
Faisons attention aux analyses superficielles de l’église et de toutes choses chrétiennes dans les médias où on ne parle même pas de Jésus et où tous les déboires de l’église sont exacerbés et rabâchés. L’image que renvoie l’église est celle d’une religion arriérée coupable de nombreux forfaits.
D’un autre côté, être chrétien signifierait aller à l’église le dimanche et cela ferait de nous des « pratiquants ». La réalité est tout autre.
L’objectif chrétien est que toute personne mette sa foi en Christ car c’est cela qui sauve. L’espoir chrétien est la résurrection et la seconde terre, des concepts sévèrement absents dans les médias et peu relatés dans tant d’événements apparemment chrétiens où d’autres objectifs et sujets de société sont mis en avant.
Matthieu 28 : 19-20
Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.
Ce que Jésus a enseigné ou prescrit n’est hélas pas ce qui est enseigné et prescrit par les courants dominants de la société. Jésus a perçu l’ancien testament et le livre de la Genèse de manière littérale quand tant d’église ont symbolisé leur approche. La compréhension du message de Jésus repose entièrement sur ce qu’il s’est passé dans le jardin d’Eden peu après la création. Sans faire appel à ses fondations il est bien compliqué de faire sens du nouveau testament.
Nous devons enseigner et prêcher ce que le Christ a enseigné et prêché, tenant compte que Jésus-Christ est le Dieu de l’ancien testament. Les choses ont donc été cadrées dans les temps anciens.
Alors que certains chrétiens pensent que se conformer ou faire des compromis est la bonne manière de faire avancer l’évangile, il apparaît que la réalité démontre le contraire. Les compromis anéantissent la cohérence biblique et favorisent l’athéisme quand une acceptation fidèle des enseignements et événements bibliques permet de renforcer la foi. 30% seulement des moins de 25 ans se disent maintenant chrétiens et cela est en grande partie dû à tous les compromis infructueux qui ont été réalisés par le passé.
Conclusion
Nous avons un problème avec le jugement de Dieu dans la Bible. Nous n’apprécions généralement pas, dans tous les domaines de la vie, les verdicts négatifs à notre encontre. Un joueur de foot qui commet une grosse faute lève encore les mains pour dire qu’il n’a rien fait de mal. Nous réagissons de la même manière dans la vie quotidienne, au point de remettre en question les règles, l’arbitre ou les deux.
Hélas il n’appartient pas aux joueurs d’édifier ou de modifier les règles du jeu. Et les joueurs ont beau mettre la pression sur l’arbitre, ce dernier ne modifiera pas les règles avec nos pauvres standards.
Tout événement chrétien est le bienvenu s’il demeure « biblique » dans ce qu’il promeut. La vision et les objectifs séculiers ne prennent pas en compte la Parole de Dieu et ses nombreux enseignements et récits. Cela conduit a beaucoup d’erreur. Tentons de ne pas les partager.
Car l’Éternel est notre juge, l’Éternel est notre législateur, l’Éternel est notre roi: C’est lui qui nous sauve (Esaïe 33:22).
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