Qu’est-ce qui a augmenté la température moyenne de la terre depuis 1850 si ce n’est pas le CO₂?
Beaucoup de gens regardent les graphiques d’augmentation de la température, correspondant avec celui de l’augmentation du CO₂ dans l’atmosphère et concluent qu’il y a là une preuve irréfutable du réchauffement climatique. Des chercheurs toutefois remettent en question le rôle du CO₂ dans le réchauffement et les catastrophes naturelles. Certains disent « que le niveau actuel de CO₂ dans l’atmosphère bloque déjà presque au maximum le rayonnement infrarouge sortant que le CO₂ peut intercepter. Ainsi, doubler la concentration de CO₂ atmosphérique n’aurait qu’un effet minime sur la température de l’atmosphère ». D’autres mettent en cause divers facteurs comme El Nino, la fin du petit âge glaciaire au 19ème siècle, les courants océaniques, l’activité solaire, l’altération du cycle de l’eau et des phénomènes locaux pour expliquer la température, les inondations etc… Donc que pouvons-nous dire factuellement sur le réchauffement observé depuis quelques décennies? Car le débat n’est pas l’augmentation de la température (bien qu’elle puisse être exagérée comme nous allons le voir) mais les mécanismes qui expliquent la variabilité. Il s’avère que le sujet est beaucoup plus complexe et contient d’innombrables facteurs que la plupart des gens ignore.
J’avais déjà, il y a quelques temps, proposé une réflexion sur le CO₂, je vous recommande de lire cet article qui est complémentaire:
Il y a plusieurs facteurs qui peuvent expliquer le réchauffement climatique, sans qu’on incrimine le CO₂ au delà de ce qu’il représente réellement. Le CO₂ n’est pas un polluant comme on l’entend souvent mais un « engrais ». Il contribue au verdissement des plantes. Il est l’ami de la végétation.
Pourquoi le CO₂ anthropique n’est probablement pas le facteur principal du réchauffement climatique?
Nous allons poser quelques bases pour montrer que le CO₂ n’est pas la problématique majeure derrière le réchauffement climatique pour ensuite explorer les sources possibles du réchauffement observé.

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Le CO₂ comme « commande » du climat
Les modèles climatiques supposent que le CO₂ est la commande principale du climat, mais cette idée n’est pas étayée par les données réelles (rayonnement infrarouge sortant, température troposphérique, nuages), elle ignore la variabilité naturelle ENSO (El Niño/La Niña), AMO (Oscillation Atlantique), cycles solaires, et utilise des hypothèses non vérifiées (humidité, nuages fixes…).1
Andy May appelle à abandonner le modèle actuel, hérité des années 1960, pour créer un nouveau modèle conceptuel du climat qui intègre :
- La variabilité océanique et solaire,
- Une modélisation réaliste des nuages,
- Et une approche moins dépendante du CO₂ comme facteur unique.
L’effet de serre du CO₂ est mineur en comparaison de la vapeur d’eau
Demetris Koutsoyiannis, enseignant-chercheur au Département des ressources en eau et de l’ingénierie environnementale de l’université technique nationale d’Athènes, soutient que l’eau (sous forme de vapeur et de nuages) est la composante dominante de l’effet de serre, tandis que le dioxyde de carbone (CO₂), y compris dans ses émissions d’origine humaine, joue un rôle très mineur, souvent exagéré dans les modèles climatiques.2
Les principaux résultats et chiffres avancés de son étude donnent ce qui suit:
Élément | Contribution estimée à l’effet de serre |
---|---|
Eau + nuages | 87 % à 95 % |
CO₂ total (naturel + anthropique) | 4 % à 5 % |
CO₂ d’origine humaine | 0,16 % à 0,20 % (soit 4 % de 4–5 %) |
Impact du CO₂ anthropique sur le rayonnement thermique | 0,5 % (non détectable selon Koutsoyiannis) |
L’eau domine dans tous les processus. Elle absorbe et réémet le rayonnement infrarouge et refroidit la surface par évaporation et convection (≈ 50 % de l’évacuation de chaleur terrestre). Les nuages régulent l’albédo et participent au stockage de chaleur.
Le CO₂ est un « suiveur », pas un moteur. Le faible effet radiatif du CO₂ (même après l’augmentation de 300 à 420 ppm) n’explique pas les variations récentes de température. Les données paléoclimatiques montrent que les températures précèdent les hausses de CO₂.
L’effet de serre est dominée par l’eau, non par le CO₂. La contribution humaine au CO₂ atmosphérique est négligeable à l’échelle du climat. Le réchauffement climatique ne peut pas être attribué principalement aux émissions de CO₂ fossile. Il faut réintégrer l’hydrologie au centre des modèles climatiques pour les rendre plus réalistes.
Selon le GIEC, la concentration de CO₂ dans l’atmosphère augmente parce que :
- Les émissions humaines (environ 40 milliards de tonnes de CO₂/an, soit ~10 Gt de carbone) excèdent les capacités d’absorption des puits naturels (océans, forêts).
- Environ 45 % du CO₂ émis reste dans l’atmosphère, année après année.
- C’est pourquoi on observe une hausse régulière : de 280 ppm (1850) à 420 ppm (2024).
- Les analyses isotopiques (baisse du δ¹³C et du ¹⁴C) confirment une origine fossile de cette hausse.
Cette vision considère l’atmosphère comme un réservoir semi-ouvert, qui sature à mesure que l’homme émet plus. Koutsoyiannis critique cette vision comme étant trop statique et linéaire. Selon lui le CO₂ issu des activités humaines n’est pas distingué chimiquement dans l’atmosphère. Il est immédiatement mélangé avec l’ensemble du CO₂ atmosphérique (~850 Gt de carbone). L’atmosphère ne “choisit” pas de garder le CO₂ fossile et de relâcher le naturel. Il s’agit d’un système d’échange continu et rapide.
Le cycle naturel du carbone implique des échanges gigantesques :
- Entre océans et atmosphère : ~90–100 GtC/an
- Entre la biosphère terrestre et l’atmosphère : ~120 GtC/an
- L’homme émet ~10 GtC/an, soit <5 % des flux naturels.
Pour Koutsoyiannis, c’est comme verser un verre d’eau dans une rivière de 100 mètres cubes par seconde : la contribution humaine est négligeable à l’échelle du système global, surtout si ce système régule activement ses entrées et sorties. Même si l’homme injecte un peu plus de CO₂ dans le système, ce dernier dispose de mécanismes d’absorption, de dispersion et de régulation.
Élément naturel | Rôle dans la régulation climatique |
---|
🌫️ Vapeur d’eau | Transporte et dissipe la chaleur vers l’espace |
☁️ Nuages | Régulent l’albédo et les flux de chaleur |
🌊 Océans | Absorbent et relâchent du CO₂ selon la température |
🌿 Biosphère | Absorbe du CO₂ et favorise le verdissement |
🌎 Albédo | Modifie la quantité d’énergie solaire absorbée |
Prenons l’exemple des zones tropicales humides, comme l’Amazonie ou le Golfe de Guinée. En milieu de journée, le rayonnement solaire intense chauffe la surface (sol, végétation, eau). La température de l’air augmente. Dans ces régions, on peut passer de 25 °C à 33–35 °C rapidement. La chaleur en surface entraîne une évaporation massive de l’eau du sol, des feuilles, des rivières, etc, une transpiration intense de la végétation (évapotranspiration). Cela augmente la teneur en vapeur d’eau dans l’air, ce qui rend l’atmosphère plus humide.
L’air chaud et humide devient moins dense que l’air sec environnant. Il monte rapidement : c’est la convection. En s’élevant, il se dilate (car la pression atmosphérique diminue avec l’altitude) et se refroidit. Quand il atteint l’altitude de condensation, la vapeur d’eau se transforme en gouttelettes. Cela forme des nuages cumulonimbus (souvent en fin d’après-midi). La condensation libère de la chaleur latente.
La chaleur latente libérée dans la haute atmosphère peut être transférée aux molécules de gaz à effet de serre, ou rayonnée directement dans l’espace (surtout si le sommet du nuage est élevé et froid). Cela évacue l’énergie thermique du système climatique local. En fin de cycle : orage tropical, rafraîchissement brutal, refroidissement local. L’ensemble du processus a dissipé de l’énergie thermique accumulée dans la journée.
Koutsoyiannis suggère que les océans et les végétaux réagissent dynamiquement à l’augmentation de CO₂. Il y aurait donc un effet tampon naturel, qui préserve l’équilibre global, sauf cas de perturbation extrême (ex. volcanisme massif).
Koutsoyiannis insiste aussi sur un point méthodologique fondamental : Observer une corrélation entre deux phénomènes (ex : CO₂ qui augmente et T° qui augmente) ne prouve pas que l’un cause l’autre.
L’histoire du climat montre des cas où la température augmente avant le CO₂ (glaciations). Donc la hausse actuelle de CO₂ pourrait être en partie une réponse au réchauffement (ex : dégazage des océans), pas uniquement sa cause. L’idée que « l’homme injecte du CO₂, qu’il s’accumule, qu’il réchauffe » est un modèle simpliste, basé sur une chaîne causale linéaire peu compatible avec les systèmes complexes.
L’article de Koutsoyiannis dénonce une focalisation excessive sur le CO₂ anthropique, au détriment de l’étude du cycle de l’eau et des processus hydrologiques. Il recommande de recentrer la modélisation climatique sur l’hydrologie et les processus stochastiques.3
Koutsoyiannis ne nie pas que l’homme émet du CO₂, mais il conteste que ce CO₂ soit la cause dominante du réchauffement ou qu’il s’accumule mécaniquement dans l’atmosphère. Pour lui, le climat est un système de flux, pas de stock. Il appelle à une réintégration du cycle de l’eau et des échanges naturels dans la compréhension des variations climatiques.
Facteur 1: les îlots de chaleur urbain
Un îlot de chaleur urbain désigne le phénomène par lequel une ville est significativement plus chaude que les zones rurales environnantes, surtout la nuit. Cela s’explique par plusieurs facteurs :
1. Absorption et rétention de chaleur
Le béton, l’asphalte, les toits foncés absorbent la chaleur du soleil le jour et la relâchent lentement la nuit. Contrairement aux forêts ou terres agricoles, qui évacuent plus vite la chaleur via l’évapotranspiration.
2. Moins de végétation
La végétation joue un rôle rafraîchissant par évaporation de l’eau. En ville, la végétation est souvent remplacée par des matériaux imperméables.
3. Chaleur anthropique
Les villes produisent aussi leur propre chaleur avec les véhicules, les usines, le chauffage et la climatisation.
Des données de réchauffement biaisées
Beaucoup de stations météo historiques ont été rattrapées par l’expansion urbaine (ex : villages devenus villes, aéroports construits autour). En conséquence, la température mesurée localement augmente, même si le climat régional n’a pas changé. Comme ces stations sont utilisées dans les moyennes climatiques mondiales, cela peut fausser les résultats.
La réponse du consensus scientifique est non, pour plusieurs raisons. Les données urbaines sont dites corrigées et les stations rurales montreraient la même tendance. Quant aux mesures de température atmosphérique par satellite (depuis 1979), elles ne sont pas influencées par l’urbanisation, et montrent le même réchauffement global.
L’effet d’îlot de chaleur urbain peut s’étendre jusqu’à 5 à 10 km autour d’une grande ville, parfois plus selon les conditions. Pour les très grandes agglomérations (ex : Paris, New York, Tokyo), des effets ont été mesurés jusqu’à 30–50 km dans certaines directions, surtout la nuit et par temps calme.
Même à plus de 50 km, les grandes villes peuvent modifier les modèles de vent locaux, influencer la formation de nuages ou d’orages (par la convection thermique accrue) et avoir un effet sur la pluviométrie, parfois plus de pluie autour des villes que dans les campagnes voisines. Ce phénomène est parfois appelé “dôme urbain”, où l’air chaud s’élève et perturbe les échanges atmosphériques à plus grande échelle.
Anthony Watts, météorologue américain et figure du climato-réalisme, a lancé un projet : « surfacestations.org ». Il a documenté plus de 1000 stations météorologiques du réseau USHCN (U.S. Historical Climatology Network) avec photos, localisation, et classement de la qualité. Environ 70% des stations auraient été placées dans des conditions non conformes: proches de bâtiments, de parkings, de climatiseurs ou de murs en béton ou à proximité d’asphalte ou d’infrastructures chauffantes. Certaines stations montrent des augmentations de température plus fortes que les stations rurales voisines.
Résumé de l’étude : « La moitié du réchauffement climatique aux Etats-Unis est artificiel » (Watts et al., 2012)
Anthony Watts et son équipe (avec Evan Jones, Stephen McIntyre, John Christy) ont réanalysé les données de température des stations météorologiques du réseau USHCN (U.S. Historical Climatology Network) entre 1979 et 2008. L’objectif est d’évaluer l’effet de l’environnement des stations (urbanisation, béton, aéroports, etc.) sur les tendances de température.
Ils ont utilisé un nouveau système de classification élaboré par Michel Leroy (Météo-France, 2010), validé par l’OMM (Organisation météorologique mondiale). Ce système prend en compte non seulement la distance aux sources de chaleur, mais aussi la surface totale de béton, routes ou bâtiments proches du thermomètre (surface de dissipation thermique).
Les tendances de réchauffement sont très différentes selon la qualité du site :
Type de station | Tendance 1979–2008 (°C/décennie) |
---|---|
Bien placées (rurales, non urbaines) | +0,155 °C/décennie |
Mal placées (urbaines, aéroports, etc.) | +0,248 °C/décennie |
Après ajustement NOAA (données corrigées) | +0,309 °C/décennie |
Autrement dit, les stations bien placées mesurent un réchauffement deux fois plus faible que celui obtenu après ajustements sur toutes les stations.
L’urbanisation et les mauvais emplacements faussent les mesures brutes à la hausse. Les stations mal placées sont davantage « corrigées » par la NOAA, mais de manière qui exagère encore la tendance. Les stations bien placées sont elles aussi corrigées… pour coller à la tendance des stations mal placées. Au final, cela produit une “fausse” hausse du réchauffement dans les données officielles.
Watts reconnaît et accepte les conclusions précédentes de Menne et al. (2010), Fall et al. (2011) et Muller (BEST, 2012), qui n’avaient pas trouvé de biais majeur dû au placement des stations mais il dit que leur méthodologie était insuffisante parce qu’ils utilisaient un ancien système de classification (Leroy 1999), basé uniquement sur la distance aux obstacles. En appliquant le système Leroy 2010, il obtient des résultats différents : une surévaluation du réchauffement de +100 %.
Plusieurs chercheurs français relaient ou commentent fréquemment les travaux de Watts, McIntyre, Christy, etc. Ils critiquent les stations urbaines françaises (Paris-Montsouris, Toulouse-Blagnac, etc.), mettent en doute les ajustements de Météo-France sur les séries de température historiques et déclarent que le réchauffement est amplifié artificiellement dans les courbes officielles.
François Gervais remet en cause la sensibilité climatique au CO₂ et souligne que les stations météo urbaines faussent les moyennes. Christian Gérondeau est très critique envers le GIEC et les politiques climatiques. Il affirme que les données de température sont peu fiables, notamment en raison de l’urbanisation. Il s’appuie indirectement sur des arguments proches de ceux de Watts, parfois en citant les États-Unis comme exemple d’exagération due aux stations.
Des sites comme contrepoints.org, climato-réalistes.fr, ou réinfo-climat reprennent souvent les travaux de Watts, McIntyre, Christy, des critiques du GISS (NASA) ou de la NOAA et des cas de stations “très mal placées” en France ou ailleurs.
L’idée est que le réchauffement climatique n’est pas nié, mais qu’une partie importante du réchauffement mesuré est artificielle, due à l’environnement local des stations météo (notamment l’urbanisation).
Roy Spencer montre que plus la densité de population autour d’une station est élevée, plus le réchauffement mesuré est important.4 En comparant des paires de stations très proches mais avec des densités de population différentes, il observe un biais thermique net. Il estime que ce biais est lié à l’environnement urbain : béton, bâtiments, manque de végétation, chaleur anthropique.
Pour la période 1973–2011, si l’on extrapole les données vers une densité de population nulle, le réchauffement est quasiment nul. Cela suggère que la majeure partie du réchauffement mesuré aux États-Unis serait due à l’urbanisation.
Il constate que les séries officielles (NOAA, CRUTEM, etc.) montrent des tendances au réchauffement plus fortes que les données brutes et soupçonne que les procédures d’homogénéisation (corrections pour déplacements, changements d’instruments, etc.) propagent les biais urbains vers les stations rurales. En d’autres termes, les stations rurales corrigées se rapprocheraient artificiellement des stations urbaines, ce qui gonfle la moyenne nationale. Spencer souligne que ses résultats confirment ceux d’Anthony Watts (notamment l’étude de 2012 sur les stations mal placées). Tous deux montrent que le réchauffement est amplifié dans les données par des biais liés aux conditions locales. Il déclare:
« Je ne nie pas qu’il y ait un réchauffement, mais j’estime que les données officielles ne reflètent pas fidèlement la réalité. Il existe un biais urbain systémique dans les mesures de température, mal corrigé par les agences climatiques. Cela crée une incertitude sérieuse sur le niveau réel de réchauffement aux États-Unis (et sans doute ailleurs aussi). »
Facteur 2: la déforestation
Le réchauffement climatique récent pourrait être davantage causé par des phénomènes physiques locaux directs (déforestation, urbanisation, méthane) que par l’augmentation du CO₂ atmosphérique liée aux combustibles fossiles. Voici le raisonnement de Michel Vieillefosse.
Michel Vieillefosse
Michel Vieillefosse est un ingénieur français spécialisé dans l’innovation technologique et le secteur spatial. Diplômé de l’École polytechnique (promotion 1968) et de Sup’Aéro (1973), il a débuté sa carrière au Centre national d’études spatiales (CNES) en 1973. Au CNES, il a été un pionnier de l’auscultation de la Terre par satellite, établissant les premières cartographies des variations thermiques mesurées depuis l’espace.
Entre 1979 et 1988, Vieillefosse a été responsable des vols habités au CNES, participant à des missions spatiales en coopération avec les agences spatiales soviétique et américaine. Il a notamment été chef de projet pour les missions qui ont vu les premiers vols habités français, tels que ceux de Jean-Loup Chrétien et Patrick Baudry.
Par la suite, il a dirigé des entreprises innovantes et a été impliqué dans des programmes technologiques internationaux, notamment en tant que directeur du secrétariat européen de l’initiative Eureka de 2003 à 2007. Depuis 1988, il est également professeur à l’ISAE-SUPAERO, où il enseigne les systèmes spatiaux habités.
En 2022, Michel Vieillefosse a publié le livre Réchauffement climatique : une affaire entre la Nature et l’Homme, dans lequel il propose une analyse du changement climatique basée sur des données d’observation et des lois physiques, mettant en avant des facteurs tels que la déforestation et l’urbanisation comme causes majeures du réchauffement, devant les émissions de CO₂.
Il faut se baser sur des données d’observation et non sur les modèles climatiques
Vieillefosse propose de laisser de côté les modèles climatiques (jugés imprécis et idéologiques) pour se baser sur des données d’observation réelles5 :
- Données satellites (ex : Copernicus, ERBE)
- Mesures in situ de l’atmosphère, des océans, et du sol
Il conteste l’idée que le réchauffement aurait commencé avec l’ère industrielle (~1850), affirmant que le changement significatif commence surtout vers 1980, selon les données océaniques. La Terre ne se réchaufferait pas de façon uniforme : ce serait un « patchwork régional ». Voici deux exemples:
- En Arctique il y a une surchauffe marquée due aux courants océaniques chauds et à une faible évaporation.
- En Antarctique il y a peu de réchauffement depuis 1960, ce qui contredirait le rôle supposé “mondial” du CO₂.
L’évapotranspiration
Les forêts évacuent la chaleur via l’évapotranspiration et agissent comme des “radiateurs naturels”. Leur destruction empêche ce refroidissement naturel, accumule la chaleur, et modifie le cycle des pluies. Selon Vieillefosse, la déforestation expliquerait à elle seule 0,46 °C de réchauffement depuis 1960 — soit deux fois plus que le CO₂.
Il mentionne également les îlots de chaleur urbain dont nous avons déjà parlé. Les villes absorbent la chaleur, évitent l’évaporation, renvoient moins de rayonnement infrarouge ce qui produit un réchauffement local jusqu’à +10 °C. Même si les villes ne couvrent que 1/1000 de la surface terrestre, leur impact thermique est massif et sous-estimé. Il y a par exemple beaucoup plus de réchauffement en Chine qu’en Inde, car l’Inde urbanise moins ses sols.
Vieillefosse analyse trois villes pour montrer l’impact différencié:
Ville | Température 1960–aujourd’hui | Cause principale |
---|---|---|
Hawaï | +0,4 °C | Très peu d’influence humaine |
Manaus (Brésil) | +1,5 °C | Réduction de la forêt amazonienne |
Beijing (Chine) | +1,9 °C | Urbanisation massive |
La contribution du CO₂
L’augmentation de 140 ppm de CO₂ depuis 1960 correspondrait à un forçage radiatif de 1,42 W/m², soit un réchauffement de 0,21 °C. Ce chiffre est considéré faible, comparé à l’impact de la déforestation ou de l’urbanisation. Vieillefosse souligne aussi que le CO₂ aide au verdissement de la planète, un bénéfice souvent occulté dans les discussions.
Pour Michel Vieillefosse, le réchauffement climatique est causé avant tout par la déforestation, l’urbanisation et dans une moindre mesure le méthane, tandis que le CO₂ fossile joue un rôle secondaire largement surestimé par les institutions internationales.
Le rôle de la vapeur d’eau, essentiel mais perturbé…
La vapeur d’eau est le principal gaz à effet de serre, bien plus que le CO₂. C’est aussi le vecteur principal de refroidissement via l’évaporation et la convection. L’homme, par déforestation et urbanisation, perturbe ce cycle et empêche la chaleur de s’évacuer naturellement.
Répartition proportionnelle du réchauffement total selon Vieillefosse (depuis 1960, +0,9 °C)
Cause | Réchauffement estimé | Part relative (%) |
---|---|---|
Déforestation | +0,46 °C | 51 % |
CO₂ (anthropique) | +0,21 °C | 23 % |
Urbanisation | +0,21 °C (estimé) | 23 % |
Méthane (CH₄) | +0,06 °C | ~7 % |
Vapeur d’eau | — (vecteur, pas cause directe) | — |
Facteur 3: la baisse de l’albédo terrestre
L’article scientifique intitulé « Rôles, dans le réchauffement récent, des variations de l’albédo de la Terre et du déséquilibre énergétique au niveau de la couche supérieure de l’atmosphère : nouvelles perspectives tirées des observations par satellite et en surface.» de Ned Nikolov et Karl F. Zeller, publié en août 2024, propose une perspective alternative sur les causes du réchauffement climatique récent6.
Les auteurs soutiennent que la baisse de l’albédo terrestre, c’est-à-dire la diminution de la capacité de la Terre à réfléchir la lumière solaire, est le principal moteur du réchauffement climatique observé depuis les années 2000. Cette baisse de l’albédo entraîne une absorption accrue de l’énergie solaire, contribuant ainsi à un déséquilibre énergétique au sommet de l’atmosphère.
Nikolov et Zeller s’appuient sur des données satellitaires, notamment celles de la mission CERES (Clouds and the Earth’s Radiant Energy System), pour analyser les variations de l’albédo et leur impact sur l’équilibre énergétique terrestre. Leur analyse révèle que les changements dans l’albédo expliquent une part significative du réchauffement global observé au cours des dernières décennies. Dans leur étude, ils identifient plusieurs mécanismes naturels et physiques qui influencent ces variations.
1. Couverture nuageuse
Les nuages sont l’un des principaux contributeurs à l’albédo terrestre (ils peuvent réfléchir jusqu’à 60–90 % de la lumière incidente). Une diminution de la couverture nuageuse globale (notamment des nuages bas) réduit l’albédo, ce qui permet à plus d’énergie solaire d’atteindre la surface et de produire un réchauffement. Selon les données satellites CERES, la couverture nuageuse aurait diminué dans certaines régions depuis les années 2000.
Nikolov a déclaré que la réduction de la couverture nuageuse de la Terre pourrait avoir plusieurs causes, notamment les rayons cosmiques galactiques, le vent solaire et les interactions entre les champs magnétiques du Soleil et de la Terre.
2. Fonte des glaces et neige
La fonte des glaces de mer, calottes polaires et neiges saisonnières (Arctique notamment) diminue fortement l’albédo. La glace a un albédo élevé (~0,6 à 0,9) tandis que l’océan ou un sol sombre exposé a un albédo faible (~0,06 à 0,2). Ce phénomène accélère l’absorption de chaleur dans les zones polaires, surtout dans l’Arctique.
3. Changements de surface terrestre (végétation, urbanisation)
Le remplacement de forêts claires ou de surfaces enneigées par des zones urbaines, sols nus ou cultures intensives modifie l’albédo. L’urbanisation tend à réduire l’albédo (toits sombres, asphalte, etc.). Certains types de végétation dense peuvent aussi absorber davantage de rayonnement solaire.
4. Aérosols et pollution atmosphérique
Les aérosols (soufre, suie, poussières) ont un effet de refroidissement indirect en augmentant l’albédo via la formation de nuages plus réfléchissants ou la dispersion de lumière. Une réduction de la pollution dans les pays développés depuis les années 1980–90 a pu réduire cet effet refroidissant, contribuant ainsi à un réchauffement net.
5. Éventuels cycles naturels (ENSO, oscillations climatiques)
Des cycles comme El Niño / La Niña peuvent influencer temporairement l’albédo :
- El Niño produit moins de nuages tropicaux et un albédo plus faible
- La Niña produit plus de convection humide et albédo plus élevé
Les variations naturelles de l’albédo, provoquées par des changements dans la couverture nuageuse, la glace, la végétation, les aérosols et les usages des sols, ont un impact direct et dominant sur le climat via leur effet sur le bilan énergétique à la surface et au sommet de l’atmosphère.
Comparaison avec l’époque des dinosaures (ou du monde antédiluvien)
La température moyenne à l’époque des dinosaures, c’est-à-dire durant le Mésozoïque (Trias, Jurassique, Crétacé, entre environ 250 et 66 millions d’années selon le modèle conventionnel et il y a environ 5000 ans pour les créationnistes -> monde antédiluvien) était nettement plus élevée qu’aujourd’hui, selon les reconstructions paléoclimatiques.
La température moyenne à l’époque des dinosaures était de +4 à +10 °C de plus par rapport à aujourd’hui, selon les périodes et les sources.
- Trias (250–200 Ma) : ~18–22 °C
- Jurassique (200–145 Ma) : ~18–20 °C
- Crétacé (145–66 Ma) : jusqu’à 22–26 °C au maximum
- Pas de calottes polaires
- Climat globalement tropical à tempéré chaud, y compris aux pôles
- Niveau de la mer beaucoup plus haut (jusqu’à +200 m)
- Aujourd’hui : ~14,5 °C
On estime que la Terre à l’époque du Crétacé supérieur a connu l’un des climats les plus chauds de l’histoire de la Terre. Le CO₂ atmosphérique était estimé à 1000 à 2000 ppm, parfois plus, selon les proxies (isotopes, stomates fossiles, etc.). Il n’y avait aucune calotte glaciaire, même en Antarctique. Les températures nocturnes et polaires étaient beaucoup plus douces, ce qui a permis une biodiversité étendue (dinosaures jusque dans l’Arctique). Bien que les « climato-convaincus » diront que « dans le passé les 2000 ppms et la température élevée c’était bien, mais aujourd’hui ce n’est plus bien » il est intéressant de noter que le CO₂ était bien plus une bénédiction qu’un problème. Au final est-ce qu’on aurait pas besoin de plus de CO₂ pour plus de verdissement de la planète??
Dans l’article suivant, je proposais pourquoi peut-être les températures élevées et le CO₂ ne posait pas problème dans le monde antédiluvien ou l’âge des dinosaures selon les évolutionnistes. J’écrivais:
« La vie prospérait malgré un climat chaud avec un effet de serre « régulé » par la végétation et l’évaporation océanique et une atmosphère plus riche en CO₂, mais aussi en oxygène, pour favoriser une grande biodiversité.
Il y avait une biosphère plus efficace pour absorber le CO₂. La végétation massive de la Pangée utilisait ce CO₂ pour une photosynthèse très active, produisant de l’oxygène en retour. Une atmosphère plus riche en CO₂ favorisait la croissance rapide des plantes et créait des forêts luxuriantes.
Il y avait un cycle du carbone équilibré différemment. Moins de calottes glaciaires signifiait moins de piégeage du CO₂ sous forme de glace. Les océans plus chauds absorbaient moins de CO₂ qu’aujourd’hui, mais la forte végétation compensait.
Le climat était stabilisé par l’évaporation et la couverture nuageuse. Plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère favorisait des nuages réfléchissant une partie du rayonnement solaire. Un cycle hydrologique très actif aidait à réduire l’effet de serre du CO₂.«
Cela fait écho à l’étude de Koutsoyiannis qui suggérait que les océans et les végétaux réagissaient dynamiquement à l’augmentation de CO₂ et qu’il y avait donc un effet tampon naturel, qui préserve l’équilibre global, sauf cas de perturbation extrême, comme un volcanisme intensif (comme lors du Déluge de Noé).
Implication modèle créationniste
Le Déluge biblique a bouleversé complètement les équilibres climatiques de la Terre :
- Modification des océans (températures, courants).
- Énormes émissions de CO₂ et de vapeur d’eau (volcanisme, libération de sédiments…).
- Séparation des continents et élévation des hautes montagnes
- Formation rapide de calottes glaciaires post-diluviennes.
Le climat postdiluvien était instable et se réchauffe encore en partie par inertie depuis la fin d’une brève période glaciaire survenue juste après le Déluge (monde en rééquilibrage depuis le Déluge). Beaucoup de créationnistes pensent que le réchauffement actuel pourrait être dû à des oscillations naturelles du climat, observées historiquement:
- Optimum climatique romain (environ 200 av. J.-C. à 400 ap. J.-C.)7
- Optimum médiéval chaud (~1000 après J.-C.)8
- Petit âge glaciaire (~1350–1850)9
Ainsi le climat a toujours varié naturellement, même en l’absence d’activité humaine (variabilité solaire, volcanisme, oscillations océaniques naturelles, courants atmosphériques fluctuants, aucun lien direct avec le CO₂ sur ces périodes car les concentrations étaient stables ~280 ppm). Donc le réchauffement actuel pourrait ne pas être inhabituel. On peut aussi ajouter les effets délétères de l’homme avec la déforestation, les îlots de chaleur et d’autres variables qui peuvent véritablement créer ou encenser les températures plus élevées.
Si le CO₂ n’est pas le facteur principal du réchauffement climatique et que les températures plus élevées s’expliquent autrement, alors toutes les politiques et réglementations environnementales rigides mises en place en Europe pour « combattre le CO₂ » sont suicidaires. Elles détruisent les économies et les emplois… en plus de priver les plantes de plus de CO₂ et à la Terre de retrouver des conditions autrefois bénéfiques…
Au final, tout ce CO₂ était à la surface à l’époque antédiluvienne. Voilà le cycle qui découle de la Bible:
Étape | Concentration de CO₂ | Explication |
---|---|---|
Avant le Déluge | Très élevée (1000–2000 ppm ?) | Biosphère très productive, climat idéal |
Pendant le Déluge | Pic massif de CO₂ | Volcanisme + décomposition + dégazage |
Après le Déluge | Baisse progressive | Absorption par reforestation + refroidissement |
Époque moderne | Remontée à >420 ppm | Libération du CO₂ ancien, stocké dans les énergies fossiles |
Cette vision présente une logique cyclique du carbone bibliquement compatible et explique la présence massive de ressources fossiles sans avoir besoin de millions d’années.
- https://www.climato-realistes.fr/lincertitude-sur-la-valeur-de-la-sensibilite-climatique-du-climat-na-pas-ete-reduite-en-45-ans/.
- https://doi.org/10.53234/scc202411/01.
- Les processus stochastiques sont des modèles mathématiques utilisés pour décrire l’évolution de phénomènes aléatoires au fil du temps. En d’autres termes, ce sont des systèmes dans lesquels le hasard joue un rôle central, et dont le comportement futur ne peut pas être prédit de façon déterministe, mais seulement en termes de probabilités.
- https://www.climato-realistes.fr/dans-quelle-mesure-les-ilots-de-chaleur-urbaine-peuvent-expliquer-le-rechauffement-recent-aux-etats-unis/.
- https://www.climato-realistes.fr/deforestation-et-urbanisation-nous-rechauffent-elles-plus-que-le-co2/.
- https://www.climato-realistes.fr/rechauffement-climatique-nouvelles-perspectives-tirees-des-observations-par-satellite-et-en-surface/.
- Le climat plus chaud, favorable à l’agriculture, à l’expansion de l’Empire romain, et à la croissance démographique. Vignobles jusqu’en Angleterre, culture céréalière dans le nord de l’Europe.
- Réchauffement relatif, permettant par exemple la culture en Islande et l’installation des Vikings au Groenland.
- Refroidissement notable en Europe, hivers très rigoureux, famines. Avancée des glaciers alpins, rivières gelées (ex. : la Tamise à Londres). Perturbations agricoles et sociales majeures.

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