Réflexion sur l’Abiogenèse, le fondement de toute théorie de l’évolution
L’abiogenèse est l’étude de comment la vie cellulaire a commencé avec le développement des premières biomolécules et la première cellule. Tout ceci à partir de matières chimiques inanimées. Les évolutionnistes sont prompts à distinguer l’abiogenèse, aussi appelé l’évolution chimique, de l’évolution néodarwinienne faisant appel à la sélection naturelle et aux mutations génétiques comme mécanismes principaux pour expliquer le monde du vivant.
Bien que les défauts de la théorie de l’évolution soient suffisamment nombreux pour la questionner, l’abiogenèse est un sérieux talon d’Achille pour les scénarios évolutifs. En effet, avant même que l’on parle d’évolution darwinienne, il faut déjà créer la vie à partir de la matière non vivante, ce qui n’est pas sans nous évoquer la génération spontanée réfutée par Pasteur.
Abiogenèse et Génération Spontanée
L’abiogenèse est à l’évolution ce qu’est le livre de la Genèse au nouveau testament, c’est à dire sa fondation. Or il se trouve que malgré les expériences de laboratoires pour recréer la vie dans des conditions simulant les conditions supposées de la terre primitive, les scientifiques sont aussi loin qu’ils peuvent l’être de réussir à synthétiser la moindre forme de vie (et même une simple protéine).
Il est de bon ton de rappeler que l’abiogenèse est la génération spontanée. Cette notion a été réfutée en 1864 par le célèbre scientifique et créationniste, Louis Pasteur, qui a démontré que les bactéries ne pouvaient provenir que de bactéries vivantes (loi de la biogénèse). Il a déclaré avec confiance:

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«Jamais la doctrine de la génération spontanée ne se remettra du coup mortel de cette simple expérience. Il n’y a aucune circonstance connue dans laquelle il peut être confirmé que les êtres microscopiques sont venus au monde sans germes, sans parents semblables à eux»1
Certains disent que la génération spontanée de Pasteur n’a rien à voir avec l’évolution chimique. Ce n’est pas vrai. Dans son livre «The origins of life», l’évolutionniste Cyril Ponnamperuma dit:
«Il est peut-être ironique de dire aux étudiants débutants en biologie que les expériences de Pasteur sont le triomphe de la raison sur le mysticisme, et pourtant nous revenons à la génération spontanée, quoique dans un sens plus raffiné et scientifique, à savoir l’évolution chimique. »
George Wald, prix Nobel de science, avait dit:
« On ne peut que contempler la grandeur de la tâche pour concéder que la génération spontanée d’un organisme vivant est impossible. Pourtant, nous sommes ici le résultat, je crois, de la génération spontanée»2
Faire la différence avec la biologie de synthèse
Attention à ne pas vous faire avoir par des évolutionnistes qui vous parleraient des avancées de la biologie synthétique qui permettent désormais de fabriquer des génomes entiers de bactéries (Mycoplasma), voire de créer des organismes vivants avec un génome synthétique contrôlé via codons artificiels. Par exemple, les équipes de J. Craig Venter ont inséré un génome synthétique, un aboutissement au sein d’une cellule vivante mais cette approche n’est pas une abiogenèse, car elle part de cellules existantes et d’un système vivant déjà fonctionnel.
La biologie de synthèse démontre au contraire le modèle de biologie intelligente de l’Institute For Creation Research, qui perçoit la biologie comme un système d’ingénierie conçu par une intelligence. Par exemple les évolutionnistes disent que le code génétique n’est pas un code (pour éviter de devoir reconnaître le codeur), pourtant les scientifiques de la biologie synthèse « code » ou « programme » des cellules.
La théorie de la soupe primordiale
Le modèle le plus connu de l’abiogenèse est peut-être celui d’Aleksandr Oparin: « la warm soup theory ».
L’origine de la vie se serait produite dans les océans dans une soupe chimique. Des molécules précurseurs, des simples composés organiques auraient été catalysés pour former de plus grandes biomolécules à travers des sources d’énergie comme les éclairs, la lumière ultraviolet, des sources hydrothermales, des volcans, des météorites, des sources chaudes et des décharges électriques du soleil.
Ce modèle a plusieurs variantes est toujours celui le plus accepté dans la communauté scientifique séculière. Pourtant pratiquement toutes les expériences ont produit des résultats négatifs.
Des expériences en laboratoire
L’expérience la plus connue est celle de Miller-Urey où on a introduit une mixture de gaz (méthane, ammoniac, vapeur d’eau, hydrogène) dans un récipient en verre. Le mélange liquide a été conservé dans un dans un état gazeux en le réchauffant et en le faisant bouillir. Un appareil émettant une décharge d’environ 60 000 volts a été placé dans le compartiment en verre pour stimuler la formation de nouveaux composés. Sous la chambre à étincelles se trouvait un piège à condensation où les réactifs pouvaient être collectés. Cela a donné un résidu semblable à du goudron mais jamais de protéines.

Après d’autres modifications des conditions de réaction, quelques traces d’acides aminés simples ont été obtenus, les blocs constitutifs des protéines (comme les perles constituent un collier). Les acides aminés sont les molécules de base qui forment les protéines.
Dans la plupart des organismes vivants, les protéines sont formés d’environ 20 acides aminés. Dans la cellule les protéines sont les biomolécules principales qui effectuent la plupart du travail. Elles forment les caractéristiques structurelles dans la cellule.
Les acides aminés obtenus par Miller-Urey ont été les plus simples, surtout de la glycine et de l’alanine. La production d’acides aminés complexes nécessitent des conditions complexes et des appareils sophistiqués, bien au-delà de ce que les scientifiques imaginaient être les conditions primitives de la terre.
Le problème de l’oxygène
Ils ont reproduit une atmosphère qui, selon eux, représentait l’atmosphère de la Terre primitive. Elle contenait du méthane, de l’ammoniac et de l’hydrogène. Chose intéressante, il n’y avait pas d’oxygène, et la raison pour laquelle il n’y en avait pas est que l’oxygène empêche la formation d’acides aminés ou détruit ceux qui se sont formés, toutefois un problème surgit quand il n’y a pas d’oxygène.
Les conditions nécessitent l’absence d’oxygène. L’atmosphère de la terre contient de l’oxygène qui détruiraient les composés chimiques à travers un processus chimique appelé l’oxydation. Un des problèmes avec cette hypothèse est que nous vivons dans un environnement riche en oxygène. Les géologues indiquent par ailleurs que la terre a toujours eu un environnement « oxydant » en fonction de l’étude de différents types de roches.
Si la terre primitive n’avait pas d’oxygène, cela signifierait qu’elle n’avait pas de couche d’ozone. Et s’il n’y avait pas de couche d’ozone, cela signifie que le rayonnement ultraviolet destructeur atteignait la surface de la terre, et aurait détruit tous les acides aminés qui auraient pu se former.
Le problème du mélange racémique
Le résultat de l’expérience de Miller-Urey a donné un mélange racémique d’acides aminés, ce qui signifie qu’il y avait un mélange égal de molécules droitières et gauchères. Les évolutionnistes qui mettent en avant cette expérience pour soutenir l’évolution omettent d’évoquer ce problème de taille.
Les acides aminés sont comme nos mains, ils sont des images « miroir » l’un de l’autre. Ils ont exactement la même composition chimique et ont les mêmes propriétés physiques, en version « droitière » ou « gauchère »

Étonnamment, dans les êtres vivants, tous les acides aminés se trouvent être « gauchers ».
Voici une citation d’un chimiste des peptides le Dr Ken Funk quant aux acides aminés de l’expérience de Miller-Urey:
De plus, les acides aminés produits se révélèrent être de toute façon ce qu’on appelle un mélange racémique (50:50) de formes gauchères et droitières, alors que les plantes et les animaux ne peuvent utiliser que des acides aminés « gauchers » pour fabriquer des protéines.
Voir Evolution Achilles Heels page 279-282.
Si des acides aminés du mauvais type sont inclus dans le chaîne pendant la fabrication, les protéines de la vie ne peuvent pas se plier correctement dans les formes nécessaires pour fonctionner.
La vie nécessite donc ce que l’on appelle un apport «optiquement pur» d’acides aminés « gauchers » , tandis que la chimie seule et livrée aux lois du hasard, produira toujours un mélange racémique des deux. Aussi, tous les sucres de l’ADN et de l’ARN doivent être «droitiers», sinon la double hélice d’information vitale ne pourrait pas se former.
La production de protéines
Ensuite les conditions de l’expérience détruisent les protéines. Bien que quelques acides aminés ont été produits, ils n’étaient pas propices à la polymérisation (à la fabrication du collier de perles). Même si tous les acides étaient présents avec la forme gauchère et avaient existé dans la concentration adéquate et même si les conditions n’étaient pas destructrices, il n’y aurait eu aucun mécanisme pour pour connecter les « perles » et faire des protéines.
La production de protéine est en effet un processus complexe qui nécessite de nombreuses autres protéines et d’autres molécules variées comme le transfert ARN. Il faut une source d’information pour indiquer à la machinerie cellulaire quels acides aminés utiliser et dans quel ordre elles doivent être placés.
Le challenge de créer la vie ne consiste pas simplement à créer quelques acides aminés contaminés et racémiques. Les cellules sont composés de plusieurs types de molécules complexes qui fonctionnent de concert. Il ne s’agit pas d’avoir un ou deux groupes de composés chimiques qui apparaissent spontanément, qui attendent que d’autres biomolécules se forment à leur tour et ensuite le tout s’assemble pour créer une cellule primitive.
De manière éclairante, les acides nucléiques nécessaires pour stocker les informations génétiques (les instructions d’assemblage des protéines) et les lipides nécessaires pour fournir les membranes internes et externes à la cellule sont les biomolécules principales qui ont échappé à toutes les expériences d’abiogenèse en laboratoire.
L’information nécessaire pour produire une cellule
Il faut s’interroger sur la quantité d’informations nécessaires pour créer une cellule simple fonctionnelle. La bactérie E.coli contient plus de 4400 gènes qui indiquent comment elle doit être construite, maintenu physiologiquement et propagée. La quantité la plus faible de gène trouvé dans une bactérie est de 468 (Mycoplasma genitalium).
La dure réalité pour ceux qui sont mus par un esprit anti-théiste et qui veulent trouver à tout prix un scénario alternatif à la conception intelligente est que la cellule la plus simple est extrêmement complexe. C’est pourquoi la plupart des scientifiques ont abandonné les recherches de la formation de la première cellule et comment cela aurait pu se produire.
Une figure clé de ce débat était Sir Fred Hoyle, un mathématicien et astronome anglais. Dans une étude renversante pour étudier les probabilités que la vie se soit produite par chance, il a estimé la probabilité pour qu’un set d’enzymes nécessaire à la plus simple cellule vivante puisse se créer avec des procédés aléatoires. Le résultat a donné 1040000. Alors que la quantité d’atome dans l’univers est de 1080, tout l’univers entier rempli de soupe primordial ne pourrait avoir la moindre chance de créer la vie.
Pour illustrer cela au grand public Hoyle a donné l’image d’un ouragan traversant une étendue de déchant et produisant au passage un Boeing 747 tout assemblé, les réservoirs remplis de fuel, et prêt au décollage. De manière intéressant Hoyle n’a jamais admis une croyance créationniste, il est resté athée et est mort en 2001 essayant de trouver une solution à ce dilemme évolutionnaire.
Certaines protéines nécessitent des centaines d’acides aminés qui doivent être dans un ordre parfait pour fonctionner correctement.
Le paradoxe de l’eau
Les évolutionnistes ne sont pas à un paradoxe près. Tout le monde sait que l’eau est essentiel à la vie, avec l’oxygène ce sont probablement les ingrédients que n’importe qui proposerait pour que la vie puisse apparaître. Un peu d’eau, d’oxygène et d’électricité et le tour est joué. Hélas la réalité est beaucoup plus complexe que cela.
Bien que l’eau soit un medium important pour la vie, elle forme une barrière chimique à la formation des chaînes de nucléotides comme l’ARN et l’ADN, lesquels sont les fondations de la vie. Dans une créature vivante cela ne pose pas de problème en raison de la chimie complexe et de la machinerie de la cellule. Pour l’évolution chimique cela est un obstacle supplémentaire pour expliquer comment les acides nucléiques ont pu se former spontanément. C’est pourquoi certains chercheurs proposent que la vie est apparue dans une autre substance que l’eau (le formamide par exemple), lesquels présentent également de nombreux problèmes.
L’eau est essentielle à la vie moderne pour des raisons évidentes : c’est un solvant universel, elle permet les réactions biochimiques et est indispensable aux cellules. Cependant dans les scénarios d’abiogenèse l’eau pose un paradoxe parce qu’elle peut à la fois favoriser et inhiber la formation des molécules nécessaires à la vie, notamment les polymères comme les protéines et les acides nucléiques (ARN et ADN).
L’eau peut casser les polymères biologiques (les protéines et les acides nucléiques) par hydrolyse. Autrement dit, si l’eau est nécessaire pour créer des molécules complexes, elle peut également les dégrader. Ce paradoxe rend la question de l’émergence de la vie complexe. Dans les conditions de la Terre primitive, même si l’eau avait été abondante la vie n’aurait pas pu émerger directement dans un environnement aqueux constant.
Le problème de l’œuf et la poule
Le débit d’information dans la cellule va de l’ADN à l’ARN en protéine.
- 1.L’ADN et 2.l’ARN sont nécessaires pour faire des 3.PROTÉINES
- Les 3.PROTÉINES et 2.l’ARN sont nécessaires pour faire 1.l’ADN
- 1.L’ADN et 3.PROTÉINES sont nécessaires pour faire de 2.l’ARN.
Il y a donc ici une interdépendance à trois, ce qui rend l’abiogenèse encore plus compliqué que le traditionnel problème de « l’œuf et la poule ».
- L’ADN contient l’information génétique nécessaire à la création des protéines, mais pour être répliqué et transcrit, il a besoin d’enzymes (protéines). Cela pose un problème circulaire : pour avoir de l’ADN, il faut des protéines, mais pour fabriquer des protéines, il faut de l’ADN.
- Les protéines sont les molécules qui effectuent la majorité des fonctions biologiques dans les cellules, y compris la réplication de l’ADN et la catalyse des réactions biochimiques. Cependant, pour produire des protéines, il faut une matrice génétique (comme l’ADN ou l’ARN) pour coder leur structure.
- L’ARN joue plusieurs rôles essentiels dans la cellule. Dans les cellules, l’ARN peut transporter l’information génétique (comme dans l’ARN messager) et avoir une activité enzymatique (comme l’ARN ribosomique et les ribozymes). Cependant l’ARN dépend aussi de protéines pour sa synthèse et son fonctionnement dans les cellules actuelles.
- Pour que l’ADN soit répliqué, des protéines sont nécessaires.
- Pour que les protéines soient synthétisées, il faut de l’ADN pour les coder.
- Et pour que les deux fonctionnent ensemble, l’ARN est souvent impliqué, mais sa formation et son rôle dépendent également des deux autres.
Pour résoudre ce problème, une hypothèse populaire est celle du monde à ARN (RNA WORLD). Cette théorie suggère que l’ARN est apparu en premier dans l’histoire de la vie primitive. Bien que le « monde à ARN » soit une hypothèse séduisante, elle ne résout pas le problème. Les chercheurs continuent de débattre de la manière dont l’ARN lui-même a pu apparaître dans les conditions primitives de la Terre, ainsi que de la transition vers les systèmes basés sur l’ADN et les protéines.
Dans l’étude « Thermodynamic Limitations on the Natural Emergence of Long Chain Molecules: Implications for Origin of Life », publiée en juillet 2025 dans BioCosmos par James M. Tour, M. C. Parker et C. Jeynes, les auteurs examinent une question souvent négligée: la durée de vie limitée des biomolécules dans les conditions abiotiques et ses implications pour leur synthèse naturelle. Ils mettent en lumière le fait que la stabilité des polymères est fortement compromise par leur taille croissante.
Le temps de vie d’un polymère décroît avec sa longueur. Pour les polymères longs comme l’ARN ou les protéines, cela signifie que leur existence spontanée devrait être extrêmement brève. L’implication clé est que les fenêtres temporelles disponibles pour que ces chaînes puissent émerger et fonctionner dans des conditions prébiotiques seraient très courtes, de l’ordre de quelques jours seulement.
Cette étude remet en question l’idée que la formation spontanée de longues molécules nécessaires à la vie, comme l’ARN ou les protéines, puisse se produire sous des conditions naturelles non dirigées. Comme le note un article publié en juillet 2025:
« Les protéines et l’ARN se dégradent à un rythme qui rend leur formation spontanée, dans des conditions naturelles non dirigées, hautement invraisemblable. »3
L’étude montre que plus une chaîne est longue, plus sa durée de vie est courte, de manière inversement proportionnelle à sa taille. Or, pour fonctionner comme molécule catalytique ou d’information, l’ARN doit atteindre une longueur minimale critique (>50-100 nucléotides) mais ces longueurs sont thermodynamiquement très instables, en particulier dans l’eau.
L’étude montre que la durée de vie moyenne d’un ARN fonctionnel prébiotique serait de l’ordre de quelques heures à quelques jours, ce qui est nettement insuffisant pour permettre l’auto-réplication, l’évolution darwinienne et la complexification graduelle.
L’un des piliers du monde à ARN est la possibilité qu’un ARN autocatalytique ait pu émerger spontanément mais cette étude démontre que, même si un tel ARN apparaissait par hasard, il se dégraderait très rapidement avant de pouvoir se copier. Cela rend invraisemblable l’idée qu’un tel système aurait pu amorcer une dynamique d’évolution chimique.
Même dans des conditions de laboratoire hautement contrôlées, les scientifiques n’ont jamais observé de réplication autonome de longs ARN catalytiques. L’étude de James Tour renforce donc une réalité empirique: le scénario RNA World n’est pas reproductible sans intervention intelligente (enzymes, ribozymes préfabriqués, cycles précis de température, pH, etc.).
Élément critique du RNA World | Contrecoup de l’étude |
---|---|
Long ARN autocatalytique | Durée de vie trop courte |
Polymérisation abiotique | Thermodynamiquement défavorable |
Milieu aqueux favorable | Favorise l’hydrolyse destructrice |
Évolution graduelle | Temps d’existence trop bref |
Expériences de réplication | Aucune réussite naturelle constatée |
Les processus incrémentiels sont inenvisageables compte tenu de la nature du vivant. Il faut avoir des milliers de choses instantanément pour faire fonctionner quoique soit. Les échecs de l’abiogenèse tuent l’évolution dans l’œuf. La vie ne peut même pas commencer dans le modèle.
Une origine de la vie extraterrestre?
Le professeur de biologie des systèmes Robert G. Endres a tenté d’estimer les exigences pour la génération spontanée d’une protocellule hypothétique à partir d’une soupe primordiale sur la Terre primitive. Il a déclaré dans une étude de juillet 2025, intitulée « « La probabilité déraisonnable d’exister : origine de la vie, terraformation et intelligence artificielle » »:4
« L’origine de la vie sur Terre par l’émergence spontanée d’une protocellule avant l’évolution darwinienne reste une question fondamentale ouverte en physique et en chimie.
Ici, nous développons un cadre conceptuel basé sur la théorie de l’information et la complexité algorithmique. En utilisant des estimations fondées sur des modèles computationnels modernes, nous évaluons la difficulté d’assembler une information biologique structurée dans des conditions prébiotiques plausibles.
Nos résultats mettent en évidence les formidables barrières entropiques et informationnelles à la formation d’une protocellule viable dans la fenêtre de temps disponible de l’histoire primitive de la Terre.
Bien que l’idée d’une Terre terraformée par des extraterrestres avancés puisse violer le rasoir d’Occam dans le cadre de la science dominante, la panspermie dirigée — proposée à l’origine par Francis Crick et Leslie Orgel — demeure une alternative spéculative mais logiquement ouverte.
En fin de compte, découvrir les principes physiques permettant l’émergence spontanée de la vie reste un défi majeur pour la physique biologique. »
Le Dr Jake Hebert commente:5
« Il semble qu’Endres ne soit pas particulièrement confiant dans la capacité de la vie à apparaître naturellement à partir de substances chimiques non vivantes, puisqu’il avance la « panspermie dirigée » comme solution de repli. La panspermie dirigée — l’idée que des extraterrestres intelligents auraient, dans un passé lointain, « ensemencé » la Terre avec la vie — n’a rien de nouveau ; elle a été proposée par le biologiste moléculaire Francis Crick, le chimiste Leslie Orgel, ainsi que par les astronomes Carl Sagan et Iossif Chklovskii au milieu des années 1960 et au début des années 1970.
Cependant, une simple réflexion suffit à révéler que la panspermie dirigée n’explique pas réellement l’origine de la vie. Si la vie sur Terre avait été ensemencée par des extraterrestres intelligents venus de l’espace, comment ces extraterrestres eux-mêmes seraient-ils apparus ? Affirmer qu’ils sont, eux aussi, le résultat d’une abiogenèse sur leur planète ne fait que repousser le problème plus loin dans le temps, tout comme l’hypothèse selon laquelle ils proviendraient d’une autre expérience de panspermie dirigée menée par une civilisation encore plus ancienne.«
Les machines moléculaires de détorsion et de réparation de l’ADN
Pour que l’ADN soit répliqué ou exprimé, il faut déjà des enzymes complexes qui le déplient, le découpent, le réparent et le recollent. Mais ces enzymes sont elles-mêmes codées par l’ADN. Donc comment ce système aurait-il pu apparaître progressivement, sans ADN ni enzymes pour le produire?
Les machines moléculaires concernées:
- Hélicase:
- Déroule la double hélice d’ADN pour permettre la réplication ou la transcription.
- Nécessite de l’ATP (énergie) pour fonctionner.
- Topoisomérase:
- Coupe temporairement un ou deux brins d’ADN pour éviter la torsion excessive lors du déroulement.
- Recoupe l’ADN précisément, sans erreurs.
- Ligase:
- Recoud l’ADN après sa duplication ou réparation.
- Polymerases (ADN/ARN):
- Répliquent ou transcrivent l’ADN, nécessitant une matrice précise.
Pour que l’ADN puisse se dupliquer ou s’exprimer, ces enzymes doivent exister. Mais pour que ces enzymes soient produites, il faut déjà un système d’information (ADN/ARN) et un système de traduction (ribosome, ARNt, etc.). Ces systèmes sont interdépendants: aucun ne fonctionne sans les autres. L’argument créationniste ou intelligent design est que cela ressemble à un système intégré, non réductible, tout ou rien.
L’abiogenèse dans les dictionnaires techniques
Si vous regardez un dictionnaire moderne comme le « Dictionnaire McGraw-Hill des termes scientifiques et techniques » (la nouvelle édition coutant dans les 1000 dollars). Ils disent à l’intérieur, page 3, que l’abiogenèse, de la non-vie à la vie, est un concept obsolète.
[ENG] Abiogenesis: The Obsolete concept that plant and animal life arise from nonliving organic matter. Also known as autogenesis; spontaneous generation.
[Traduction FR] Abiogenèse : concept obsolète selon lequel la vie végétale et animale provient de la matière organique non vivante. Également connu sous le nom d’autogenèse; génération spontanée.
Source: https://archive.org/details/mcgrawhilldictio1994park/page/n25/mode/2up?q=abiogenesis
Si vous regardez dans le Dictionnaire des sciences d’Oxford, ils disent que c’est un concept discrédité en faisant le lien entre Abiogenèse et Génération Spontanée (page 1 et 777). Les deux étant basiquement « l’origine de la vie à partir de matières non vivantes« .
[ENG] Abiogenesis: The origin of living from nonliving matter, as by biopoiesis. See also spontaneous generation.
[Traduction FR] Abiogenèse : Origine du vivant à partir de matière inerte, par biopoïèse. Voir aussi génération spontanée.
[ENG] Spontaneous generation the discredited belief that living organisms can somehow be produced by nonliving matter.
[FR] Génération spontanée : croyance discréditée selon laquelle les organismes vivants peuvent en quelque sorte être produits à partir de matière non vivante.
Source: https://archive.org/details/mcgrawhilldictio1994park/page/n25/mode/2up?q=abiogenesis
C’est pourquoi les créationnistes ont raison de dire qu’on ne peut même pas « commencer le scénario darwinien« . Darwin lui-même n’avait pas abordé ce sujet. Le dictionnaire dit également que la « floraison des formes de vie » est si extrême que cela semble être scandaleux. Il est difficile d’expliquer les millions d’espèces extrêmement diverses observées actuellement et dans les archives fossiles, c’est ce qu’ils veulent souligner.
L’assemblage improbable d’une protéine
Les probabilités pour former une protéine sont astronomiquement défavorables, certains calculs estiment qu’assembler par hasard une protéine de 150 acides aminés (et fonctionnelle) nécessiterait environ 10^164 tentatives, ce qui dépasse de loin l’âge et la matière disponible de la Terre.6
Un des chimistes les plus en vue mondialement a déclaré:
“Nous n’avons aucune idée de la manière dont les molécules qui composent les systèmes vivants auraient pu être conçues de façon à fonctionner de concert pour accomplir les fonctions de la biologie.« 7
Pour créer un microbe le plus simple possible, c’est-à-dire une cellule minimale capable de vivre et se reproduire dans un environnement de laboratoire, les recherches actuelles montrent qu’il faut environ 300 à 400 protéines différentes.
Même la cellule la plus simple doit:
- Lire et copier son matériel génétique (ADN → ARN → protéines) ;
- Maintenir son intégrité structurelle (membrane) ;
- Produire de l’énergie (ATP) ;
- Importer des nutriments et éliminer les déchets ;
- Réparer les dommages.
Ces fonctions exigent chacune plusieurs dizaines de protéines spécialisées, souvent organisées en complexes enzymatiques.
Dans un contexte d’abiogenèse, on est très loin de ces 400 protéines. Aucun scénario expérimental réaliste n’a permis de créer spontanément un système coopératif de plusieurs centaines de protéines. Beaucoup de ces protéines minimales ont une structure complexe et nécessitent d’autres protéines pour être assemblées correctement ce qui pose un problème de boucle de dépendance.
Conclusion
Il est assez cocasse de remarquer que les évolutionnistes rejettent la résurrection de Jésus, malgré les preuves historiques nombreuses, mais qu’ils acceptent l’abiogenèse sans preuve. L’abiogenèse serait un miracle plus important que la résurrection du Christ, pour laquelle un corps avec tous les ingrédients étaient disponibles dans la tombe. Dans un contexte « divin », il est assez facile de comprendre que le Créateur de l’univers a pu ressusciter un mort, en plus avec un corps disponible. En contraste, dans un contexte naturaliste, sans Dieu, créer la vie à partir de quelques ingrédients disparates dans des conditions discutables et très hypothétiques, apparaît nettement comme impossible.
Comme la déclaré Linsday Harold8, « si la résurrection est impossible, l’abiogenèse l’est également« . Elle nous rappelle aussi9:
…il y a plusieurs faits sur lesquels même les historiens non chrétiens s’accordent :
- Jésus est mort par crucifixion
- Son tombeau était vide
- Les disciples croyaient réellement que Jésus était ressuscité et leur était apparu
- Le christianisme a explosé en dehors d’Israël au début du 1er siècle, basé sur le témoignage des apôtres
Autres liens
Voici un autre article où je traite de « l’évolution de l’oxygène » sur terre:
Références:
- René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, 1901, pp.142.
- George Wald (Lauréat Nobel 1967) The Origin of Life, Scientific American, 191:48, May 1954, p48..
- https://evolutionnews.org/2025/07/new-article-from-james-tour-undermines-a-pillar-of-origin-of-life-theories/.
- https://arxiv.org/abs/2507.18545.
- https://www.icr.org/article/unreasonable-likelihood-abiogenesis/.
- https://youtu.be/W1_KEVaCyaA?si=zcM0gJm9AU2VtpCP.
- The Origin of Life: An Inside Story – March 2016 Lecture with James Tour.
- dans Creation Matters Spring 2023 Volume 28, Number 2.
- dans le Volume 28, Number 3.

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