Réponse créationniste à la vidéo « les preuves de l’évolution » de Passe-Science – sur les hiérarchies emboîtées (6)

Dans ce sixième article, nous continuons notre révision de la vidéo « Les preuves de l’évolution – Passe-science #64 » de la chaîne YouTube « Passe-Science ». Du premier au cinquième article nous avions traité la première preuve qui était « les preuves anatomiques« , la deuxième preuve qui était « les preuves développementales« , la troisième preuve qui était « les preuves génétiques« , la quatrième preuve qui était « les preuves paléontologiques » et la cinquième preuve « les observations directes« . J’aborde ici le sixième type de preuve: « les hiérarchies emboîtées ».

6. les hiérarchies emboîtées

L’argument avec les hiérarchies emboîtées est qu’on choisit divers caractères biologiques (plumes, bec, glandes mammaires, nageoires rayonnées, etc.), si tout était un pur mélange, on devrait trouver des combinaisons variées et aléatoires comme un diagramme de Venn1 avec chevauchements mais dans les faits:

  • Les caractères semblent s’emboîter proprement (ex. tous les animaux à plumes ont un bec ; tous les animaux à glandes mammaires n’ont jamais de bec, etc.).
  • Cela ressemble à une arborescence, exactement ce que l’on attendrait si les traits étaient hérités par descendance séquentielle (innovations successives accumulées).
  • Il y a des objections de type poulpe, ce dernier a un “bec” mais la réponse évolutionniste est que ce n’est pas le même matériau, il n’est donc pas “homologue”. En affinant les définitions, on retrouverait toujours la hiérarchie.

Ainsi, seule l’hypothèse de la descendance commune rendrait compte de cette organisation non aléatoire.

Ce que l’évolution appelle “hiérarchie emboîtée” est en fait une classification naturelle des êtres vivants basée sur des regroupements logiques. Carl von Linné, bien avant Darwin, avait déjà construit un système hiérarchique (Règne -> Classe -> Ordre -> Genre -> Espèce). Il le concevait non comme un arbre généalogique, mais comme un système de pensée du Créateur reflété dans la nature.

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Autrement dit, emboîtement ne signifie pas preuve de descendance, c’est simplement la conséquence d’un ordre rationnel et structuré.

Dans la réalité, les hiérarchies sont souvent floues et contradictoires:

  • Le cas des poulpes avec bec, ou des chauves-souris qui volent comme les oiseaux mais sont des mammifères.
  • Les monotrèmes (ornithorynque, échidné) pondent des œufs mais allaitent.
  • Les fossiles “mosaïques” comme Archaeopteryx mélangent des traits de plusieurs catégories.

Beaucoup de traits similaires apparaissent chez des organismes supposés très éloignés dans l’arbre évolutif (ailes des oiseaux, des chauves-souris, des ptérosaures ; yeux des céphalopodes et des vertébrés). L’évolution appelle ça des « analogies » ou « convergences » mais cela fragilise l’idée d’un arbre simple et linéaire car on a plutôt un réseau complexe, parfois contradictoire.

Les êtres vivants sont organisés en “genres” (baramins), chacun ayant une cohérence interne. L’emboîtement reflète en partie ce plan de création hiérarchique. Les cas de mosaïques et de convergences suggèrent une réutilisation de modules (comme un ingénieur qui réemploie des composants dans différents appareils), par exemple la kératine (plumes, ongles, cornes) ou chitine (exosquelettes, becs de poulpes). Cela peut refléter un langage de design commun.

Oui, on observe des emboîtements de caractères mais ce n’est pas une découverte darwinienne, c’était déjà la base du système de classification de Linné. L’argument évolutionniste exagère la « propreté » de cette hiérarchie, alors que la réalité montre beaucoup de chevauchements et d’exceptions.

L’emboîtement reflète un ordre rationnel dans la nature, cohérent avec un Créateur. Les exceptions et convergences montrent plutôt un pattern de design réutilisé plutôt que l’arbre évolutif parfait. La baraminologie propose une explication alternative avec une organisation par types créés, chacun avec des capacités de variation.

Discordance majeure entre arbre anatomique et moléculaire

Il y a une discordance sévère entre arbres morphologiques (basés sur l’anatomie) et arbres moléculaires (basés sur la génétique). L’étude de Bath et al. 2022 (publiée dans Nature et intitulée « Most of our evolutionary trees could be wrong« ) a mis un coup de projecteur sur ce problème. Cela retourne complètement la « hiérarchie emboîtée ».

L’argument évolutionniste classique:

“Les caractères forment toujours des hiérarchies emboîtées, ce qui confirme l’arbre du vivant et le paradigme de l’ascendance commune.”

Sauf que Bath 2022 montre que ce n’est pas vrai dès qu’on compare plusieurs sources de données.

Les arbres basés sur l’anatomie/morphologie (ex. squelettes, structures reproductives, organisation interne) ne correspondent pas aux arbres basés sur la génomique (séquences ADN, protéines).

Des groupes qu’on croyait bien établis sur le plan morphologique se retrouvent ailleurs dans les phylogénies génétiques. Parfois, la structure est complètement inversée: ce qui paraît « basal » morphologiquement peut sortir comme un groupe « dérivé » génétiquement, et inversement. La conclusion des auteurs est qu’il n’y a pas de hiérarchie emboîtée unique, la vision darwinienne classique est trop simpliste.

L’arbre de la vie doit être revu. On parle désormais d’un réseau du vivant, avec des croisements, des contradictions, et des histoires complexes. Mais ça pose une grosse difficulté méthodologique: comment trancher entre les arbres contradictoires?

L’argument de la hiérarchie emboîtée parfaite tombe. Les contradictions massives entre arbres morphologiques et génétiques collent mieux à l’idée de discontinuités créées (baramins/kinds). La « forêt de baramins » (plusieurs lignées indépendantes, chacune cohérente mais sans ascendance universelle) explique naturellement pourquoi les classifications ne convergent pas.

Quand on regarde les gènes, ces emboîtements ne tiennent plus toujours. Voici quelques exemples marquants (tirés de Bath 2022 et discussions associées):

  • Les tortues:
    • Morphologiquement, elles sont placées « basalement » parmi les reptiles, en dehors des crocodiles/oiseaux.
    • Génétiquement, elles sortent emboîtées avec les archosaures (crocodiles + oiseaux).
    • Désemboîtement total: l’ordre attendu par l’anatomie est renversé par les gènes.
  • Les cétacés (baleines, dauphins):
    • Morphologie: longtemps vus comme un groupe distinct de mammifères marins, sans lien direct avec les ongulés2.
    • Génétique: ils sortent emboîtés au cœur d’un grand ordre d’ongulés: des artiodactyles (vaches, hippopotames, etc.).
    • Hiérarchie anatomique cassée, remplacée par une autre.
  • Les primates / colugos / rongeurs:
    • Morphologie: les primates sont très distincts, les colugos et rongeurs sont classés ailleurs.
    • Génétique: les colugos sortent à l’intérieur du clade primate, et certains gènes placent des rongeurs proches de primates.
    • L’emboîtement simple devient un enchevêtrement.

Selon le critère choisi (morpho vs génétique), les hiérarchies ne correspondent pas, et parfois s’inversent totalement.

Un autre exemple frappant est observé avec le cas de la taupe dorée (Chrysochloridae), de l’éléphant et du lamantin qui illustre le « désemboîtement » entre morphologie et génétique.

Vision morphologique classique (emboîtement attendu):

  • Taupes dorées
    • Petits mammifères fouisseurs africains.
    • Morphologiquement proches des insectivores (taupes, hérissons, musaraignes).
    • Classés historiquement avec eux dans l’ordre Insectivora (aujourd’hui éclaté).
  • Éléphants
    • Très grands mammifères terrestres.
    • Classés dans les proboscidiens (avec mammouths fossiles).
    • Placés morphologiquement dans les ongulés (mammifères à sabots).
  • Lamantins
    • Mammifères aquatiques herbivores.
    • Classés dans les siréniens.
    • Morphologiquement rapprochés des phoques ou cétacés (vie marine).

Dans une hiérarchie emboîtée basée sur l’anatomie, ces trois groupes sont très éloignés les uns des autres.

  • Taupes dorées = insectivores.
  • Éléphants = ongulés.
  • Lamantins = marins, mais pas du tout liés à des fouisseurs.

Les analyses d’ADN nucléaire et mitochondrial ont totalement renversé ça:

  • Taupes dorées, éléphants et lamantins appartiendraient en réalité au même grand clade: les Afrothériens.
  • Ce groupe inclut aussi les damans, l’oryctérope et les tenrecs.
  • L’ancêtre commun selon les évolutionnistes aurait vécu en Afrique après la séparation avec l’Eurasie.

Selon les gènes, les taupes dorées (petits fouisseurs insectivores), les éléphants (géants herbivores terrestres) et les lamantins (mammifères aquatiques) sont emboîtés ensemble génétiquement, malgré des morphologies qui n’ont rien en commun.

La comparaison étourdissante est en fait celle ci:

  • Morphologie (emboîtement classique) :
    • Taupes dorées -> insectivores
    • Éléphants -> ongulés
    • Lamantins -> mammifères marins
  • Génétique (Bath 2022 et moléculaire moderne) :
    • Taupes dorées + Éléphants + Lamantins = Afrotheria

Cet exemple illustre parfaitement que la hiérarchie emboîtée morphologique est parfois complètement défaite par la génétique, que les regroupements « attendus » par similarité anatomique peuvent être trompeurs et que les phylogénies génétiques nécessitent de « reconstruire » un arbre totalement différent, ce qui met en difficulté l’argument évolutionniste basé sur la cohérence des hiérarchies emboîtées.

Chez les bactéries, le transfert horizontal de gènes casse toute hiérarchie stricte (certains parlent d’un « réseau de la vie » au lieu d’un arbre).

La biofluorescence

Quand une même capacité biologique apparaît dans des lignées sans lien direct dans la logique évolutionniste, cela met à mal l’idée d’une hiérarchie emboîtée nette, censée refléter l’accumulation progressive d’innovations héritées.

Nudibranche – ordre de mollusques gastéropodes

La biofluorescence est la capacité à absorber une longueur d’onde et à réémettre une lumière d’une autre couleur, elle est présente:

  • chez des poissons très variés,
  • chez des reptiles, amphibiens, oiseaux, et même des mammifères (ex. ornithorynque).

Les évolutionnistes (Carr et al. 2025) ont conclut que cette capacité aurait « évolué indépendamment » plus de 100 fois en 112 millions d’années.

  • Cela suppose des réapparitions multiples d’un même système biochimique très complexe.
  • Or aucune séquence progressive d’apparition n’est documentée.

On trouve des poissons biofluorescents dans beaucoup de familles très éloignées au sein des téléostéens (la grande majorité des poissons osseux). Par exemple les anguilles (Anguilliformes), gobies, rascasses, poissons-limes, etc. mais on ne trouve pas la biofluorescence dans tous les poissons entre ces groupes. Si la biofluorescence avait évolué une seule fois chez un ancêtre commun des poissons osseux, alors la plupart de leurs descendants devraient encore l’avoir. Ce n’est pas le cas car les lignées intermédiaires n’en montrent pas.

Les chercheurs évolutionnistes en ont déduit que la biofluorescence a dû apparaître plusieurs fois de façon indépendante (par « convergence évolutive »), dans des lignées qui n’ont pas de parent direct récent partageant le trait.

En calculant la distribution et en utilisant leurs « horloges moléculaires », ils ont estimé que cette capacité serait apparue au moins 100 fois depuis 112 Ma (leur datation du plus vieux cas connu, chez les anguilles fossiles).

Parler de « convergence évolutive » revient souvent à nommer le phénomène plutôt qu’à l’expliquer. Les bases moléculaires (protéines fluorescentes, structures cellulaires) sont complexes et fonctionnelles dès le départ. Cela ressemble davantage à un design réutilisé à travers différents organismes.3

Le modèle évolutionniste suppose que les caractères s’emboîtent hiérarchiquement:

  • si deux espèces partagent un caractère très spécifique et complexe, c’est censé refléter un ancêtre commun.

Mais ici la biofluorescence est présente de manière dispersée dans l’arbre du vivant, sans suivre une continuité phylogénétique. Elle apparaît dans des branches très éloignées (poissons osseux, mammifères, reptiles, oiseaux).

Cela casse l’image d’une innovation transmise par héritage et oblige les évolutionnistes à invoquer des dizaines ou centaines de convergences indépendantes.

Dans un modèle créationniste, c’est beaucoup plus simple. Dieu, le Concepteur Intelligent, a implanté cette capacité dans divers « genres » (baramins), selon les besoins écologiques ou comme éléments de beauté ou de fonctionnalité.

La diversité observée reflète une réutilisation de modules biochimiques, comme un ingénieur qui emploie un même code ou une même technologie dans plusieurs machines.

C’est la même logique que:

  • l’œil complexe apparu supposément >40 fois,
  • ou les ailes (chauves-souris, oiseaux, insectes, ptérosaures),
  • ou encore l’écholocation (dauphins vs chauves-souris).

Chaque fois, la hiérarchie emboîtée devient floue, car la même fonction sophistiquée apparaît dans des branches censées être indépendantes.

Les évolutionnistes parlent de convergence évolutive répétée (100+ fois pour la biofluorescence des poissons). Le problème est qu’il n’y a pas de mécanisme clair, pas de transitions observées, seulement une constatation.

C’est un exemple puissant de design commun, contredisant la logique d’une hiérarchie emboîtée stricte et renforçant l’idée d’un Concepteur qui a distribué des capacités optimisées dans différents genres créés.

Dans l’article suivant, nous étudierons la septième preuve apportée dans la vidéo sur les preuves de l’évolution: la répartition géographique.

  1. C’est un diagramme qui montre toutes les relations logiques possibles dans une collection finie de différents ensembles.
  2. des mammifères qui marchent sur le bout des doigts protégés par des sabots.
  3. https://www.icr.org/content/origin-biofluorescence-fishes.

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