Comprendre la fête de Pâques
Pour comprendre la fête de Pâques, nous devons en revenir à l’Exode qui relate le départ des Hébreux hors d’Égypte, où ils étaient esclaves depuis plusieurs générations. Ce récit est raconté dans le livre de l’Exode, le deuxième livre de la Bible. Dieu envoie Moïse pour libérer son peuple, et après une série de dix plaies infligées à l’Égypte, Pharaon finit par laisser partir les Hébreux.
La Pâque (Pessa’h en hébreu)
La Pâque (ou Pessa’h) se situe juste avant l’événement central de la sortie d’Égypte. Elle est instituée par Dieu dans la nuit de la dixième plaie, celle de la mort des premiers-nés.
Les éléments clés de la première Pâque
Un agneau sans défaut devait être sacrifié par chaque famille, son sang devait être appliqué sur les montants des portes : ce signe permettait à l’Ange de la mort de « passer par-dessus » les maisons des Hébreux (d’où le mot Pâque, du verbe hébreu pasach = passer par-dessus). La viande devait être mangée rapidement, avec des herbes amères et du pain sans levain (matzot), symbolisant la précipitation du départ. Ce repas devenait un rite annuel, à observer en mémoire de la délivrance.
La signification dans le récit de l’Exode
La Pâque marque le moment décisif de la libération, elle représente l’intervention directe de Dieu pour délivrer son peuple. C’est un acte de foi : les Hébreux devaient obéir à un rituel précis, sans encore voir le salut final. Elle a introduit une nouvelle identité nationale : les Hébreux sont devenus un peuple libre, en route vers la Terre promise.
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La Pâque juive au temps de Jésus
À l’époque de Jésus, les Juifs célèbrent la Pâque chaque année à Jérusalem, en souvenir de la libération d’Égypte. C’est une fête centrale, avec :
- le repas pascal (agneau, pain sans levain, herbes amères…),
- la lecture de l’Haggada, qui raconte l’Exode,
- et de nombreux symboles de liberté, foi et fidélité à Dieu.
Jésus, en tant que Juif, participait à cette fête. Les évangiles situent d’ailleurs sa dernière semaine de vie au moment de la célébration de la Pâque.
Le dernier repas de Jésus
Ce qu’on appelle la Cène (le dernier repas de Jésus avec ses disciples) était très probablement un repas pascal. Et c’est là que Jésus transforme profondément le sens de cette célébration.
« Prenez, mangez, ceci est mon corps. Buvez, ceci est mon sang, le sang de l’Alliance… »
(Matthieu 26, Marc 14, Luc 22)
À ce moment-là, Jésus ne célèbre plus seulement la sortie d’Égypte, mais il annonce une nouvelle libération : non plus de l’esclavage d’un Pharaon, mais de l’esclavage du péché et de la mort.
Jésus comme nouvel agneau pascal
Les auteurs du Nouveau Testament (notamment Paul et Jean) ont une lecture christologique de la Pâque :
Jean 1:29
« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. »
1 Corinthiens 5:7
« Christ, notre Pâque, a été immolé. »
Jésus est donc le nouvel agneau pascal, sans défaut, sacrifié pour que la mort passe au-dessus de ceux qui croient en lui. C’est un parallèle direct avec Exode 12.
Le christianisme célèbre la mort et la résurrection de Jésus pendant la semaine sainte et Pâques, avec un accent sur la victoire sur la mort et la rédemption.
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