Mathusalem a-t-il vraiment vécu 969 ans?
La Genèse enseigne que les humains vivaient jusqu’à plus de 900 ans. Mathusalem aurait atteint 969 ans. Des lectures symboliques et de nouvelles interprétations ont été proposés mais elles ne fonctionnent pas, au contraire elles cassent la cohérence biblique. La raison de cette longue espérance de vie est probablement due à plusieurs facteurs liés au monde antédiluvien.
Un monde plus riche en oxygène
Le monde antédiluvien avait par exemple plus d’oxygène et proposait de meilleures conditions environnementales aux humains et aux animaux. Nous voyons du gigantisme dans les archives fossiles, ce qui pourrait indiquer que les animaux vivaient beaucoup plus longtemps qu’aujourd’hui.
Une meilleure génétique
Il y a aussi un aspect génétique important, car l’humanité de l’époque avait beaucoup moins de mutations et un plus grand patrimoine génétique qui s’est effondré pendant le déluge, diminuant ainsi la santé de l’humanité. Le présent ne démontre pas le passé. La façon dont les choses sont maintenant ne signifie pas qu’elles étaient identiques avant.
Géantisme et maturation tardive
L’article de Jake Hebert, dans le Creation Research Society Quarterly. 60 (4): 267-283, et qui est intitulé « Géantisme et maturation tardive chez les requins fossiles : preuve d’une longévité extrême ? » nous permet d’avoir quelques indices et peut-être quelques éléments de preuve sur les grands âges des patriarches, y compris Mathusalem (l’homme ayant eu la plus longue vie selon la Bible).

Inscrivez vous sur QQLV!
Pour soutenir l’effort du ministère et la création de contenus:
L’article s’appuie sur des observations légitimes en biologie. Dans de nombreux cas, une maturation plus lente est corrélée avec une plus grande longévité. Chez certaines espèces marines actuelles (comme le requin du Groenland), on observe effectivement une croissance lente et une longévité exceptionnelle (jusqu’à 500 ans). L’étude mentionne des courbes de croissance basées sur des anneaux de croissance des vertèbres des requins fossiles, ce qui est une méthode bien connue en paléontologie pour estimer l’âge des animaux disparus.
Un taux d’oxygène plus élevé, une alimentation différente, des produits végétaux beaucoup plus qualitatifs, un environnement moins agressif, une génétique plus favorable peuvent potentiellement expliquer les écarts de longévité aussi énormes entre l’époque antédiluvienne et postdiluvienne.
Des preuves d’un taux d’oxygène plus important dans le passé?
La possible longévité accrue des requins fossiles est une corroboration partielle des âges bibliques. Le requin du Groenland (Somniosus microcephalus), qui peut vivre plus de 500 ans, illustre une corrélation entre croissance lente et longévité. Durant le Carbonifère (environ 360-300 millions d’années dans l’échelle de temps du modèle évolutionniste), l’atmosphère terrestre contenait environ 35% d’oxygène, contre 21% aujourd’hui. Cette concentration élevée d’oxygène est corrélée avec la présence d’arthropodes géants :
- Meganeura, une libellule fossile avec une envergure de 70 cm.
- Arthropleura, un mille-pattes qui atteignait 2,5 mètres de long.

L’oxygène favorisant un métabolisme plus efficace, certains chercheurs suggèrent qu’il a permis une croissance plus grande et potentiellement une longévité accrue.
Certains fossiles suggèrent que des reptiles et amphibiens anciens grandissaient lentement et vivaient plus longtemps que leurs équivalents modernes, comme Megalania prisca (un varan géant) et certains sauropodes qui ont pu avoir une croissance lente mais prolongée.
Certains animaux modernes montrent une résistance au vieillissement grâce à des mécanismes génétiques :
- La tortue des Galápagos (Chelonoidis nigra), qui peut dépasser 150 ans, semble avoir des gènes de réparation de l’ADN plus efficaces.
- Le rat-taupe nu (Heterocephalus glaber) vit environ 30 ans, soit 10 fois plus longtemps que les autres rongeurs, grâce à une résistance au cancer et un vieillissement cellulaire très lent.
- Certains éléphants et baleines ont des copies multiples du gène p53, qui réduit le risque de cancer.
Croissance et longévité des crocodiliens fossiles
L’article récent de Jake Hebert (Creation Research Society Quarterly 2025 61:172–188) explore la croissance et la longévité des crocodiliens fossiles géants, tels que Deinosuchus riograndensis et Sarcosuchus imperator. Il s’appuie sur des courbes de croissance, des comparaisons avec les crocodiliens modernes, et des implications géologiques pour soutenir l’idée que les animaux pré-Déluge avaient une croissance plus lente, une maturation retardée et une longévité accrue.
Deinosuchus et Sarcosuchus étaient beaucoup plus grands que les crocodiliens modernes et prenaient plusieurs décennies pour atteindre leur taille adulte. Leur croissance suivait une courbe de von Bertalanffy (VBGF), indiquant une croissance prolongée et un ralentissement progressif vers la maturité.Comparaison avec les crocodiliens modernes :
- Contrairement à la croyance populaire, les alligators modernes ont une croissance déterminée et cessent de grandir avant de mourir (Wilkinson et al., 2016).
- Deinosuchus et Sarcosuchus n’avaient probablement pas atteint leur pleine maturité au moment de leur mort, suggérant qu’ils auraient pu vivre bien au-delà de 50 ans.
Reconstruction des courbes de croissance et estimation de la longévité
- Pour Deinosuchus :
- En utilisant la courbe VBGF, l’étude estime que Deinosuchus aurait pu atteindre sa maturité squelettique vers 70-144 ans, bien plus tard que les 50 ans initialement supposés.
- Si l’on utilise la définition de la longévité comme l’âge auquel l’animal atteint 95% de sa taille adulte, alors Deinosuchus aurait vécu au moins 72 ans.
- Pour Sarcosuchus :
- Sereno et al. (2001) estimaient 50-60 ans pour atteindre l’âge adulte, mais cette estimation néglige la phase de croissance finale qui ralentit considérablement.
- Par analogie avec Deinosuchus, la durée réelle de croissance de Sarcosuchus pourrait être beaucoup plus longue.
Autres crocodiliens fossiles et implications pour la longévité
- D’autres crocodiliens fossiles géants sont mentionnés dans l’étude, dont :
- Purussaurus brasiliensis (caïman géant, 12-13 m)
- Gryposuchus croizati et Rhamphosuchus (gavials géants, 10-11 m)
- Euthecodon brumpti (faux gavial, 10 m)
Ces crocodiliens géants pourraient être des versions plus grandes et plus longévives de leurs homologues modernes, vivant dans un environnement pré-Déluge plus favorable à la croissance et à la longévité.
Deinosuchus et Sarcosuchus sont trouvés dans le Crétacé, sous la limite Crétacé-Paléogène. Ils vivaient dans le monde pré-Déluge. Les crocodiliens fossiles géants (Purussaurus, Gryposuchus, Rhamphosuchus) sont trouvés dans le Miocène et le Pliocène, après la limite Crétacé-Paléogène:
- Si Deinosuchus et Sarcosuchus ont vécu avant le Déluge et ont été enterrés pendant, alors les crocodiliens fossiles géants du Miocène/Pliocène pourraient eux aussi avoir été enterrés pendant le Déluge.
- Cela soutient l’idée d’une limite Déluge/Post-Déluge plus élevée, située au Pléistocène moyen et non à la limite Crétacé-Paléogène.
Il y aussi d’autres groupes fossiles montrant des tendances similaires :
- Les huîtres fossiles (Crassostrea) montre une longévité accrue par rapport aux espèces modernes.
- Les requins fossiles démontre un gigantisme et maturation retardée.
- Les petits mammifères jurassiques (Morganucodon, Kuehneotherium) ont une longévité surprenante pour leur taille.
Les implications sont que:
- L’environnement pré-Déluge permettait une croissance plus longue et une plus grande longévité.
- Après le Déluge, la longévité des espèces a diminué (ex. diminution de la taille des mammifères à la fin du Pléistocène).
Les chercheurs ont analysé des fossiles provenant de 19 sites archéologiques dans le bassin d’Azraq et ont observé que certaines espèces (gazelles, lièvres, renards) avaient rétréci après l’Âge de glace. Ce phénomène de réduction de taille a déjà été observé dans d’autres parties du monde, et il est généralement expliqué par un changement climatique et/ou des pressions écologiques (moins de ressources alimentaires, adaptation aux nouvelles conditions environnementales, etc.).Les auteurs de l’étude scientifique citée proposent deux hypothèses :
- Interspecifique : Des espèces plus petites ont remplacé des espèces plus grandes.
- Intraspecifique : Des populations d’une même espèce ont évolué vers une taille plus petite en réponse aux conditions changeantes.
Le rétrécissement des mammifères pourrait être lié à une diminution de leur longévité. Comme déjà indiqué, il existe une corrélation biologique bien connue entre la taille corporelle, la maturation et la longévité : en général, les animaux plus gros vivent plus longtemps et atteignent leur maturité plus tard.
Selon cette hypothèse, si la longévité animale a diminué après le Déluge, cela pourrait expliquer la réduction de la taille des espèces survivantes après l’Ere glaciaire. Les auteurs de cette étude reconnaissent que des populations d’une même espèce ont diminué en taille :
« Parallèlement à l’extinction mondiale de nombreux mammifères de grande taille à la fin du Pléistocène et au début de l’Holocène, une tendance associée est la modification de la taille corporelle au sein des espèces – principalement une diminution – chez les grands mammifères ayant survécu en s’adaptant à de nouveaux environnements.«
Une génétique optimisée
Les humains antédiluviens ont pu bénéficier d’une génétique initialement optimisée, avant que l’accumulation de mutations (due à la chute, au péché et à un goulot d’étranglement génétique) ne réduise progressivement leur longévité.
Un champ magnétique plus fort
La Terre avait un champ magnétique plus intense dans le passé, ce qui offrait une protection accrue contre les radiations cosmiques. Moins de radiations signifie moins de mutations délétères et une meilleure santé et longévité. Le champ magnétique s’est effectivement affaibli de manière significative ces dernières années. Aussi, après le Déluge et ses événements géophysiques, il est possible qu’il se soit inversé plusieurs fois, provoquant son affaiblissement rapide.
Une meilleure alimentation
Les humains antédiluviens avaient certainement une meilleure alimentation (régime végétarien optimal). Les conditions du monde post-Déluge (notamment l’ère glaciaire) ont entraîné une détérioration de la longévité. Dieu a autorisé la consommation de viandes à ce moment là ce qui peut suggérer que les végétaux ne suffisaient plus.
Conclusion
L’idée que les humains ait vécu plus longtemps dans le passé, loin d’être absurde, semble soutenue par le gigantisme et certaines particularités du registre fossile. Les conditions environnementales, la géographie de la terre, la génétique n’étaient pas comparables à l’état actuel des choses. Les créationnistes ont toujours protesté contre l’axiome « le présent est la clé du passé ». En réalité le passé était bien différent du présent. De nombreux éléments de preuve le démontrent. Le récit de la Genèse indique que Mathusalem a vécu 969 ans, Noé 950 ans et Adam 930 ans. Tout me porte à croire que nous pouvons faire confiance à ce témoignage historique.

Inscrivez-vous sur QQLV!
Pour soutenir l’effort du ministère et la création de contenus: