FIABILITÉ ET PRÉSERVATION DE LA BIBLE
Quelle religion est la bonne ? Quelle révélation croire ?
Il existe plusieurs religions et plusieurs révélations écrites dites « divine ». Comment s’y retrouver ? Quelle est la vérité ? Quelle religion ou système de croyance croire ? Et comment parvenir à une conclusion satisfaisante ?
A première vue, il serait assez simple en tant que chrétien d’indiquer que les autres religions sont fausses et que bien sûr le christianisme est véridique.
Je pourrais énumérer des arguments, mais cela ne serait pas très impartial et très convaincant. Le curieux, celui qui cherche sincèrement, a sans aucun doute besoin d’une approche honnête et avec du recul pour se faire une idée et non d’une avalanche de critique envers les autres croyances pour en favoriser une autre. Je me permets donc de présenter un raisonnement qui bien sûr peut-être comparé à d’autres raisonnements.
Il y a plusieurs approches raisonnées qui permettent d’obtenir une réponse sur la bonne religion et la bonne révélation :
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- Nous pouvons prier Dieu et lui demander qui il est, quelle est la bonne voie et la bonne révélation.
- Nous pouvons aussi analyser la justesse des déclarations scientifiques et la logique des textes par rapport aux observations scientifiques.
- Nous pouvons enquêter sur les évènements historiques revendiqués par les textes. Ont-ils un écho en archéologie et dans les sources historiques ?
- Nous pouvons également étudier les prophéties des textes religieux et voir si elles se sont produites et si elles ont été formulées avant les évènements.
- Nous pouvons encore apprécier la nature de témoignage oculaire de ces textes, ou bien s’ils ont été écrits longtemps après les évènements ou s’ils disposent de codes mythologiques.
- Ces textes ont-ils également été préservés ?
- Enfin la bonne religion doit apporter des réponses satisfaisantes sur la ou les divinités ou sur l’inexistence d’une entité créatrice. Il faut dans le cas théiste apporter des réponses sur l’origine du mal, pourquoi tant de souffrances et d’injustices ? Il faut aussi voir la cohérence de la ou des solutions apportées pour remédier aux problèmes. L’origine des problèmes et la destination finale doivent être cohérents.
- Les concepts avec divinité ou sans doivent aussi trouver leur cohérence avec l’ordre que l’on observe dans l’univers et avec ce que nous pouvons déduire scientifiquement de la possible entité créatrice de l’univers.
Toutes les religions mènent-elles au même Dieu?
En premier lieu, il convient de noter que contrairement à une croyance populaire, toutes les religions ne mènent pas au même Dieu. En effet des messages contradictoires ne peuvent pas tous être vrais en même temps. Il faut l’accepter, la vérité est par nature intolérante.
Si quelque chose est vrai, le reste ne l’est pas. Si on fait la revendication qu’un mur est rouge, et que d’autres revendications disent qu’il est vert ou bleu, si on constate effectivement que le mur est rouge, c’est que les autres revendications sont erronées.
L’athéisme n’est-il pas une religion?
L’athéisme est une religion. Il est un produit évolutionniste et les savants évolutionnistes reconnaissent qu’il s’agit d’une religion. Il s’agit de la croyance en un monde sans Dieu. Voici ce qu’en dit l’évolutionniste Michael Ruse:
L’évolution est promue par ses praticiens comme plus que de la simple science. L’évolution est promulguée comme une idéologie, une religion laïque – une alternative à part entière au christianisme, avec sens et moralité.
Je suis un ardent évolutionniste et un ex-chrétien, mais je dois admettre que dans cette seule plainte – et M. [sic] Gish n’est que l’un des nombreux à le faire – les littéralistes ont absolument raison.
L’évolution est une religion. C’était vrai de l’évolution au début, et c’est encore vrai de l’évolution aujourd’hui1.
Par ailleurs, cette croyance d’un monde sans Dieu ne dérive clairement pas de la science, comme l’explique l’évolutionniste Scott Todd:
«Plus important encore, il devrait être clair en classe que la science, y compris l’évolution, n’a pas réfuté l’existence de Dieu parce qu’elle ne peut pas être autorisée à le considérer (vraisemblablement).
Même si toutes les données pointent vers un concepteur intelligent, une telle hypothèse est exclue de la science car elle n’est pas naturaliste. Bien sûr, le scientifique, en tant qu’individu, est libre d’embrasser une réalité qui transcende le naturalisme2. »
La relation entre science et la religion
Il faut dénoter premièrement qu’il y a deux grands types de science : la science expérimentale (1) et la science historique (2). Quand on parle des choses du passé, il s’agit de sciences historiques. Il ne faut donc pas confondre les médicaments, les fusées, les ponts ou tous fruits de la science expérimentale avec l’étude des origines qui ne peut pas être testée et reproduite en laboratoire (aussi bien le modèle évolutionniste que créationniste).
On ne prouve pas qu’il y a eu deux guerres mondiales avec des expériences de laboratoire mais avec des livres d’histoire qui sont composés de témoignages oculaires et de toutes sortes de documents et de sources historiques.
Les textes religieux doivent être cohérents aussi bien à l’égard des observations scientifiques (science expérimentale ou observationnelle) qu’à l’égard de l’étude des origines (cosmologique, géologique et biologique).
Bien évidemment les textes religieux ne font qu’effleurer les sujets scientifiques (car ce n’est pas leur objectif), et avec parfois un ton poétique et pas toujours littéral, mais une cohérence scientifique doit tout de même s’en dégager.
Si des textes religieux venaient à indiquer que la terre repose sur une grosse tortue, un éléphant ou tout autre support, la religion serait alors disqualifiée.
Un texte qui par exemple décrit la rondeur et la suspension dans le néant de la terre ou le mouvement des étoiles marque des points. Un texte religieux doit être capable d’offrir un récit de la création suffisamment détaillé avec des détails pertinents sur l’apparition et le rôle des divers éléments.
Enfin l’état de l’univers doit trouver une explication satisfaisante dans les modèles théistes ou athées.
Les polythéismes et l’univers stable et ordonné
L’univers semble-t-il être le fruit d’une multitude de dieux ? Si par exemple Zeus dirigeait le ciel et Poséidon la mer, s’attendrait-on à une création stable ? Les constantes de l’univers, les lois de la physique semblent-ils être démarqués par chaque élément de la création ou bien ces lois et constantes concernent tous les éléments d’un seul tenant ? L’univers serait-il stable avec des dieux se chamaillant et s’affrontant à l’occasion ?
L’athéisme et l’univers stable et ordonné
Les lois de la physique sont les mêmes hier, aujourd’hui et demain. L’univers est finement réglé pour permettre la vie. Le hasard et le temps peuvent-ils raisonnablement expliquer l’ordre ? Ne produiraient-ils pas plutôt le chaos ?
Le fait que l’univers ait eu un commencement indique qu’il n’est pas éternel. Et tout ce qui a un commencement a une cause. Il existait vraisemblablement une entité non matérielle, non-spatiale et intemporelle avant la naissance de l’univers. Ces trois caractéristiques doivent être clairement retrouvées dans « le bon texte religieux ».
La science et le créateur
A noter qu’il ne faut pas tomber dans le piège de la régression infinie – soit le créateur du créateur du créateur ou la cause de la cause de la cause etc…Ce qui a un commencement a une cause, mais le principe éternel qui précède toute chose n’a pas de commencement et donc pas de cause.
Que ce soit dans le modèle évolutionniste ou créationniste, il faut obligatoirement faire appel à quelque chose « d’éternel » avant le début de toute chose – soit l’univers est éternel soit Dieu l’est. Mais nous savons que l’univers a eu un commencement…
Quand on étudie l’origine la plus reculée, on bute un moment donné sur une « entité » sans cause.
Les trois caractéristiques – non spatial, non matériel et intemporel expliquent pourquoi la divinité est omnisciente et omnipotente.
L’histoire et l’archéologie
Les textes religieux comprennent des événements, ils avancent des évènements et les considèrent comme historiques. Bien sûr il y a parfois du symbolisme et il y a par ailleurs des textes mythologiques. Il faut alors étudier l’aspect historique ou symbolique des textes.
Quand les textes sont clairement historiques et qu’ils étaient considérés comme tel par leurs auteurs, trouvons-nous des éléments de terrain pour appuyer ces évènements ?
Nous devons être clair sur ce que les sources historiques et archéologiques peuvent apporter. Elles n’expliquent pas des points théologiques par exemple.
Si par exemple l’histoire indique que le roi David a existé, cela ne nous dit pas grand-chose sur tous les évènements de sa vie. Mais l’histoire peut indiquer ceci : Jésus a vécu, on l’a vu mourir, et on l’a vu revivre après sa mort. Cela ne nous explique pas le pourquoi et le comment, mais les déclarations historiques et les éléments archéologiques soutiennent, ou pas, des évènements rapportés par les textes religieux.
La rédaction et la préservation des textes religieux
Deux caractéristiques doivent être soulignées. La rédaction des textes religieux, dans sa majorité, ne peut pas avoir été faite des centaines ou des milliers d’années après les faits. Autrement nous sommes en droit de s’attendre à des modifications apportées par le temps (développement légendaire, témoignages oculaires tordus, erreurs accidentelles…). Un texte qui décrit un évènement 500 ans après les faits ne peut pas être plus fiable par exemple qu’un texte écrit quelques dizaines d’années après.
Il y a certaines religions qui ont supposément été initiées par des révélations angéliques. Même si cela peut être vrai, ces révélations ne sont pas forcément « divines » pour autant. L’étudiant attentif reconnaîtra si ces révélations n’ont pas juste pour but de venir contredire ce qui a été écrit avant. L’identification de la bonne révélation ne doit pas uniquement se baser sur des évènements surnaturels, qui ne pointent pas forcément vers Dieu, mais par une étude et une vision générale des choses.
Aussi il doit y avoir une bonne quantité de manuscrits, et avec suffisamment d’ancienneté pour valider l’intégrité du texte et le contenu d’origine. Si après étude, les textes sont fiables à 99% et qu’il n’y a pas de problèmes ou de contradictions majeures (que des différences d’orthographes, de syntaxe, voire quelques absences non significatives de certains passages…), on peut alors faire confiance à l’authenticité et au contenu du texte.
Une rédaction précoce et une bonne préservation n’indiquent pas nécessairement la véracité par rapport à ce qu’il s’est produit dans la réalité. Cela indique juste que le texte est authentique et bien préservé. Dans un modèle théiste, on s’attend à ce que la divinité préserve significativement sa parole revendiquée.
En résumé, une caractéristique de témoignage oculaire doit se dégager des textes religieux par rapport aux évènements historiques rapportés et une bonne préservation doit être vérifiable.
L’archéologie et les diverses sources historiques doivent ensuite soutenir les évènements revendiqués et leur offrir un cadre cohérent et convaincant.
L’unité du texte religieux
Il est vrai que cet argument concerne davantage la Bible que d’autres révélations produites sur de plus courts laps de temps.
Comme la Bible, composée de 66 livres, a été écrite au cours de trois millénaires différents, sur trois continents et par une quarantaine d’auteurs, on s’attend dans une perspective “inspirée” à ce qu’il y ait une unité à travers ses textes qui prouverait que les auteurs ont été guidés pour réussir à proposer un ensemble de textes complexes et cohérents entre eux.
Les modèles athées doivent en particulier proposer des explications sur ce phénomène s’il est établi.
Les prophéties
Les prophéties sont une partie majeure des textes religieux. Leurs accomplissements (terminés, en cours ou à venir) et le moment de leurs formulations sont essentiels dans l’identification de la bonne divinité.
Les modèles athées doivent également approcher le phénomène puisque certaines de ces prophéties ont une portée de centaines ou de milliers d’années, alors même que la formulation avant les événements est indiscutable.
La prière
Enfin la prière est peut-être le point le plus simple et le plus direct. Si divinité il y a, eh bien il doit être possible d’obtenir un genre de réponse à une prière sincère. Pourquoi Dieu ne se révèlerait-il pas à ceux qui le cherchent sincèrement ?
Conclusion
L’identification de la bonne divinité et de la bonne révélation n’est en somme pas quelque chose de compliqué et de fastidieux. Quand on considère quelques éléments scientifiques, archéologiques, de rédaction, de préservation, de diffusion et prophétiques on déduit rapidement quelle révélation est la bonne.
En effet si un texte est juste scientifiquement, que l’archéologie et les sources historiques supportent les évènements historiques revendiqués, que la rédaction a été faite en tant que témoignage oculaire, que la préservation du texte est établie par l’ancienneté et les mêmes récits rapportés dans les manuscrits et que nous avons en plus des prophéties et des miracles pour soutenir le caractère divin et surnaturel de la divinité revendiquée dans le texte, on peut de manière satisfaisante repérer la bonne croyance.
Pour ma part j’ai manifestement trouvé cela dans la Bible. Et je vous propose les articles suivants pour étayer chacun de ces points.
Références :
- Ruse, M., How evolution became a religion: creationists correct? National Post, pp. B1,B3,B7 May 13, 2000..
- Todd, S.C., correspondence to Nature 401(6752):423, 30 Sept. 1999..
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