L’Enfer éternel existe-t-il vraiment selon la Bible ? Et s’agit-il d’un lieu littéral ?
La grande majorité des chrétiens et des théologiens croient que l’enfer est réel et littéral, d’autres pensent qu’il est symbolique. Dans quelle sens la Bible tranche-t-elle ?
En réalité l’enfer réel est un sous-produit de la doctrine de l’immortalité de l’âme. Si l’âme est immortelle, alors il faut faire quelque chose avec toutes ces âmes perdues – les envoyer en enfer ou au ciel (ou au purgatoire).
Cet article fait partie de la série de 3 articles sur les thèmes de l’âme, de l’enfer et du paradis. Je vous recommande de les lire dans l’ordre:
L’âme est-elle immortelle selon la Bible ?
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Le Paradis est-il céleste ou terrestre selon la Bible ? Quel est le véritable espoir des chrétiens ?
L’Enfer Biblique existe-t-il vraiment ? Et a t’il une fin ?
Notons que la Bible est notre seul rempart contre toutes les fantaisies et doctrines confuses de ce monde. Dans le cas de l’enfer et du ciel, cela est particulièrement vrai.
Il existe bien des témoignages sincères de personnes indiquant avoir été momentanément en enfer ou au ciel. Mais nous savons bibliquement que les morts sont inconscients et que les démons peuvent envoyer des visions contradictoires aux doctrines bibliques. Sans la Bible, nous ne pourrions discerner le vrai du faux.
Il existe une autre interprétation de l’enfer biblique, certes minoritaire. Néanmoins majorité ne rime pas avec vérité, c’est pourquoi dans cet article je vais proposer des versets bibliques et étayer l’interprétation biblique de l’enfer comme étant la fin de l’existence et la conséquence définitive du jugement divin.
L’enfer biblique est un concept qui signifie la fin définitive de l’existence – un retour à l’inexistence. Les flammes éternelles sont le symbole du jugement définitif. Beaucoup de chrétiens croient cependant qu’il s’agit d’un lieu littéral où des souffrances éternelles sont dispensées mais cette interprétation nécessite une compréhension symbolique des passages littéraux et une compréhension littérale des passages symboliques.
L’Enfer littéral est-il rejeté par certains chrétiens uniquement parce qu’ils le trouvent injuste?
Pour ceux qui sont aguerris au débat et qui croient à l’enfer et aux flammes réelles et éternelles, la question est rapidement réglée. Il suffit de présenter Matthieu 25, Marc 9, Luc 16 et Apocalypse 20 pour le prouver, et voilà il faut juste accepter ce que le texte dit. Si on ne l’accepte pas, c’est qu’on juge et questionne Dieu et ses décisions.
L’accusation principale des partisans de l’enfer réel, contre les partisans de la fin de l’existence, c’est que ces derniers trouveraient “injuste” le châtiment du feu éternel et c’est pourquoi ils refuseraient d’accepter la doctrine du feu éternel.
Ceci est évidemment une vue réductrice car les arguments bibliques sont nombreux pour étayer que l’enfer présente l’idée de la fin de l’existence et d’une conséquence définitive.
Le discernement nécessaire pour dissocier les passages symboliques des passages littéraux
Indiquer qu’un passage est symbolique ne signifie pas rejeter le texte biblique en question. Il s’agit d’en comprendre le message correctement, car les passages symboliques renferment autant d’enseignements vitaux que les passages littéraux.
Tous les passages bibliques ne peuvent être interprétées littéralement, autrement il y aurait plein de contradictions.
C’est pourquoi les 4 références bibliques citées plus haut nécessitent une interprétation car elles ne sont pas littérales, et nous allons en voir les multiples raisons.
L’âme est mortelle, et l’homme redevient inconscient quand il meurt, il retourne à la poussière, et le souffle de vie repart à Dieu qui l’avait donné. La résurrection nous fera sortir de ce sommeil totalement inconscient. Ceci a été développé dans les deux articles qui précèdent celui-ci, et qui ont été proposés en haut de page.
Les passages qui parlent de feu éternel doivent donc trouver leur logique avec cette réalité de la mort comme étant un état d’inconscience, et sans difficulté on se rend compte que les feux éternels sont dans des passages symboliques et que la Bible permet de les expliquer simplement.
Le Livre de l’Apocalypse enseigne-t-il le tourment et le feu éternel littéral ?
Notons que contrairement au Livre de la Genèse, le Livre de l’Apocalypse est un livre hautement symbolique. Les passages symboliques ne peuvent être compris directement.
Les partisans du feu éternel ont tendance à dire que les chrétiens qui ne croient pas à l’enfer réel n’acceptent pas les informations du texte biblique, qu’ils jugent ce que Dieu aurait dû faire ou ne pas faire. Là n’est pourtant pas le sujet.
Les textes doivent être interprétés, ils ne peuvent pas tous être pris au premier degré. Il ne s’agit pas là de rendre les textes acceptables à notre acceptabilité, mais d’en comprendre les enseignements profonds.
Quand les textes bibliques indiquent ou permettent de déduire que la Terre a environ 7500 ans, il en est ainsi, car c’est ce que le texte nous invite à calculer et à déduire. Quand le texte biblique indique que Dieu a entièrement détruit le monde lors du déluge, il en est ainsi, on ne peut pas faire dire autre chose au texte biblique à ce sujet. La question de l’historicité de l’événement doit être séparée de l’interprétation du texte à partir du texte.
Concernant les passages mentionnant le feu éternel, nous ne devrions pas les interpréter littéralement. Voici un exemple:
Apocalypse 20 : 10
Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles.
Ici aucun doute, le feu est éternel, tout comme les tourments. Cela contredit il tout ce que nous avons vu dans les deux articles précédents ?
Notons qu’il y a une bête et un faux prophète dans le texte. Personne n’imagine là qu’il s’agit d’éléments littéraux. Mais voyons un autre texte dans l’Ancien Testament, concernant le diable:
Ezéchiel 28 : 19
Tous ceux qui te connaissent parmi les peuples Sont dans la stupeur à cause de toi; Tu es réduit au néant, tu ne seras plus à jamais!
Ezéchiel indique que Satan sera “réduit à néant” et “ne sera plus à jamais”, qu’il n’existera plus. Il ne semble pas indiquer qu’il sera tourmenté dans le feu pour l’éternité. En réalité les deux textes seraient contradictoires s’ils étaient tous les deux littéraux.
Nous devons donc interpréter les textes pour comprendre ce qu’il en est réellement, en l’occurrence dans ce cas-ci au sujet du diable. Le faire n’est pas très difficile. Il suffit de lire quelques versets plus loin dans l’Apocalypse.
Apocalypse 20 : 14
Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l’étang de feu. Cet étang de feu, c’est la seconde mort.
La mort est précipitée dans l’étang de feu, cela signifie que la mort sera détruite. La mort ne va pas souffrir dans l’étang de feu, elle y va pour y être détruite, la mort n’est pas un élément tangible. Tout comme Satan dans Ezéchiel 28 : 19, la mort ne sera plus, elle n’existera plus.
Aussi le texte indique que “l’étang de feu” n’est pas un “étang de feu littéral” mais représente la seconde mort. C’est la clé de décodage du symbole.
Nous avons vu à plusieurs reprises comment la Bible décrit la mort : comme un sommeil inconscient, comme une anesthésie.
Une fois qu’on interprète correctement l’étang de feu comme étant la mort définitive (la seconde mort pour laquelle il n’y a plus de résurrection), cet étang de feu symbolique devient cohérent avec le passage d’Ezéchiel où il était question que le diable ne serait plus, qu’il n’existerait plus. Le diable et la mort ne seront plus, ils subiront la seconde mort et ils ne reviendront pas.
Le fait que la mort, la bête et le faux prophète soient jetés dans l’étang de feu, montre bien que tous ces éléments ne sont pas littéraux. En plus le texte indique que l’étang de feu représente la seconde mort. Tous les passages mentionnant le feu éternel sont à interpréter de la même manière.
D’ailleurs l’expression “tourments jours et nuits aux siècles des siècles” est reprise de l’Ancien Testament où on comprenait déjà que les flammes éternelles étaient symboliques et explicatives du jugement éternel et des conséquences définitives.
Esaïe 34 : 9-10
Les torrents d’Édom seront changés en poix, Et sa poussière en soufre; Et sa terre sera comme de la poix qui brûle.
Elle ne s’éteindra ni jour ni nuit, La fumée s’en élèvera éternellement; D’âge en âge elle sera désolée, A tout jamais personne n’y passera.
Il n’y a plus de fumée aujourd’hui qui s’élève de la terre d’Edom. Le texte indique la fin définitive d’Edom. Le feu doit être compris comme une conséquence éternelle. Ce feu, selon le texte, n’agit pas dans une dimension spirituelle, mais sur Edom. C’est pourquoi le texte oblige une interprétation symbolique. Mais continuons sur notre lancée.
Les vers qui ne meurent point et le feu qui ne s’éteint point dans Marc 9
Marc 9 : 43-44, 47-48
Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point.
Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n’ayant qu’un oeil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne, où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point.
Difficile de ne pas voir le symbolisme dans l’enseignement de Jésus ici. Notons qu’aucun chrétien ne coupe sa main ou n’arrache son oeil quand il commet un péché. Tout le monde semble comprendre qu’il s’agit d’une manière d’expliquer les choses et non d’une ordonnance littérale.
Le texte parle d’entrer dans le Royaume de Dieu (qui arrive au retour de Jésus selon Daniel 2 : 44 et bien d’autres textes) avec un seul oeil. Nous savons que les rachetés auront un corps parfait à la résurrection et qu’ils hériteront de ce royaume (1 Corinthiens 15).
Le texte est symbolique, il ne peut pas être littéral. Il n’est question pour aucun croyant d’entrer dans le royaume de Dieu handicapé. Mais cette expression des vers et du feu qui ne s’éteint point, est-elle aussi tirée du Livre d’Esaïe, où on comprend également qu’il ne faut pas prendre littéralement ce texte:
Esaïe 66 : 24
Et quand on sortira, on verra Les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi; Car leur ver ne mourra point, et leur feu ne s’éteindra point; Et ils seront pour toute chair un objet d’horreur.
Ce qui est intéressant dans ce texte, c’est qu’en plus, il prend place après que l’Eternel ait crée la nouvelle terre. Il faut lire le chapitre 66 en entier pour bien le réaliser. Tous les êtres-humains viendront se prosterner devant l’Eternel à chaque Nouvelle-Lune et à chaque Sabbat et ensuite intervient le passage ci-dessus qui parlent des cadavres des hommes qui se sont rebellés contre l’Eternel.
Pourtant le Livre de l’Apocalypse semble dire qu’il n’y aura plus de souffrance et qu’on ne se rappellera plus des choses passées. Aucun cadavre n’est censé y être un objet d’horreur perpétuel.
Apocalypse 21 : 4
Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.
Ce passage d’Apocalypse prend également place juste après la création de la nouvelle terre. Ce verset d’ailleurs montre bien que les premières choses ont disparu et qu’il n’y aura plus de souffrance, contrairement à ce que la doctrine du feu éternel comprise littéralement impliquerait.
On voit donc déjà que les deux passages (Esaïe 66 et Apocalypse 21), s’ils étaient tous les deux littéraux, se contrediraient. Mais revenons à Marc 9 et aux vers qui ne meurt pas et au feu qui ne s’éteint point.
Le passage d’Esaïe présente la même description, sauf que les vers et le feu agissent sur des cadavres et non sur des personnes conscientes et bien vivantes. On y déduit simplement que la description très imagée signifie l’éternité du jugement et la conséquence définitive et qu’il ne s’agit pas d’une souffrance éternelle. Le feu est décrit pour agir sur des cadavres.
Le feu et les vers n’agissent pas non plus dans une dimension spirituelle, mais bel et bien sur des éléments physiques, d’où le fait que le texte ne peut être pris littéralement. Jésus explique les choses de manière symbolique dans Marc 9, tout comme c’était le cas dans le Livre d’Esaïe au chapitre 66 et au verset 24. Il ne s’agit pas d’ignorer la vraie réalité de l’enfer. Il vaut mieux couper court au péché, plutôt que d’être détruit pour toujours.
Le feu éternel de Matthieu 25
Matthieu 25 : 41
Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.
Remarquons ici le même parallèle que nous avions vu entre Apocalypse 20:10,14 et Ezéchiel 28:19 au sujet du diable. Nous savons que l’étang de feu n’est pas littéral mais représente la seconde mort. La même clé d’interprétation s’applique à Matthieu 25.
Le diable, ses anges, les impies, la mort, le séjour des morts seront projetés dans l’étang de feu qui représente la seconde mort pour laquelle il n’y a pas de résurrection, de retour possible.
On voit cela encore une fois dans le cas de Sodome et Gomorrhe. Tout comme Apocalypse 20 :10, et Ezéchiel 28:19, deux textes semblent présenter 2 approches différentes.
Jude 1 : 7
que Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel.
Ici il est question de Sodome et Gomorrhe subissant la peine d’un feu éternel, de la même manière qu’Edom dans Esaïe 34 : 9-10. Notons l’expression intéressante “la peine d’un feu éternel”. Pierre aborde le sujet de Sodome et Gomorrhe de manière plus littérale.
2 Pierre 2 : 6
s’il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir,
Le passage « Sodome et Gomorrhe sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel » de Jude:7 semble faire écho à « l’exemple aux impies à venir » de la part de Pierre. Quel est cet exemple?
Sodome et Gomorrhe ont totalement disparu. Il ne reste rien d’elles. Tout comme pour Edom, plus aucune fumée ne s’en élève. Toutes ces villes pécheresses ont été éradiquées de l’histoire. Là est l’enseignement.
D’un côté le feu éternel, d’un autre la destruction pure et simple de Sodome et Gomorrhe (réduites en cendres).
En réalité c’est la définitive disparition et le jugement irrévocable des deux villes qui est en question dans les deux passages.
Il faut comprendre le cas de Sodome et Gomorrhe de la même manière que les vers qui ne meurt point et du feu qui ne s’éteint point des cadavres d’Esaïe 66 : 24 et de la fumée qui s’élève éternellement d’Edom dans Esaïe 34 : 9-10.
Ces divers passages ne peuvent être compris littéralement. Le feu éternel laisse entrevoir le jugement définitif et la destruction définitive de ceux qui ne se repentent pas.
Sodome et Gomorrhe ont été réduites en cendres et elles subissent la peine d’un feu éternel dans le sens où leur jugement est irrévocable et qu’elles ne reparaîtront plus. Les textes ne peuvent pas dire que Sodome et Gomorrhe sont réduites en cendres et qu’elles brûlent indéfiniment en même temps.
La peine d’un feu éternel est à associer avec l’exemple pour les impies à venir. Nous lisons également ce caractère d’entière destruction dans Malachi 4:1-3.
Malachi 4 : 1,3
Car voici, le jour vient, Ardent comme une fournaise. Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume; Le jour qui vient les embrasera, Dit l’Éternel des armées, Il ne leur laissera ni racine ni rameau.
Et vous foulerez les méchants, Car ils seront comme de la cendre Sous la plante de vos pieds, Au jour que je prépare, Dit l’Éternel des armées.
Ce qui est ici décrit est encore une destruction totale et permanente et non une souffrance éternelle.
Luc 16 et la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare
Il y a aussi la parabole de Luc 16 souvent employée pour étayer la réalité de l’enfer. Mais il s’agit là d’une parabole, située dans une section dédiée aux paraboles. Le chapitre 15 est une parabole et la première partie du chapitre 16 elle-même est une parabole.
Le simple fait qu’il s’agisse d’une parabole nous invite à ne pas prendre au premier degré les détails de l’histoire. C’est la morale de l’histoire qui importe, l’histoire en elle-même n’est pas historique.
Plusieurs autres détails éliminent également toute possibilité d’interprétation littérale du texte. Il faut les prendre en considération car certains croient que comme il y a un personnage nommé « Lazare » cela indique qu’il s’agit d’une véritable situation.
Déjà il y a une apparente communication entre le riche qui est en enfer, et Lazare qui est au ciel. Nulle part ailleurs dans la Bible n’apprend-on qu’il peut y avoir une communication entre les deux endroits. Ce premier élément traduit déjà du symbolisme de l’histoire.
Le séjour des morts est décrit dans cette parabole comme un endroit où sont infligés des souffrances, en contradiction avec les passages de l’Ancien Testament dans Ecclesiastes 9, Psaumes 115 : 17 et bien d’autres.
Aussi, la présence d’Abraham au ciel ou au Royaume de Dieu ne semble pas être cohérente, personne n’est allé au ciel (Jean 3 : 13) si ce n’est le Fils de Dieu, et Abraham dort et attend la résurrection comme tout le monde.
Aussi, le jugement dernier, où les deux destins possibles seront accordés, n’intervient qu’à la fin de l’histoire selon plusieurs textes que nous avons vus (notamment Actes 17 : 31). Luc 16, indiquerait le contraire si le passage était littéral, c’est à dire que le jugement interviendrait dans les secondes qui suivent la mort.
Luc 16 est à replacer dans le cadre d’interprétation proposé tout au long de la Bible et développé dans les deux articles précédents.
La dynamique de la parabole nous renvoie à Luc 13 où on apprenait que des païens (comme le Lazare de Luc 16), aussi décrits comme des chiens, seront dans le Royaume de Dieu avec Abraham tandis que des juifs (comme le riche) n’y seront pas.
Luc 13 : 28-30
C’est là qu’il y aura des pleurs et d’amers regrets, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, tandis que vous-mêmes vous en serez exclus.
Des hommes viendront de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Midi, et prendront place à table dans le royaume de Dieu.
Alors, certains de ceux qui sont les derniers seront les premiers ; et certains de ceux qui sont les premiers seront les derniers.
Notons que Luc 13 en contexte, parle de la seconde venue de Jésus et de la résurrection. Des hommes venant de toutes les directions seront (dans le futur) avec Abraham. Luc 16 ne peut donc pas dire qu’avant cette résurrection et le retour de Jésus, les croyants et les prophètes seront déjà avec Abraham.
Aussi Abraham déclare que si on ne croit pas aux écrits de Moïse, on ne croira pas non plus, quand bien même un mort ressusciterait.
Luc 16 : 31
Mais Abraham répliqua : « S’ils n’écoutent ni Moïse ni les prophètes, ils ne se laisseront pas davantage convaincre par un mort revenant à la vie ! »
Enfin la parabole de Luc 16 enseigne également la finalité du jugement, notamment comme dans Luc 13 au verset 25 ou Jésus affirme qu’une fois qu’il aura fermé la porte il n’y aura plus de reconsidération possible:
Luc 16 : 26
De plus, il y a maintenant un immense abîme entre nous et vous et, même si on le voulait, on ne pourrait ni le franchir pour aller d’ici vers vous, ni le traverser pour venir de chez vous ici.
Le simple fait que Lazare parle avec le riche alors qu’ils sont censés être séparés par un abîme, et que jamais la Bible n’enseigne la communication entre les rachetés et les réprouvés, démontre qu’il s’agit d’une représentation symbolique et non littérale.
La parabole enseigne la finalité et l’irrévocabilité du jugement et l’importance des écrits de Moïse et des prophètes.
Les écrits de Moïse et des prophètes montrent bien que la mort est un retour à la poussière et à l’inconscience. Ces mêmes écrits expliquent que le Royaume de Dieu vient remplacer les royaumes terrestres au dernier jour (ce qui est d’ailleurs également l’idée dans Luc 13 : 25-30).
L’âme et l’esprit ne sont pas immortels
Pour comprendre l’enfer biblique, il faut au préalable bien saisir comment Dieu a créé l’homme selon la formule de genèse 2 : 7 et quelle était la conséquence du péché dans Genèse 3 : 19. Le reste de la Bible s’harmonise avec ces deux versets fondateurs.
L’âme (ou l’être) n’est pas immortelle. Elle est faite du corps et du souffle de vie (l’esprit). Quand le corps meurt, l’âme ou l’être meurt. Bibliquement, sans corps, l’âme est morte. La mort du corps est la mort de l’âme. L’esprit quant à lui ne fonctionne pas hors du corps, il donne vie au corps.
Quand on comprend que l’âme n’est pas immortelle et ce qu’est la mort dans la Bible, il n’y a plus de raisons de croire en un enfer réel.
Justice et feu éternel littéral ne font pas bon ménage
La mort éternelle, si elle ne comprend pas des souffrances supplémentaires dans l’au-delà, consiste en un retour à l’inexistence, ce qui n’est pas beaucoup plus enviable que l’enfer de flammes.
Toutefois, cette interprétation est beaucoup plus logique et convaincante, notamment pour les athées, eut égard au problème additionnel de la justice de Dieu dans le cadre d’un enfer aux flammes réelles, qui impliquerait que tout pécheur, quel que soit la gravité de ses péchés, souffrent durant des milliards d’années et bien plus, pendant l’éternité.
La Bible elle-même dans le Lévitique introduit le concept de la proportionnalité : oeil pour oeil, dent pour dent…On entrevoit aussi cette notion de proportionnalité dans Luc 12:47-48. Il est difficile de comprendre la logique d’un tourment sans fin pour des personnes qui auraient commis des péchés de degrés divers et durant quelques dizaines d’années seulement.
L’Enfer aux flammes réelles impliquerait un rapport crime/punition hors de proportion.
Si certains chrétiens parviennent à s’accommoder à l’enfer comme notion littérale, en tentant de le justifier, ils n’en font pas moins fuir les athées ou les agnostiques en présentant le message biblique et l’évangile comme inconsistant et peu convaincant.
La doctrine de l’immortalité de l’âme ouvre également la porte à la communication avec les morts, qui en fait est la communication avec les démons qui imitent la voix des morts (c’est pourquoi probablement la pratique est interdite dans Deutéronome 18 : 10-11).
La doctrine, véritablement, ouvre la porte à toute sorte de fantaisie (prière aux saints qui en plus de ne pas avoir de pouvoir, dorment ; des voyages au ciel ou en enfer etc.. qui sont des visions…).
Par contre, la destruction définitive est consistante dans la mesure, où celui qui n’accepte pas Jésus-Christ demeure imparfait, pécheur, et inapte à vivre dans le paradis terrestre futur, dans lequel le péché n’existera plus. Une telle personne s’exclut elle-même du paradis.
Il ne s’agit pas de dire que les chrétiens ne commettent pas de péchés aujourd’hui et qu’ils sont parfaits. La promesse de Jésus tient dans le fait que la perfection et l’inaptitude au péché seront obtenus à la résurrection.
Chaque être-humain nécessite une transformation. C’est pourquoi celui qui rejette le moyen de la “transformation” lors de la résurrection (en Jésus-Christ qui est le Créateur de l’univers) reste pécheur et ne peut être admis dans le monde parfait que Dieu va créer. Il ne s’agit pas en effet de ré-importer le péché dans le paradis.
Le sacrifice de Jésus permet la rémission des péchés, et la promesse de la résurrection implique d’obtenir un corps parfait avec la Parole de Dieu intégrée, d’où la possibilité de vivre avec Dieu dans le paradis et l’éternité.
Quand on refuse la solution au problème, on s’écarte soi-même du salut, ce n’est pas Dieu qui refuse le salut à qui que ce soit, c’est l’homme qui en le rejetant périt par la même occasion.
Ezéchiel 36 : 25-27
Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau, j’enlèverai de votre être votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous mon propre Esprit et je ferai de vous des gens qui vivent selon mes lois et qui obéissent à mes commandements pour les appliquer.
Il y a un vrai feu cependant qui s’en vient, il ne s’agit d’un feu agissant dans un enfer et brûlant des êtres spirituels, mais d’un feu réel qui consumera la terre elle-même. Ce feu purifiera le monde comme l’eau lors du déluge de Noé. Et c’est pourquoi nous devons nous réfugier en Christ.
2 Pierre 3 : 10
Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme sera consumée.
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