Si Dieu existe, comment savoir qui il est?
Parmi nos concitoyens du 21ème siècle, il arrive parfois qu’à travers la marée d’athéisme et de penchants spirituels modernes et anciens (New Age, Superstitions, Voyance, Pratique Paranormale, Vénération de l’Univers ou de Mère Nature…) certaines personnes réalisent l’existence de Dieu. Ils parviennent à cette conviction en regardant les étoiles ou en admirant la nature fascinante. Des concepts tels que la loi de la biogénèse, le dessein intelligent ou la complexité irréductible révèlent à ces personnes que le monde n’a pu provenir que d’une entité intelligente. Dieu existe, d’accord, mais qui est-il ? Comment connaître son identité ?
L’ancien athée Antony Flew est l’exemple type de la personne qui a réalité l’existence de Dieu mais qui n’a pas pu déterminer qui Dieu était. Il avait toutefois concédé ceci:
A mon avis, ce que l’ADN a prouvé, c’est qu’une intelligence a dû être impliquée dans l’assemblage extraordinaire de ces éléments si divers1.
Si réaliser que Dieu existe est un sacré pas en avant, il n’en demeure pas moins que la science ou la nature ne nous indiquent pas l’identité de ce créateur. L’étude ou la contemplation de la nature peut nous dépeindre quelques caractéristiques cruciales de ce créateur, lesquelles peuvent sans aucun douter pointer dans une direction, mais elle ne nous indique pas directement l’identité de Dieu.
Dieu et le concept du déisme
Beaucoup tombent dans le concept du déisme. Dieu existe, mais n’agit ou n’intervient pas. Dieu est beaucoup trop mystérieux et complexe pour se mêler aux futilités terrestres. Nous retrouvons dans le déisme ce concept d’un Dieu lointain. Il y a cependant une différence entre le déisme et une révélation divine. Le déisme est un concept que les humains ont formulé à force de s’interroger sur les choses. Il s’agit d’une spéculation. La révélation divine quant à elle n’est pas formulée par l’homme, elle vient d’en haut et nous révèle les choses comme elles sont. Bien sûr cela nous amène au débat de l’inspiration divine (ou non) de la Bible ou d’une autre révélation.
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En tout cas l’amour que l’on voit dans la nature (la violence quant à elle étant une conséquence de la chute), par exemple entre mère et progéniture, semble ne pas refléter un Dieu lointain. Les parents ne font pas des enfants pour leur être ensuite distants et indifférents. Il est difficile de penser que Dieu soit indifférent envers sa création. Tout ça pour la laisser tomber ?
Le concept d’un Dieu concerné par sa création semble être une meilleure hypothèse, mais encore une fois, ce qui compte c’est de se poser la question suivante : Qu’est-ce que la vérité ? En effet la vérité correspond-elle à nos impressions voire à nos désirs et penchants ? La vérité doit-elle correspondre à ce que l’on imagine ou souhaite ? Ne peut-elle pas aller dans le sens opposé de notre raisonnement naturel ?
Le concept de l’amour va davantage dans le sens d’un Dieu concerné par sa création et par sa restauration plutôt que d’un Dieu distant et indifférent. De plus, une révélation divine, si elle était établie, infirmerait encore le déisme qui n’est qu’un pur produit philosophique humain.
La vérité est-elle relative ou absolue?
Nous vivons dans une époque où le concept de la vérité « relative » est populaire. Parler de vérité semble arrogant. Pourtant la vérité est un concept « absolu ». Si le mur est rouge, il n’est pas d’une autre couleur, même si des milliards de personnes le pensent. Deux déclarations opposées ne peuvent pas être vraies en même temps.
Les choses sont certainement relatives quand on parle des goûts et des couleurs, mais lorsqu’on indique que 2+2=4, il s’agit là d’une vérité absolue, intolérante par nature et si des milliards de personnes devaient penser autre chose, ils auraient tous tort.
Un Dieu ou des dieux? – Quid du polythéisme
L’univers ne semble pas laisser transparaître l’existence d’une multitude de dieux. Par exemple si Zeus était en charge du ciel et Poséidon de la mer ou si les dieux se chamaillaient de temps à autre serait-on en droit de s’attendre à un univers stable avec des lois et des constantes stables ? Trouverait-on une telle unité ? Les lois de la physique s’appliqueraient-elles dans tout l’univers et par exemple dans tous les différents types de milieux sur terre ? (mer, terre…).
L’univers de par son unité et sa stabilité semble donner plus de crédit au monothéisme qu’au polythéisme.
De la même manière, les religions, notamment orientales ou anciennes, comportant des dieux comme faisant partie de l’univers se heurtent à la deuxième loi de la thermodynamique – tout système tend vers plus d’entropie (de désordre). L’agent créateur doit être hors de l’univers et ne pas être soumis aux lois de la physique, autrement il serait limité et se dégraderait, il n’aurait d’ailleurs pas existé pour créer quoi que ce soit. L’univers a une cause extérieure et non intérieure.
Dieu et le monothéisme
Nous avons principalement trois monothéismes – le judaïsme, le christianisme et l’islam. Comptons que le judaïsme va de pair avec le christianisme. Il en reste donc deux. L’islam semble en plus se construire sur le judéo-christianisme. Il ne s’agit pas d’une doctrine entièrement indépendante. Le patriarche Abraham est le père de ces 3 monothéismes. Nous en sommes donc rendus au Dieu monothéiste d’Abraham. Le champ des candidats est donc extrêmement restreint.
Le concept du monothéisme, que l’on peut probablement déduire de l’étude de l’univers et de la nature, n’est pas suffisant pour déterminer qui est Dieu. Ne nions pas que si Jésus-Christ est considéré comme le Créateur incarné chez les chrétiens et dans le Nouveau Testament, ce n’est pas le cas dans le judaïsme et l’islam.
L’amour de Dieu
Si Dieu est amour, il faut repérer dans quelle religion cela se perçoit. Et d’ailleurs comment Dieu aurait pu être « amour » s’il était seul avant la création ? Le concept chrétien de la trinité pourrait apporter une réponse décisive – l’amour aurait existé avant la création entre les trois personnes de la divinité – Père, Fils et Saint-Esprit. Le mutualisme que l’on retrouve entre organismes est le mutualisme que l’on retrouve au sein de la trinité.
Comment savoir réellement qui est Dieu?
Avouons-le, chaque courant de pensée trouvera des arguments en sa faveur. C’est donc celui qui est en quête de vérité qui doit juger et déterminer quel modèle est le bon et correspond aux observations. Malgré tout, la quête reste difficile, et la confusion est dans le monde avec une variété de courants religieux et philosophiques. Comment donc connaître la vérité ?
La solution de la prière
Il ne fait aucun doute qu’une révélation directe de Dieu à la personne qui prie et cherche sincèrement est la meilleure voie. « Dieu, pourrais-tu m’indiquer clairement qui tu es ? et je te servirai ensuite ».
Notons que lorsque nous sommes sur le terrain de la prière, nous sommes là devant un phénomène subjectif. La « preuve subjective » du croyant ne mérite pas nécessairement la méfiance, mais elle a peu de force de persuasion. L’expérience du croyant peut être sincère, véridique et Dieu a peut-être répondu à sa prière mais une tierce-personne n’acceptera probablement jamais le récit de cette expérience. Il pensera qu’il s’agit d’un mensonge, d’une erreur, d’une auto-persuasion, d’un phénomène explicable naturellement ou autre…
On pourrait argumenter que peu importe ce que pense les autres à partir du moment où on a eu sa preuve personnelle.
Peut-on savoir « objectivement » qui est Dieu?
Nous avons vu les éléments potentiels en faveur d’un Dieu concerné par sa création, monothéiste et peut-être même « trinitaire » mais y-a-t-il d’autres éléments consistants et percutants?
La science VS l’histoire?
La science est très forte quand elle fonctionne sur le présent, elle est puissante quand il s’agit d’expliquer le fonctionnement de quelque chose, mais elle est limitée quand il s’agit de la provenance des choses. La science peut nous dire qu’un chien vient d’un chien, mais d’où vient le premier chien ? Les évolutionnistes répondront par l’évolution, qui en plus de ne pas être soutenue par des preuves, est en fait discréditée par les éléments d’observation (voir ces 2 articles : origine de la vie, sélection et mutations peuvent-ils expliquer la diversité du vivant ?). Les créationnistes avanceront que Dieu a créé les premières familles ou genres d’animaux, desquels des dérivés ont pu être produits.
L’histoire est la discipline vers laquelle il faut principalement se tourner quand il s’agit du passé. Pourrait-on savoir qu’il y a eu 2 guerres mondiales avec la science de laboratoire ? Ou qu’Alexandre le Grand a existé et a opéré une grande conquête ? Les documents historiques sont vitaux.
Même quand la science s’intéresse au passé, elle nécessite des éléments historiques. Il faut vraiment faire la différence entre « science d’observation » et « science historique ». La construction d’un avion ou la réalisation d’un vaccin n’a vraiment rien à voir avec la question de l’origine.
Quelles sont donc les sources historiques qui peuvent nous renseigner sur le passé le plus éloigné – partant de la création jusqu’à l’époque de Jésus-Christ par exemple. Et parmi ces sources quelles sont celles qui ont résisté à l’épreuve du temps ?
Il n’est pas pertinent de considérer le passé en fonction du présent, il faut plutôt étudier le passé pour comprendre le présent. Les anciens témoignages sont d’une importance difficile à qualifier.
Au passage, certains de nos amis musulmans disent que la Bible a été falsifiée, mais cela n’est pas exact, les éléments factuels démontrent par exemple que le texte du nouveau testament est préservé à hauteur de 99% (voir ces 2 articles – l’AT , le NT ).
Le Dieu du judéo-christianisme
Notons qu’aussi bien les juifs que les chrétiens croient en YHWH – l’Éternel de l’Ancien Testament. La différence est que les chrétiens pensent qu’YHWH s’est incarné en Jésus-Christ pour racheter les péchés de l’humanité, opérer le sacrifice ultime et restaurer la création parfaite d’origine où la souffrance, l’injustice et la mort n’existaient pas.
En faveur de ce Dieu nous avons l’ancien testament qui en contraste avec toutes les nations aux alentours d’Israël indique l’étrange monothéisme d’Israël face à la marée de panthéon de dieux des autres nations. Il y a également l’honnêteté des écritures, qui bien loin d’embellir les histoires de ces figures principales comme chez les autres nations, les montre dans des situations fort embarrassantes et teintés de péchés.
Alors que toutes les religions de l’antiquité se sont éteintes, nous avons cet étrange constat de la résistance du Dieu judéo-chrétien au fil du temps – comme si ces paroles prophétiques ne pouvaient être contredites.
Les miracles face aux lois naturelles
Les miracles semblent indiquer des évènements extraordinaires qui vont à l’encontre des lois de la nature. Ces derniers pointent en direction du Créateur car seul le Créateur échappe aux lois qu’il a créées – nous y sommes quant à nous tous soumis. Apprécions la description pertinente de Dieu dans la Bible qui s’appelle « Je suis » ou l’Éternel » = « YHWH ». Effectivement l’agent créateur de l’univers a créé le temps, il n’y est donc pas soumis, c’est pourquoi la question « qui a créé le créateur ? » ne se pose pas, car en effet une chose a une cause si elle a eu un commencement mais ce qui n’a pas eu de commencement n’a pas eu de cause. Demander qui a créé Dieu revient à demander « À qui est marié le célibataire ? ».
Il est vrai que les anges ont des pouvoirs, mais ils sont limités, c’est pourquoi par exemple, la résurrection de Jésus a convaincu plus d’un juif – en effet Satan ne peut pas opérer un tel miracle. Le don de la vie est une capacité dont seul Dieu dispose. C’est pourquoi de nombreux juifs se sont convertis, ils savaient que Satan ne pouvait pas opérer ce niveau de prodige.
Il faut cependant faire attention à baser une croyance sur des activités paranormales ou surnaturelles. Beaucoup finisse dans l’escarcelle du diable à cause de cela. Ils pensent que « surnaturel » riment avec « Dieu » ou bien qu’une activité surnaturelle indique une légitimité ou une preuve de cette activité (voyance, contact avec les morts, voyage astral…).
L’argument déterminant « objectif » de l’origine divine du judéo-christianisme
Il y a des choses que les hommes ne peuvent pas faire mais que les anges peuvent faire et il y a des choses que les anges ne peuvent pas faire et que seul Dieu peut faire – il s’agit de prédire l’avenir sur des milliers d’années.
On ne parle pas là de petites prédictions qui se réalisent dans une semaine ou même dans quelques années. On ne parle pas là de prophéties confuses ouvertes à toute latitude, mais de prophéties claires et précises. Et à ce titre que nous reste-t-il comme révélation qui fasse des prophéties sur des milliers d’années ? Des prophéties qui ont été faites 2000 ans avant notre ère et qui se perçoivent aujourd’hui, soit 4000 ans après ?
Les prophéties bibliques et l’inspiration divine
Des livres religieux il y en a, des courants de pensée il y en a, mais voici le défi que lance le Dieu de la Bible à toutes les philosophies et religions du monde :
Esaïe 41 : 21-22
Vous, dieux des autres peuples, présentez votre cause,
dit l’Eternel, et exposez vos arguments, dit le roi de Jacob.
Qu’ils les exposent donc, qu’ils nous annoncent ce qui doit arriver !
Déclarez-nous quels sont les faits passés que vous avez prédits, pour que nous les examinions et que nous constations leur accomplissement, ou faites-nous entendre ce qui doit arriver !
Esaie 55 : 10-11
Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n’y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange,
Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins.
Esaïe 65 : 16
Celui qui voudra être béni dans le pays Voudra l’être par le Dieu de vérité, Et celui qui jurera dans le pays Jurera par le Dieu de vérité;
Esaïe 66 : 18
Je connais leurs oeuvres et leurs pensées. Le temps est venu de rassembler toutes les nations Et toutes les langues; Elles viendront et verront ma gloire.
Il faudrait une pléthore d’article pour développer les prophéties bibliques mais voici en quelques-unes qui se sont produites et se produisent :
- Toutes les nations devaient être bénies en la personne d’Abraham. Il devait devenir grand et une nation. Le messie devait également provenir de lui.
- L’anéantissement définitif de Ninive et de Babylone à une époque où elles étaient en pleine forme.
- Les prophéties messianiques précises sur la venue de Jésus.
- Les grands changements de système politique (babylone, la perse, la grèce, l’empire romain, l’europe divisée jusqu’à la fin – voir article Daniel 2 et 7) annoncés des centaines d’années et même milliers d’années à l’avance pour les derniers développements.
- La destruction de Jérusalem en l’an 70 (prophétie de Jonas et de Jésus dans le NT) et la dispersion des juifs – ainsi que leur retour en terre-sainte.
- La conversion des peuples à l’Éternel (livre d’Esaïe notamment).
- Le nom de Dieu : YHWH qui a été annoncé à Moïse en 1450 av.J-C et qui devait être le nom à perpétuité de Dieu – l’archéologie commence à révéler ce nom en 1400 av.J-C et ce jusqu’à Jésus, dont le nom signifie « YHWH sauve » (voir l’article sur Moïse et l’Exode à ce sujet).
Enfin, apprécions la portée prophétique unique des paroles de Jésus :
Matthieu 24 : 14
Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.
Jean 12 : 32
Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.
Dieu serait-il YHWH par hasard ?
En dehors du fait de revendiquer « être la Parole de Dieu » et en dehors des considérations théologiques, les révélations dites « divines » ou « inspirées », peuvent et doivent être confrontées à la réalité – historique, archéologique, scientifique.
Deutéronome 19 : 17
…un fait ne pourra s’établir que sur la déposition de deux ou de trois témoins….
Notons maintenant ce que rapporte Moïse par ailleurs dans le Livre de l’Exode :
Exode 3 : 13-15
Moïse dit à Dieu: J’irai donc vers les enfants d’Israël, et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous. Mais, s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ?
Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis (YHWH). Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle ‘je suis’m’a envoyé vers vous.
Dieu dit encore à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël: L’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous. Voilà mon nom pour l’éternité, voilà mon nom de génération en génération.
Bibliquement, le nom propre de Dieu est YHWH, lequel rendu par Yahweh ou Yahvé ou francisé en Jéhovah. En réalité, le nom hébreu de Dieu n’ayant pas les voyelles et les juifs ayant perdu la prononciation d’origine par peur de blasphémer, on ne sait pas exactement comment ce nom est prononcé, mais juste comment il est écrit.
Notons d’ailleurs que ce nom est important pour sa signification plus que pour sa sonorité ou autre. Il est en effet traduit merveilleusement par « L’Éternel » en français, un nom on ne peut plus approprié pour le Créateur éternel qui est à l’extérieur de l’univers et qui a notamment créé le temps. Ce point particulier crédite le Dieu biblique dont le nom reflète ce que l’on déduit de la science – le Créateur est hors de l’univers, de la matière, de l’espace et du temps. Cela est en contraste avec les dieux païens ou orientaux qui font partie de l’univers et qui sont donc soumis aux lois de la physique et sont disqualifiés.
La revendication biblique est que ce nom devait être le nom de Dieu pour l’éternité. Il ne s’agit pas ici un d’un qualificatif comme par exemple « le Tout-Puissant » ou « Seigneur » etc…mais d’un nom propre.
L’Exode a été écrit vers 1400 av.J-C selon la chronologie biblique. Ce n’est pas l’objectif de cet article que de défendre cette date (lire cet article à ce sujet « Qui a écrit le Pentateuque et quand ?« ) mais si cela est vrai – que le nom de Dieu devait être « YHWH » pour l’éternité et cela à partir du 15ème siècle av.J-C., quelles en sont les preuves ?
La révendication est certes là, mais est-ce vrai ? On peut formuler toutes les revendications et déclarations possibles du monde, on peut proposer d’innombrables modèles, déroulement historiques, révélations religieuses etc… Le tout est d’avoir des preuves, des éléments factuels en faveur de ces revendications, autrement ces revendications sont mortes.
On pourrait argumenter que la Bible est falsifiée, mais alors faut-il présenter des preuves et des preuves précises. Le fait d’ailleurs d’appeler la révélation judéo-chrétienne « Bible » est quelque peu trompeur pour les non-initiés – en effet la Bible est composée de 66 livres indépendants. Il ne s’agit pas du travail d’un seul homme mais d’une quarantaine, et ces livres ont été écrits sur une durée de plus de 1500 ans. Nous avons donc là une multitude de témoignages indépendants.
Dans notre étude particulière – le nom de Dieu – ce dernier est employé environ 7000 fois dans l’Ancien Testament. Ces presque 7000 mentions n’ont pas été écrites par un seul homme mais par des dizaines. Nous avons donc de multiples témoignages qui confirment cette révélation prophétique du nom de Dieu sur la durée.
Il pourrait encore être argumenté qu’il ne s’agit que de preuves internes ou que ces 7000 mentions sont des falsifications, hélas il n’existe aucun manuscrit ancien qui puisse par exemple présenter le passage d’Exode ci-dessus (3:14-17) avec un nom de Dieu différent ou une configuration différente. Tous les manuscrits disent la même chose – le nom de Dieu est YHWH pour l’éternité.
Mais cela est-il vrai que Dieu a été et est appelé YHWH depuis l’époque de Moïse ? Y-a-t-il des éléments externes à l’Ancien Testament ?
De manière extraordinaire, la première mention archéologique d’YHWH remonte à la fin du 15ème siècle. Elle a été produite par le pharaon Amenhotep III qui a fait construire des temples dans un lieu appelé Soleb (située dans le Soudan moderne). Nous avons donc un premier témoin externe au bon moment.
Gros plan de l’inscription de soleb avec un dessin du cartouche mentionnant «les nomades de Yahweh» à droite. Et le temple vu de haut à gauche.
Même l’archéologue sceptique, Donald Redford, a dû reconnaître ceci :
Depuis un demi-siècle, il est généralement admis que nous avons ici le tétragramme, le nom du Dieu israélite, «Yahweh»; et si tel est le cas, comme c’est sans aucun doute le cas, le passage constitue une indication des plus précieuses de l’endroit où se trouve à la fin du XVe siècle avant JC une enclave vénérant ce Dieu2.
La seconde question est : ce nom a-t-il été utilisé tout au long de l’histoire ?
Plusieurs découvertes archéologues démontrent que ce nom a été utilisé régulièrement depuis le 15ème siècle jusqu’à l’époque du Christ :
- Une mention des nomades de Yahweh au 15ème siècle av.J-C – Soleb (Soudan – Ancienne Égypte)
- Une mention des nomades de Yahweh au 13ème siècle av.J-C – Amara West (Soudan – Ancienne Égypte)
- La stèle de Mesha ou la Pierre de Moab – 9ème siècle av.J-C (Jordanie moderne)
- L’amulette d’argent de Jérusalem du 6ème siècle av JC
- Les lettres de Lakish – 6ème siècle av.J-C
- Les manuscrits de la mer morte qui mentionnent des milliers de fois le nom de Yahweh (3ème au 1er siècle av.J-C).
Nous avons donc pas mal de témoins (dont plusieurs non-israélites ou juifs) qui appuient le texte biblique, lequel mentionne presque 7000 fois YHWH et indique que Dieu avait déclaré que ce nom devait être son nom pour l’éternité. La revendication biblique, de nature prophétique, est donc substantielle et vérifiable.
Retrouvez tous ces éléments en détail dans l’article suivant :
Moïse et l’Exode – L’Archéologie confirme-t-elle le récit biblique ?
Mais il y a encore une troisième et dernière question : le nom d’YHWH a-t-il été utilisé depuis l’époque de Jésus-Christ jusqu’à aujourd’hui ? La réponse est étincelante – le nom de Jésus signifie : YHWH sauve.
D’ailleurs voici ce que Jésus revendique :
Jean 8 : 57-58
Les Juifs lui dirent: Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham!
Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis.
Il semblerait que « Je suis » soit révéré depuis l’époque de Jésus jusqu’à aujourd’hui et ce sans interruption (de la même manière aucun des milliers de manuscrits anciens du NT ne présentent le passage ci-dessus différamment).
Ni les empereurs romains, ni le communisme, ni le nazisme, ni même le puissant courant de scepticisme/naturaliste/évolutionniste qui a balayé le monde au 19ème siècle et qui continue encore aujourd’hui n’a pu égratigner YHWH.
Encore aujourd’hui nous révérons le tétragramme sacré YHWH. Ce Dieu a été constant durant toute l’histoire et ses déclarations n’ont pas été contredites. Cet élément temporel permet de révéler l’identité de Dieu.
Nous pouvons donc enquêter sur la véracité des révélations dites « divines » et tirer des conclusions déterminantes. L’argument de la falsification, en plus de ne pas être soutenu par des éléments factuels, ne tient pas sur le terrain de la logique, car cela signifierait qu’une « prophétie falsifiée » (les prophéties n’étant inspirées à l’homme que par Dieu) se soit accomplie alors même qu’elle annonçait un effet à perpétuité.
Conclusion
L’auteur de cet article est bien évidemment biaisé, mais tout le monde l’est, on ne peut pas ne pas l’être. Le tout est de déterminer « quel est le bon biais ». Nous avons vu que la science nous permettait de déduire un Dieu attaché à sa création, monothéiste et possiblement trinitaire. Il faut encore associer l’histoire pour pouvoir déterminer qui est Dieu.
Les miracles sont les autres aspects pour déterminer qui est Dieu. Toutefois il faut se baser sur certains types de « miracles » car tout ce qui est surnaturel n’est pas digne de confiance. Les « gros » miracles « résurrection » ou « prophétie à grande échelle » sont dans la Bible mais sont aussi vérifiables par d’autres moyens.
La résurrection de Jésus dispose d’éléments historiques et archéologiques en sa faveur et elle demeure nettement la meilleure explication de l’essor du christianisme, les théories de l’hallucination ou du vol du corps ayant été réfutées. Nous avons en effet des ennemis de Jésus qui se sont convertis, non à cause de la tombe vide, mais parce qu’ils ont eu des preuves de la résurrection de Jésus. Ironiquement les ennemis du christ ayant reconnu le fait de la tombe vide, nous montre que même ceux qui n’avaient aucun avantage à répandre cette nouvelle, en ont parlé et ont essayé de discréditer la résurrection par des arguments peu convaincants.
La prophétie de Daniel 2 qui déroule l’histoire des royaumes de ce monde est également un puissant indicateur de l’inspiration divine. Le roi de Babylone de l’époque dû reconnaître ceci après que tous les partisans des autres religions avaient été impuissants à lui expliquer son rêve prophétique :
Daniel 2 : 45-47
Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son explication est certaine.
Alors le roi Nebucadnetsar tomba sur sa face et se prosterna devant Daniel, et il ordonna qu’on lui offrît des sacrifices et des parfums.
Le roi adressa la parole à Daniel et dit: En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des rois, et il révèle les secrets, puisque tu as pu découvrir ce secret.
Confiez-vous en l’Éternel:
Esaïe 55 : 6
Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve; Invoquez-le, tandis qu’il est près.
Références :
- Antony Flew – There is a God – How the most notorious atheist changed his mind – page 57.
- Donald Redford, from the book Egypt, Canaan and Israel in Ancient Times.
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