L’Origine de l’Evolution, de la Géologie Vieille Terre et leurs conséquences
La plupart des gens et la plupart des chrétiens pensent que le débat création/évolution n’est pas important, qu’il n’y a rien de bien grave à ce que la terre ait des milliards ou des milliers d’années et que peu importe si les formes de vie d’aujourd’hui ont évolué ou ont été créé il y a moins de 10 000 ans. Ainsi nous devrions accepter les millions d’années, car cela n’a pas vraiment d’importance.
Toutefois, extrêmement rares, sont les gens qui savent d’où viennent ces idées et leurs conséquences. Une grande partie des théologiens évangéliques d’aujourd’hui pensent que l’âge de la terre n’a pas d’importance.
Cet article est grandement inspiré du Dr Terry Mortenson (historien en géologie) et j’ai compilé beaucoup d’autres éléments sur son travail.
Le principe standard de la géologie
Si vous consultez un manuel de géologie ou allez dans certains musées, vous verrez souvent un affichage comme celui-ci.
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Ce schéma montre l’histoire de la vie selon les géologues uniformitaristes. La vie aurait évolué à partir de créatures marines très simples vivant au fond de l’océan, qui elles-mêmes auraient évolué à partir de bactéries microscopiques.
De la première cellule vivante à nos jours, il se serait produit environ 3,5 milliards d’années. Ce n’est pas ce que les gens ont toujours pensé historiquement. C’est une idée relativement nouvelle qui a commencé au 19ème siècle et qui s’est progressivement étendue jusqu’à que nous atteignons ces milliards dans les années 40. Mais d’où est venue cette idée ?
L’Ecriture nous indique la prudence et nous assigne une mission
Nous devons d’abord considérer deux passages très importants de l’Écriture qui sont pertinents pour cette question.
2 Corinthiens 10 : 4-5
Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.
Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ.
Colossiens 2 : 8
Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
Tout le monde peut être trompé. Si vous trouvez quelqu’un qui dit qu’il ne peut pas être trompé, il est déjà trompé parce que n’importe lequel d’entre nous peut être trompé s’il ne reçoit que certaines informations sur un sujet particulier et qu’il n’est pas autorisé à entendre d’autres opinions contraires.
Nous devons nous prémunir contre cela en construisant notre pensée selon le Christ, ce qui signifie la construire sur le rocher solide de la parole de Dieu.
Au cours des 200 dernières années, la plupart de l’église est captive d’une philosophie vide, de la tradition des hommes et des raisonnements qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu.
Une distinction nécessaire entre la science expérimentale et la science historique
Pour comprendre la nature du débat création/évolution et l’âge de la terre, nous devons comprendre qu’il existe deux grandes catégories de science, on peut les nommer «science opérationnelle» et «science historique».
La science opérationnelle est ce à quoi nous pensons normalement lorsque nous pensons à la science. Nous pouvons la définir ainsi:
La réalisation d’expériences observables et reproductibles dans un environnement contrôlé (par exemple, un laboratoire) pour comprendre comment les choses fonctionnent dans l’univers physique actuel afin, par exemple, de trouver des remèdes aux maladies, de produire de nouvelles technologies ou d’envoyer un homme sur la lune, etc.
La science opérationnelle est aussi appelée science expérimentale. Elle comprend les domaines suivants.
- La biologie
- La chimie
- La physique
- L’ingénierie
- La science médicale
Ce genre de science ne nous indique pas comment les grands canyons se sont formés. On ne peut pas reproduire les canyons par des expériences.
Les couches de roches sont là, cette énorme caractéristique d’érosion est là mais ce que nous voulons savoir c’est ce qu’il s’est passé dans le passé non observable et non reproductible pour produire ce que l’on regarde dans le présent. C’est une question historique.
La science opérationnelle et expérimentale ne répondra pas à la question, pas plus qu’à la question : comment ces créatures sont-elles venues à l’existence ?
La question n’est pas de savoir comment obtenir un chien à partir d’un chien précédent, ceci est de la science d’observation, la question est de savoir comment le premier chien est venu à l’existence ? Le premier éléphant, le premier cheval … Vous ne pouvez pas recréer cela en laboratoire. C’est un événement historique.
La science historique ou des origines nécessite l’utilisation de témoignages oculaires fiables (si disponible) et de données scientifiques observables pour déterminer les événements passés, non observables et non reproductibles qui ont produit les preuves observables que nous voyons dans le présent.
La science historique comprend les disciplines suivantes :
- La géologie historique
- La paléontologie
- L’archéologie
- La cosmologie
- Les enquêtes criminelles
La façon dont fonctionne quelque chose ne nous dit pas comment elle est venue à l’existence. Le débat évolution/création traite de cela.
Ce n’est pas une bataille de la science contre la religion, c’est une bataille de différentes visions du monde qui sont utilisées pour reconstruire le passé non observé.
Voici une citation d’Ernst Mayr qui est des plus grands évolutionnistes du 20ème siècle aux Etats-unis et qui était professeur de zoologie à Harvard et est demeuré un athée jusqu’à l’âge de sa mort, à 100 ans.
L’évolution est un processus historique qui ne peut être prouvé par les mêmes arguments et méthodes par lesquels la physique pure ou un phénomène fonctionnel peuvent être documentés1.
Enormément de gens ignorent ou nient l’existence de deux types de science, mais il faut comprendre que le processus opérationnel ne nous renseigne pas sur le processus de la conception.
L’origine de la pensée évolutive
Durant les 1800 ans qui ont suivi Jésus, la croyance universelle, était que Dieu avait créé l’univers en 6 jours il y a moins de 10 000 ans et qu’il avait détruit le monde il y a environ 5000 ans. Mais il y a environ 200-300 ans, l’idée des millions d’années a commencé à se développer. Regardons comment cette idée s’est développée et qui étaient certaines des personnes clés de cette pensée.
James Hutton
Entre 1770 et 1830, un certain nombre de perspectives de l’histoire de la Terre se sont développées.
James Hutton (1726-1797) fut l’un des hommes les plus influents. En 1795, il publia un long livre faisant valoir que les caractéristiques géologiques de la terre étaient le résultat d’âges incalculables d’érosion et de sédimentation, il constatait des preuves de l’érosion causée par le vent et l’eau sur la terre qui transportait des particules vers les ruisseaux, qui les amenaient vers les rivières, qui transportaient les sédiments vers l’océan et les déversaient dans le plancher océanique.
Observant l’activité volcanique en Ecosse, il imagina donc que la chaleur interne de la terre durcirait ces sédiments au fond de l’océan, puis de temps en temps, par une convulsion, certains de ces sédiments étaient soulevés au-dessus du niveau de la mer pour devenir de nouvelles terres.
Il déclara que les continents s’érodaient lentement dans l’océan, que le fond de l’océan se soulevait pour devenir de nouveaux continents qui finirait par s’éroder dans les océans et seraient à nouveau soulevés pour devenir de nouveaux continents.
Il déclara ne voir aucune preuve d’un début dans le registre géologique. Pourtant il n’a pas vu un seul continent s’éroder dans l’océan et il n’a vu aucun continent surgir de l’océan. Il ne faisait que spéculer ou imaginer le passé non observé pour expliquer ce qu’il voyait dans le présent.
Georges Cuvier
Puis il y eut Georges Cuvier (1769-1832) (anatomiste et paléontologue). En étudiant les fossiles trouvés dans et autour de Paris, il développa sa théorie de la terre et fit l’hypothèse que les fossiles dans les différentes couches rocheuses étaient le résultat d’une série d’inondations catastrophiques à l’échelle continentale ou mondiale, chacune séparée par de longues périodes de temps, et dans ces catastrophes, de nombreuses créatures sont mortes, elles ont été enfouies dans les sédiments et sont devenues des fossiles.
Dieu aurait ensuite créé de nouvelles créatures après chaque catastrophe pour remplacer les créatures qui avaient péri ou bien des survivants auraient repeuplé la terre. Il n’avait pourtant jamais vu une seule de ces inondations se produire pas plus qu’il n’avait une seule de ces couches sédimentaires avec des fossiles se produire. Lui aussi spécula ou imagina sur le passé non observé.
Charles Lyell
Ensuite, il y eut Charles Lyell (1797-1875) (avocat et géologue). Il est né le jour de la mort de Hutton. En 1830-1833, il publia le premier de ses trois volumes de principes de géologie.
S’appuyant sur Hutton, il soutint qu’il n’y avait jamais eu d’inondations catastrophiques à l’échelle continentale ou mondiale. Peut-être une petite inondation ici, un petit volcan par-là, où un tremblement de terre de temps en temps, mais les principaux processus de changement géologique étaient, selon lui, lents et graduels.
Les trois vues principales au début du 19ème siècle
Ceci a donc entraîné trois 3 vues principales en géologies. Au début du 19ème siècle il y avait donc 3 perspectives concurrentes de l’histoire de la terre.
- La perspective catastrophiste (Cuvier)
- La perspective uniformitariste (Hutton et Lyell)
- La perspective biblique et traditionnelle (Géologues bibliques)
Les géologues bibliques croyaient en une création surnaturelle suivi du déluge global de Noé qui avait produit la majeure partie du registre géologique contenant les fossiles. La terre, en tout âgée de 6000-8000 ans, avait ensuite récupéré de cet événement et était parvenue aux temps actuels.
Cette vision traditionnelle était opposée aux perspectives catastrophiste et uniformitariste, mais la réponse ne fut pas suffisante pour les contrer.
Une chrétienté ébranlée
Beaucoup de chrétiens, ne percevant pas le danger, commencèrent rapidement à accepter l’idée d’une vieille terre, et à l’image peut être des israélites de l’Ancien Testament, se détournèrent doucement mais sûrement de l’Eternel, pour des principes étrangers.
Cet éloignement se produisit alors même que les catastrophistes et les uniformitaristes se disputaient. Certains chrétiens, ébranlés, tentèrent alors, quoi qu’il pût en coûter, de trouver une solution pour incorporer les millions d’années à la Bible.
La théorie du décalage
Une approche à cet égard fut celle de Thomas Chalmers (1780-1847), ministre presbytérien et naturaliste. En tant que jeune pasteur de 24 ans, il commença à prêcher ce qui est devenu la «théorie du décalage», professant que la Bible ne nous indiquait pas l’âge de la terre mais plutôt celle de l’homme, environ 6000 ans.
Ainsi les géologues pouvaient déclarer n’importe quel âge pour la terre, cet âge serait essentiellement insérée entre genèse 1 : 1 et genèse 1 : 2. Cette vue devint populaire dans l’église.
Est-ce qu’il y a eu un monde pré adamique selon la Bible ?
La théorie du jour-âge
Puis il y eut le théologien anglican George Stanley Faber (1773-1854). Il était un théologien anglican respecté et en 1823, il publia un livre dans lequel il plaida pour ce qui devint connu comme la théorie du jour-âge.
Si nous prenions simplement les jours de genèse 1 comme étant symboliques et représentant de longues périodes de temps, nous pouvions harmoniser la Bible avec les déclarations des géologues.
Cet arrangement ne fut pas très populaire jusqu’au milieu du 19e siècle parce que quiconque lisait la littérature géologique constatait que l’ordre dans lequel les fossiles apparaissaient dans les archives géologiques selon les évolutionnistes et les géologues ‘vieille terre’, ne correspondait pas à l’ordre dans lequel les créatures avaient été créées selon Genèse 1, de sorte que la «théorie du décalage» fut plus populaire.
Ce sont des réinterprétations de Genèse 1, mais si l’on veut intégrer les millions d’années dans la Bible, il faut faire quelque chose avec le déluge de Noé, différentes approches ont donc été proposées.
Les 6 jours de Genèse sont-ils littéraux ou symboliques?
L’inondation paisible
L’une d’elle fut celle de John Fleming (1785-1857), ministre presbytérien et Zoologiste. En 1826, il publia un article dans lequel il soutenait que le déluge de Noé fut une inondation pacifique mondiale.
Elle était si paisible qu’elle n’avait laissé aucune trace géologique. Et la preuve en était là dans le récit biblique. Noé avait envoyé une colombe à la fin de l’inondation, et elle était revenue avec une feuille d’olivier dans son bec, cela prouvant que le déluge avait été si paisible qu’il n’avait même pas endommagé les plantes.
Bien sûr, Flemming était zoologiste, on peut supposer qu’il ne savait pas que les oliviers étaient l’une des plantes les plus robustes connues de l’homme qui poussent dans presque toutes les conditions du sol. Il est possible de planter l’olivier à partir du bourgeon, d’une écorce, d’une branche, ou à partir d’une racine.
Ce point de vue du déluge paisible n’est plus partagé aujourd’hui, car un déluge global pacifique équivaut à parler de cercles carrés. Il n’y a rien de tel qu’un déluge qui ne laisse aucune preuve.
L’inondation locale
Ainsi, une opinion plus populaire fut celle de John Pye Smith (1774-1851), un théologien de la congrégation et en 1838, il publia un livre dans lequel il soutenait que le déluge avait été une inondation locale dans la vallée mésopotamienne du tigre et de l’Euphrate de l’Irak moderne. Le récit biblique du déluge avait juste été écrit dans un langage exagéré.
Tous les hommes mentionnés étaient considérés et se serait considérés eux-mêmes comme des «chrétiens conservateurs». Ils auraient tous affirmé que la Bible était la Parole inspirée de Dieu.
Mais il y avait une autre approche qui était celle des «théologiens libéraux».
La théologie libérale
La théologie libérale s’était développée sur le continent européen à partir du milieu du XVIIIe siècle et elle avait été largement tenue à l’écart de la Grande-Bretagne et de l’Amérique du Nord en raison de l’influence des grands réveils évangéliques sous Wesley’s et Whitfield au Royaume-Uni et Whitfield et Jonathan Edwards et d’autres aux États-Unis.
Mais la théologie libérale commença à s’infiltrer dans les églises en Grande-Bretagne, en Amérique, dans les années 1810 et dans les années 1820, et les théologiens libéraux déclarèrent: vous autres, vous vous trompez tous parce que vous traitez la Genèse 1 à 11 comme de l’histoire.
Il ne s’agit pas d’histoire, mais de mythologie, tout comme les mythes égyptiens, assyriens babyloniens. La genèse n’était donc qu’un mythe supplémentaire, cette fois-ci, chez les anciens juifs.
Un débat philosophique et non scientifique
En résumé 3 vues se dégagèrent concernant la géologie vieille terre rapportée au livre de la genèse.
- La théorie du décalage
- La théorie du jour-âge
- La théorie du déluge local ou mythique
Et au milieu de tout cela, il y avait les «géologues bibliques» que nous appellerions aujourd’hui les créationnistes « jeune terre ». Une trentaine d’auteurs écrivirent entre 1820 et 1850 environ. Ils soulevèrent des arguments bibliques philosophiques et géologiques contre les perspectives « vieille terre ».
Contrairement à ce que la plupart des historiens de la géologie disent aujourd’hui, cette controverse au début du 19e siècle n’était pas comme ils l’appellent le débat sur la géologie de la genèse, ce n’était pas un conflit entre les géologues qui connaissaient les roches et les fondamentalistes de la Bible qui ne connaissaient rien en géologie.
La vraie nature du débat était philosophique et religieuse.
Le déisme
Le déisme était une religion qui s’était développée à la fin du 17e et au début du 18e siècle, les déistes croyaient en Dieu, mais ils croyaient que Dieu était distant et dans le passé.
Il avait créé le monde au début, avait établi les lois de la nature et ensuite avait laissé la terre se développer et fonctionner selon ces lois, un peu comme un horloger qui fabrique une montre et ensuite la laisse fonctionner.
Dans cette perspective Dieu n’était pas actif dans sa création. C’était une religion de bonnes œuvres basée sur l’étude de la nature.
L’athéisme
Un autre point de vue qui s’est développé à cette époque fut l’athéisme. Il y a eu des athées dans le passé, mais dans toute l’histoire de l’humanité, la grande majorité des gens ont toujours cru en une sorte de Dieu ou de dieux.
L’athéisme commença vraiment à s’imposer en Europe, en particulier en France où il conduisit à la sanglante révolution française. Bien sûr l’athée dit qu’il n’y a pas de Dieu et l’univers est tout ce qu’il y a.
Une comparaison des trois modèles
Comparez cela avec ce que dit la Bible. Comme le déisme, le christianisme biblique dit que Dieu est distinct de sa création. Si la création disparaissait, Dieu existerait toujours. Il est le créateur.
Mais la Bible enseigne une autre chose très importante à propos de Dieu, liée à notre sujet. Dieu est comme les théologiens le disent «imminent», il est présent partout dans sa création soutenant sa création par la puissance de sa parole et de temps en temps, il travaille dans sa création d’une manière inhabituelle que la Bible appelle « miracle ». Les théologiens appellent aussi cela «actes de providence divine».
Ainsi, il y eut ces trois visions du monde, elles affectèrent et affectent encore les scientifiques qui interprètent des données et tentent de reconstruire l’histoire passée du monde.
La théologie des premiers géologues « vieille terre »
Les historiens des sciences ont une assez bonne idée de la théologie de ces hommes qui ont aidé à développer cette idée d’une vieille terre. Soit en étudiant leurs écrits publiés, leurs journaux ou leurs lettres privées dont beaucoup d’entre eux ont laissé pas mal d’exemplaires.
- James Hutton était déiste ou athée.
- Cuvier était un déiste ou un théiste vague.
- Lyell était un déiste ou un unitaire (le monde ne doit s’expliquer que par l’action des lois naturelles en vigueur).
Ces hommes n’étaient pas impartiaux ou neutres. Il n’existe pas une une telle personne. Chaque scientifique a une vision du monde.
James Hutton déclara:
« L’histoire passée de notre globe doit être expliquée par ce que nous voyons se produire maintenant … Aucune force ne doit être employée qui n’est pas naturelle au globe, aucune action à admettre, sauf celles dont nous connaissons le principe »
La création et le déluge n’étaient pas des événements naturels, il les a donc exclus. Il a exclu ces événements avant d’examiner les preuves.
« Mais sûrement que les déluges globaux ne font pas partie de la théorie de la terre; car, le but de cette terre est évidemment de maintenir la vie végétale et animale, et non de les détruire2.»
Selon lui il n’y a pas eu de déluge dans le passé, car cela aurait détruit toute vie végétale et animale.Son raisonnement est : «le présent est la clé du passé» et c’est une erreur monumentale. Ce principe n’est pas tiré des roches et des fossiles mais de sa vision du monde anti biblique.
Le présent n’est pas la clé du passé. Le créateur et témoin oculaire omniscient est la clé du passé et du présent.
Voici une citation de Charles Lyell:
J’ai toujours été fortement impressionné par le poids d’une observation d’un excellent écrivain et géologue habile qui dit que, pour la révélation aussi bien que pour la science – de la vérité sous toutes ses formes – la partie physique de l’enquête géologique devrait être conduite comme si les Écritures n’existaient pas3.
Cette vision paraît sensée et neutre à première vue, mais c’est une vision athée. L’athéisme en soi est une religion : celle ne de pas croire en Dieu et de l’exclure de tout raisonnement. Dr Scott Todd, immunologiste à la Kansas State University dit ceci:
Plus important encore, il devrait être clair en salle de classe que la science, y compris l’évolution, n’a pas réfuté l’existence de Dieu parce qu’elle ne peut pas être autorisée à l’envisager (probablement).
Même si toutes les données pointent vers un concepteur intelligent, une telle hypothèse est exclue de la science car elle n’est pas naturaliste4.
Voici une citation de Ernst Mayr:
Tous les athées que je connais sont très religieux. Cela signifie tout simplement ne pas croire en la Bible ou en Dieu. La religion est le système de croyance de base d’une personne5.
La vision de Lyell comporte le présupposé que rien de particulier ne s’est produit par le passé. Tout comme pour Hutton, ce ne sont pas des observations qui l’ont mené à ce raisonnement.
En réalité, en écrivant une lettre privée à l’un de ses amis, il déclara qu’il voulait libérer la science de la géologie de Moïse6. Il voulait faire taire le témoignage du créateur.
Rappelez-vous, en science historique, il existe deux sources possibles d’information : les témoignages et les preuves observables dans le présent.
Les hypothèses des uniformitaristes comme Hutton et Lyell
Ce que Lyell et Hutton et d’autres comme eux préconisaient, était une vision du monde avec trois hypothèses de base.
La première est que la nature est tout ce qui existe et tous les géologues de l’époque où tous les scientifiques d’aujourd’hui ne le croient pas, mais la plupart des scientifiques font leur travail scientifique comme si c’était vrai, il se pourrait qu’ils croient en Dieu le dimanche ou le samedi ou chaque fois qu’ils se rendent à leurs services religieux, mais quand ils font leur science, ils le font comme si la nature est tout ce qui existe.
La deuxième hypothèse qui a pris le contrôle de la géologie est que tout peut, et doit en fait, être expliqué par le temps + le hasard + les lois de la nature travaillant sur la matière.
La troisième hypothèse qui a pris le contrôle de la géologie est que les processus de changement géologique ont toujours fonctionné dans le passé à la même vitesse, fréquence et puissance que nous observons aujourd’hui.
De temps en temps un événement catastrophique par ici et par là comme nous le voyons aujourd’hui, mais les principaux processus de changement ont été lents et progressifs et les tremblements de terre et les volcans et les tsunamis n’ont pas vraiment été plus importants en moyenne par an et plus fréquents que nous l’observons aujourd’hui.
A partir de ces 3 choses nous sommes censés pouvoir expliquer l’origine des couches rocheuses et des fossiles, expliquer l’origine des créatures vivantes, l’origine des étoiles, des galaxies, des planètes et de la terre elle-même. Il faut juste du temps, de la chance et les lois de la nature.
Aucune de ces hypothèses ne peut être dérivée de la recherche sur les roches et les fossiles, elles sont de nature philosophique et religieuse.
Les connaisseurs savent reconnaître que Charles Lyell n’était pas objectif sur le sujet.
Charles Lyell était un avocat de profession… [et il] s’est appuyé sur deux ruses pour établir ses vues uniformitaristes comme la seule vraie géologie. D’abord, il a installé un homme de paille à démolir. …
En fait, les catastrophistes avaient un esprit beaucoup plus empirique que Lyell. Les données géologiques semblent exiger des catastrophes: les roches sont fracturées et déformées; des faunes entières sont anéanties.
Pour contourner cette apparence littérale, Lyell a imposé son imagination à la preuve.
Lyell n’était pas le chevalier blanc de la vérité et du travail sur le terrain, mais le pourvoyeur d’une théorie fascinante et particulière enracinée dans l’état stationnaire du cycle du temps. Il a tenté par la rhétorique d’assimiler cette théorie substantive à la rationalité et à la rectitude…… l’ironie de l’histoire est que Lyell a gagné7.
Lyell a également vendu à la géologie un remède de charlatan. Il a convaincu les géologues que … tous les processus passés ont agi à leur rythme actuel.
Ce gradualisme extrême a entraîné de nombreuses conséquences malheureuses, y compris le rejet d’événements soudains ou catastrophiques face à des preuves positives à leur égard, pour aucune autre raison qu’ils n’étaient pas graduels8.
Et ce sont bien les arguments de Lyell qui supposément prouvaient que la Bible avait tort… Ce sont eux qui ont fortement influencé Darwin…
Alors que les géologues bibliques tentaient de river les yeux sur les observations manifestes traduisant de catastrophes, ils étaient moqués et ridiculisés pour leur vision religieuse.
Bien que Lyell soit maintenant rejeté, nous n’en sommes pas pour autant revenus au modèle biblique qui pourtant est un bon candidat pour expliquer les observations de terrain. Hélas bien des scientifiques d’aujourd’hui, même s’ils rejettent Lyell, sont aussi biaisés et engagés philosophiquement que lui…
À ce stade, il est nécessaire de révéler quelques informations privilégiées sur le fonctionnement des scientifiques, ce que les manuels ne vous disent généralement pas. Le fait est que les scientifiques ne sont pas vraiment aussi objectifs et impartiaux dans leur travail qu’ils le souhaiteraient.
La plupart des scientifiques ont d’abord leurs idées sur le fonctionnement du monde, non pas à travers des processus rigoureusement logiques, mais à travers des intuitions et des suppositions sauvages.
En tant qu’individus, ils en viennent souvent à croire que quelque chose est vrai, bien avant de rassembler les preuves tangibles qui convaincront quelqu’un d’autre.
Motivé par la foi en ses propres idées et le désir d’être accepté par ses pairs, un scientifique travaillera pendant des années en sachant dans son cœur que sa théorie est correcte mais en élaborant expérience après expérience dont les résultats, il l’espère, soutiendra sa position9.
Une autre citation d’Isaac Asimov:
J’ai moi-même la foi et une croyance. Je crois que l’univers est compréhensible dans les limites de la loi naturelle et que le cerveau humain peut découvrir ces lois naturelles et comprendre l’univers.
Je pense que rien d’autre que ces lois naturelles n’est nécessaire. »
«Je n’ai aucune preuve de cela. C’est simplement ce en quoi j’ai foi et en quoi je crois10.
Le parcours de Charles Darwin
Charles Darwin, fut influencé par ces idées. Il partit pour son célèbre voyage autour du monde pendant cinq ans en 1831 et il prit avec lui sur le HMS Beagle, le premier volume des principes de géologie de Charles Lyell. Il absorba littéralement la pensée de Lyell et déclara ceci:
J’ai toujours l’impression que mes livres sont sortis à moitié du cerveau de Lyell et que je ne le reconnais jamais suffisamment, et je ne sais pas comment je peux, sans le dire ainsi en tant de mots – car j’ai toujours pensé que le grand mérite des principes (de géologie), est qu’il a changé le ton de l’esprit et donc qu’en voyant une chose jamais vue par Lyell, on l’a pourtant vue partiellement à travers ses yeux11.
Darwin prit simplement les principes du naturalisme uniformitariste développés en géologie et les appliqua à la biologie. Ainsi, comme des processus graduels lents expliquaient ce que l’on observait dans les roches et les fossiles, des processus graduels lents expliquaient aussi ce que l’on observait chez les êtres vivants.
Les origines de Darwin et sa philosophie
Ce qu’il faut savoir c’est que durant la jeunesse de Darwin, le mouvement du siècle des lumières était déjà lancé. L’église avait déjà accepté l’idée d’une vieille terre. Darwin a été élevé dans un milieu matérialiste et plein de scepticisme. Son grand père (Erasmus Darwin) était connu pour enseigner des théories évolutionnaires.
L’évolution est en effet déjà populaire quand Darwin partit à l’université. L’église était affectée au point ou elle avait déjà rejeté un Adam littéral et une chute littérale. La Bible était déjà attaquée de toute part.
En ce sens Darwin n’a fait que suivre la foule et n’a pas initié ce mouvement de scepticisme et d’exaltation intellectuelle (les lumières). Les personnages historiques ci-dessous ont tous précédé Darwin au sujet de l’évolution.
- Charles De Secondat (1689–1755)
- Benoit de Maillet (1656–1738)
- Pierre-Louis Maupertuis (1698–1759)
- Denis Diderot (1713–1784)
- George Louis Buffon (1707–1788)
- Erasmus Darwin (1731–1802)
- Robert Chambers (1802–1871)
- Patrick Matthew (1790–1874)
Notons que les français ont joué une part conséquente dans l’avènement de l’évolution et l’athéisme.
Quant à la sélection naturelle, Darwin s’est beaucoup inspiré (voire a plagié) d’Edward Blyth (1810–1873), chimiste, zoologiste et créationniste anglais, qui ne percevait pas la sélection naturelle comme une force créatrice évolutionnaire, mais plutôt comme une force négative éliminant les espèces.
Nous savons que la sélection naturelle aujourd’hui n’est pas créatrice et ne peut être utilisée pour défendre le concept ascendant de l’évolution.
La sélection naturelle ne peut marcher que si les couples originaux avaient une grande variété génétique de laquelle il a été possible de sélectionner.
Ainsi tout comme Lyell et tant d’autres, c’est la philosophie qui projeta Darwin dans les bras du naturalisme et non la science expérimentale.
Un être si puissant et versé de connaissances comme Dieu … Cela révolte notre compréhension de supposer que sa bienveillance n’est pas abondante, parce que quel avantage peut-il y avoir dans les souffrances de millions d’animaux inférieurs à travers des temps sans fin?12.
Darwin reprochait à Dieu la souffrance et ne prenait pas en compte les explications bibliques pour celle-ci (développé dans cet article : La Souffrance : le plus fort argument des évolutionnistes).
Hélas ce mouvement de scepticisme ne comprenait pas l’importance de la chute d’Adam et Eve, comme produisant la déchéance de l’homme et de la terre. C’est pourquoi, il est théologiquement mortel d’éliminer l’historicité d’Adam et Eve (voir l’article « L’Humanité descend-elle d’Adam et Eve ?).
Ainsi cette vision que la mort avait toujours existé et était un phénomène tout à fait naturel fut la graine de ses travaux ultérieurs. Aujourd’hui cette vision est largement partagée, particulièrement dans le monde occidental, où le problème de la souffrance est l’obstacle numéro 1 à la foi.
Toutefois comme nous le verrons, Darwin en plongeant dans cette idée, certainement logique dans une vision athée, n’a pas offert une fleur au monde de par les conséquences qu’il a entraînées (communisme, eugénisme, nazisme, racisme scientifique, dégradation morale…).
C’est une chose en effet de réfuter le Dieu Biblique à cause du constat de la souffrance, c’en est une autre de faire ce qu’il faut pour y mettre un terme.
Darwin était-il un scientifique ou un philosophe ?
Darwin est considéré comme l’un des plus grands scientifiques, pourtant il était principalement un philosophe, n’étant d’ailleurs diplômé qu’en théologie. Il n’a clairement pas appliqué la méthode scientifique.
Il était entièrement engagé dans la philosophie naturaliste et a construit sa théorie sur les bases des idées des lumières. Aussi il était membre d’une famille riche et n’a jamais dû travailler pour gagner sa vie. C’est pourquoi il a pu passer sa vie à développer sa théorie.
Darwin s’est beaucoup appuyé sur la méthode de l’extrapolation. Ainsi l’observation d’un petit changement de la nature pouvait devenir un changement énorme avec beaucoup de temps. L’aspect philosophique s’aperçoit avec la terminologie utilisée : « Je ne peux voir aucune limite« , « Je peux imaginer… ».
Mais en science, une histoire crédible n’est pas une preuve. C’est souvent le cas dans les scénarios évolutifs. Ils sont acceptés comme tels parce qu’on ne peut pas les tester.
Darwin n’a donc pas poursuivi une procédure scientifique. On ne trouve pas d’équation ou de mathématique dans son livre, et ni preuves logiques. Il n’a fait qu’argumenter comme un philosophe.
La méthode scientifique VS Darwin
A contrario la méthode scientifique est la suivante :
- Conception (réflexion, spéculation)
- Formulation d’hypothèses (testabilité)
- Recherche expérimentale (reproductibilité)
- Défense de la thèse
Après la réflexion, les scientifiques doivent discipliner leur idée et formuler des hypothèses qui peuvent être testées. C’est essentiel pour faire de la bonne science. Ensuite le scientifique doit faire des expériences pour tester les hypothèses et voir si elles sont correctes ou incorrectes. Ces expériences doivent être reproductibles par d’autres scientifiques.
Cela fait, les scientifiques doivent défendre leur thèse. Darwin était performant pour l’étape 1 et l’étape 4. Il n’avait pratiquement pas d’hypothèses testables mais était très bon pour créer une histoire et formuler ses idées. Et au lieu de faire de la recherche expérimentale il utilisa des exemples dans la nature et fit beaucoup d’extrapolation.
Darwin et la géologie
Il est intéressant de noter, qu’à bord du Beagle, Darwin n’emporta avec lui que deux livres : « la Bible » et le livre de Charles Lyell « Principes de Géologie ».
Nous savons que quelques mois après avoir quitté le port en Angleterre, Darwin avait rejeté la Bible et absorbé le livre de Lyell et les idées uniformitaristes (le présent est la clé du passé, processus graduel…). Les processus lents et graduels de l’uniformitarisme constituèrent les fondations de sa théorie. En biologie, les processus étaient donc également lents et graduels.
Un épisode très intéressant de son voyage le mena à la Rivière Santa Cruz. Il s’agit d’une grande vallée avec une petite rivière la traversant.
Alors qu’il observait cette vallée, il fit ce commentaire:
Le fleuve, bien qu’il ait si peu de force pour transporter même des fragments insignifiants, mais au fil des ans pourrait produire par son érosion progressive un effet dont il est difficile de juger l’ampleur13.
Basiquement il pensait que cette vallée avait été creusée graduellement (grain par grain) par un faible cours d’eau durant des millions d’années.
Nous pouvons aujourd’hui revisiter cette vallée via google earth. Elle serpente vers l’ouest jusqu’à la cordillère des andes.
Les eaux d’amont se trouvent ici. Nous apercevons des glaciers et des lacs gelés. Durant l’ère glaciaire, la quantité de glace était beaucoup plus massive.
Si nous faisons un virage à 180 degrés et regardons à nouveau la vallée, nous pouvons voir la forme du terrain, constituée de dunes géantes, qui indique qu’un débit d’eau énorme l’a façonné.
Nous savons qu’à la fin de l’âge de glace les lacs de glace un peu partout dans le monde relâchèrent des quantités d’eau énormes et formèrent des canyons (voir l’article les vallées et les rivières dans la perspective du déluge biblique).
Il est ironique que cette vallée qui fut l’inspiration de Darwin pour les processus lents et graduels et qui le menèrent à formuler l’évolution se révèle avoir été formée de manière catastrophique par une inondation.
La géologie uniformitariste a subi plusieurs revers ces dernières décennies. Il y a en effet d’innombrables preuves de catastrophes dans le registre géologique. Les principes de géologie de Charles Lyell sont discrédités, ils ne forment plus qu’une relique historique.
La géologie uniformitariste est morte, mais la Parole de Dieu, la Bible, est toujours vivante. Darwin a véritablement choisi le mauvais livre sur le Beagle.
Darwin et le registre fossile
Darwin savait que le registre fossile ne soutenait pas l’évolution car ne contenant pas de formes transitionnelles et de formes primitives. Il pensait toutefois que l’avenir lui donnerait raison en révélant ces fameux chaînons manquants. L’article ci-dessous traite de ce sujet:
Darwin et l’ADN
Darwin avait également tort sur la nature de la vie. Les cellules étaient encore vues comme des tâches à son époque, les microscopes étant de faible qualité. Pour lui la vie était vraiment simple. Cette citation nous montre à quel point il pensait que la vie était simple.
Mais si (et quelle “si”!) nous pourrions concevoir dans une petite mare chaude avec toute sorte d’ammoniac, de sels phosphoriques, de lumière, de chaleur, d’électricité etc…un composant de protéine formé chimiquement et prêt à entreprendre plus de changements complexes14.
Une cellule est en réalité un univers de complexité. Elle peut être comparée à une grande ville. Les protéines ne sont pas la base de la vie. La vie nécessite un arrangement incroyablement complexe, des molécules très spécifiques et des informations programmées.
- L’information d’une cellule est comparable à internet.
- Son système d’énergie est comme un réseau d’énergie électrique
- Sa conception mécanique lui permet de se reproduire
La protéine de Darwin n’est donc pas une solution sérieuse. Voici ce qu’il disait:
S’il pouvait être démontré qu’il existe des organes complexes, qui n’auraient pas pu être formés par de nombreuses modifications successives et légères, ma théorie s’effondrerait totalement. Mais je ne connais aucun cas de la sorte15.
Si Darwin n’avait aucun cas exemple, c’est parce qu’il a vécu avant l’époque révolutionnaire de la biologie et de la découverte de l’ADN. Il ne connaissait pas la complexité biologique du vivant. Il est donc regrettable qu’il soit si glorifié aujourd’hui alors qu’il avait si peu de connaissance en raison de son époque. Darwin n’a pas connu les choses suivantes:
- La biologie cellulaire
- La biochimie
- La biologie moléculaire
- Les trois lois de Mendel
- Les mutations
- L’ADN – le code génétique – la génomique
- L’information biologique
- La génétique des populations
- La neurobiologie etc..
A son époque, personne ne connaissait ces choses. Il n’y a donc aucun reproche à formuler. Mais ces domaines contredisent aujourd’hui les idées de Darwin.
Darwin et la sélection naturelle
Aussi étonnant que cela puisse paraître Darwin s’est également trompé dans ce domaine, en grande partie parce qu’il ignorait les domaines scientifiques précédents mentionnés. Voici ce qu’il dit:
Bien que le processus de sélection soit lent, si un homme faible peut faire beaucoup par sa capacité à faire de la sélection artificielle, je ne vois aucune limite à la quantité de changement … qui peut être effectuée au fil du temps par le pouvoir de sélection de la nature
L’erreur commise ici s’appelle « extrapolation ». Les scientifiques font très attention à utiliser cette technique parce qu’elle induit souvent en erreur.
Un simple exemple : si votre enfant prend quelques centimètres par an, il serait complètement fou d’extrapoler cette croissance sur 50 ans, et d’imaginer qu’il ou elle fera 3 mètres de hauteur. C’est là le niveau d’erreur commis par Darwin avec la sélection naturelle.
Ainsi il croyait qu’il n’y avait aucune limite à la sélection naturelle, alors que celle-ci n’agit que sur l’existant et provoque une perte d’information génétique, car elle spécialise les espèces qui dès lors ne peuvent plus revenir en arrière, à moins qu’elles ne s’accouplent avec des spécimens disposant d’autres informations génétiques (par ex : un chien à poil long avec un chien à poil court). Ceci est davantage développé dans l’article sur la sélection naturelle.
Darwin pensait par exemple qu’un ours pouvait évoluer en baleine. Ce thème aussi est développé dans l’article la complexe évolution des espèces. Un tel passage nécessite d’énormes quantités nouvelles d’informations. En réalité il faut complètement réécrire le code génétique.
Le processus de la sélection naturelle est donc très limité en termes de changement. Il ne s’agit que de variations mineures au sein du même genre d’organisme. Ce procédé aide à préserver l’espèce mais ne crée pas de nouvelles formes de vie.
Conclusion sur Darwin
Beaucoup de chrétiens aujourd’hui sont préoccupés par la théorie de Charles Darwin, ils rejettent l’idée que nous avons évolué à partir de créatures ressemblant à des singes.
Ils rejettent l’idée que toutes les plantes et les animaux descendent d’un ancêtre commun, que les dinosaures ont évolué en oiseaux, que les poissons sont sortis de l’océan pour venir sur la terre ferme et sont devenus des amphibiens.
Bien des chrétiens perçoivent la grande complexité de la vie et ils ont beaucoup de bonnes raisons scientifiques pour rejeter la vision naturaliste, mais beaucoup d’autres chrétiens d’aujourd’hui ont accepté les millions d’années et ils ne réalisent pas que le problème n’est pas Darwin, le problème est Lyell et Hutton.
Le problème réside dans les hypothèses de leur vision du monde, qui ont pris contrôle de la science et sont éloignés des fondations de la science.
Lire l’article : Les Origines et les Bases Bibliques de la Science Moderne
Les idées d’Hutton et de Lyell ont ensuite été adoptées par Darwin, puis adoptées dans toutes les autres sciences.
Pas de terrain neutre en science historique ou des origines
Ce que nous devons comprendre, c’est qu’aucun scientifique ne sort et ne regarde le monde avec un esprit vide ou sans une paire de lunettes philosophiques. Soit il porte les lunettes évolutionnistes ou les lunettes bibliques (dans le cas des créationnistes jeune terre).
Hélas beaucoup de chrétiens ont déposé leur bible, pensant qu’ils allaient sur un terrain scientifique neutre, mais les géologues « vieille terre » n’ont jamais mis de côté leurs hypothèses.
Ils ne sont jamais entrés dans ce terrain neutre et une fois que les chrétiens étaient dans ce qu’ils pensaient être un terrain neutre, la bataille était finie, le piège était refermé, car il n’y avait pas de terrain neutre.
En science opérationnelle (expérimentale), les hypothèses de chaque vision du monde n’ont pas beaucoup d’influence, car elle est limitée par le principe des expériences observables et répétables. Dans la science des origines, une vision du monde est indispensable.
Tous les géologues ont les mêmes roches et fossiles à étudier. S’ils débutent avec des hypothèses naturalistes, ils adhéreront à l’idée d’une Vieille Terre et exclurons une inondation mondiale.
S’ils commencent avec des hypothèses bibliques et observent les mêmes éléments, les mêmes roches et fossiles, ils y voient toutes sortes de preuves qui confirment une jeune terre et un déluge mondial.
Le basculement progressif de l’église
Vers 1840-1850, presque toute l’église avait accepté les millions d’années, ne se rendant pas compte que la bataille n’était pas au niveau des roches et des fossiles mais au niveau des hypothèses utilisées pour interpréter les preuves. Il s’agissait d’une bataille de deux visions du monde.
1 Timothée 6 : 20-21
O Timothée, garde intact ce qui t’a été confié. Evite les discours creux et les arguments de ce que l’on appelle à tort « la connaissance », car ils sont contraires à la foi.
Pour s’y être attachés, plusieurs se sont égarés très loin de la foi. Que la grâce soit avec vous !
Malgré les nombreux avertissements de la Bible, aussi bien dans l’Ancien que le Nouveau Testament, les chrétiens se sont laissés égarés. Certaines personnes ne se sont pas égarées personnellement, mais leur compromis, leur acceptation des millions d’années en ont égaré bien d’autres.
Charles Haddon Spurgeon
L’un d’eux était Charles Haddon Spurgeon, le grand prédicateur baptiste de Londres. Il annonça dans un sermon en 1855 à l’âge de 21 ans:
Quelqu’un peut-il me dire quand a eu lieu le commencement ? Il y a des années, nous pensions que le commencement du monde était quand Adam était apparu.
Mais nous avons découvert que des milliers d’années avant cela, Dieu préparait de la matière chaotique pour en faire une demeure pour l’homme, plaçant des races de créatures sur elle, qui pouvaient mourir et laisser les marques de son ouvrage et de ses merveilleuses compétences, avant qu’il n’essaya ses mains sur l’homme16.
Dans un autre sermon de la même année, il parla des millions d’années. Dans un autre sermon 20 ans plus tard, il parla des millions d’années et de géologie. Il croyait à la théorie du décalage, bien qu’il ait écrit très peu sur ce sujet. Il ne comprenait pas d’où venait l’idée des millions d’années.
Cyrus Ingerson Scofield
Puis il y a eu C.I. Scofield (1843-1921) qui était un grand érudit biblique américain. En 1909, il publia sa Bible de référence. Des millions d’exemplaires se répandirent dans le monde anglophone et elle fut traduite dans d’autres langues. Dans la note marginale de Genèse 1 verset 2, il indiqua la théorie du décalage par cette déclaration:
La première action créatrice se réfère à un passé non daté, et donne un cadre pour tous les âges géologiques.
Cette note est restée dans la référence Scofield de la Bible à travers plusieurs éditions jusqu’en 1967, lorsque les éditeurs l’ont légèrement modifiée, mais ce qu’ils ont mis à la place laisse la porte ouverte aux millions d’années. Scofield était un grand professeur de Bible, mais il ne comprenait pas d’où venaient les millions d’années.
Le séminaire de Princeton
Puis il y a eu la triste histoire au séminaire de Princeton qui a été reproduite dans de nombreux autres établissements d’enseignement chrétiens. Charles Hodge (1779-1878) était le principal théologien du milieu à la fin du 19e siècle, il adhéra à la vieille Terre mais refusa l’évolution.
A sa mort, son fils A.A. Hodge (1823-1886) devint le théologien principal, il accepta les millions d’années mais flirta avec l’idée de l’évolution. Peut-être, juste peut-être, Dieu avait guidé le processus de l’évolution.
A sa mort. B.B.Warfield (1851-1921) devint le théologien principal. Il était encore plus chaud à l’égard de l’évolution, ceci dans la mesure où Dieu la guidait. Il écrivit beaucoup sur ce sujet.
Il fut un ardent évolutionniste jusqu’à sa conversion en Christ à la fin de son adolescence mais dans tous ses écrits il n’a jamais traité avec soin le texte biblique et il est décédé en 1921.
Le séminaire de Princeton plongea ensuite très rapidement dans la théologie libérale. Et il y a un certain nombre de raisons à cela, mais l’une d’entre elles était ce compromis avec la pensée évolutive et la vieille terre.
Charles Templeton
Puis il y eut Charles Templeton, il était un grand évangéliste, un contemporain de Billy Graham, il a prêché aux États-Unis et en Grande-Bretagne et a conduit plusieurs milliers de personnes au Christ, mais il avait des questions sur l’évolution, il ne savait pas quoi en faire et il décida donc d’aller au séminaire de Princeton pour obtenir des réponses.
Il y est allé à la fin des années 40 et n’a pas obtenu de réponses. Au contraire ces professeurs lui enseignèrent que la Genèse du chapitre 1 à 11 était de la mythologie. Il quitta le séminaire, prêcha pendant quelques années de plus puis quitta le ministère et fit du journalisme.
Il décéda en 2001 en tant qu’athée. Le dernier livre qu’il écrivit fut intitulé « Farewell to God » – “My reasons for rejecting the Christian faith”. En français cela donne «Adieu à Dieu» – «Mes raisons de rejeter la foi chrétienne».
À la fin de ce livre, il déclara ceci:
Je crois qu’il n’y a pas d’être suprême avec des attributs humains – pas de Dieu dans le sens biblique – mais que la vie est le résultat de forces évolutives intemporelles, ayant atteint son état transitoire actuel après des millions d’années17.
Comme vous pouvez le constater, les idées ont des conséquences. Le séminaire de Princeton connu une telle dégradation théologique qu’en l’espace de quelques générations, de Charles Hodge (1797-1878), à A.A Hodge (1823-1886), à B.B Warfield (1851-1921), même un chrétien d’envergure comme Charles Templeton devint un apostat après y avoir reçu leurs enseignements.
Les idées ont des conséquences
Les idées ont des conséquences, et parfois cela nécessite des décennies pour s’en rendre compte. Davis Young est professeur émérite de géologie au Calvin College dans l’État du Michigan en Amérique. Il est le fils du grand savant de l’Ancien Testament E.J. Jeune. Lui, plus que quiconque, a incité les théologiens évangéliques modernes à accepter les millions d’années. Dans un de ses livres, il dit ceci:
Le chrétien qui pense que l’idée d’une vieille terre est non-biblique ferait bien de nier la validité de toute sorte de géologie historique et insister que les roches doivent être le produit de pur miracle, plutôt que d’essayer de les expliquer avec le déluge de Noé.
Un examen de la terre, dénué de présuppositions idéologiques, est tenu de mener à la conclusion qu’elle est ancienne18.
J’espère que vous voyez maintenant que l’idée qui indique qu’il est possible d’étudier la terre en dehors de présupposés idéologiques est absolument fausse. Cela ne peut être plus éloigné de la vérité.
Il n’y a pas de géologue, y compris David Young qui étudie les roches et les fossiles en dehors des présupposés idéologiques. Il a absorbé la vision uniformitariste du monde quand il a étudié la géologie et depuis, il l’enseigne subtilement aux chrétiens.
Voici une citation de W.B Hamilton (un géologue):
Dans ma jeunesse géologique, la sagesse conventionnelle favorisait les continents et les océans permanents et stables, alors qu’aujourd’hui les intuitions collectives étirent des modèles tectoniques des plaques (et, de plus en plus, des conjectures de panache) pour traiter toutes les occasions.
Avant comme aujourd’hui, l’examen par les pairs peut représenter la tyrannie de la majorité. J’ai peut-être bravé cent fois l’examen par les pairs.
Mes articles qui décrivent et interprètent la géologie en termes plus ou moins conventionnels ont progressé sans accrocs, tandis que les publications de mes manuscrits qui contestent les concepts acceptés, ont souvent été entravées et même parfois bloquées.
Des progrès scientifiques sont réalisés en testant et, si nécessaire, en révisant les hypothèses et concepts antérieurs.
Ni moi ni aucun autre scientifique ne pouvons à juste titre prétendre à une objectivité totale dissociée de sa propre expérience et de ses modèles préférés, mais je suis fermement convaincu que l’énoncé minimum permis par les données est que la tectonique des plaques – impliquant le rifting, la propagation et la subduction et leurs produits comme nous le faisons maintenant voir – n’a pas fonctionné à l’époque archéenne (4 milliards d’années)19.
L’un des hommes que Davis Young a influencés est C.John Collins, professeur d’Ancien Testament au séminaire de l’alliance à St-Louis, et éditeur des notes de la Bible d’étude ESV dans l’Ancien Testament. Dans son livre science et foi, où il plaide pour quelque chose s’apparentant à la théorie du jour-âge, il dit:
Je conclus donc que je n’ai aucune raison de ne pas croire les théories standard des géologues, y compris leur estimation de l’âge de la terre. Ils peuvent avoir tort, pour autant que je sache; mais s’ils se trompent, ce n’est pas parce qu’ils ont improprement introduit des hypothèses philosophiques dans leur travail20.
Et pourtant c’est exactement ce qu’ils ont fait. Les premiers géologues ont introduit des hypothèses philosophiques dans leur travail, puis ils ont formé les prochaines générations de géologues au cours des 150 dernières années à réfléchir avec ces hypothèses philosophiques. Nombreux sont ceux aujourd’hui qui ne réalisent pas l’existence de ces hypothèses.
Un cheval de Troie bien aiguisé
Bien des théologiens actuels ont été influencés par cette vision du monde au point où ils l’ont enseigné et continuent d’enseigner aux églises les principes de la théorie du décalage, la théorie jour-age et la mythologisation des premiers chapitres de la genèse.
Ils ne perçoivent pas le problème que les millions d’années posent à la théologie chrétienne. La Bible doit être notre autorité suprême. La vérité n’est pas déterminée par un vote majoritaire, ni en science, ni en religion.
L’évolution est une hydre à trois têtes :
Tout est basé sur les hypothèses du naturalisme (athéisme). Même si nous n’acceptons pas l’évolution biologique, nous acceptons toujours la vision naturaliste du monde. Beaucoup de chrétiens pensent que l’évolution n’a pas percuté la croix, mais elle a, en fait, percuté la fondation de la croix, frappant la croix au final.
Attaquer la genèse était une stratégie intelligente, car attaquer directement l’Évangile aurait provoqué une levée de boucliers.
Psaumes 11 : 3
Quand les fondements sont renversés, Le juste, que ferait-il?
De nombreux évolutionnistes déclarent que le discrédit de la Genèse a détruit l’Evangile. Et pourtant de nombreuses églises disent que l’évangile n’a pas été affecté. Les chrétiens continuent encore de chercher de nouvelles façons de réinterpréter la genèse.
Une stratégie déjà employée dans le Jardin d’Eden
Que s’est-il passé dans le jardin d’Eden lorsque le serpent est venu à Eve?
Dieu a-t-il dit cela ?
Il la fit douter et la confondit au sujet de ce que Dieu avait dit. Une fois les doutes installés sur la Parole de Dieu, il porta l’estocade.
« Vous ne mourrez pas ». « Allez-y et mangez le fruit ».
D’abord, il lui fit douter de la Parole de Dieu, puis il lui fit nier la Parole de Dieu. Cela a si bien fonctionné que nous pouvons observer Satan constamment utiliser cette stratégie depuis. Il s’agit d’amener les chrétiens à douter de la Parole de Dieu, puis de les amener à la nier.
L’apôtre Paul avait correctement analysé ce fait :
2 corinthiens 11 : 3
Toutefois, de même que le serpent séduisit Eve par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ.
Le monde occidental aujourd’hui
Qu’avons-nous vu en Europe occidentale et aux Etats-Unis-unis au cours des 200 dernières années? Une diminution croissante de la foi.
Ces pays, autrefois chrétiens, sont maintenant les cultures les plus païennes, les plus anti-chrétiennes du monde actuellement. Ce sont les endroits les plus difficiles pour conduire les gens au Christ. Il est plus facile de prêcher le Christ à un musulman qu’à un européen occidental.
L’église est compromise avec les millions d’années. Cette idée n’a pas poussé les gens à devenir plus ouverts à l’Évangile mais moins ouverts.
Nous constatons donc cette pente glissante depuis 200 ans. Les premiers chrétiens ont rejeté la chronologie biblique et le déluge mondial, puis ils ont rejeté la création surnaturelle des plantes et des animaux.
Ils ont rejeté ensuite la création surnaturelle d’Adam, puis son historicité. Et maintenant, c’est la morale biblique, elle-même, qui est rejetée. Et pourtant la Bible, dès le début était claire quant à l’importance de ces premiers livres:
Josué 1 : 8
Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite-le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras.
Les évangéliques n’ont jamais que quelques décennies de retard sur les libéraux.
Voici la citation d’un pasteur en 1834 qui avait vu le danger venir. Ses mots pourraient être qualifiés de « prophétiques »:
Beaucoup de révérends géologues, cependant, manifestent leur révérence pour la révélation divine en faisant une distinction entre ses parties historiques et morales; soutenant que cette dernière seule est une vérité inspirée et absolue; mais que la première ne l’est pas, et est donc ouverte à toute latitude d’interprétation philosophique et scientifique, de modification ou de déni!
Selon ces impies et infidèles modificateurs et séparateurs, il n’y a pas un tiers de la Parole de Dieu qui soit inspirée; car pas plus, ni peut-être autant de cette Parole, n’est occupée à la révélation morale abstraite, à l’instruction et au précepte.
Les deux autres tiers sont donc ouverts à toute modification et interprétation scientifiques; ou (si scientifiquement requis) à un déni total.
On peut cependant affirmer avec certitude que quiconque prétend, devant les hommes, ne pas croire à l’inspiration de n’importe quelle partie de la Révélation, ne croit pas, aux yeux de Dieu, à son inspiration tout entière.
Si de tels principes étaient autorisés du Très-Haut pour qu’ils poursuivent leur dérive et leurs tendances ultimes, en combien de temps balayeraient-ils toute foi révélée et vérité inspirée de la surface de la terre? …
Quelles doivent être les conséquences de telles choses pour une terre possédant la révélation, le temps déroulera rapidement et terriblement ses premières pages de scepticisme, d’infidélité et d’apostasie de la nation et de la vengeance vertueuse de Dieu sur les mêmes !21.
C’était en 1834, et je suggèrerais que ces mots étaient prophétiques et que l’état spirituel et moral dans le monde occidental dépasse de loin ce que ce pasteur avait pu imaginer.
Ce que nous pensons de l’histoire de la Bible est important parce que l’histoire de la Bible est fondamentale pour la théologie et la moralité.
La Bible n’est pas seulement un ensemble de déclarations pieuses, de déclarations religieuses et morales, elle relate les actions de Dieu dans l’histoire et cette histoire est fondamentale pour la théologie et la moralité.
Le géologue biblique, George Young était également très inspiré, bien lui en pris de faire confiance au Seigneur.
Dans ses deux livres sur la géologie, Young fit l’analyse la plus approfondie des archives géologiques effectuée par n’importe quel géologue biblique. Il répondit de manière gracieuse et respectueuse, mais difficile, aux arguments géologiques et théologiques spécifiques des principaux géologues de la vieille terre.
Il soutint que les roches et les fossiles fournissaient des preuves abondantes que la majorité du registre géologique était le résultat du déluge de Noé et que, par conséquent, la géologie ne prouvait pas que la Terre était vieille de millions d’années. Il déclara notamment ceci:
Les recherches du géologue sont loin d’être indignes du chrétien ou du philosophe: car, si elles élargissent les limites de nos connaissances et présentent un large champ d’emploi intellectuel et de plaisir innocent, elles peuvent servir à nous conduire vers l’Etre glorieux.
Les conséquences lourdes du recul de la chrétienté
On dit souvent que les religions théistes ont été le résultat de guerres, de pertes de vies, etc … mais les religions théistes ne représentent qu’environ 7% de toutes les guerres et 93% étaient des guerres athées à motivation politique. Et ce 7% tombe à 3% si l’islam est enlevé.
Détruisez l’histoire dans l’esprit des gens et ils ne tarderont pas à rejeter la théologie et la moralité.
Nous devons en tant que chrétien aujourd’hui reconstruire les fondations et croire en ce livre dès le premier verset.
Il existe des ressources pour abattre ces idées et les exposer en tant que philosophie déguisée en science. C’est alors que nous pouvons dire que l’Évangile est vrai parce que l’histoire de l’Ancien Testament est vraie.
2 Corinthiens 10 : 4-5
Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.
Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ.
Voici une citation de Michael Denton, que j’ai déjà cité quelque fois dans d’autres articles. Il a écrit le livre “L’Evolution : Une Théorie en Crise”:
Aujourd’hui c’est peut-être la vision de la nature de Darwin plus que n’importe quelle autre qui est responsable de la perspective agnostique et sceptique du 20ème siècle22.
Une autre citation d’Ernst Mayr:
La révolution Darwinienne commença quand il devint évident que la terre était très ancienne plutôt que récemment crée il y a 6000 ans. Cette découverte fut la boule de neige qui provoqua l’entière avalanche23.
Cela n’est pas devenu évident en regardant les roches et les fossiles, cela est devenu évident par des hommes qui ont embrassé une vision du monde anti-biblique et philosophique appelée naturalisme et uniformitarisme.
Voici une des raisons pour l’adoption d’un paradigme anti-biblique, de part d’Aldous Huxley, petit-fils de T.H Huxley (le bulldog de Darwin):
J’avais un motif pour ne pas vouloir que le monde ait un sens; partant du principe qu’il n’en avait pas et j’ai pu sans difficulté trouver des raisons satisfaisantes à cette hypothèse.
Le philosophe qui ne trouve pas de sens dans le monde n’est pas exclusivement concerné par un problème de métaphysique pure, il est également soucieux de prouver qu’il n’y a pas de raison valable pour qu’il ne fasse pas personnellement ce qu’il veut, ou pourquoi ses amis ne devraient pas prendre le pouvoir politique et gouverner de la manière qu’ils jugent la plus avantageuse pour eux. …
Pour moi, la philosophie du vide de sens était essentiellement un instrument de libération, sexuel et politique24.
Le rejet de la Bible s’explique souvent par une volonté de rompre avec le code moral et de faire ce que l’on veut. En effet sans Dieu, il n’y a plus de fondement à l’éthique. Chacun module sa morale en fonction de ses intérêts et de ses acceptabilités.
Comme la théorie de l’évolution est largement diffusée à l’école, à la télé, sur internet, et un peu partout, certains théologiens en sont arrivés à un point où ils indiquent que l’Evolution doit être acceptée dans l’Eglise pour convaincre les gens quand on leur prêche l’Evangile.
Voici une citation de l’organisation Biologos:
Une attitude hostile envers l’évolution peut empêcher l’évangélisation si ceux qui cherchent entendent qu’ils doivent rejeter la science de l’évolution avant qu’ils ne puissent suivre le Christ25.
Toutefois, comme développé dans cet article, c’est le contraire qui est vrai. Le christianisme est totalement désarticulé quand on lui enlève les enseignements de son premier livre : la Genèse.
Voici un autre exemple, qui ironiquement, vient du Dr Karl Giberson, un ancien vice-président de Biologos. Il écrit à propos d’une tendance qu’il a noté dans un séminaire où il enseigne. Apparemment il voulait que les futurs leaders chrétiens croient en l’évolution afin qu’ils puissent l’enseigner dans leurs églises.
Au lieu de cela, les jeunes évangéliques scientifiquement informés sont devenus si aliénés de leurs églises d’origine qu’ils s’en sont éloignés, emportant leur illumination avec eux …
Beaucoup d’anciens étudiants les plus talentueux ne fréquentent plus aucune église, et certains ont complètement abandonné leurs traditions religieuses26.
Il semblerait que leur vision de compromis n’ait pas eu l’effet escompté.
D’un autre côté, les athées savent que l’évolution conduit à l’athéisme. Dr William Provine déclare ceci:
La croyance en l’évolution moderne rend les gens athées. On ne peut avoir une vue religieuse compatible avec l’évolution que si la vue religieuse est indiscernable de l’athéisme27.
Des sondages d’église ont révélé à plusieurs reprises que de grands pourcentages de personnes (les chiffres sont effrayants, entre 60 et 90%), la plupart du temps des jeunes, qui grandirent pourtant dans des foyers chrétiens, quittent l’église durant leur vingtaine.
La vie de Darwin lui-même fut tourmenté en conséquence. Il perdit son âme et entraîna sa famille dans l’égarement (fils, cousins…), ainsi que des centaines de millions d’autres personnes. Sa femme elle-même qui était une chrétienne ferme et forte est devenue au mieux une chrétienne marginale.
Son cousin, Francis Galton, inventa le terme eugénisme, le fils de Darwin, Leonard, en fut un promoteur influent en Angleterre. Une simple recherche sur internet permet de savoir les conséquences de cette doctrine. Darwin a été le plus grand faiseur d’athée de l’histoire. Et il ne sera pas égalé. L’église dans son ensemble devrait donc reconsidérer clairement sa position avec le darwinisme et l’évolution.
Notre croyance sur l’origine de la terre et de l’humanité affecte tous nos autres croyances et convictions, pour le pire comme pour le meilleur. Les différents thèmes de l’évolution sont utilisés par les évolutionnistes pour éloigner les chrétiens de Jésus. Les dernières générations et les prochaines sont perdues ou en train d’être perdues.
Ceux qui toutefois ont acquis les connaissances et savent réfuter les arguments évolutionnistes, restent dans l’église. Je vous encourage également à lire les articles suivants concernant les problèmes posés par l’Evolution Théiste:
La nature : 67ème livre de la Bible ?
Il y a aussi le cas de Hugh Ross, qui ne croit pas en l’évolution mais croit en les milliards d’années. Il rapporte ceci:
La Révélation de Dieu ne se limite pas exclusivement aux paroles de la Bible. Les éléments de la nature peuvent être considérés comme le 67ème livre de la Bible28.
Il indique que ce que nous observons dans la nature est aussi important que la révélation biblique. Il est vrai que nous pouvons connaître certaines choses de Dieu par l’intermédiaire de la nature.
Bien que nous puissions observer certains éléments de la création divine, le monde qui nous entoure est dans un état de déchéance, de mort et de dégradation, ce qui est en mesure de nous induire en erreur.
C’est bel et bien dans les écritures que nous apprenons que la création à l’origine était « très bonne » mais qu’elle a été entraînée dans un état de déchéance par le péché.
Si la nature était mise au même pied d’égalité que la Bible, comme Ross et d’autres le suggèrent, les interprétations seraient sujettes aux conclusions faillibles et changeantes des hommes.
La révélation générale de la nature doit être comprise au sein de la révélation spécifique de la Bible, et non dans le sens inverse.
La Bible fait des déclarations propositionnelles ou des phrases qui sont vraies ou fausses. La Nature ne peut faire cela. Elle ne peut être le 67ème livre de la Bible.
Se poser la question de ce que Dieu aurait pu faire n’est pas très utile. Il est bien plus prudent de se concentrer sur ce qu’il nous a dit avoir fait.
Une comparaison des dégâts causés par différents types de régimes
Les athées adorent accuser l’église d’atrocités comme l’inquisition espagnole ou les procès des sorcières de Salem, etc. Il ne s’agit pas de défendre ces horribles événements (qui sont condamnables par les principes chrétiens), mais le nombre de tués fut très faible par rapport à plusieurs événements du 20ème siècle.
L’inquisition a tué entre 1500 et 4000 personnes sur une période de 356 ans et moins de 25 lors des procès des sorcières de Salem29. Certains comptes vont jusqu’à quelques dizaines de milliers. Nous avons donc l’ordre de grandeur.
Comparez ces chiffres aux millions de personnes tuées sous des régimes athées au cours des cents dernières années seulement.
- 77 millions dans la Chine communiste
- 62 millions dans l’État du goulag soviétique
- 21 millions dans le régime nazi
- 2 millions dans le régime des Khmers rouges au Cambodge
C’est beaucoup plus de morts que toutes les guerres de religion réunies au cours de tous les siècles de l’histoire humaine. Il est important de noter que la religion n’a rien à voir avec la grande majorité des guerres, par exemple:
- la guerre Hutu-Tutsi au Rwanda
- la guerre des Malouines
- la guerre du Vietnam et de Corée,
- Les deux guerres mondiales
- La guerre du Gran Chaco en Amérique du Sud
- La guerre russo-japonaise
- La guerre hispano-américaine,
- La guerre franco-prussienne
- La guerre de Crimée
- La guerre civile américaine
- Les guerres napoléoniennes
- Les Guerres des roses
- Les guerres mongoles
- La guerre des Gaules
- Les guerres puniques
- La guerre du Péloponnèse
- Les guerres assyriennes…
Et il ne s’agit pas là de mentionner la déchéance morale de la société moderne sur d’autres points.
Nous n’excusons aucune des choses pécheresses que les chrétiens ont faites par le passé. Mais quand on regarde ces évènements de près, les choses comme l’inquisition sont des exemples de chrétiens agissant de manière inconsistante et incohérente avec le christianisme, tandis que les exemples athées donnés d’atrocités commises, sont compatibles avec l’athéisme.
Car dans un monde sans Dieu, il n’y a pas de différence évidente entre le bien et le mal. Il n’y a aucun moyen de prouver que le meurtre est mauvais s’il n’y a pas de Créateur qui décrète «tu ne tueras pas»30.
Provine, W.B encore (historien des sciences et de la biologie évolutionnaire):
Permettez-moi de résumer mon point de vue sur ce que la biologie évolutive moderne nous dit haut et fort …
Il n’y a pas de dieux, pas de forces déterminées d’aucune sorte, pas de vie après la mort. Quand je mourrai, je suis absolument certain que je serai complètement mort….
Il n’y a pas de fondement ultime pour l’éthique, pas de sens ultime dans la vie31.
A quel genre de moralité ce genre de vision peut-elle mener ? Nous l’avons constaté au 20ème siècle et le constatons aussi aujourd’hui sous d’autres types de problèmes.
Ce que la plupart des sceptiques oublient, c’est que notre culture a été positivement affectée par une vision du monde judéo-chrétienne pendant des siècles.
Même l’agnostique Thomas Huxley, connu comme le bouledogue de Darwin, a préconisé d’enseigner la Bible aux enfants pour sa moralité. Concernant le racisme, l’évolutionniste Stephen J Gould nous rapporte ceci:
Les arguments biologiques en faveur du racisme étaient peut-être courants avant 1850, mais ils ont augmenté de plusieurs ordres de grandeur suite à l’acceptation de la théorie évolutionniste.
Les athées ne sont bien évidemment pas plus mauvais que les chrétiens, dans certains cas le contraire peut même s’observer. Il s’agit surtout de traiter de la base morale de chaque modèle et de ce qu’ils peuvent entraîner quand ils sont pris au mot.
L’Evolution Théiste ou les Ronds-carrés
Pour l’évolution théiste, il y a un problème insurmontable avec le processus d’évolution qui fournit une base morale aux régimes qui ont tué des millions de personnes. L’athée, Jacques Monod, déclara ceci:
«La lutte pour la vie et l’élimination des plus faibles est un processus horrible contre lequel se révolte toute notre éthique moderne. Une société idéale est une société non sélective, une société où les faibles sont protégés; ce qui est exactement l’inverse des soi-disant lois naturelles.
Je suis surpris qu’un chrétien défende l’idée que c’est le processus que Dieu a plus ou moins mis en place pour avoir l’évolution32»
Voici un athée qui expose l’une des grandes raisons pour lesquelles le christianisme et les milliards d’années d’évolution sont incompatibles. Il était choqué que les chrétiens essaient de marier les deux.
Comment expliquer le mal et la souffrance si Dieu existe?
L’évolution théiste ne permet pas de gagner en crédit face aux athées, au contraire, elle est tellement inconsistante que les chrétiens évolutionnistes et partisans du dogme de la vieille terre, apparaissent incohérents. Voici une citation de Jerry Coine, après qu’il ait révisé 2 livres sur l’évolution théiste.
Sans bonne cause, Giberson et Miller (évolutionnistes théistes) choisissent ce qu’ils croient. Au moins, les « créationnistes jeune terre » sont cohérents, car ils embrassent la causalité surnaturelle à tous les niveaux33.
Lire l’article : Réflexion théologique sur Adam et Eve l’évolution théiste
Un réveil théologique nécessaire dans l’église
Nous avons besoin d’une autre réforme dans l’église. Nous devons revenir à la vérité de Genèse 1 à 11.
Psaumes 40 : 4
Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, Et qui ne se tourne pas vers les hautains et les menteurs!
Proverbes 29 : 25
La crainte des hommes tend un piège, Mais celui qui se confie en l’Éternel est protégé.
La Bible parle de la peur de l’homme, nous y sommes tous sujets, je le suis, vous l’êtes, tout le monde l’est. Nous nous soucions de ce que les autres pensent de nous. Aussi bien dans la communauté scientifique que théologique, il y a de la souffrance si on adopte la vision d’une terre jeune.
Il y a aussi le fait que nous avons 200 ans de compromis, avec certains des plus grands évangélistes qui disent que l’âge de la terre n’a pas d’importance. La seule personne qui n’ait jamais commis d’erreur était le Seigneur Jésus-Christ. Il faut faire attention à la pression de la pensée de groupe. La vérité est toujours une opinion minoritaire dans ce monde déchu.
Les prophètes étaient très seuls dans l’Ancien Testament, les apôtres étaient tous morts quelques décennies après Jésus, l’église a toujours souffert de persécution et nous, dans le monde occidental, vivons dans un monde vraiment irréaliste parce que la plupart de l’église, le reste du monde et la plupart des églises du reste de l’histoire ont subi des persécutions sous diverses formes, des moqueries, la prison ou la mort.
Nous verrons cela dans le monde occidental et nous n’allons pas être fidèles au Christ si nous ne nous accrochons pas à sa parole.
Références :
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- James Hutton, Theory of the Earth, 1788
- Charles Lyell, quoted in M.J.S Rudwick, « Charles Lyell Speaks in the Lecture Theatre », Brit.J.Hist, Sci., IX:2:32 (July 1976):150
- Todd, S.C., correspondence to Nature 401(6752):423, 30 Sept. 1999
- Bahls, C., The Scientist 17(22):17, <www.the-scientist.com/yr2003/nov/feature1_031117.html> 17 November 2003
- Charles Lyell, quoted in Katharine Lyell, Life, Letters and Journals of Sir Charles Lyell, Bart. (London : John Murray, 1881), vol.1, p.268
- Gould, S.J., Catastrophes and steady state earth, Natural History, 84(2):15–16. Gould, S.J., Ref. 6, p. 115
- Warren D. Allmon, Director of Paleontological Research Institution in Ithaca, NY, and Adjunct Associate Professor of Earth and Atmospheric Sciences at Cornell University. Post Gradualism, Science, vol.262, p.122. 1 Octobre 1993
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- Isaac Asimov, Counting the Eons, Grafton Books (Collins), London, p.10
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- Charles Robert Darwin (1809-1882), The Voyage of the Beagle, 13 Avril 1834
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- The Origin of Species, 1859
- Charles H. Spurgeon, ‘Election’ (1855), The New Park Street Pulpit (Pasadena, TX : Pilgrim Publ. 1990) vol.1 p.318
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- Henry Cole, Popular Geology Subversive of Divine Revelation (London : Hatchard and Son, 1834), pp. Ix-x, 44-45 footnote
- Michael Denton, Evolution : A Theory in Crisis (London : Burnett Books, 1985), p.358
- Ernst Mayr “The Nature of the Darwinian Revolution,” Science, vol. 176 (2 June 1972), p. 988
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- www.biologos.org/common-questions/why-should-christians-consider-evolutionary-creation
- Giberson, K 2013 Was a Terrible Year for Evolution, www.thedailybeast.com , January 2014
- Provine, W.B, « No free will » in Catching up with the Vision, Margaret W. Rossiter (ed), Chicago University Press, p.S123, 1999
- Ross.H.N Creation and Time, Navpress, Colorado Springs, 1994, p.56
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- Jacoby.J Created by God to be Good, Patriot Post, patriotpost.us, 15 November 2010. Quoted in Kumar, Dr S. with Sarfati, Dr J, Christianity for Skeptics, Creation Book publishers, Atlanta GA, 2012
- 1994 debate with Phil Johnson at Stanford University:
- Interview avec Jacques Monod par Laurie John, The Secret of Life, Australian broadcasting commision science unit, 10 juin 1976
- Jerry A. Coyne, Seein and Believing (The never-ending attempt to reconcile science and religion and why it is doomed to fail) A review of the books Saving Darwin : How to be a Christian and Believe in evolution by Karl W. Giberson and Only a Theory : Evolution and the battle for America’s soul by Kenneth R.Miller, The New Republic – A journal of politics and the Arts. Feb 4 2009
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