Quelles sont les preuves historiques et archéologiques sur Jésus-Christ?
Nous allons découvrir toutes les preuves historiques et archéologiques qui existent (à ma connaissance) sur Jésus-Christ dans les 150 ans environ qui ont suivi son existence (comme il est mort en l’an 30, les sources traitées s’étendent jusque vers la fin du deuxième siècle). Cette période de temps est raisonnable pour présenter des éléments qui ont une validité historique. En effet les dernières sources de la deuxième moitié du deuxième siècle sont encore assez proches des apôtres (l’Apôtre Jean étant décédé en l’an 100 et ses auditeurs ayant vécu une grande partie du deuxième siècle) et peuvent être qualifiés de témoignages de première ou de deuxième main, les apôtres et les premiers disciples étant quant à eux des témoins oculaires.
Nous allons pouvoir comparer les données sur Jésus avec celles sur l’Empereur Tibère qui a régné à la même époque. Notons qu’il s’agit de preuves directes sur Jésus et non pas d’éléments concernant d’autres figures ou événements du Nouveau Testament.
Cet article est mis à jour en fonction de l’accumulation de nouvelles inscriptions ou mentions du Christ dans des textes ou en archéologie avec cette idée que les éléments doivent se situer entre le premier et le deuxième siècle de notre ère. Toutes les sources d’informations sont présentes, bibliques, non-bibliques, chrétiennes et non-chrétiennes.
Les écrits du Nouveau Testament
1.L’Évangéliste Matthieu
Nous commençons par l’évangile selon Matthieu. Il est la première source sur Jésus dans l’ordre d’apparition des livres du Nouveau Testament. Bien que de nombreux chercheurs indiquent que Matthieu a été écrit après Marc, il a toujours été indiqué par les premiers chrétiens que l’évangile de Matthieu est le premier. Le père de l’église, Eusèbe, place la date de l’évangile de Matthieu en 41 après JC. La crucifixion de Jésus est à placer en 30 ou 33. Pour ma part je pense qu’elle se situe en l’an 30.
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On note que les 4 évangiles ont été écrits dans une plage maximale de 70 ans après la vie du Christ. J’aurais plutôt tendance à réduire cette plage à environ 35-40 ans. L’idée est que les 4 évangiles (même celui de Jean) parlent du temple de Jérusalem comme n’étant pas encore détruit par les romains, événement qui est survenu en l’an 70. Dans tous les cas, les 4 évangiles ont été écrits à l’époque des témoins oculaires.
Alors que de nombreux critiques écartent la validité des témoignages des écrivains bibliques, l’histoire prouve que ces hommes étaient sincères et ont réellement cru en Jésus, en sa résurrection, en sa divinité etc…L’évangile de Matthieu est le premier témoignage sur Jésus.
Pour savoir qui était Matthieu, rendez-vous au lien ci-dessous :
Qui étaient les 12 Apôtres de Jésus ? – Matthieu
2.L’Évangéliste Marc
L’évangile de Marc vient en seconde position dans le Nouveau Testament. Papias (70 – 155 ap.J-C) indique que cet évangile a été écrit sur la base du témoignage de l’apôtre Pierre1. Il est intéressant que les 4 évangiles présentent des angles de vue différents sur les événements et que certaines contradictions apparentes sont résolues en recoupant les 4 textes. Cela valide le fait qu’il n’y a pas eu connivence entre les auteurs (voir un exemple avec le nombre de femmes au tombeau de Jésus). Marc l’évangéliste (Actes 12:12; 15:37), associé de saint Paul et disciple de saint Pierre, constitue un second témoignage sur Jésus.
3.L’Évangéliste Luc
L’évangile de Luc est le troisième témoignage sur Jésus. On note que l’auteur a fait une enquête et qu’il est très renseigné sur le monde de l’époque, il cite de nombreuses figures historiques, de nombreux lieux et les titres spécifiques des leaders romains. Il est aussi responsable de l’écriture du livre des actes qui aurait été écrit aux alentours de 62 ap.J-C. L’idée ici est que le livre des actes s’achèvent alors que Paul est encore vivant. Par ailleurs les éléments indiquent que Paul a été exécuté par Néron aux alentours de 67 ap.-J-C.
L’érudition historique de Luc est tenue en très haute estime. Considérez les paroles de Sir William Mitchell Ramsay (1851-1939), l’archéologue et professeur des universités d’Oxford et de Cambridge « Luc est un historien de premier rang… Cet auteur doit être placé avec les plus grands des historiens« .2
Un archéologue de renom, John McRay, déclare « Il est érudit, il est éloquent, son grec se rapproche de la qualité classique, il écrit en tant qu’homme instruit, et les découvertes archéologiques montrent à maintes reprises qu’il a raison dans ce qu’il dit« .3
4.L’Évangéliste Jean
Jean l’évangéliste (6 – 100 ap.J-C), le seul apôtre à avoir été présent au pied de la croix, apporte des éléments descriptifs déterminants sur la crucifixion de Jésus, notamment quand il rapporte que de l’eau et du sang sont sortis du côté de Jésus lorsque la lance l’a transpercé. Le chirurgien cardio-thoracique retraité, Antony de Bono donne une explication médicale a ce que Jean a vu:
Jésus a eu un hémothorax (une accumulation de sang entre le poumon et la paroi thoracique) qui, de par l’immobilité du cadavre, s’était séparé en deux couches : les globules rouges plus lourds en dessous et le plasma aqueux léger au-dessus. L’hémothorax a été le résultat de la flagellation sauvage.
Le retrait de la lance a d’abord été suivi par les globules rouges (le sang), puis par le plasma plus léger (l’eau).
Le corps de Jésus était suspendu à la croix et mort depuis un certain temps. De toute évidence, le liquide a dû s’accumuler lorsqu’il était encore en vie par une hémorragie dans la cavité thoracique, due fort probablement à la flagellation sauvage.
Il est bien connu que le sang dans ces circonstances dans un corps encore mort commence à se séparer, à se sédimenter, les globules rouges plus lourds coulent au fond et laisse un liquide beaucoup plus clair, de couleur paille, le plasma au-dessus.
Lorsque le trou a été fait par la lance, les globules rouges, que Jean décrit comme du sang, ont jaillit en premier, suivis du plasma, que Jean a perçu comme de l’eau.
Cette description de Jean correspond à un témoignage oculaire. De manière générale un ton réaliste, cohérent et humain se distingue tout au long des 4 évangiles et notamment dans celui de Jean.
On pourrait encore parler de la découverte de la tombe vide et de la disposition des éléments à l’intérieur qui ont convaincu Jean et Pierre. En effet la nouvelle de la tombe vide ne les avait pas convaincus au départ alors que la disposition des linges funéraires, qui étaient dans la même forme que lorsque le corps était présent, ont rapidement fait comprendre à Pierre et Jean que le corps n’avait pas été volé (autrement les linges auraient été emportés avec le cadavre ou éparpillés dans la tombe). Les linges étaient des longues bandes de toiles de lin enroulées fermement autour du corps qui n’auraient pas pu être enlevés simplement et sans créer de désordre.
Le plus ancien manuscrit du Nouveau Testament est un fragment de l’Évangile selon Jean, connu sous le nom de Papyrus P52. Il mesure 9 cm par 6 cm et contient des parties (écrits en grec) de Jean 18: 31-33 d’un côté et des parties des versets 37-38 au dos.
La date de ce fragment de manuscrit est généralement placée autour de 100 après JC, avec une fourchette d’environ 90 à 200 après JC, et les comparaisons paléographiques les plus claires se sont avérées être un manuscrit de l’Iliade daté de la fin du 1er siècle après JC et une lettre personnelle trouvée en Égypte daté de 94 après JC.
L’Archéologie et l’histoire confirment-elles le Nouveau Testament ? – Le Papyrus P52
5.L’Apôtre Paul
L’Apôtre Paul est certainement le plus grand missionnaire chrétien de l’histoire. Il a diffusé massivement l’évangile dans le pourtour méditerranéen et il nous également laissé un quart du Nouveau Testament avec ses 13 ou 14 épîtres4, toutes écrites entre la fin des années 40 ap.J-C et 67 ap.J-C.
L’événement clé de sa vie s’est produit sur le chemin de Damas lorsque Jésus ressuscité s’est présenté à lui. À partir de ce moment-ci, sa vie change radicalement et il passe de persécuteur de l’église à pilier central du christianisme primitif.
Les voyages missionnaires de Paul et les nombreuses églises qu’il a établies constituent une oeuvre impressionnante. Plus d’infos sur l’apôtre Paul dans l’article ci-dessous:
6.L’Auteur de la lettre aux hébreux
L’auteur de la lettre aux hébreux pourrait très bien être Paul mais il existe des arguments indiquant qu’il aurait pu être écrit par un proche associé de Paul. Les théories sont nombreuses. Quoiqu’il en soit cette lettre a été rédigée aux alentours de 63-64, toujours avant la destruction du temple de Jérusalem.
Aucun autre livre ne définit avec autant d’éloquence le Christ comme grand prêtre du christianisme, supérieur au sacerdoce aaronique, et l’accomplissement de la loi et des prophètes.
7.Jacques le frère de Jésus
Jacques a en commun avec l’apôtre Paul qu’il ne croyait pas en Jésus avant la résurrection. Il était sceptique jusqu’à qu’il ait lui-même expérimenté une rencontre avec le Christ ressuscité. Il a été martyrisé en 62, signifiant par-là que son épître a été écrite avant cette date.
Jacques était une figure éminente parmi les communautés des disciples de Jésus vivant en Palestine au premier siècle. Paul le nomme, avec Céphas (Pierre) et Jean, comme un « pilier » reconnu de la communauté de Jérusalem (Galates 2 : 9).
8.L’Apôtre Pierre
L’Apôtre Pierre est célèbre pour son audace et son tempérament enflammé. Nous avons deux épîtres de sa part qui se retrouvent dans le Nouveau Testament. Le troisième chapitre de sa deuxième épître est très connu. Il rappelle la création d’origine et le déluge qui avait détruit le monde antédiluvien, enseignant entre autres que le retour du Christ sera dans la même veine (malgré une destruction par le feu et non par l’eau) et que le Seigneur est patient et qu’ils souhaitent que tous soient sauvés avant ce retour.
Qui était l’Apôtre Pierre ? Que dit le Nouveau Testament à son sujet ?
9.Jude le frère de Jésus
Jude a rédigé la plus courte épître du Nouveau Testament. Il se qualifie de frère de Jacques mais indique simplement (et humblement) être un serviteur de Jésus, comme Jacques d’ailleurs. Sa lettre est connue pour reprendre une prophétie qui semble être tirée du livre d’Hénoch lequel est jugé apocryphe (peut-être à tort – lire cet article). Jude est le neuvième auteur du Nouveau Testament. Le seul texte qui vient après le sien est celui de l’Apocalypse rédigé par Jean l’évangéliste.
Les écrits chrétiens non bibliques
10.Clément de Rome
Avec Clément de Rome, nous basculons hors des écrivains bibliques et atteignons la fin du premier siècle. Nous avons à ce moment les pères de l’église dont les écrits ne sont pas canoniques. Clément est à ce titre le premier père de l’église, il aurait connu l’Apôtre Pierre et serait le premier, deuxième ou troisième successeur de Pierre selon les différentes traditions rapportées. Il a envoyé une lettre apostolique importante à l’église de Corinthe à la fin du premier siècle. Celle-ci est l’un des premiers écrits chrétiens après le Nouveau Testament.
Son épitre aux corinthiens commence comme suit:
L’Église de Dieu qui séjourne à Rome à l’Église de Dieu qui séjourne à Corinthe, à ceux qui ont été appelés et sanctifiés dans la volonté de Dieu, par Notre Seigneur Jésus-Christ.
Vous pouvez lire cette épître au lien suivant:
11.L’auteur de la deuxième épître de Clément
2 Clément était traditionnellement considérée comme une épître à l’Église chrétienne de Corinthe écrite par Clément de Rome à la fin du Ier siècle. Cependant, l’évêque Eusèbe du 4ème siècle, dans son travail historique, indique qu’il y avait une épître reconnue de Clément (à savoir la première épître de Clément). Il exprime des doutes sur l’authenticité d’une deuxième épître.
Les érudits modernes pensent que 2 Clément est en fait un sermon écrit vers 95-140 ap.J-C par un auteur anonyme, qui n’était pas Clément de Rome. Néanmoins, les érudits se réfèrent encore généralement à l’œuvre par son nom traditionnel « 2 Clément », bien qu’elle soit parfois également appelée « Une ancienne homélie chrétienne ».
12.Ignace d’Antioche
On dit qu’Ignace s’est converti au christianisme à un jeune âge. La tradition identifie Ignace, avec son ami Polycarpe, comme disciples de l’Apôtre Jean. Plus tard dans sa vie, Ignace a été choisi pour servir comme évêque d’Antioche ; l’historien de l’Église du quatrième siècle Eusèbe écrit qu’Ignace a succédé à Evodius.
Théodoret de Cyrrhus a affirmé que Saint-Pierre lui-même avait laissé des instructions pour qu’Ignace soit nommé au siège épiscopal d’Antioche. Une tradition est née qu’il était l’un des enfants que Jésus-Christ a pris dans ses bras et béni. Ignace est connu pour avoir enseigné la divinité du Christ, il est mort dans la première moitié du deuxième siècle de notre ère.
13.Polycarpe
Selon Irénée, Polycarpe était un compagnon de Papias, un autre « auditeur de Jean », et un correspondant d’Ignace d’Antioche. Ignace lui a adressé une lettre et le mentionne dans ses lettres aux Éphésiens et aux Magnésiens. La propre épître de Polycarpe aux Philippiens nous donne un aperçu de l’utilisation précoce du Nouveau Testament à partir des citations utilisées dans sa lettre.
Irénée considérait la mémoire de Polycarpe comme un lien avec le passé apostolique. En particulier, il a entendu le récit de la discussion de Polycarpe avec Jean et avec d’autres qui avaient vu Jésus. Irénée rapporte que Polycarpe a été converti au christianisme par des apôtres, a été consacré prêtre et a communiqué avec beaucoup de ceux qui avaient vu Jésus. Il écrit qu’il a eu la chance, dans sa jeunesse, de connaître Polycarpe, qui était alors très avancé en âge.
Il était un évêque chrétien de Smyrne. Selon le martyre de Polycarpe, il est mort en martyr, ligoté et brûlé sur le bûcher, puis poignardé lorsque le feu n’a pas consumé son corps. Polycarpe est considéré comme un saint et un père de l’Église dans les églises catholique, orthodoxe orientale, orthodoxe orientale, anglicane et luthérienne.
Irénée et Tertullien disent que Polycarpe a été un disciple de l’Apôtre Jean, le disciple de Jésus. Jérôme écrit que Polycarpe avait été ordonné évêque de Smyrne par Jean. Il est considéré comme l’un des trois principaux Pères apostoliques, avec Clément de Rome et Ignace d’Antioche.
14.L’auteur de Martyr de Polycarpe
Martyre de Polycarpe est un manuscrit écrit sous la forme d’une lettre qui relate le martyre de Polycarpe, évêque de Smyrne et disciple de Jean l’Apôtre. Il constitue le premier récit d’un martyre chrétien en dehors du Nouveau Testament. L’auteur du Martyre de Polycarpe est inconnu, mais il a été attribué aux membres du groupe des premiers théologiens chrétiens (Pères de l’Église).
La lettre, envoyée de l’église de Smyrne à une autre église d’Asie Mineure à Philomelium, est en partie écrite du point de vue d’un témoin oculaire, racontant l’arrestation du vieux Polycarpe, la tentative des Romains de l’exécuter par le feu, et les événements miraculeux ultérieurs.
15.La Didachè
La Didachè ou Didakè (Enseignement des douze Apôtres ou Doctrine des Apôtres) est un bref traité anonyme des premiers chrétiens, daté par les érudits modernes du 1er ou du 2ème siècle de notre ère. La première ligne de ce traité est « L’enseignement du Seigneur aux Gentils (ou Nations) par les douze apôtres ». Le texte, dont certaines parties constituent le plus ancien catéchisme écrit existant, comporte trois sections principales traitant de l’éthique chrétienne. , les rituels tels que le baptême et l’Eucharistie, et l’organisation de l’Église.
La Didachè est considérée comme faisant partie du groupe d’écrits chrétiens de deuxième génération (les Pères apostoliques). L’œuvre était considérée par certains Pères de l’Église comme faisant partie du Nouveau Testament, tout en étant rejetée par d’autres comme fausse ou non canonique. En fin de compte, elle n’a pas été acceptée dans le canon du Nouveau Testament.
16.Barnabas
L’épître de Barnabas est une épître grecque écrite entre 70 et 132 après JC. Le texte complet est conservé dans le Codex Sinaiticus du IVe siècle , où il apparaît immédiatement après le Nouveau Testament et avant le pasteur de Hermas . Pendant plusieurs siècles, ce fut l’une des écritures contestées que certains chrétiens considéraient comme écritures sacrées, tandis que d’autres l’excluaient. Eusèbe de Césarée l’a classé comme tel.
Certains premiers Pères de l’Église l’ont attribué au Barnabas qui est mentionné dans les Actes des Apôtres, mais il est maintenant généralement attribué à un enseignant chrétien primitif autrement inconnu.
17.Le Pasteur de Hermas
Le berger d’Hermas est une œuvre littéraire chrétienne de la fin de la première moitié du 2e siècle, considérée comme un livre précieux par de nombreux chrétiens, et considéré comme une écriture canonique par certains des premiers pères de l’Église comme Irénée. Le berger était très populaire parmi les chrétiens des 2ème, 3ème et 4ème siècles.
18.Fragments de Papias
On sait très peu de choses sur Papias en dehors de ce que l’on peut déduire de ses propres écrits. Il est décrit comme « un homme ancien qui était un auditeur de Jean et un compagnon de Polycarpe » par Irénée (qui était le disciple de Polycarpe). Eusèbe ajoute que Papias était évêque de Hiérapolis à l’époque d’Ignace d’Antioche. Le travail de Papias est daté par la plupart des érudits modernes à environ 95-110.
Papias fournit le premier récit existant de qui a écrit les évangiles, indiquant que Marc a été l’interprète de Pierre. Sur Matthieu il dit ceci : « Matthieu réunit donc en langue hébraïque les logia (de Jésus) et chacun les interpréta comme il en était capable« .
19.Justin Martyr
La plupart des œuvres de Justin Martyr (100 – 165 ap.J-C) sont perdues, mais deux apologies et un dialogue ont survécu. La Première Apologie, son texte le plus connu, défend avec passion la moralité de la vie chrétienne et fournit divers arguments éthiques et philosophiques pour convaincre l’empereur romain Antonin d’abandonner la persécution de l’Église. De plus, il indique également, comme saint Augustin le fera plus tard, concernant la « vraie religion » qui a précédé le christianisme, que les « semences du christianisme » ont en fait précédé l’incarnation du Christ. Justin a été martyrisé, avec certains de ses étudiants, en défendant la foi en Christ.
20.Aristides d’Athènes
On sait très peu de chose d’Aristides, à l’exception des informations d’introduction données par Eusèbe de Césarée et saint Jérôme. Selon leur récit, Aristides a pratiqué la philosophie à Athènes, où il a vécu, avant et après sa conversion au christianisme. Le témoignage d’Eusèbe et de Jérôme et le texte de la version arménienne sont tous en faveur de sa livraison à Hadrien, probablement vers 124-125 après JC. Son Apologie est la plus ancienne œuvre apologétique chrétienne conservée jusqu’à l’époque contemporaine.
21.Athenagoras
Athénagoras (133 – vers 190 après JC) est un des pères de l’Église, c’est un apologiste chrétien athénien qui a vécu pendant la seconde moitié du 2ème siècle. Il était philosophe et converti au christianisme. Deux traités seulement ont été conservés sous son nom : sa Supplique au sujet des chrétiens et un traité Sur la résurrection des morts.
22.Théophile d’Antioche
Théophile a été le septième évêque de l’Eglise d’Antioche au 2ème siècle. Ses écrits indiquent qu’il est né païen, non loin du Tigre et de l’Euphrate, et à embrasser le christianisme en étudiant les Saintes Écritures, en particulier les livres prophétiques. La seule œuvre existante incontestable de Théophile (vers 169-vers 183), est son Apologie à Autolycus ( Apologia ad Autolycum ), une série de livres défendant le christianisme, écrits à un ami païen.
23.Quadratus
Quadratus d’Athènes était un père apostolique grec, évêque d’Athènes. Il est compté parmi les soixante-dix apôtres dans la tradition des Églises orientales. Selon l’historien de l’Église primitive Eusèbe de Césarée, il aurait été un disciple des Apôtres (auditor apostolorum).
Eusèbe déclare que Quadratus a adressé un discours à l’empereur romain Hadrien contenant une défense, ou une apologie, de la religion chrétienne, lorsque ce dernier visitait Athènes en 124 ou 125 après JC, ce qui, selon Eusèbe, a poussé l’empereur à publier un édit favorable. La mention que beaucoup de ceux qui ont été guéris ou ressuscités par le Christ étaient encore en vie semble faire partie d’un argument selon lequel le Christ n’était pas un simple faiseur de miracles.
24.Aristo de Pella
Ariston de Pella ( vers 100 à vers 160), était un apologiste et chroniqueur, qui n’est connu que par une mention d’Eusèbe. Aristo est la source d’Eusèbe pour le bannissement permanent des Juifs de Jérusalem par Hadrien, rebaptisé Aelia Capitolina.
25.Melito de Sardes
Melito de Sardes (mort vers 180) était l’évêque de Sardes près de Smyrne dans l’ouest de l’Anatolie, et une grande autorité dans le christianisme primitif. Melito occupait une place prépondérante en termes d’évêques en Asie en raison de son influence personnelle et de ses œuvres littéraires, dont la plupart ont été perdues. Ce qui a été récupéré, cependant, fourni un grand aperçu du christianisme au cours du deuxième siècle.
Melito est connu pour son travail sur le développement du premier Canon de l’Ancien Testament. Bien qu’il soit impossible de déterminer à quelle date il a été élevé au rang d’épiscopat, il est probable qu’il était évêque lors de la controverse qui a éclaté à Laodicée à propos de l’observance de Pâques, ce qui l’a amené à écrire son œuvre la plus célèbre, une apologie du christianisme à Marc Aurèle.
26.L’auteur de l’épître à Diognetus
L’épître de Mathetes à Diognète est un exemple d’apologétique chrétienne, des écrits défendant le christianisme contre les accusations de ses détracteurs. L’écrivain grec et le destinataire ne sont pas autrement connus. Les estimations de datation basées sur la langue et d’autres preuves textuelles vont de 130 après JC (ce qui en ferait l’un des premiers exemples de littérature apologétique) à la fin du 2ème siècle.
Les écrits apocryphes
27.L’Evangile de Pierre (Apocryphe)
L’Evangile selon Pierre, est un texte ancien concernant Jésus-Christ, qui n’est que partiellement connu aujourd’hui. Il est considéré comme un évangile non canonique et a été rejeté comme apocryphe par les synodes de l’Église de Carthage et de Rome, qui ont établi le canon du Nouveau Testament. Il a été le premier des évangiles non canoniques à être redécouvert, conservé dans les sables secs de l’Égypte.
Un élément majeur du fragment survivant de l’Évangile de Pierre est le récit de la passion, qui attribue la responsabilité de la crucifixion de Jésus à Hérode Antipas plutôt qu’à Ponce Pilate.
28.L’Apocalypse de Pierre
L’Apocalypse de Pierre est un texte paléochrétien du IIe siècle et un exemple de littérature apocalyptique aux accents hellénistiques. Il n’est pas inclus dans le canon standard du Nouveau Testament, mais est mentionné dans le fragment muratorien, la plus ancienne liste de livres du Nouveau Testament, qui indique également que certaines autorités ne le feraient pas lire à l’église.
29.Epistula Apostolorum
L’Épître des Apôtres est une œuvre apocryphe du Nouveau Testament. Malgré son nom, c’est plus un évangile ou une apocalypse qu’une épître. L’œuvre prend la forme d’une lettre ouverte prétendument des onze apôtres restants décrivant les événements clés de la vie de Jésus, suivie d’un dialogue entre Jésus ressuscité et les apôtres où Jésus révèle les secrets apocalyptiques de la réalité et de l’avenir. Le texte contient 51 chapitres. L’épître a probablement été écrite au 2ème siècle de notre ère en grec koine, mais était perdue pendant de nombreux siècles.
30.L’évangile de Thomas (Apocryphe)
L’évangile de Thomas est un évangile extra-canonique rédigé probablement vers la fin du deuxième siècle (voir lien ci-dessous). Le texte en langue copte, est composé de 114 paroles attribuées à Jésus. Près des deux tiers de ces paroles ressemblent à celles trouvées dans les évangiles canoniques et son édition princeps compte plus de 80% de parallèles, alors qu’il est supposé que les autres paroles ont été ajoutées à partir de la tradition gnostique.
Quand ont-été écrits les apocryphes de l’époque néo-testamentaire ? Et quelle est leur valeur ?
31.L’évangile de la vérité (Apocryphe)
L’Evangile de la vérité est l’un des textes gnostiques des apocryphes du Nouveau Testament trouvés dans les codex de Nag Hammadi. L’Évangile de vérité n’a pas de titre mais le nom de l’œuvre provient des trois premiers mots du texte, il aurait été écrit vers la fin du deuxième siècle par les gnostiques valentiniens (ou, comme certains le postulent, par Valentin lui-même). Il était connu d’Irénée de Lyon, qui s’est opposé à son contenu gnostique et l’a déclaré hérésie.
Le texte dit que l’ignorance a causé la formation du monde par les éons. Il décrit ensuite Jésus comme ayant été envoyé par Dieu pour enlever l’ignorance des humains et des éons, pour les perfectionner et restaurer l’union avec le Père et corriger l’erreur qui a été la création du monde.
32.L’Apocryphe de Jean
L’ Apocryphe de Jean est un texte pseudographique chrétien gnostique séthien du 2ème siècle attribué à Jean l’Apôtre. Il était connu d’un ancien Père de l’Église nommé Irénée, plaçant sa composition avant 180 CE. Il est présenté comme décrivant Jésus apparaissant et donnant une connaissance secrète (gnose) à son disciple Jean. L’auteur le décrit comme s’étant produit après que Jésus « soit retourné au lieu d’où il était venu ». Irénée a exposé et réfuté ce texte.
33.Le traité sur la résurrection
Le Traité de la Résurrection est un ancien texte chrétien gnostique ou quasi-gnostique qui a été trouvé à Nag Hammadi, en Égypte. Elle est aussi parfois appelée « La Lettre à Rheginos » car il s’agit d’une lettre répondant aux questions sur la résurrection, posées par Rheginos, qui était peut-être un chrétien non gnostique.
Le message principal du traité est que les chrétiens doivent se considérer comme déjà ressuscités dans un sens spirituel et que la résurrection est réelle, pas seulement une métaphore. Il affirme que Jésus « a vécu comme chair » et était « à la fois humain et divin ». Ces déclarations impliquent que l’auteur a rejeté le docétisme, une idée fréquemment rencontrée chez les gnostiques. Le texte dit aussi que Jésus « s’est montré comme le Fils de Dieu ».
Les écrits historiques non chrétiens
34.Flavius Josèphe
L’historien juif Flavius Josèphe est né en 37 ou 38 après JC et est mort en 97 après JC. Il est né dans une famille sacerdotale et est devenu pharisien à l’âge de dix-neuf ans. Après avoir survécu à une bataille contre les Romains, il servit le commandant Vespasien à Jérusalem. Après la destruction de Jérusalem en 70, il s’installe à Rome, où il devient l’historien à la cour de l’empereur Vespasien.
Les Antiquités, l’une des œuvres majeures de Josèphe, fournissent des preuves précieuses mais contestées concernant Jésus. Écrit vers 90-95 après JC, il est antérieur aux témoignages des historiens romains. Josèphe parle de nombreuses personnes et événements de la Palestine du premier siècle et fait deux références à Jésus. Plus d’informations au lien ci-dessous:
Y a-t-il des sources non-bibliques qui parlent de Jésus ? – Flavius Josèphe
35.Tacite
Cornelius Tacitus (environ 55-120 après JC) était un historien romain qui a vécu sous les règnes de plus d’une demi-douzaine d’empereur romain. Il a été appelé le «plus grand historien» de la Rome antique, un individu généralement reconnu parmi les savants pour son «intégrité morale et sa bonté essentielle».
Tacite a enregistré au moins une référence au Christ et deux au christianisme primitif, une dans chacune de ses œuvres majeures. La plus importante est celle trouvée dans les Annales, écrit vers 115 après JC. Plus d’informations sur ces mentions au lien ci-dessous:
Y a-t-il des sources non-bibliques qui parlent de Jésus ? – Cornelius Tacitus
36.Pline le Jeune
Dix livres de correspondance de Pline existent aujourd’hui. Le dixième livre, écrit vers l’an 112 après JC, parle du christianisme dans la province de Bithynie et fournit également des faits sur Jésus. Plus d’informations sur les mentions de Pline le Jeune dans le lien ci-dessous:
Y a-t-il des sources non-bibliques qui parlent de Jésus ? – Pline le Jeune
37.Thallus
Thallus apeut-être été un riche affranchi d’origine samaritaine qui vivait et travaillait à Rome vers 52 après JC. Il a écrit une histoire commençant par la guerre de Troie et se poursuivant jusqu’à son époque, environ 52 après JC. Son travail est perdu mais un chronographe chrétien de la fin du IIe siècle nommé Julius Africanus en a parlé au début du troisième siècle dans sa Chronographia («Chroniques») en cinq volumes, vers 217 après JC.
Julius réfute l’explication naturaliste de Thallus sur les ténèbres entourant la mort de Jésus. Apparemment, Thallus a fait un commentaire sur les ténèbres qui sont tombées sur Juda pendant la crucifixion (cf. Marc 15:33). Thallus a écrit pour expliquer tout élément surnaturel perçu pendant la crucifixion.
Selon Julius Africanus, « Thallus, dans son troisième livre, a expliqué l’obscurité comme une éclipse de soleil » (Chronographie, 18.1). La critique que Thallus fait est simple : le récit (ou du moins cette partie de celui-ci) que les chrétiens croient au sujet de la mort de Jésus est incorrect. Nous avons ici une critique précoce – bien que peu abondante – de l’exactitude du récit de la Passion. Le célèbre historien Will Durant a noté que « l’argument de Thallus tenait l’existence du Christ pour acquise » [César et Christ, p 555].
Y a-t-il des sources non-bibliques qui parlent de Jésus ? – Thallus
38.Lucien de Samosate
Satiriste grec du deuxième siècle, Lucien a parlé de manière plutôt dérisoire de Jésus et des premiers chrétiens. Son propos était de critiquer les chrétiens pour leur caractère si crédule qu’avec très peu de justification, ils approuvaient les charlatans qui se faisaient passer pour des enseignants, soutenant ainsi ces personnes au point de les rendre riches. Au cours de sa critique, il rapporte quelques faits importants concernant Jésus et les chrétiens. Plus d’informations à son sujet dans le lien ci-dessous:
Y a-t-il des sources non-bibliques qui parlent de Jésus ? – Lucien de Samosate
39.Celse
Celse (175–177 CE) était un philosophe grec du deuxième siècle et un opposant au christianisme primitif. Son œuvre littéraire, Discours Véritables, survit exclusivement dans des citations de celle-ci dans Contra Celsum, une réfutation écrite en 248 par Origène d’Alexandrie. Discours Véritables est la première critique complète connue du christianisme. Il a été écrit entre 175 et 177 environ, peu de temps après la mort de Justin Martyr (qui a peut-être été le premier apologiste chrétien), en réponse à son travail probablement.
40.Mara Bar-Serapion
Le musée britannique possède le manuscrit d’une lettre écrite entre la fin du Ier et le IIIe siècle après JC. Son auteur était un Syrien nommée Mara Bar-Sérapion, qui écrivait depuis la prison pour motiver son fils Sérapion à imiter les sages professeurs du passé.
De ce passage, nous apprenons que Jésus était considéré comme un homme sage et vertueux. Il est adressé deux fois en tant que roi des juifs, peut-être en référence aux propres enseignements de Jésus sur lui-même, à ceux de ses disciples ou même au libellé du titulus placé sur la tête de Jésus sur la croix.
Jésus a été exécuté injustement par les Juifs, qui ont payé pour leurs méfaits en subissant un jugement peu de temps après, probablement au moins en référence à la chute ou à Jérusalem aux armées romaines. Plus d’informations sur sa lettre ci-dessous:
Y a-t-il des sources non-bibliques qui parlent de Jésus ? – Mara Bar-Serapion
41.Suétone
On sait peu de choses sur lui, sauf qu’il était le secrétaire en chef de l’empereur Hadrien (117-138 après JC) et qu’il avait accès aux archives impériales. La première référence se trouve dans la section sur l’empereur Claude (41-54 après JC). La deuxième référence de Suétone concerne les chrétiens qui ont été torturés par l’empereur Néron. Plus d’informations à l’aide du lien ci-dessous:
Y a-t-il des sources non-bibliques qui parlent de Jésus ? – Suétone
42.Phlégon de Tralles
Phlégon de Tralles est un historien né vers 80 après JC. Deux livres lui sont crédités : Chroniques et Olympiades. La citation suivante a été enregistrée par Origène ainsi que par Philopon:
« Maintenant, Phlégon, dans le treizième ou quatorzième livre, je pense, de ses Chroniques, n’a pas seulement attribué à Jésus une connaissance des événements futurs. . . mais a également témoigné que le résultat correspondait à ses prédictions ».
En voici une autre:
« Phlégon a mentionné l’éclipse qui a eu lieu lors de la crucifixion du Seigneur Jésus et aucune autre ; il est clair qu’il n’a pas eu connaissance de ses sources d’une quelconque éclipse dans les temps précédents. . . et ceci est démontré par le récit historique de Tibère César » (De. opif. mund. II21).
Et encore un autre par Origène dans Contre Celse:
« Et en ce qui concerne l’éclipse au temps de Tibère César, sous le règne duquel Jésus semble avoir été crucifié, et les grands tremblements de terre qui eurent alors lieu. . . » (Livre 2.33).
43.L’auteur du charme de Pibechis
Jésus est devenu connu presque immédiatement, il y a deux textes grecs en particulier, l’un d’eux est sur un papyrus trouvé en Égypte (loin d’Israël donc). Il s’agit du charme de Pibechis qui provient d’un papyrus magique et invoque Jésus comme le « Dieu des hébreux » pour protection contre les démons. En gros plan, Jésus est le premier mot sur la gauche sur la ligne du milieu.
Dans ce texte il est fait référence au temple avec l’autel dont les flammes brûlent en permanence. Cela n’était plus vrai après l’an 70 quand le temple était détruit et que l’autel était renversé donc ce texte a été écrit avant l’an 70 et se réfère déjà à Jésus comme à une divinité. Ce genre de texte nous permet de saisir la perception qu’avait les païens envers Jésus.
Archéologie
44.L’auteur de l’inscription sur la coupe d’Alexandrie
Il y a une coupe en céramique trouvée dans le port d’Alexandrie il y a quelques années. Sur la coupe il est impliqué que le magicien a ses pouvoirs ou est capable de faire quelque chose via le Christ. Les archéologues qui ont trouvé cette coupe pensent qu’il s’agit d’une ancienne coupe (plus ancienne que l’époque de Jésus) mais que l’inscription du Christ en elle-même est datée du milieu du premier siècle.
45.Akeptous
Il y a eu ces dernières années une découverte très intéressante quant à la façon dont les chrétiens percevaient Jésus. Il s’agit d’une mosaïque découverte dans une prison à Megiddo3. Parfois en Israël des découvertes sont faites « accidentellement » et non par des archéologues. Cette mosaïque se trouve dans une maison de prière (et non une église). Il s’agit d’un lieu de culte lié à des chrétiens primitifs et daté en 230 de notre ère.
La raison pour laquelle cette découverte est importante est que la mosaïque se réfère à Jésus comme Dieu.
Les premiers chrétiens croyaient-ils à la divinité de Jésus ? – Akeptous, Archéologie
46.L’inscription dans la grotte de Beit Loya
Une inscription sur Jésus a été retrouvée dans une grotte de Beit Loya, non loin de Lachish en Israël. Celle-ci est datée de la fin du deuxième siècle (max début 3ème) lorsque les chrétiens enduraient la persécution et devaient communier en cachette. L’inscription dit « Jésus est présent« . Cette inscription est intéressante car elle est l’une des plus anciennes (hors documents historiques). Elle est devancée uniquement par la coupe d’Alexandrie et l’Ossuaire de Jacques. On y perçoit d’ailleurs une fois de plus la croyance en la résurrection et la divinité de Jésus.
Toutes les informations et les images de cette découverte sont à retrouvées dans la vidéo suivante de la chaîne YouTube « Expedition Bible » par l’archéologue Joel Kramer:
Cave Inscription Reveals Archaeological Evidence for Jesus
47.Le graffiti de Jésus
La plus ancienne représentation picturale connue de la crucifixion de Jésus vient de Rome, trouvée griffonnée dans le plâtre d’un mur du Pédagogium sur la colline du Palatin.
Connu sous le nom du Graffiti d’Alexamenos, le dessin montre Jésus sur la croix avec la tête d’un âne, tandis qu’un homme debout sur le sol regarde la victime de la crucifixion avec un bras levé. En dessous une inscription grecque qui l’accompagne indique «Alexamenos adore (son) dieu».
Le dessin et le texte montrent à travers la moquerie comment l’état d’esprit païen romain considérait la crucifixion de Jésus comme une folie, car la vision romaine du monde ne pouvait imaginer qu’un dieu puisse subir une exécution douloureuse et déshonorante réservée à des criminels qui n’étaient pas des citoyens romains.
Comme le bâtiment avec lequel il a été trouvé en association a été construit vers l’an 90, puis modifié et partiellement enterré vers 200 après JC, le dessin et l’inscription sont datés quelque part dans cette période, démontrant la connaissance du christianisme et la crucifixion de Jésus à Rome dès la fin du 1er siècle après JC.
1 Corinthiens 1 : 23
nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens,
48.L’ossuaire de Jacques
Nous pouvons citer l’ossuaire de Jacques (63 ap.J-C) qui a été authentifié comme mentionnant « Jacques, fils de Joseph et frère de Jésus« .
49.L’inscription de Nazareth
Connue sous le nom d’inscription de Nazareth (ou tablette de Nazareth), elle est citée comme preuve archéologique potentielle des récits bibliques de la résurrection du Christ. Elle contient 22 lignes de texte grec écrites au recto en caractères majuscules. Le texte déclare être un «décret de César» (diatagma Kaisaros) et prescrit la peine de mort pour quiconque retirerait des corps depuis des tombes avec une intention malveillante.
Si cette interprétation est correcte, alors cette tablette fournirait un témoignage significatif que quelque chose lié au retrait d’un corps d’une tombe en Israël s’était récemment produit et avait causé suffisamment de discorde pour susciter une réponse officielle de César lui-même.
Ces détails correspondent en effet au Nouveau Testament. Au fur et à mesure que le message chrétien de la mort et de la résurrection du Christ se répandait dans l’empire, il fut souvent suivi de la réponse officielle juive selon laquelle les disciples du Christ avaient volé le corps.
Les détails de l’inscription de Nazareth correspondent étroitement à la configuration proposée dans le Nouveau Testament aussi bien au niveau du type de tombe en question dans l’inscription mais aussi par les remous engendrés par la prédication de la résurrection du Christ par les apôtres.
L’inscription de Nazareth a-t-elle un lien avec la Résurrection de Jésus ?
La Bible Hébraïque
50.L’Ancien Testament
Il peut paraître surprenant de voir l’Ancien Testament fermé la marche des preuves sur Jésus. En effet nous savons clairement que les 39 livres de l’AT ont été rédigés longtemps avant l’époque de Jésus. Toutefois de nombreuses prophéties claires et parlantes sur Jésus et son ministère y sont contenues. Blaise Pascal citait cela comme preuve de l’inspiration biblique. Vous en saurez plus dans les articles ci-dessous:
Moïse a-t-il prophétisé sur Jésus ?
Les Prophéties Messianiques de l’Ancien Testament sur Jésus
Conclusion
Les rapports sur Jésus sont nombreux. 43 auteurs mentionnent Jésus dans une plage de 150 ans après sa vie (hors inscriptions archéologiques):
- 9 auteurs traditionnels du Nouveau Testament (Matthieu, Marc, Luc, Jean, Paul, l’auteur de la lettre aux hébreux, Jacques, Pierre, Jude).
- 20 écrivains chrétiens précoces en dehors du NT (Clément de Rome, 2 Clément, Ignace, Polycarpe, Martyr de Polycarpe, Didache, Barnabas, Pasteur de Hermas, fragments de Papias, Justin Martyr, Aristides, Athenagoras, Théophile d’Antioche, Quadratus, Aristo de Pella, Melito de Sarde, Diognetus, l’évangile de Pierre, l’apocalypse de Pierre, Epistula Apostolorum).
- 4 écrits hérétiques : l’évangile de Thomas, l’évangile de la vérité, l’apocryphe de Jean, le traité sur la résurrection.
- 10 écrits non-chrétiens (Flavius Josèphe, Tacite, Pline le jeune, Phlégon, Lucien, Celse, Mara Bar-Serapion, Suétone, Thalle, le charme de Pibechis).
10 auteurs mentionnent l’empereur Tibère – celui qui était au pouvoir durant le ministère de Jésus – au cours des 150 années qui ont suivi son existence :
- Flavius Josèphe
- Tacite
- Suétone
- Sénèque
- Paterculus
- Plutarque
- Pline l’ancien
- Strabon
- Valère maxime
- Luc l’évangéliste
Le ratio de sources mentionnant Jésus comparé à celles qui mentionnent l’empereur romain, à la même époque et durant la même période est de 43 pour 10. Il y a donc plus de sources parlant de Jésus que de Tibère et même si nous mettions de côté tous les écrits chrétiens le ratio descendrait à 10 pour 9. Nous pouvons donc raisonnablement indiquer que le nombre de sources historiques sur Jésus est satisfaisant, surtout quand on prend en compte l’époque qui n’était pas très développée en termes de communication.
Ci-dessous vous trouverez un documentaire sur l’historicité de la crucifixion et de la résurrection du Christ:
Le Mystère du Tombeau Vide – Enquête historique sur la résurrection de Jésus! – Documentaire
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Papias_d%27Hi%C3%A9rapolis#Jugement_d’Eus%C3%A8be.
- Craig, William Lane, The Evidence for Jesus, 2005.
- Strobel, L. The Case for Christ, p. 97, Zondervan, Grand Rapids, MI, 1998.
- La Bible en statistiques.
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