Analyse du Débat Créationniste vs Évolutionniste de l’Émission « Le Panel » de theovox.tv
Le 18 août 2022 a eu lieu sur le plateau de l’émission « Le Panel » du site theovox.tv un débat entre créationnistes et évolutionnistes. Les deux parties étaient chacune défendues par deux spécialistes. Des sujets intéressants ont été soulevés sur la question de l’origine de l’univers et de l’humanité. Comme ces sujets sont développés en long et en large sur questcequelaverite.com j’ai trouvé pertinent de proposer une analyse et un commentaire sur les sujets abordés. Je remercie à ce titre William Ouellet du Québec pour avoir porté ce débat à mon attention.
Du côté évolutionniste il y avait Sylvain Laforest, diplômé en cinéma, communication et histoire et producteur de documentaires, et Jean-Jacques Crèvecoeur, formé en physique quantique, en philosophie et auteur et conférencier depuis 40 ans.
Du côté créationniste les deux représentants étaient Laurence Tisdall, formé en agriculture et président de l’Association de Science Créationniste du Québec, et Frédéric Colella ancien pasteur et titulaire d’une maîtrise en philosophie et apologétique.
L’introduction de Jean-François Denis
Durant l’introduction, l’animateur, Jean-François Denis présente assez bien ce qu’est le créationnisme en rappelant la création en 6 jours et le couple originel Adam et Eve duquel l’humanité proviendrait selon la Bible. Notons que le point de vue créationniste présenté ici est le créationnisme terre-jeune et non les variantes qui essaient d’inclure les longs âges et l’évolution dans le modèle biblique.
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Jean-François Denis indique « le créationniste indique que la foi doit primer sur la science en fondant ses croyances sur la Bible« . Je ne suis pas d’accord en ce sens que le débat sur les origines est davantage un débat historique qu’un débat scientifique. La science traite des sujets observables et reproductibles, or ni l’évolution ni la création ne peuvent entrer dans ce carcan, ce qui d’ailleurs ressortira du débat par la suite lorsque les intervenants parleront de « narratifs ».
L’animateur présente ensuite l’évolution en évoquant le grand âge de la terre, la progression naturelle appelée l’évolution et le fait qu’il n’y aurait pas eu d’Adam et Eve comme ancêtres de l’humanité. Selon les mots de Jean-François Denis « Il s’agit d’un processus de sélection naturelle issu de composés non organiques et de la nature« .
Précisons qu’il est largement reconnu depuis le 20ème siècle que la sélection naturelle n’est pas un processus adéquat pour expliquer l’évolution ascendante (celle qui ajouterait des informations génétiques et des éléments non présents à la base).
L’introduction se termine alors que l’animateur rappelle que le débat création vs évolution est d’actualité et suscite beaucoup d’intérêt de la part de nombreux acteurs et intéressés.
Première intervention du camp évolutionniste: Sylvain Laforest
Sylvain Laforest débute de manière pertinente en indiquant que l’évolution et l’athéisme sont indissociables. Quand on est athée « l’évolution va de soi » dit-il. C’est une position couramment avancée sur questcequelaverite.com par rapport aux chrétiens qui tentent d’insérer l’évolution dans la Bible alors que les deux sont fondamentalement incompatibles.
Sylvain Laforest présente son point de vue selon lequel il est « cartésien » et « terre-à-terre« . « Tout ce qui n’est pas palpable, tout ce qui est métaphysique, ce sont des choses qui n’existent pas » avance-t-il. Cette vue est très cohérente par rapport à l’évolution qui est un modèle purement matérialiste en contraste avec la Bible qui dit:
Hébreux 11 : 3
« Par la foi, nous comprenons que l’univers a été harmonieusement organisé par la parole de Dieu, et qu’ainsi le monde visible tire son origine de l’invisible..
Sylvain Laforest indique « qu’il ne peut pas croire en un Dieu qu’il ne peut pas voir, qu’il ne verra jamais et que personne n’a jamais vu« . Il révèle de manière pertinente que ses parents ne l’ont pas aidé parce qu’ils n’étaient pas « hyper croyants » non plus. C’est une chose que nous devons prendre en compte en tant que chrétien. L’éducation biblique est très importante car nous avons besoin d’obtenir les réponses aux grandes questions de la vie, autrement nous risquons de terminer dans l’escarcelle de l’athéisme. A partir d’un certain âge nous nous endurcissons et sommes moins enclin à changer d’opinion même quand les éléments le nécessitent.
Pour ceux qui s’interrogent sur l’invisibilité de Dieu, elle trouve une réponse dans la Bible, voici un article qui traite de ce sujet:
Ce n’est certainement pas sans raison que Dieu avait dit à Josué « Aie soin de répéter sans cesse les paroles de ce livre de la Loi, médite-les jour et nuit afin d’y obéir et d’appliquer tout ce qui y est écrit (Josué 1:8) ». La Bible est en grande partie un livre d’histoire, nous avons besoin de connaître les événements du passé pour répondre aux grandes questions de la vie (souffrance, injustice, invisibilité de Dieu, la chute de l’homme…).
Il dit ensuite que son athéisme n’est pas une croyance mais une absence totale de croyance. Il explique ensuite pourquoi il est athée en indiquant qu’il s’est rendu compte qu’on s’était servi de la religion et de Dieu pour contrôler les gens. Pour lui « Dieu est inventé et la religion est inventée par l’homme« . Cela a été inventé pour contrôler le peuple. Il associe cette « invention » à celle des medias et de l’écran qui nous disent quoi penser et quoi faire. Avant l’ère des médias, selon Sylvain Laforest, le chef du village ou le roi, pour imposer ses règles avait besoin de Dieu et de la religion pour que ses sujets aient peur et lui obéissent.
Il déclare ensuite qu’au 20ème siècle l’état a commencé à se séparer de la religion et cela juste au moment où la télé est entrée dans les salons « parce qu’on avait trouvé un instrument de contrôle de la population qui était diablement plus efficace que la menace du purgatoire et de l’enfer« . En somme l’état n’avait plus besoin de la religion. Sylvain Laforest parle ensuite de George Orwell qui décrit le personnage de Big Brother « dans la télévision ». Celui-ci savait tout ce que les gens pensaient, comme Dieu.
Ce point de vue est très critiquable et ignore les revendications bibliques et la foi de millions de personnes à travers l’histoire qui ont trouvé de bonnes raisons de croire. Peut-être que certaines personnes ont utilisé la religion mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
Il entre ensuite dans le vif du sujet en disant que les choses n’ont pas de sens dans le créationnisme. Par exemple l’âge de la terre est beaucoup plus élevé que ce qu’on déduit de la Bible. Les preuves seraient « insurmontables » au niveau d’un argumentaire théorique. A mon sens c’est l’inverse qui est vrai. Voici deux articles qui démontrent les difficultés de l’évolutionnisme et la force du modèle biblique:
Ensuite il dit que la toute la théorie créationniste aurait été écrite 150 ans avant Jésus-Christ et que par conséquent les événements revendiqués dans la Bible ne pourraient pas être crédibles car ils se seraient produits longtemps avant la date de rédaction. Ces attaques sont fausses comme le développe l’article suivant:
M. Laforest présente ensuite un argument dont il est lui-même l’auteur. Il a constaté qu’il y a des crocodiles en Australie, des gavials en Inde, des crocodiles dans le nord de l’Afrique, des alligators en Floride et des caïmans en Amérique du Sud. « On a un animal qui est presque pareil, qui a évolué différemment avec certaines caractéristiques mais qui ont tous le même ancêtre« .
Il se demande ensuite pourquoi il y a ces animaux un peu partout qui se ressemblent beaucoup ce qui l’amène à parler de « la théorie de la Pangée », le continent unique d’origine qui par le mouvement des plaques tectoniques se serait séparé en plusieurs continents.
Il parle entre deux de la chaîne de l’Himalaya (qui est la plus haute du monde) qui se serait formée après que l’Inde ait percuté l’Asie. Il ignore au passage que les mouvements lents des plaques tectoniques n’auraient pas pu pousser l’Himalaya aussi haut et que c’est lors du déluge et à travers la tectonique catastrophique des plaques que les continents se sont séparés en l’espace d’un an et que les hautes montagnes se sont formées.
Il revient alors sur les crocodiles, qui lorsqu’on rassemble tous les continents, étaient tous dans la même région. Il tire la conclusion que l’ancêtre des crocodiles doit être antérieur à la séparation des continents. Cet ancêtre aurait vécu il y a 230 millions d’années alors que les continents se seraient séparés il y a environ 200 millions d’années. C’est ainsi qu’on pourrait expliquer la répartition des variantes de crocodiles aujourd’hui dans le monde. L’ancêtre aurait vécu 30 millions d’années avant la séparation des continents. Les descendants auraient ensuite « évolué » et se seraient adaptés à leur environnements particuliers. M. Laforest voit cela comme une « logique impeccable ».
Cet argument n’est pas un argument contre le créationnisme mais un argument partagé par les créationnistes en réalité (hormis l’échelle de temps). M. Laforest ne semble pas faire la distinction entre évolution descendante et ascendante.
M. Laforest parle ensuite de la version créationniste avec l’arche de Noé et s’interroge comment on a pu faire entrer toutes les variantes de crocodiles dans l’arche. Il dit « on a rentré comment les caïmans qui n’existaient pas dans le reste du monde mais seulement en Amérique du Sud dans un continent qui était encore inhabité et théoriquement n’était pas découvert« . Il prend ensuite un autre cas similaire, le tapir qui n’existe qu’en Amérique du Sud.
L’évolution descendante, qu’on pourrait ironiquement aussi appeler « la dévolution » est acceptée chez les créationnistes. Dieu avait demandé aux animaux de peupler la terre à partir des premiers couples originels créés (similaire à la classification famille en taxonomie). Il n’a pas créé toutes les variantes de crocodiles dès le début mais un (ou plusieurs même) couple originel de crocodile qui avait le pool génétique complet pour pouvoir permettre des variantes et rendre possible le peuplement de la terre.
Seul un couple de crocodile est entré dans l’arche et c’est après la sortie de l’arche que les crocodiles se sont répandus sur la terre (qui était maintenant composée de plusieurs continents) et se sont spécialisés à leur environnement dans une évolution descendante (perte d’information génétique lors de la sélection). Avec l’ère glaciaire il y avait des ponts de terre entre les continents, des niveaux de mers plus bas, ce qui a permis la migration de nombreux animaux partout sur la terre (comme les kangourous en Australie).
Alors que l’ancêtre des crocodiles avait le pool génétique complet, les gavials, les alligators, les caïmans sont maintenant spécialisés. Ils n’ont plus le matériel génétique de leur ancêtre commun mais seulement une partie. L’évolution darwinienne a besoin d’un processus qui fasse le contraire, on part d’un pool génétique pauvre et on rajoute du matériel complètement nouveau au fil du temps mais aucun processus biologique observable n’existe pour réaliser cela (la création est un acte surnaturel de Dieu qui est au-dessus des lois de la physique).
Sylvain Laforest parle ensuite des dinosaures qui remonteraient à 200 à 300 millions d’années et du fait que nous étions des singes il y a 10 millions d’années. Il fait alors le jeu « d’imaginer un dieu qui aurait semé une graine de vie et qui l’aurait laissé faire pendant 200 millions d’années à regarder des carnivores manger des herbivores avec rien qui se passe et une année il se dit: faudrait peut-être que je fasse quelque chose de plus à mon image« . L’argument ici, quoi qu’un peu moqueur, est d’indiquer qu’un Dieu bon n’aurait jamais laissé un tel carnage et de telles souffrances se produire durant des temps aussi longs.
C’est une chose à laquelle souscrivent les créationnistes terre-jeune (contrairement aux évolutionnistes théistes et aux créationnistes terre-vieille). Dieu n’aurait jamais créé un monde de souffrance et de maladie d’entrée de jeu. C’est d’ailleurs ce qu’il dit dans sa Parole.
Il termine enfin son intervention en parlant des tritons, une sorte d’amphibien, dont certains sont adaptés à vivre en montagne et d’autres dans les vallées. Après qu’un scientifique ait fait se reproduire les deux variantes ensemble, les progénitures ont pu s’adapter aux deux environnements. Il s’agit là de recombinaison génétique et non pas d’évolution ascendante qui nécessiterait de l’ajout d’information génétique non présente dans toutes les variantes de tritons.
Quand on fait s’accoupler un triton des montagnes avec un triton des vallées on permet à la progéniture d’avoir un contenu génétique plus diversifié que ces parents. Le spécimen des vallées était adapté à vivre dans des vallées mais comme sa progéniture bénéficie aussi du pool génétique de son autre parent adapté aux montagnes, il pourra peut-être lui aussi vivre dans les montagnes. Plus d’infos dans l’article ci-dessous:
Première intervention créationniste: Fréderic Colella
Frédéric Colella commence son argumentaire en rappelant que le débat des origines est un débat historique et non pas un débat scientifique. « C’est une compétition entre deux narratifs« . Pour ma part il a raison sur ce point mais je ne soutiens pas la suite de son argumentaire sur le COVID 19. En effet le pasteur semble faire un lien entre l’appel de la science par les athées pour soutenir la théorie l’évolution et l’appel de la science pour justifier des mesures sanitaires abusives. Je crois que la gestion du COVID a peu de choses à voir avec le débat des origines et que M. Colella a passé trop de temps à en parler mais passons.
M. Colella cite de manière pertinente Ernst Mayr, évolutionniste de renom, pour rejeter l’association de la théorie du big-bang et de l’évolution avec la science telle qu’on l’entend:
Darwin a introduit l’historicité dans les sciences, la biologie évolutionniste, en contraste avec la physique et la chimie est une science historique, c’est la tentative de l’évolutionniste d’expliquer des événements et des processus qui ont déjà eu lieu. Les lois et les expériences sont des techniques inappropriées pour l’explication de tels événements et processus.
Cette citation s’adresse particulièrement à tous ceux qui cherchent à inclure les âges longs dans la Bible quand ils assimilent à tort l’évolution à la science des fusées, des vaccins, des IPhone etc…
Le pasteur présente également le caractère historique et chronologique de la Bible en mentionnant les généalogies qui s’étendent d’Adam et à Jésus et qui nous permettent d’avoir une vue chronologique de la création jusqu’à l’époque chrétienne. Il indique au passage que le déluge de Noé a été un événement réel et que la terre aurait 6200 ans.
Comme beaucoup de créationnistes M. Colella ne présente pas la fourchette possible de l’âge de la terre et opte pour la chronologie courte de 6000 ans plutôt que celle de 7500 ans comme déduite par une chronologie qui fait appel aux deux textes témoins importants que sont le texte massorétique et le texte grec des septante.
Frédéric Colella présente le modèle biblique, de la création parfaite, prête rapidement à être habitée. Il y a ensuite la chute d’Adam et Eve et la restauration prévue en Jésus-Christ au temps de la fin. En face de cela se tient l’évolution et ses 14,5 milliards d’années. Il y avait un point infiniment petit, infiniment dense et infiniment chaud. M. Colella perçoit ici des appels à la notion de divinité. 10 milliards d’années plus tard, la terre apparaît après s’être formée de gaz et de lave puis s’est refroidie. Elle est devenue une grosse roche et là dans l’océan primaire la vie est apparue. Le pasteur pose ensuite des questions intéressantes: « comment l’eau est entrée dans le décor? » et « d’où vient la complexité informatique de l’ADN?« .
La question de l’origine de l’eau est effectivement très complexe dans le modèle évolutif et aucune réponse satisfaisante n’a été apportée. Les évolutionnistes disent que l’eau est venue sur terre via des comètes et des astéroïdes mais les calculs démontrent que le nombre de comètes et d’astéroïdes qui auraient dû s’abattre sur terre pendant des milliards d’années pour produire toute l’eau océanique aurait causé des dommages cataclysmiques sur terre.
Le pasteur dit:
« Si vous allez lire dans une cellule le code génétique, vous devriez lire pendant 100 ans, sept jours sur sept, 24 heures par jour pour arriver au bout de l’information. Comment cela peut s’arranger pour donner les prodiges qu’on voit?« .
Il rappelle ensuite qu’aucune expérience ne permet de reconstruire les conditions originales dans un laboratoire. Tout ce qu’on peut faire est de raisonner à partir de ce qu’on observe et de formuler des narratifs sur comment on en est arrivé là. Cela ne peut pas être validé de manière scientifique. M. Colella indique que les deux prémices de l’évolution sont:
- Il n’y a pas de créateur
- Tout a une explication naturelle ou matérialiste
« On n’arrive pas à la négation de Dieu en regardant l’univers mais à cause d’obstacles personnels et conceptuels qu’on va avoir face à la possibilité d’un créateur« .
Le pasteur a raison de dire cela et on le perçoit dans les interventions de Sylvain Laforest qui présente des arguments philosophiques pour rejeter Dieu (la souffrance, l’invisibilité…).
Afin de réfuter les revendications bibliques, on cherche à critiquer la Bible et à la qualifier de mythes ou d’allégories selon M. Colella alors que la clé est de faire appel à des témoins oculaires. Le pasteur prend l’exemple de la bataille de Waterloo dont les informations que nous avons proviennent de témoins et non d’arguments scientifiques.
M. Colella rappelle également que les juifs et les chrétiens, à quelques rares exceptions, percevaient les premiers chapitres de la Bible comme historiques. Ces derniers ont été écrits de manière simple pour une audience ordinaire.
Il présente ensuite pourquoi il croit au récit de la Genèse:
- Une déduction logique et raisonnable qu’il y a un créateur (voir Romains chapitre 1)
- Le témoignage oculaire des apôtres à propos de Jésus-Christ et de sa nature de Fils de Dieu, les apôtres ayant maintenu leur témoignage de ce qu’ils ont vu, entendu et touché jusqu’au martyr (1 Jean 1)
Avec passion le pasteur présente des passages de Jésus dans le Nouveau Testament, notamment sur la venue du Royaume et la comparaison de sa seconde venue au déluge de Noé. Tout cela face au regard stoïque et non convaincu des deux autres intervenants!
Deuxième intervention évolutionniste: Jean-Jacques Crèvecoeur
Le débat se poursuit avec Jean-Jacques Crèvecoeur, du moins si nous pouvons à ce stade appeler ça un débat puisqu’il n’y a pas encore d’échange entre les 4 intervenants (et il n’y en aura pas beaucoup au final).
La position de M. Crèvecoeur est intéressante puisqu’il ne souscrit pas à une position dure comme celle de M. Laforest. Il indique ainsi ne pas être évolutionniste ou créationniste et ni théiste ou athée. L’argument principal avancé est que cela « tue le débat ». Il est intéressant d’observer ces deux types de profils.
M. Crèvecoeur passera une grande partie de son temps de parole a indiqué qu’en fait « nous ne pouvons pas nous prononcer car il s’agit de questions qui resteront à jamais sans réponses« . Il aborde son parcours universitaire en physique quantique, déclarant:
« Nous les humains, nous ne sommes absolument pas équipés mentalement, psychologiquement, psychiquement, pour répondre à la question toute simple que pose déjà la physique quantique, c’est quoi la nature du réel?« .
Selon M. Crèvecoeur aucun physicien n’est capable de répondre à cette question.
« La méthode scientifique doit être remise en question, même la science ne peut plus s’appliquer à elle-même puisqu’on se rend compte que les questions dépassent de loin les limites de la démarche scientifique« .
Après avoir brièvement mentionné un verset où Dieu révèle son nom à Moïse, le physicien philosophe continue son explication compliquée en disant qu’il se fiche du débat création vs évolution et qu’en fait il y a un débat plus simple à aborder en premier lieu:
« Est-ce que nous être-humain, nous sommes capables avec un cerveau qui est enfermé dans un corps qui évolue dans un monde à trois dimensions, est-ce que nous sommes capables de penser quelque chose qui a plus de trois dimensions?« .
Il ne faut pas se laisser impressionné par ce genre d’arguments, l’univers à trois dimensions fonctionne parfaitement alors qu’avec plus de dimensions, il ne serait pas viable (voir cet article).
Il cite ensuite les exemples d’expériences de mort imminente où les gens qui ont expérimenté « le tunnel de lumière » ne parviennent pas à expliquer leur expérience car les mots dont ils disposent sont trop pauvres. Ainsi le « débat du jour ne peut pas avoir lieu car nous n’avons pas de mots pour nommer les choses« .
M. Crèvecoeur parle ensuite du big-bang, rappelant que ce terme avait été donné par les détracteurs de la théorie. Il dit ensuite:
« …qu’avec les outils de la physique quantique on est capable de remonter jusqu’à un milliardième ou millionième de seconde, avec les observations astronomiques on est capable de retrouver des rayonnements fossiles de l’univers et on se rend compte un moment donné qu’on ne peut pas aller au-delà d’un certain mur, (mur quantique) ce qui est lié à l’incertitude quantique« .
Ensuite, le physicien parle de son cursus philosophique dans lequel il s’est rendu compte qu’on se posait les mêmes questions qu’en physique quantique:
- C’est quoi le réel?
- Est-ce que la vie a un sens?
- Pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien?
- Est-ce que Dieu existe?
Il fait référence à son professeur de philosophie pour lequel il a une grande admiration et avec qui il avait pris un cours de 90 heures. La conclusion de ce cours était:
« Il est impossible avec nos moyens intellectuels de prouver l’existence ou l’inexistence de Dieu, on ne peut pas par des moyens rationnels, par des moyens qui respectent les lois de la pensée philosophique et de la pensée logique telles qu’elles ont été définies depuis Platon, Aristote etc… répondre à la question si Dieu existe« . Il dit ensuite « comme on ne peut pas dire que la vie a un sens ou n’a pas de sens, c’est à nous qu’incombe la responsabilité de donner un sens« .
Il est clair en tant que chrétiens que nous n’allons pas baser notre logique ou nos raisonnements sur Platon et Aristote. C’est sur le roc du Christ que nous bâtissons notre maison, afin qu’elle ne s’effondre pas.
En fait le raisonnement de M.Crèvecoeur fait l’impasse sur le fait que Dieu a pu se révéler à l’homme et définir lui-même les choses pour nous de manière simple. Le raisonnement est bel et bien un raisonnement évolutionniste, on réfléchit comme si Dieu n’existait pas. Effectivement si on se coupe des informations données par Dieu dans la Bible il faut raisonner avec des éléments manquants et des pièces du puzzle en moins. Pas étonnant qu’on ne sache plus quoi penser dans une telle configuration.
M.Crèvecoeur dit ensuite qu’il a quitté l’église catholique à 26 ans « grâce à ses cours de philosophie » parce qu’il « s’est rendu compte qu’à partir du moment où on donne des qualificatifs à Dieu comme Dieu est amour ou lumière ou est le créateur, on vient de le définir alors que de Dieu on ne peut rien dire« . Il fait alors appel à la théologie négative du 3ème/4ème siècle où les pères de l’église disait que de Dieu on ne pouvait rien dire « d’humain ». Nous ne sommes pas équipés pour nommer Dieu, pour dire que Dieu est ceci ou Dieu n’est pas ceci.
Comme dit plus haut, cela fait l’impasse sur le fait que le Créateur s’est révélé à nous et a agi dans l’histoire. Nous, les chrétiens, ne spéculons pas.
De manière cohérente avec ce qui a été dit plusieurs fois sur ce site, les séminaires et universités libérales fabriquent des athées. Les gens arrivent avec un certain niveau de foi et en ressortent athée ou quasi athée. On abreuve les élèves de théories libérales en ne présentant pas les enseignements simples de la Bible, lesquels sont cohérents quand on leur fait confiance et qu’on observe les choses autour de nous. Une fois que le mysticisme et le symbolisme ont remplacé le modèle historique de la Bible on finit par perdre la foi parce que le message n’a plus sa cohérence.
Jean-Jacques Crèvecoeur déclare ensuite qu’il y a un mystère auquel on ne pourra jamais répondre et qu’il pourrait démolir les arguments des trois autres intervenants car c’est un narratif qu’on choisit un moment donné.
Il dit ensuite qu’il y a quelque chose en lui qui le fait « être » et que là où les chrétiens diraient que c’est Dieu qui fait « être », lui s’arrête là et n’a pas la prétention de dire que ce qui le fait « être » c’est Dieu.
« Je n’ai aucune explication pour expliquer la complexité de l’ADN, je suis émerveillé par le mystère et la beauté de la vie ou par exemple par la dimension de la lune qui fait qu’elle est exactement bonne pour produire une éclipse totale de soleil« .
M. Crèvecœur poursuit en disant:
« Qui a fait ça? Je ne vais pas répondre que c’est Dieu qui l’a fait parce que ça c’est trop facile comme réponse. Je préfère vivre avec cette absence de réponse plutôt que d’apporter des réponses aux questions« .
Il ne faut pas rejeter des réponses sous prétexte qu’elles sont simples. Profitons au contraire qu’elles soient simples et ne rajoutons pas de complexité. Le judéo-christianisme n’est pas un mouvement ascendant où les hommes à force de raisonnement et d’imagination ont fabriqué YHWH. C’est précisément YHWH qui s’est révélé à l’homme. Dès lors tout le raisonnement qui consiste à dire « c’est prétentieux, on ne peut pas savoir » s’effondre par le fait que c’est Dieu qui nous a révélé des choses. Nous ne faisons, en tant que créationniste, que recevoir ces choses, nous ne les inventons pas.
D’autres athées, comme Antony Flew, après avoir étudié l’ADN ont admis qu’il devait y avoir une intelligence « impliquée » derrière:
A mon avis, ce que l’ADN a prouvé, c’est qu’une intelligence a dû être impliquée dans l’assemblage extraordinaire de ces éléments si divers.
Vient ensuite le moment où Jean-Jacques Crèvecoeur assène sa seule véritable attaque déclarée envers le modèle créationniste et il le fait en tentant de révéler une affiliation païenne des histoires bibliques. Pour ceci il met en avant un livre de 1882 appelée « Bible Myths and Their Parallels in Other Religions« .
M. Crèvecoeur déclare ceci:
« On se rend compte qu’il existe des récits qui datent de bien avant l’écriture de la Bible qui racontent exactement la même chose, quand on voit que Bouddha est né d’une vierge, Horus d’Égypte est né de la vierge Isis le 25 décembre dans une grotte, il avait douze disciples, il a marché sur les eaux, il était appelé le bon berger et Horus s’appelait l’oint en sanscrit.
Krishna est né d’une vierge, son père était charpentier, il s’appelait le dieu des bergers, il fut baptisé dans le Gange, il effectua des miracles et des merveilles, il ressuscitait les morts et guérissait les lépreux et les sourds, attendez je n’ai pas inventé tout ça, ça c’est l’histoire de Krishna qui a eu lieu avant l’histoire de Jésus-Christ.
Il y a encore Mithra, le dieu soleil de Perse est né d’une vierge aussi le 25 décembre etc…donc moi je m’en fous qu’il y ait eu un Jésus, un Bouddha ce sont simplement des réponses qui ont été mises en place, un narratif pour apporter des réponses pour que les gens soient rassurés et ne soient pas dans l’insécurité de l’absence de réponses« .
Pour quelqu’un qui pense ne pas pouvoir se prononcer sur bien des sujets il a l’air bien ferme et résolu dans sa validation de ces affirmations. Pourtant une simple recherche permet de voir que cette argumentation de l’affiliation païenne du texte biblique n’est soutenue par pratiquement aucun chercheur. Au contraire le monothéisme biblique a tenu bon tout seul face à la marée de polythéisme qui dominait dans le monde antique.
Par exemple, Jonathan Z. Smith, historien de l’Université de Chicago écrit1 :
« Toutes les divinités qui ont été identifiées comme appartenant à la classe des divinités qui meurent et ressuscitent peuvent être rangées dans les deux grandes classes de divinités qui disparaissent ou qui meurent. Dans le premier cas, les divinités reviennent mais ne sont pas mortes ; dans le second cas, les dieux meurent mais ne reviennent pas ».
Concernant la croix et l’expiation, le chercheur critique athée Bart Ehrman écrit2:
« Où est-ce que l’une des sources anciennes parle d’un homme divin qui a été crucifié comme expiation pour le péché ? Pour autant que je sache, il n’y a pas de parallèle avec la revendication chrétienne centrale. Ce qui a été inventé ici n’est pas le Jésus chrétien, mais les affirmations mythiques à propos de Jésus… La majorité des érudits sont d’accord… il n’y a aucune preuve sans ambiguïté que des païens avant le christianisme croyaient en la mort et la résurrection des dieux. »
« Aucun de cette littérature n’est écrite par des érudits formés dans le Nouveau Testament. »
Un article ci-dessous traite de ce sujet plus profondément (notamment sur Mithra, Krishna et Bouddha qui ne sont ni nés d’une vierge, n’avaient pas douze disciples, n’ont pas été crucifiés etc… ces informations sont facilement accessibles même de la bouche de spécialistes séculiers).
Ne vous laissez pas berner par ce genre d’arguments, qui pour reprendre les termes de M. Crèvecoeur « sont un peu trop faciles« .
Deuxième intervention créationniste: Laurence Tisdall
Laurence Tisdall commence en s’interrogeant « pourquoi se pose-t-on la question des origines?« . « Premièrement c’est la quête de connaissance, on est préprogrammé pour vouloir connaître des choses, deuxièmement notre origine est directement reliée à notre devenir« . Ainsi, si l’on vient de Dieu ou d’une lignée de singe ou du hasard, on ne perçoit pas la vie et l’avenir de la même manière et cela peut définir notre raison d’être.
Laurence Tisdall rappelle l’aspect binaire de la question des origines « nous avons été créés ou nous ne l’avons pas été« . Les évolutionnistes athées reconnaissent cette dichotomie comme le prix Nobel George Wald3:
«En ce qui concerne l’origine de la vie sur cette terre, il n’y a que deux possibilités : la création ou la génération spontanée. Il n’y a pas de troisième voie. La génération spontanée a été réfutée il y a cent ans, mais cela ne nous amène qu’à une autre conclusion : celle de la création surnaturelle.
Nous ne pouvons pas accepter cela pour des raisons philosophiques; par conséquent, nous choisissons de croire l’impossible: que la vie est née par hasard.»
Au passage le rejet de George Wald pour des raisons philosophiques fait écho aux arguments mis en avant par bien des évolutionnistes comme Sylvain Laforest. Et le fait de refuser de se rendre à l’évidence de la création surnaturelle et de s’embarquer dans des raisonnements complexes fait penser aux réflexions de Jean-Jacques Crèvecoeur pour qui les informations cohérentes et ordonnées de l’ADN n’ont pas nécessairement à provenir d’une intelligence.
Laurence Tisdall déclare aimer la science parce qu’il aime la vérité et nous retrouvons ici une base biblique. C’est lorsque Jésus avait répondu ceci à Ponce Pilate:
Jean 18 : 37
Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.
La passion de Tisdall est de trouver des réponses et de répondre aux « pourquoi », je me reconnais dans cette description, comme beaucoup de créationnistes j’imagine.
Tisdall indique que la théologie apporte des réponses différentes que celles de la science. « La théologie vient avec des réponses d’une révélation du créateur alors que la science essaie de prendre ce qu’elle a d’une manière limitée« .
Il rappelle ensuite que la méthode scientifique devrait commencer avec des observations et qu’ensuite on formule une hypothèse et on fait des théories avec des répétitions et expériences.
Il indique de manière pertinente que le mot théorie n’a rien de péjoratif en science car c’est le maximum qu’on peut avoir en science à l’exception des lois. Tisdall distribue ensuite deux petites boules noires pour faire une expérience. L’une de ces boules a une tâche blanche. L’objectif pour les trois autres intervenants est de trouver laquelle rebondira le plus haut après les avoir palpées.
Tisdall passe ensuite sur le sujet de l’univers. Celui-ci est fait de matière et est un effet et non une cause. Dans la loi de cause à effet, on sait que la cause est plus grande que l’effet, elle doit avoir les ressources nécessaires pour causer l’effet et elle doit être antérieur à l’effet. Cela indique qu’il y a un créateur, un instigateur, une intelligence en arrière qui a causé l’univers. Soit on croit qu’il y a une source éternelle non physique ou on croit que la matière elle-même est éternelle.
Tisdall décrit le modèle créationniste comme:
« le principe directeur de la théorie créationniste est d’expliquer l’origine de la complexité et de l’organisation fonctionnelle de l’univers et de la vie par une cause intelligente plutôt que par le hasard. »
L’objectif est alors de voir si la science soutient un tel énoncé. Il prend l’exemple du Mont Rushmore où 4 visages de président sont sculptés dans la montagne. « Nous n’avons pas besoin de cours universitaire pour savoir que ce n’est pas l’érosion, un enfant va savoir que c’est le résultat d’une intelligence« .
Il parle ensuite du programme SETI de recherche de vie extra-terrestre. Il y aurait un deux poids deux mesures car la détection d’un code dans l’univers à l’aide du télescope signifierait qu’une intelligence en soit responsable quand le code génétique de l’ADN serait censé être le fruit du hasard.
Il rappelle ensuite que selon la loi de la biogenèse, le vivant ne vient que du vivant et ne peut pas être généré à partir de matières non vivantes, ce qui induit une fois de plus qu’un créateur au-dessus de ces lois a agi dans le passé. C’est en tout cas cohérent avec le modèle de dessein intelligent qui ressort de la Bible.
Tisdall parle aussi de la deuxième loi de thermodynamique qui indique que tout tend vers le désordre. Ainsi comment pourrait-on aller du début de l’univers avec de plus en plus d’ordre au fil du temps alors que la seconde loi de thermodynamique indique que nous allons vers le désordre, ce qui est d’ailleurs ce que nous observons. « Il y a 2000 enzymes dans nos cellules pour combattre la seconde loi pour pas que nous vieillissons plus vite que ce qui est déjà le cas« .
Bien qu’il n’en parle pas, Tisdall pensait probablement à l’entropie génétique. Un génome qui se détériore constamment ne peut pas s’améliorer au fil du temps. La perspective biblique est un modèle de dégradation au fil du temps (depuis la chute de l’homme dans le jardin d’Eden) alors que la perspective évolutionniste est un modèle d’amélioration ce qui fait défaut à l’égard de la seconde loi de thermodynamique.
Tisdall parle ensuite de l’ADN et de l’origine de l’information.
« Quand on voit un poème, on sait qu’il y a un poète, quand on voit un livre on sait qu’il y a un auteur, quand je vois un programme c’est sûr qu’il y a un programmeur, quand on regarde une automobile, l’information vient de l’extérieur, l’information initiale dans un système vient toujours de l’extérieur du système, l’essence de la vie c’est l’information« .
L’ADN est faite de plusieurs systèmes qui doivent tous fonctionner en même temps, il ne peut rien faire tout seul, toute une infrastructure doit exister autour.
Si un organisme n’est pas codé pour son environnement, il ne peut pas survivre. Tisdall fait la distinction entre micro évolution et macro évolution. Il y a en effet une confusion avec le terme évolution qui est utilisé à tout bout de champ et est trompeur. En effet les changements descendants, appelés spéciations, adaptations ou qui présente une perte de fonctionnalité font partie du modèle créationniste.
Ce qui est en discussion dans le débat création vs évolution n’est pas cela. Il s’agit des gros changements qui requiert la création de nouvelles informations génétiques comme par exemple rajouter des ailes à un insecte qui n’en a pas et tout un tas de choses qui va avec. La cellule primitive n’avait pas d’yeux, de bras et bien d’autres organes. Ce n’est pas la sélection naturelle ni les mutations génétiques qui peuvent créer cela.
À ce stade Laurence Tisdall demande aux trois autres intervenants quelle est la boule qui va rebondir le plus haut. Le seul qui a réussi à découvrir correctement la réponse est Jean-Jacques Crèvecoeur. La conclusion ici est que seule l’observation permettait de savoir que l’une des boules ne rebondissait presque pas par rapport à l’autre.
Echange entre Laurence Tisdall et Sylvain Laforest
La séance des questions arrive aux alentours d’une heure et neuf minutes. Laurence Tisdall pose la question suivante à Sylvain Laforest:
« Quelle est la différence entre les singes et les humains? Pour savoir quelle sorte de changements il a fallu avoir pour créer la différence« .
Sylvain Laforest répond, avec autant d’arguments que le célèbre évolutionniste Richard Dawkins, en disant:
« La grosse différence c’est l’évolution, c’est à dire que nous on a évolué, on s’est adapté à un certain milieu et probablement le fait qu’on se soit levé, qu’on ait commencé à travailler avec des outils, puis on parle d’une évolution qui s’est fait sur 10 millions d’années donc on est une branche du singe« .
Sylvain Laforest explique ensuite qu’on ne se rend pas compte qu’il s’agit de choses qui se font sur des millions d’années. On note que M. Laforest ne répond pas à la question.
M. Laforest dit de manière intéressante que nous avons une histoire de 5 ou 6000 ans au niveau de l’humanité depuis l’écriture. Cela nous fait penser à la durée de l’histoire biblique qui n’intègre pas de préhistoire puisque les hommes ont été créés intelligents et avec les compétences élémentaires. C’est lors de la dispersion à Babel que certains groupes humains ont perdu des technologies et ont eu pendant un temps des modes de vie plus rudimentaires.
Il dit encore que peut-être dans 10 millions d’années une branche de dauphins se posera les mêmes questions que nous aujourd’hui dans un panel sous-marin. De manière encore intéressante il dit que la différence entre les hommes et les autres animaux, est que nous avons conscience de notre existence.
Tisdall conteste ensuite la réponse de Laforest en disant que les changements à apporter sont énormes. Transformer les mains des singes en pieds, changer la colonne vertébrale, la hanche, les poignets, changer l’oreille interne pour l’équilibre, la parole… Tout cela demande des changements génétiques majeurs extrêmement rapides (les changements incrémentiels et lents posant des problèmes de fonctionnalité) et infusées dans toute une population (ces changements même présents dans une seule créature seraient dilués et ne se propageraient pas). Cela pose problème car les mutations (dont nous savons en plus qu’elles ne font pas le travail) sont différentes chez différents spécimens.
En effet le modèle de dessein intelligent et la complexité irréductible indiquent qu’un système complexe doit être muni de tous ces composants d’un seul coup pour être fonctionnel. Aucun état incomplet ne permet pas la fonctionnalité, il faudrait donc apporter de nombreux changements d’un coup ce qui est complètement inenvisageable avec l’évolution qui même dans sa version « descendante » est limitée à des changements incrémentiels.
Par exemple, l’articulation du genou humain est un mécanisme irréductible qui doit avoir au moins quatre pièces complexes existant simultanément et dans un assemblage complexe pour remplir toute fonction utile. Les 16 caractéristiques critiques de l’articulation du genou correspondent à plusieurs milliers d’unités d’information du code génétique. Ces unités d’information ne peuvent pas évoluer par incréments mais doivent exister simultanément pour que le genou remplisse sa fonction de base.
Le passage du genou de singe à un genou humain ne peut pas se faire par incrément si on attend de celui-ci qu’il soit fonctionnel. Il faut changer de nombreuses choses d’un seul coup pour rendre le nouveau genou fonctionnel.
Tisdall conclut l’argument en disant que les humains produisent des humains, les vaches des vaches, les singes des singes et c’est ce qu’on observe partout. Si on cherche à avancer qu’il faut du temps, c’est de la foi et c’est en dehors de l’analyse scientifique. Notons de plus que les évolutionnistes disent parfois que l’évolution s’est produite trop vite dans le passé et que c’est la raison pour laquelle il n’y a pas de fossiles de transitions pouvant appuyer l’évolution.
Bref l’évolution est trop lente pour qu’on l’observe aujourd’hui et elle a été trop rapide dans le passé pour laisser des traces.
Laforest reprend ensuite en mentionnant que les humains sont plus grands aujourd’hui qu’avant et que sur des millions d’années les changements pourraient être massifs. Il dit aussi que l’ongle du petit orteil est en train de disparaître. Notons qu’il s’agit de la perte de quelque chose et non pas un gain. Nous en revenons à l’évolution descendante qui ne correspond pas du tout aux prétentions de la théorie générale de l’évolution de Darwin.
Les changements notés sur la taille des hommes sont probablement dus au régime alimentaire. Il s’agit de variation au sein d’une même espèce. Ce genre de variation est limité et ne permet pas de transformer une vache ou un ours en baleine.
Laforest avance ensuite l’argument des dinosaures qui ferait partie des arguments que les créationnistes doivent ignorer pour maintenir leur croyance. Ces derniers ayant vécu il y a 200 millions d’années et ayant disparu il y a 65 millions d’années. Tisdall balaie l’argument en indiquant que la datation au carbone 14 sur les fossiles de dinosaures révèle des âges de milliers et non de millions d’années.
Il rappelle également que les fossiles se forment rapidement et qu’il n’y a pas d’érosion entre les strates de roche. L’explication est le déluge qui aurait déposé rapidement une grande partie des couches géologiques et emporté les dinosaures il y a environ 5000 ans.
Réponse de Jean-Jacques Crèvecoeur
Jean-Jacques Crèvecoeur prend à nouveau la parole et conteste l’opinion de la première cause divine formulée par Tisdall. Il fait notamment appel à la physique quantique pour indiquer que certains phénomènes vont dans un sens qui va du futur vers le passé. « La notion de causalité est remise en question en physique quantique« . Il continue en effet d’argumenter dans la même veine que lors de sa première prise de parole.
Il note que Tisdall, qui avait critiqué l’argument du temps chez les évolutionnistes, l’utilise lui aussi quand il dit « s’il y a une cause à un effet c’est la preuve d’un créateur« . La différence toutefois est que le temps chez les évolutionnistes est censé faire des miracles alors que dans le modèle biblique c’est Dieu qui les fait. Le modèle biblique est un modèle chronologique avec un commencement et il n’y a pas de mal à dire que Dieu a créé l’univers au commencement.
Il critique la formule: « la matière + l’énergie + le temps + l’intelligence ça fait la vie » et dit « on ne sait même pas si la matière existe« . La Genèse parle également du souffle de vie qui est insufflé pour rendre l’être « vivant ».
Pour ma part j’ai eu du mal à suivre certains de ces arguments car avant d’en terminer un il passe à autre chose de sorte que certaines explications sont inachevées. C’est ainsi qu’il passe de la matière qui peut-être n’existe pas à l’introduction du discours de la méthode de Descartes en ne faisant pas le lien clairement car il dévie du sujet et dit que Descartes n’était pas « cartésien » mais cultivait le doute systématique. Il passe ensuite à autre chose sans argumenter le premier sujet abordé.
Il parle ensuite du grand épistémologue Karl Popper qui disait que toute loi scientifique devait être encadrée par deux bouts de phrases « tout se passe comme ci ………………. jusqu’à preuve du contraire…« .
Il dit ensuite pouvoir démolir l’argument de l’ADN de Tisdall. De manière cocasse il n’est pas pour autant capable d’avancer un chiffre et un animal avec assurance pour présenter son argument selon lequel l’homme et une créature (dont il ne se rappelait pas) était similaire à 97% ou peut-être à 90% selon ses mots. Il dit ensuite qu’on ne peut pas expliquer quelque chose avec l’ADN. Bref il passe encore à autre chose sans avoir terminé ou convaincu sur le sujet précis qu’il avait commencé à débattre.
Il finit en réitérant que nous ne pouvons pas savoir l’origine et la nature des choses tant que nous sommes enfermés dans un corps et un cerveau à trois dimensions. Il utilise pour soutenir un tant soit peu cet argumentaire le fait que Dieu n’avait pas montré sa face à Moïse quand celui-ci lui avait demandé. Il ne pouvait pas voir Dieu « tant qu’il était incarné dans un corps physique et vivant sur cette terre ».
En fait Dieu ne s’est pas montré Moïse car cela n’est pas possible dans un monde de péché. La présence de Dieu était accessible avant le péché dans le jardin d’Eden et il sera à nouveau accessible sur la seconde terre quand le mal sera vaincu définitivement et les péchés entièrement rachetés. La Bible dit que tout le monde verra Dieu de ses yeux et qu’hélas toutes les tribus de la terre se lamenteront en voyant Jésus lors de son avènement. En effet ce sera la déconvenue de bien des philosophes de ce monde.
La façon de penser de Jean-Jacques Crèvecoeur qui indique « qu’on est sûr de rien » me fait penser au concept de la vérité relative de certains évolutionnistes. Vous savez ces paroles du style « ta vérité n’est pas ma vérité » ou encore « la vérité n’est pas absolue ». Ce genre de concept n’aurait jamais pu faire naître la science moderne.
Ce sont en effet les créationnistes qui ont inventé les branches scientifiques dans une société gouvernée par le paradigme chrétien parce que le modèle biblique permet de faire des hypothèses qui à leur tour permettent de faire de la science. Les autres sociétés fonctionnant sous d’autres principes ne pouvaient pas initier les branches scientifiques parce que leur paradigme posait des limitations. Plus d’infos dans l’article ci-dessous:
Intervention de Fréderic Colella
Le pasteur Fréderic Colella est à mon avis celui qui s’est le plus démanger sur le plateau. En effet de nombreux arguments évolutionnistes réfutables n’ont pas pu être présentés. Colella semblait quasi bouillant et souhaitait reprendre les deux compères du camp d’en face.
Il parvient à préciser que le christianisme est unique en ce sens qu’il est le seul à enseigner le sacrifice d’un être-humain comme la rançon pour nos péchés. Il place aussi de manière admirable Kant et Hume en disant que:
« Tout ce que tu peux connaître c’est ce que tu peux absorber par tes sens, ce que tu peux voir, entendre, toucher, sentir... ».
Il brandit ensuite la Bible en disant que le Dieu invisible s’est révélé dans l’histoire et que nous pouvons baser notre confiance là-dessus. On ne peut certes pas qualifier Dieu mais c’est bien Dieu qui s’est manifesté à nous dans l’espace et dans le temps et c’est lui qui s’est défini à nous. Les événements rapportés dans la Bible sont le fruit de témoignages oculaires et nous pouvons tirer des conclusions raisonnables à partir de ces témoignages, notamment celui rendu par Dieu lors de la semaine de la création.
Il passe ensuite au Nouveau Testament en citant un passage de Jean:
1 Jean 1 : 1-3
Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, –ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ.
Colella dit alors que pour discréditer les prétentions de Christ il faut discréditer les témoins. Ces derniers n’ont rien gagné à proclamer Christ, au contraire ils se sont attirés des persécutions, des tribulations et finalement la mort, ce qui tend à valider leur sincérité et leur authenticité car les menteurs ne font pas de bons martyrs. Colella parle ensuite des dégradations qu’on constate dans la société quand on rejette Dieu et ses lois légitimes, nécessaires et universelles.
Dernière intervention de Laurence Tisdall
Laurence Tisdall reprend la parole et indique qu’il n’est pas spécialiste de la physique quantique mais que pour lui il s’agit d’ésotérisme. De nombreux physiciens sont contre et d’autre pour. Tisdall se définit comme un biologiste qui travaille dans le concret. Il considère que la matière existe.
Concernant la physique quantique qui remettrait en cause le principe de cause à effet, il se pourrait que ça n’aille pas dans le sens Jean-Jacques Crèvecoeur. La thèse du Dr John Sarfati comprenait des recherches pratiques sur la mécanique quantique. On lui a posé la question suivante:
Certains physiciens indiquent que la mécanique quantique viole le principe de cause à effet et que cela permet de produire quelque chose à partir de rien ?
Voici sa réponse4:
J’ai beaucoup d’expérience théorique et pratique en mécanique quantique grâce à mon travail de thèse de doctorat. Par exemple, ma spécialité est la spectroscopie Raman. Il s’agit d’un phénomène de mécanique quantique. La lumière se présente sous la forme de paquets d’énergie discrets ou de photons.
De plus, les molécules vibrent également en quantités d’énergie discrètes. La spectroscopie Raman fait briller la lumière laser sur un échantillon et une partie de la lumière se diffuse à une fréquence différente. En effet, certaines quantités d’énergie photonique sont absorbées pour faire vibrer les molécules.
À partir du nombre d’onde et de l’intensité des bandes spectrales, nous pouvons déterminer les masses des atomes et les constantes de force des liaisons à l’origine des bandes. Tout cela est une science testable et reproductible. N’importe qui d’autre devrait obtenir le même spectre raman dans les mêmes conditions.
Autrement dit, ces effets de la mécanique quantique ont vraiment une cause. Ils ne proviennent pas de rien. Si ce n’était pas le cas tous les journaux de spectroscopie devraient cesser.
Tisdall revient ensuite sur l’ADN et les singes, ces derniers ayant 4% d’ADN en plus que nous. Cela cause de forts problèmes au récit évolutionniste du passage de primate à homme.
Il dit aussi que selon Wikipédia nous sommes 50% similaire à une banane. Cela n’indique pas une origine commune mais un concepteur en commun qui n’avait aucun intérêt à réaliser des programmes complètement différents pour les différents éléments de la création, un peu comme lorsqu’on utilise la roue dans des applications très différentes les unes des autres tout simplement parce que la roue est un système efficace qui a une utilité dans plusieurs cas de figure.
Comme de nombreuses créatures ont des poumons, des yeux, des besoins de se déplacer etc… il est normal de retrouver des similarités programmatiques.
Dernière intervention de Sylvain Laforest
Sylvain Laforest entame sa dernière intervention en s’intéressant à la rédaction de la Bible. On note de manière intéressante que comme les arguments scientifiques sont soit faible soit manquant, la véritable attaque qui puisse être portée contre le créationnisme est sur la Bible directement. Laforest affirme avoir beaucoup lu et avoir fait beaucoup de recherche. Sa conclusion est qu’aucun texte biblique n’est antérieur à 150 av.J-C.
Il dit « dans la Bible il n’y a aucun texte qui est antérieur à ça, et cela a été prouvé« . Je l’inviterai donc à lire les articles suivants:
Le texte biblique le plus ancien se trouve sur les rouleaux de Hinnom, deux amulettes en argent datant du 7ème siècle av.J-C. Ces pièces d’argent enroulées ont été découvertes en 1979-80, lors de fouilles menées par Gabriel Barklay dans une série de grottes funéraires à Ketef Hinnom. Quand les rouleaux d’argent ont été déroulés et traduits, ils ont révélé la bénédiction sacerdotale de Nombres 6: 24-26.
Comme le premier article recommandé ci-dessus l’indique, il y a de bonnes raisons de penser que le pentateuque a été en rédigé vers 1400 av.J-C et que les événements du livre de la Genèse ont été transmis à Moïse via la lignée des patriarches.
Laforest dit encore « il n’y a aucune mention de Jésus dans d’autres livres que la Bible« . Laforest concède que Flavius Josèphe a bien écrit sur Jésus mais que l’original n’existe pas et que la partie sur Jésus a probablement été fabriquée. Au passage notons que s’il nous fallait des originaux pour valider des livres antiques, nous serions obligés de tous les rejeter! Jésus n’existerait donc que dans la Bible selon Laforest et Crèvecoeur.
Pourtant les sources non bibliques sont nombreuses et il y a plus de sources historiques sur Jésus dans les 150 ans qui ont suivis son existence que sur l’empereur Tibère qui a régné au temps de Jésus pendant le même intervalle de temps.
Là encore Laforest et Crèvecoeur n’ont clairement pas fait leur travail et j’ai regretté que les deux créationnistes n’aient pas su défendre les sources historiques importantes sur Jésus mais le format du débat n’était pas facile il faut dire. Voici un article à ce sujet:
Laforest jette encore le doute sur l’ancienneté des textes bibliques de l’église du 10ème siècle ou encore sur l’intégrité des manuscrits de la Mer Morte.
Enfin Laforest s’interroge sur un Dieu juste et bon qui parlerait d’inceste et inciterait à la guerre dans son livre. L’ancien testament laisserait transparaître de l’hommerie et non pas de la divinité. C’est un raisonnement qui ne cherche pas à comprendre le modèle biblique, qui d’une rapporte les événements tels qu’ils ont eu lieu, même si cela n’était pas toujours glorieux pour certaines figures bibliques et de deux la doctrine du jugement. Voici deux articles qui traitent du sujet:
Sylvain Laforest dit ensuite qu’il est confortable sur le fait qu’il n’y aura jamais de réponse et qu’il n’a pas besoin de s’inventer une réponse. Il emboîte ainsi le pas de Jean-Jacques Crèvecoeur. On ne connaîtra jamais l’origine du monde. Il réaffirme à nouveau que les religions ont été créées par les hommes pour contrôler les gens.
Dernière intervention de Fréderic Colella
Le pasteur Colella avant la fin du débat souhaite à nouveau rebondir après avoir entendu les dires de Sylvain Laforest. Il dénote avec justesse que c’est la crédibilité de la Bible qui est en question. Il soulève le fait qu’il y a environ 5 000 manuscrits grecs du Nouveau Testament (en réalité presque 6000 manuscrits grecs et environ 24000 toutes traductions confondues) et que ces manuscrits non seulement s’harmonisent entre eux au niveau du narratif mais qu’ensuite les pères de l’église dans leurs écrits font écho des écrits bibliques ce qui montre que le message est préservé.
Il parle aussi brièvement de l’Ancien Testament en mentionnant le texte grec des septante qui est une traduction du pentateuque réalisée vers 280 av.J-C et que de manière générale les livres de l’Ancien Testament sont beaucoup plus anciens que 150 av.J-C et qu’une véritable cohérence se dégage entre tous les livres bibliques.
Dernier message de Sylvain Laforest
Sylvain Laforest termine en appelant à ce qu’il n’y ait pas de divisions entre les gens sur ces sujets de croyance ou non croyance. L’important est qu’il y a des valeurs plus profondes que ça. Laforest indique qu’il rejoint Tisdall et Colella dans plusieurs de leurs valeurs. « Ce qui nous divise n’a absolument aucune importance contrairement à ce qui nous unis« . « Pour moi être croyant, non croyant, créationniste ou évolutionniste ça n’a aucune importance« .
Bien que le message de paix soit appréciable, la solution au naufrage du monde est en Jésus-Christ. Rester dans le bateau qui coule plutôt que de saisir le canot de sauvetage proposé par Jésus est extrêmement dommage. Il vaut mieux inviter les gens à se sauver dans « l’arche de Jésus » (notant que les bienfaits des enseignements de Jésus sont bons et profitables pour l’existence actuelle comme pour celle à venir à la résurrection du dernier jour). Comme Jésus avait dit:
Matthieu 12 : 30
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse.
Conclusion de Jean-François Denis
Après avoir remercié les 4 intervenants, l’animateur Jean-François Denis conclut de la manière suivante:
Pour moi chers auditeurs, la Bible et Jésus ne sont pas des fables mais des récits authentiques et vrais qui ont le pouvoir de changer le cours de l’existence de notre vie. Imaginez-vous un peu, la Bible a été écrite en plus de 1600 ans, il y a 66 livres, 40 auteurs, issus d’arrière-plans différents, pêcheur, prophète, poète, marin, collecteur d’impôts, homme d’affaires, docteurs, gens de la classe ouvrière, rois, princesse, soldat, nés dans des époques différentes, écrits sur trois continents différents en trois langues différentes.
Ces gens-là ne se connaissaient pas et ont tous écrit autour d’un thème central, ce thème qui est la rédemption à travers la personne de Jésus-Christ. Ce livre a surmonté tous les âges de la terre, ces manuscrits ont surmonté les divers fléaux et catastrophes naturelles. On trouve 24 000 manuscrits qui viennent prouver l’existence de la Bible.
Personne ne va nier l’existence de Jules César alors que nous trouvons seulement 10 manuscrits sur lui. Personne ne va nier l’existence de Platon alors qu’on ne trouve que 7 manuscrits à son sujet. Et il n’y a personne selon moi qui pourrait être prête à mourir pour un mensonge, cependant Jean-Baptiste, les apôtres sont tous morts en martyr. La Bible est vraie et elle est encore cohérente aujourd’hui.
Conclusion du débat selon QQLV
Pour ma part j’ai apprécié le débat et la politesse des 5 personnes présentes sur le plateau. A l’heure où les débats politiques sont acharnés et pas toujours respectueux, ce débat a présenté des personnes courtoises et à l’écoute les unes des autres. Le format n’a toutefois pas permis plus d’échange mais il faut dire qu’une vidéo de 4 ou 5 heures aurait été difficile à suivre. Peut-être faudra-t-il cibler davantage la prochaine fois sur des aspects de la création et de l’évolution.
Par ailleurs je trouve que les arguments évolutionnistes ont été faibles. L’origine païenne de la Bible n’est pas soutenue par les chercheurs et à vrai dire par une simple recherche. Le processus de spéciation et d’adaptation fait partie intégrante du modèle biblique. D’ailleurs le phénomène de la sélection naturelle avait été découvert par Edward Blyth, créationniste anglais, avant Charles Darwin. Ce qui est réellement en discussion n’est pas les petits changements et les petits ajustements des espèces mais le fait d’être passé d’un microbe à un microbiologiste. Cela ne peut être adéquatement expliqué avec la sélection naturelle et les mutations génétiques et cela même sur des millions d’années. D’ailleurs les évolutionnistes les plus informés font appel à des nouvelles notions comme « l’auto-organisation » pour expliquer la progression, avec peu de succès toutefois.
L’évolution a fini sa course, comme le modèle géocentriste de Ptolémée en son temps. Les preuves scientifiques qui s’accumulent suggèrent le dessein intelligent et la nécessité d’une création rapide et les découvertes archéologiques rendent justice à la Bible. La puissance prophétique et l’autorité de Jésus se vérifient, l’évangile est prêché partout sur la terre.
Luc 21 : 33-36
Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l’improviste; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme.
Références:
- Jonathan Z. Smith. “Dying and Rising Gods.” Eliade, Mircea, and Charles J. Adams. The Encyclopedia of Religion. Vol. 4. New York: Macmillan, 1987. 522.
- Ehrman, Bart D. Did Jesus Exist?: The Historical Argument for Jesus of Nazareth. New York: HarperOne, 2012. 214, 230 et Ehrman, Bart D. Did Jesus Exist?: The Historical Argument for Jesus of Nazareth. New York: HarperOne, 2012. 2.
- George Wald, The Origin Of Life, Scientific American, août 1954.
- https://creation.com/media-center/youtube/could-quantum-mechanics-make-the-universe-from-nothing-cm-live-highlight.
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